Trop puissants, les Gafa doivent être morcelés selon des parlementaires américains

Les GAFA sont au nombre de quatre : Google, Apple, Facebook et Amazon, les entreprises les plus puissantes du web, forment l’acronyme (Photo, Denis CHARLET/AFP).
Les GAFA sont au nombre de quatre : Google, Apple, Facebook et Amazon, les entreprises les plus puissantes du web, forment l’acronyme (Photo, Denis CHARLET/AFP).
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Publié le Mercredi 07 octobre 2020

Trop puissants, les Gafa doivent être morcelés selon des parlementaires américains

  • « Ces géants qui étaient autrefois des petites start-up, remettant en question le statu quo, sont devenus le genre de monopoles que nous n'avions pas vus depuis l'ère des barons du pétrole et des magnats des chemins de fer »
  • Le débat revient de plus en plus fréquemment aux Etats-Unis, à mesure que monte la grogne contre les Gafa, toujours plus riches et plus puissants

WASHINGTON: Facebook devrait revendre Instagram, Google se séparer de YouTube et Amazon ne plus promouvoir ses propres produits sur sa plateforme : pour certains élus américains, c'est la seule façon d'empêcher les abus de position dominante dont ils accusent les Gafa (Google, Apple, Facebook et Amazon).

Les géants de la tech ont « leur propre quasi-réglementation privée qui ne s'applique qu'à eux-mêmes », estiment des parlementaires démocrates, dans un rapport publié mardi, après plus de 15 mois d'enquête et d'auditions avec les responsables des quatre entreprises.

« Pour le dire simplement, ces géants qui étaient autrefois des petites start-up, remettant en question le statu quo, sont devenus le genre de monopoles que nous n'avions pas vus depuis l'ère des barons du pétrole et des magnats des chemins de fer », insistent-ils en introduction du document de 449 pages.

Ces élus de la Chambre des représentants appellent en conséquence à des « séparations structurelles pour empêcher ces plateformes d'opérer dans des secteurs d'activité qui dépendent ou interagissent avec elle ». 

Ils veulent notamment mettre fin aux situations où une entreprise est à la fois juge et partie - comme Apple sur l'App Store, son magasin d'applications mobiles ou Amazon sur sa plateforme de vente en ligne.

« Les grandes entreprises ne sont pas dominantes par définition, et l'hypothèse selon laquelle le succès ne peut qu'être le résultat d'un comportement anti-compétitif est simplement fausse », s'est insurgé le géant du e-commerce dans un communiqué sur son blog.

A qui profite l'acquisition

Le débat revient de plus en plus fréquemment aux Etats-Unis, à mesure que monte la grogne contre les Gafa, toujours plus riches et plus puissants. La pandémie et le Grand confinement les ont même renforcés, alors que les grandes entreprises d'autres secteurs ont dû licencier des milliers de personnes.

Mais leur pouvoir économique, les sociétés de la tech l'ont « accru et exploité sur les marchés financiers de manière non-concurrentielle », affirment les présidents de la commission judiciaire Jerry Nadler, et celui de la sous-commission antitrust David Cicilline, dans un communiqué de presse.

Le rapport recommande que les plateformes autorisent une « interopérabilité » avec les équipements de leurs concurrents et l'établissement d'une « norme » pour interdire les acquisitions qui nuisent à la concurrence.

Cette mesure vise notamment Facebook, dont le patron, Mark Zuckerberg avait été longuement interrogé sur le rachat d'Instagram, fin juillet, lors d'une audition des dirigeants des quatre groupes par la commission.

« Facebook voyait Instagram comme une menace (...), donc (...) ils les ont rachetés », avait martelé Jerry Nadler, fustigeant le manque de compétition sur le marché des réseaux sociaux.

Le rapport réalisé par l'équipe de la commission judiciaire n'a toutefois pas été validé par ses membres républicains, et les mesures préconisées ne devraient ainsi même pas être examinées au Sénat, contrôlé par les républicains.

