Covid: la Chine aide Hong Kong à construire des centres de quarantaine

Le personnel médical se dirige vers une clinique désignée pour les patients atteints de Covid-19 dans la région de Shau Kei Wan à Hong Kong le 19 février 2022, alors que la ville fait face à sa pire vague de coronavirus. (Photo, AFP)
Le personnel médical se dirige vers une clinique désignée pour les patients atteints de Covid-19 dans la région de Shau Kei Wan à Hong Kong le 19 février 2022, alors que la ville fait face à sa pire vague de coronavirus. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 20 février 2022

Covid: la Chine aide Hong Kong à construire des centres de quarantaine

  • La ville, une des plus densément peuplées au monde, fait face à la pire vague de Covid-19 depuis le début de la pandémie avec des milliers de contaminations enregistrées chaque jour
  • Depuis l'apparition du variant hautement contagieux Omicron, les autorités sont prises de court, en raison notamment d'un faible taux de vaccination chez les personnes âgées

HONG KONG : Face à la flambée du Covid-19, Hong Kong est en "mode combat", a déclaré dimanche un haut responsable de la ville au lendemain de l'arrivée de renforts venus de Chine pour construire deux centres de quarantaine pour les personnes porteuses du virus.

La ville, une des plus densément peuplées au monde, fait face à la pire vague de Covid-19 depuis le début de la pandémie avec des milliers de contaminations enregistrées chaque jour.

A l'image de la Chine continentale, Hong Kong adhère à la stratégie "zéro Covid", qui a largement permis d'éviter la propagation du virus, mais a isolé le centre d'affaire du reste du monde.

Depuis l'apparition du variant hautement contagieux Omicron, les autorités sont prises de court, en raison notamment d'un faible taux de vaccination chez les personnes âgées et de leur manque d'anticipation pour faire face à une telle flambée épidémique.

Samedi soir, la cheffe de l'exécutif Carrie Lam a annoncé que China State Construction International Holdings, la plus grande entreprise de bâtiment de Hong Kong, va débuter les travaux de construction de deux installations temporaires destinées à placer à l'isolement près de 10 000 personnes.

Mme Lam a également annoncé que des hôtels seront convertis en centres de quarantaine afin de pouvoir accueillir quelque 20 000 personnes.

L'adjoint de la cheffe de l'exécutif, John Lee, a écrit dimanche sur son blog officiel que le gouvernement est "en mode combat".

"Avec le fort soutien de la mère patrie, nous allons gagner le bataille", a-t-il assuré.

Tester tout le monde

Les autorités semblent avoir redoublé d'effort pour endiguer la pandémie après l'intervention la semaine dernière du président chinois Xi Jinping qui a exhorté Hong Kong à prendre "toutes les mesures nécessaires".

Aucun calendrier n'a été communiqué sur le temps nécessaire à la construction de ces installations. Il est également difficile de savoir si leur capacité d'accueil sera suffisante compte tenu de l'augmentation vertigineuse du nombre de cas.

Comme en Chine, Hong Kong s'en tient à une politique consistant à essayer d'isoler toutes les personnes testées positives au coronavirus et a rejeté les appels à passer à une stratégie consistant à vivre avec le virus.

Hong Kong a enregistré plus de 22 000 infections en moins de deux mois, contre 12 000 lors des deux premières années de pandémie, pour une population de 7,5 millions d'habitants.

Ces derniers jours, faute de chambres disponibles, des hôpitaux ont été contraints de faire patienter des malades pendant des heures dans le froid et sous la pluie dans des lits ou sur des chaises.

Ben Cowling, spécialiste du coronavirus à l'Université de Hong Kong, a expliqué que si les installations de quarantaine sont utiles, augmenter le nombre de lits dans les hôpitaux doit être la priorité, car dans la situation actuelle, "les nouveaux cas nécessitant une admission seront toujours supérieurs aux places qui se libèrent".

Mme Lam a annoncé vendredi son intention de tester l'ensemble des 7,5 millions d'habitants de Hong Kong d'ici mars, date à laquelle les modélisateurs prévoient que le nombre de cas quotidiens pourrait s'élever à 28 000.

Les tests massifs sont couramment pratiqués en Chine continentale.

La dirigeante a jusqu'à présent exclu tout confinement strict de la ville, une pratique courante en Chine dès l'apparition des premiers foyers épidémiques.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.