Safer: Riyad exhorte le Conseil de sécurité de l’Onu à prévenir une "catastrophe environnementale"

En septembre 2019 un pétrolier avait coulé au large des eaux territoriales du Yémen. (Photo Saleh AL-OBEIDI/AFP).
En septembre 2019 un pétrolier avait coulé au large des eaux territoriales du Yémen. (Photo Saleh AL-OBEIDI/AFP).
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Publié le Jeudi 16 juillet 2020

Safer: Riyad exhorte le Conseil de sécurité de l’Onu à prévenir une "catastrophe environnementale"

  • L'ambassadeur Abdullah Yahya Al-Muallami a souligné que le pétrolier flottant OFS Safer menace de causer de graves dommages environnementaux au sud de la mer Rouge
  • Il a précisé que  la situation actuelle pourrait aussi entraîner la fermeture du port de Hodeidah au Yémen pendant plusieurs mois

NEW YORK : Dans le cadre d’une réunion virtuelle sur la situation au Yémen, le Royaume d'Arabie saoudite a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à rester vigilant et à prendre les mesures adéquates face à la menace environnementale que représente le pétrolier "Safer".

Dans le discours du Royaume d'Arabie saoudite au Conseil de sécurité des Nations Unies lors de sa réunion virtuelle mercredi, le représentant permanent du Royaume auprès des Nations Unies, l'ambassadeur Abdullah Yahya Al-Muallami a souligné que le pétrolier flottant OFS Safer menace de causer de graves dommages environnementaux au sud de la mer Rouge et d’impacter aussi la navigation internationale car il est situé près de Bab al-Mandab, un passage vital pour la navigation internationale.

Mettant en relief les conséquences d’une telle catastrophe, l’ambassadeur a rappelé que le déversement de pétrole dépassant un million de litres représente « quatre fois la taille de la fameuse catastrophe d'Exxon Valdez qui s'est produite en Alaska en 1989 ». Il a précisé que  la situation actuelle pourrait aussi entraîner la fermeture du port de Hodeidah au Yémen pendant plusieurs mois. « Une grave pénurie de carburant et d'autres besoins essentiels qui sont fournis au peuple yéménite » par cette voie pourrait se produire. Sans compter, d’autre part, l’impact environnemental et commercial sur l'industrie de la pêche dans la région.

Rappelant que le Conseil de sécurité avait précédemment souligné dans sa résolution 2511 (2020) et son communiqué de presse publié le 29 juin 2020 la nécessité de faire face au danger associé à cette situation, Al-Muallami a mis en garde contre les conséquences désastreuses « qui pourraient en découler si cette question n'était pas résolue ».

« Nous avons pris note de l'annonce récente faite par un porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies que les miliciens houthi ont accepté d'autoriser l'accès au pétrolier et de l'inspecter, mais nous remettons toujours en question les plans et les intentions des Houthis », a-t-il dit.

L’ambassadeur a ajouté: « Le Royaume d'Arabie saoudite est prêt à prendre toutes les mesures nécessaires que le Conseil jugera appropriées pour faire face à la situation, et nous voudrions attirer l'attention du Conseil sur le bilan des Houthis de non-respect des résolutions onusiennes (…)Le Conseil de sécurité ne doit pas permettre à ce comportement imprudent et irresponsable de se poursuive et devra trouver une solution politique au conflit au Yémen sur la base de la résolution 2216 du Conseil de sécurité, de l'initiative du Conseil de coopération du Golfe et des résultats de la Conférence de dialogue national(…) ».  


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.