Cela souligne les divergences entre les deux partis, qui critiquent souvent de concert les géants de la tech mais pour différentes raisons.

« 1% »

« Malheureusement ce rapport partisan des démocrates (....) fait des propositions radicales »a commenté l'élu républicain Jim Jordan, évoquant une « vision d'extrême gauche ».

Matt Schruers de l'Association de l'industrie de l'informatique et des communications, qui regroupe la plupart des grosses entreprises du secteur, estime que les élus n'ont pas compris l'économie numérique.

« S'il s'agit simplement de heurter des entreprises américaines qui réussissent, alors peut-être que ce plan va marquer des points », a-t-il commenté.

Dans son argumentaire, Amazon fait remarquer qu'il ne représente « qu'1% des 25 mille milliards de dollars du marché de la distribution mondiale et moins de 4% de la distribution aux Etats-Unis ».

Selon le groupe de Seattle, les propositions du rapport forceraient les vendeurs tiers à quitter la plateforme, donc à perdre en visibilité, menaçant au final les emplois des PME et réduisant la compétition, au détriment des consommateurs.

Mais le rapport des démocrates a semblé satisfaire Athena, un collectif d'organisations anti-Amazon.

« Cette enquête montre à quel point Amazon et les Big Tech se fichent des principes fondamentaux de notre démocratie », a commenté Dania Rajendra, la directrice du groupement, dans un communiqué.

Selon elle, « le public américain attend maintenant de nos élus qu'ils suivent ce rapport avec une loi pour diviser Amazon et réécrire les règles anti-monopole, afin que les travailleurs ne soient pas sacrifiés pour les profits d'Amazon », a-t-elle ajouté.

Plusieurs enquêtes antitrust sont encore en cours, au niveau du gouvernement fédéral et des Etats. 


Renault et Nissan remanient leur alliance, notamment en ce qui concerne leurs participations croisées

Cette photo combinée montre les logos de Nissan Motor (à gauche) et de Renault (à droite) affichés à Tokyo le 17 janvier 2023. (Photo de Kazuhiro NOGI / AFP)
Cette photo combinée montre les logos de Nissan Motor (à gauche) et de Renault (à droite) affichés à Tokyo le 17 janvier 2023. (Photo de Kazuhiro NOGI / AFP)
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  • Le nouvel accord prévoit également la cession de la participation de 51 % de Nissan dans l'usine de Chennai, en Inde, dont Renault prendrait le contrôle.
  • Nissan est également « libéré de son engagement à investir dans Ampere », filiale du groupe Renault dédiée à la production de véhicules électriques.

PARIS : Les constructeurs automobiles Renault et Nissan ont annoncé lundi être tombés d'accord pour remanier leur accord de février 2023, revoyant leur alliance. À la clé : la possibilité pour les deux entreprises de descendre à 10 % de participations croisées, au lieu de 15 % actuellement.

Le nouvel accord prévoit également la cession de la participation de 51 % de Nissan dans l'usine de Chennai, en Inde, dont Renault prendrait le contrôle intégral, et la production par le constructeur français sur le continent européen d'un véhicule dérivé de Twingo pour le compte de l'entreprise japonaise.

Nissan est également « libéré de son engagement à investir dans Ampere », filiale du groupe Renault dédiée à la production de véhicules électriques, ont indiqué les deux partenaires dans un communiqué.

Renault « a un fort intérêt à voir Nissan redresser sa performance le plus rapidement possible », a souligné le directeur général du groupe français, Luca de Meo, cité dans le communiqué.

« Dans un esprit pragmatique et orienté vers les affaires, nous avons discuté des solutions les plus efficaces pour soutenir son plan de redressement », a-t-il ajouté.

Nissan, qui rencontre des difficultés, est engagé dans des réductions d'effectifs et de capacités massives. Selon son PDG Ivan Espinosa, l'entreprise souhaite « créer un modèle économique plus agile et efficace qui nous permettra de réagir rapidement à l’évolution des conditions du marché et de conserver les liquidités pour nos investissements futurs ».

