Un sommet Russie-USA «possible», Poutine doit «faire son choix» affirme l'Elysée

Selon la présidence française, le Kremlin et la Maison Blanche sont bien d'accord sur le fait qu'un certain nombre de conditions doivent encore être réunies pour la tenue d'une telle rencontre. (AFP).
Selon la présidence française, le Kremlin et la Maison Blanche sont bien d'accord sur le fait qu'un certain nombre de conditions doivent encore être réunies pour la tenue d'une telle rencontre. (AFP).
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Publié le Mardi 22 février 2022

Un sommet Russie-USA «possible», Poutine doit «faire son choix» affirme l'Elysée

  • Un sommet entre Joe Biden et Vladimir Poutine pour tenter d'éviter la guerre en Ukraine est "possible", mais il appartient au chef de l'Etat russe de "faire son choix"
  • "Il appartient aux Russes et aux Américains de s'entendre sur les conditions d'un sommet", a également souligné l'Elysée

PARIS: Un sommet entre Joe Biden et Vladimir Poutine pour tenter d'éviter la guerre en Ukraine est "possible", mais il appartient au chef de l'Etat russe de "faire son choix" pour qu'il se concrétise, a déclaré lundi la présidence française.  


"Aujourd'hui, les conditions du dialogue existent. Il est possible d'aller vers un sommet, de réunir les parties prenantes, de négocier l'ordre du jour de cette discussion", a dit l'Elysée après une série d'échanges en ce sens entre le président français Emmanuel Macron et ses deux homologues américain et russe. 


"Maintenant, il s'agit pour le président Poutine de faire son choix. Il en la possibilité", a ajouté la présidence française après avoir annoncé dans la nuit un accord de principe de MM. Poutine et Biden pour une rencontre.


"Il appartient aux Russes et aux Américains de s'entendre sur les conditions d'un sommet", a également souligné l'Elysée.

 

L'armée russe affirme avoir tué cinq "saboteurs" venus d'Ukraine en territoire russe

L'armée russe a annoncé lundi avoir tué cinq saboteurs venus d'Ukraine en territoire russe et que deux véhicules militaires ukrainiens avaient également tenté de franchir la frontière, ont rapporté les agences russes.


"Lors de combats, cinq personnes appartenant à un groupe de saboteurs et de renseignement ayant violé la frontière de la Russie ont été éliminés", a indiqué l'armée, assurant que l'incident a eu lieu dans la région de Rostov à 06H00 du matin (03H00 GMT), près de la localité Mitiakinskaïa. 

 

Le Kremlin a toutefois jugé "prématuré" lundi un tel sommet, douchant les espoirs suscités par l'annonce française visant à désamorcer le risque d'une invasion de l'Ukraine.


Selon la présidence française, le Kremlin et la Maison Blanche sont bien d'accord sur le fait qu'un certain nombre de conditions doivent encore être réunies pour la tenue d'une telle rencontre.


Ces conditions sont "pas d'invasion russe de l'Ukraine et que les ministre russe et américain des Affaires étrangères puissent travailler à la substance de ce qui devra être discuté dans un sommet", a dit l'Elysée. Le Russe Sergueï Lavrov et le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken doivent se voir jeudi en Europe pour en parler.


"La situation reste très dangereuse" et toutes les parties avancent sur "un chemin de crête", a concédé un conseiller du président Macron, rappelant les tirs d'obus dans l'est de l'Ukraine aux mains des séparatistes et le risque que le moindre "prétexte" n'y soit utilisé pour déclencher une opération militaire de "grande envergure". 


"Dans ce contexte de très haute volatilité, de très grand danger qui reste le contexte d'aujourd'hui, nous faisons nos derniers efforts, nos efforts les plus intenses, pour éviter le pire", a martelé l'Elysée.


En se posant en médiateur dans cette crise, M. Macron "prend son risque", a relevé la présidence française, tout en soulignant que c'est Joe Biden qui a "demandé au président Macron de faire cette offre au président Poutine".


"Le président de la République ne se résout ni à la défaite, ni au pire. Il prend son risque comme c'est son habitude de le faire. Il prend ses responsabilités, il les assume et il crée les conditions pour que chacun au fond puisse in fine négocier", a estimé la présidence.

Air France annonce l'annulation de ses vols prévus mardi entre Paris et Kiev

Air France a annulé ses deux vols Paris-Kiev et Kiev-Paris prévus mardi "au regard de la situation sur place et à titre conservatoire", a indiqué lundi la compagnie aérienne.


"Air France réévaluera régulièrement la situation et rappelle que la sécurité et sureté des vols, de ses clients ainsi que de ses équipages, est un impératif absolu", a-t-elle ajouté. Jusqu'à présent, la compagnie assurait deux rotations par semaine entre Paris et Kiev, le mardi et le dimanche.


Samedi, la compagnie allemande Lufthansa avait déjà annoncé suspendre ses vols vers Kiev et Odessa à partir de lundi et jusqu'à la fin du mois de février, maintenant simplement une liaison vers Lviv, dans l'ouest du pays.


La France a également recommandé samedi à tous ses ressortissants de quitter l'Ukraine alors que la menace d'une invasion du pays par la Russie se fait de plus en plus pressante.


"Il est recommandé à tous les ressortissants français dont le séjour en Ukraine n'a pas de motif impérieux de quitter le pays", a souligné la diplomatie française dans ses conseils aux voyageurs.


Les Français se trouvant "dans les oblasts (divisions administratives, ndlr) de Kharkiv, Lougansk et Donetsk", ainsi que dans la région de Dnipro, près de la Russie, sont "appelés à quitter sans délai ces zones", insiste par ailleurs le Quai d'Orsay.

 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.