« Nos projets de nouveaux SUV pour le marché indien sont toujours d’actualité et nous poursuivrons nos exportations de véhicules vers d'autres marchés », a précisé M. Espinosa.

Le rachat des parts de Nissan dans l'usine de Chennai aura un impact de 200 millions d'euros sur la trésorerie de Renault, a indiqué le groupe, qui a confirmé sa perspective financière pour l'année 2025.

Il est également prévu que Renault, via Ampere, développe un dérivé de Twingo conçu par Nissan pour le marché européen à partir de 2026.

Enfin, les deux constructeurs pourront faire descendre leurs participations croisées à 10 %, sous réserve d'un processus « organisé et coordonné avec l'autre société ».

Actuellement, Renault et Nissan détiennent chacun 15 % de participations croisées. L'accord libère également Nissan de l'obligation d'injecter, comme prévu auparavant, 600 millions d'euros dans Ampere.

Cet amendement de l'accord sur l'alliance Renault-Nissan et la résiliation de l'accord d'investissement dans Ampere seront effectifs « sous réserve de la réalisation de certaines conditions préalables, attendue d’ici fin mai » prochain, stipule le communiqué, sans préciser ces conditions.


Le prince héritier saoudien émet des directives pour freiner la hausse des prix des terrains et des loyers à Riyad

En réponse à la hausse des prix des terrains et des coûts de location à Riyad, le prince héritier Mohammed bin Salman a ordonné samedi une série de mesures visant à atteindre la stabilité dans le secteur de l'immobilier. (SPA)
En réponse à la hausse des prix des terrains et des coûts de location à Riyad, le prince héritier Mohammed bin Salman a ordonné samedi une série de mesures visant à atteindre la stabilité dans le secteur de l'immobilier. (SPA)
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  • Le prince héritier Mohammed bin Salman a ordonné samedi une série de mesures visant à atteindre la stabilité dans le secteur immobilier,
  • La décision fait suite à une étude menée par la Commission royale pour la ville de Riyad et le Conseil des affaires économiques et du développement.

RIYAD : En réponse à la hausse des prix des terrains et des coûts de location à Riyad, le prince héritier Mohammed bin Salman a ordonné samedi une série de mesures visant à atteindre la stabilité dans le secteur immobilier, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Cette décision fait suite à une étude menée par la Commission royale pour la ville de Riyad et le Conseil des affaires économiques et du développement, qui a évalué les défis auxquels est confronté le marché de la capitale saoudienne.

Un aspect clé de la directive sera la levée des restrictions sur les transactions foncières et le développement dans le nord de Riyad.

Cette mesure permettra la vente, l'achat, la division et la subdivision de terrains dans les zones désignées, ainsi que la délivrance de permis de construire, a rapporté l'agence de presse SPA.

Les zones concernées comprennent une section de 17 kilomètres carrés au nord de Riyad, bordée par la route King Khalid à l'ouest et la route Prince Saud bin Abdullah bin Jalawi au sud, ainsi qu'une zone de 16,2 kilomètres carrés au nord de la route King Salman, qui s'étend jusqu'à la route Abu Bakr Al-Siddiq et le district d'Al-Qayrawan.

Ces ajouts, combinés aux suspensions précédemment levées couvrant 48,28 kilomètres carrés, portent la superficie totale disponible pour le développement à Riyad à 81,48 kilomètres carrés.

Afin d'améliorer l'accès au logement, le RCRC a été chargé de fournir aux citoyens des terrains résidentiels planifiés et aménagés.

Entre 10 000 et 40 000 parcelles seront mises à disposition chaque année au cours des cinq prochaines années, à un prix plafonné à 1 500 riyals le mètre carré. Ces terrains seront proposés aux citoyens mariés ou aux personnes âgées de plus de 25 ans, à condition qu'ils ne possèdent pas de biens immobiliers.

Des règles strictes régiront la délivrance de ces terrains, interdisant la revente, la location ou l'hypothèque pendant 10 ans, sauf s'ils servent à financer une construction. Si le terrain reste inexploité pendant cette période, le gouvernement en redeviendra propriétaire et l'acheteur sera remboursé.

Pour stimuler davantage l'offre immobilière, des amendements au système de redevances sur les terres blanches (une politique conçue pour encourager le développement des terres vacantes) seront introduits dans les 60 jours.

En outre, des mesures réglementaires seront mises en œuvre dans les 90 jours pour assurer un juste équilibre entre les propriétaires et les locataires.

Enfin, l'Autorité générale de l'immobilier et le RCRC ont été chargés de surveiller et de contrôler les prix de l'immobilier à Riyad.

Ils soumettront des rapports périodiques pour évaluer l'efficacité de ces mesures et garantir la stabilité et l'accessibilité du marché immobilier.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La campagne de logement de Good Regions a reçu 1,8 milliard de don pendant le ramadan

Cette initiative a permis de soutenir plus de 11 479 familles grâce à des dons en espèces, des solutions de financement, des dons pour la construction d'unités de logement et des contributions en nature. (AFP)
Cette initiative a permis de soutenir plus de 11 479 familles grâce à des dons en espèces, des solutions de financement, des dons pour la construction d'unités de logement et des contributions en nature. (AFP)
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  • Cette initiative a permis de soutenir plus de 11 479 familles grâce à des dons en espèces, des solutions de financement, des dons pour la construction d'unités de logement et des contributions en nature.
  • « Cette large participation reflète l'esprit de responsabilité sociale de notre peuple et incarne la vision nationale qui consiste à fournir aux familles méritantes une stabilité résidentielle digne », a déclaré M. Al-Kuraidis.

RIYAD : Un total de 1,8 milliard de riyals saoudiens (491,7 millions de dollars) a été donné à la campagne de logement Jood Regions d'Arabie saoudite au cours du mois de Ramadan.

Cette initiative a permis de soutenir plus de 11 479 familles grâce à des dons en espèces, des solutions de financement, des dons pour la construction d'unités de logement et des contributions en nature.

Abdulaziz Al-Kuraidis, secrétaire général de la National Developmental Housing Corporation (Sakan), a remercié tous les donateurs de la campagne, y compris le roi Salman et le prince héritier Mohammed bin Salman, qui ont donné un total combiné de 150 millions de SR.

« Cette large participation reflète l'esprit de responsabilité sociale de notre peuple et incarne la vision nationale qui consiste à fournir aux familles méritantes une stabilité résidentielle digne », a déclaré M. Al-Kuraidis.

« À la Fondation Sakan, en collaboration avec nos partenaires, nous continuerons à développer des initiatives et des partenariats innovants qui contribuent au développement durable et aident à atteindre les objectifs de la Vision 2030 saoudienne. »

Al-Kuraidis a déclaré que la plateforme continuerait à faire progresser les objectifs de la Fondation Sakan en mettant en œuvre des projets complets.

La campagne Jood Regions vise à fournir des logements adéquats aux familles dans toute l'Arabie saoudite. Elle a été lancée pour la première fois pendant le Ramadan 2024 et a fourni plus de 10 000 unités de logement aux familles dans le besoin dans les 13 provinces.

L'initiative comprend des événements visant à sensibiliser et à encourager la participation de la communauté, en réunissant des entrepreneurs, des dirigeants et d'autres personnes pour s'assurer que les citoyens peuvent accéder à un logement convenable avec facilité et fiabilité, réalisant ainsi les objectifs des initiatives de développement du logement.

La plateforme Wad Al-Iskan a joué un rôle essentiel dans le succès de la campagne Jood Regions, a déclaré M. Al-Kuraidis. La plateforme est une autre initiative de Sakan qui permet aux gens d'aider les familles à obtenir un logement adéquat en soumettant leurs dons en ligne. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com