L’Arabie saoudite accueille sa toute première génération féminine de basketball

La Jeddah Swish Basketball Academy a organisé, avec la Fédération saoudienne de basketball, son tout premier tournoi féminin de basketball en Arabie saoudite, à Djeddah et Riyad. (Photo fournie)
La Jeddah Swish Basketball Academy a organisé, avec la Fédération saoudienne de basketball, son tout premier tournoi féminin de basketball en Arabie saoudite, à Djeddah et Riyad. (Photo fournie)
Abrar Alghamri, l’une des meilleures joueuses de l’équipe féminine de Swich. (Photo fournie)
Abrar Alghamri, l’une des meilleures joueuses de l’équipe féminine de Swich. (Photo fournie)
Dareen Sabban, basketteuse saoudienne de l’équipe Swich. (Photo fournie)
Dareen Sabban, basketteuse saoudienne de l’équipe Swich. (Photo fournie)
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Publié le Mercredi 16 février 2022

L’Arabie saoudite accueille sa toute première génération féminine de basketball

  • «C’est tout simplement incroyable de voir ce dont ces jeunes femmes sont capables», explique Mohanned Shobain
  • «Je constate qu’il y a beaucoup de talent et beaucoup de potentiel. Elles ont juste besoin de la bonne formation, des bons équipements et d’opportunités»

DJEDDAH: Le basketteur saoudien Mohanned Shobain a remporté de nombreux succès, tant sur le terrain que dans la vie.
Le PDG de la Jeddah Swish Basketball Academy compte parmi les premiers entraîneurs saoudiens qui forment des basketteuses saoudiennes. Entraîneur accrédité par la Fiba (Fédération internationale de basketball), il est actuellement en deuxième année de formation dans le but d’obtenir le FIBA Europe Coaching Certificate, qui lui permettra d’être entraîneur partout dans le monde.
Champion du tournoi de basketball saoudien, M. Shobain déclare: «Je suis le seul Saoudien et l’une des deux personnes qui ont été sélectionnées en Asie pour suivre cette formation. Je suis extrêmement heureux d’avoir été choisi, avec un entraîneur japonais, parce que seuls les entraîneurs de la NBA suivent ces cours. C’est un diplôme extrêmement important.»
Pour M. Shobain, le basketball est bien plus qu’un sport.
«C’est une véritable passion, et je suis convaincu que je peux avoir une influence sur beaucoup de gens. Je peux les aider à changer la façon dont ils voient le sport. Ce n’est pas seulement un passe-temps, mais un style de vie. Nous pouvons apprendre beaucoup de choses en jouant au basketball, grâce aux relations qui se tissent pendant le match, la communication, le leadership, l’esprit sportif et la gestion de la colère, entre autres. J’ai appris d’innombrables leçons de vie sur le terrain.»

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Abrar Alghamri, l’une des meilleures joueuses de l’équipe féminine Swich. (Photo fournie)


Après avoir obtenu un master à l’université d’État de Cleveland en 2016, le basketteur a voulu aider la communauté saoudienne grâce au sport. «J’ai vu qu’il y avait beaucoup de demandes en basketball parce que les hommes et les femmes avaient cette soif d’apprendre. Les programmes que nous proposions correspondaient exactement à ce dont ils avaient besoin», explique-t-il.
En 2017, M. Shobain ouvre les portes de la Jeddah Swish Basketball Academy (l’Académie de basketball Swich de Djeddah, NDLR) aux basketteurs en herbe – hommes et femmes. Cette académie joue un rôle central pour les basketteuses et les entraîneuses saoudiennes, puisqu’elle leur propose à la fois des programmes de formation et des perspectives d’évolution.
Les équipes de cette académie ont participé à des tournois nationaux et internationaux. «Nous avons mené l’équipe féminine jusqu’à Bucarest, en Roumanie, pour disputer un tournoi de qualification pour la Coupe du monde à trois contre trois en 2019. Notre équipe masculine a également joué à Dubaï en 2018 et nous avons accueilli la Saudi Kingdom Cup [Coupe du roi des champions d’Arabie saoudite de football, NDLR], ici à Djeddah, en 2021», indique-t-il fièrement.

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Dareen Sabban, basketteuse saoudienne de l’équipe Swich. (Photo fournie)


Selon M. Shobain, les basketteuses saoudiennes de la nouvelle génération disposent d’un grand potentiel; elles ont seulement «besoin de perfectionner leurs compétences».
«Je constate qu’il y a beaucoup de talent et beaucoup de potentiel. Elles ont simplement besoin de la bonne formation, des bons équipements et d’opportunités, comme la possibilité de participer au tournoi de basket saoudien afin de développer leur jeu, d’acquérir de l’expérience et d’amener les autres à aimer le basket et à le pratiquer.»
«Elles ont simplement besoin de la bonne formation, des bons équipements et d’opportunités, comme la possibilité de participer au tournoi de basket saoudien afin de développer leur jeu, d’acquérir de l’expérience et d’amener les autres à aimer le basket et à le pratiquer.»

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Mohanned Shobain, PDG de la Jeddah Swish Basketball Academy (photo fournie).

La Jeddah Swish Basketball Academy a organisé, avec la Fédération saoudienne de basketball, son tout premier tournoi féminin de basketball en Arabie saoudite, à Djeddah et Riyad. Il a débuté le 22 janvier et prendra fin le 3 mars.
L’été prochain, M. Shobain emmènera l’équipe féminine de basketball en Europe pour une formation destinée à développer davantage leurs compétences. «Le but de cette formation est de les préparer pour le tournoi féminin de basketball saoudien de l’année prochaine», précise M. Shobain, qui a déjà aidé l’équipe féminine de basketball de l'État de Cleveland à s’entraîner.
Mohanned Shobain, champion du tournoi de basketball saoudien, entraîneur accrédité par la Fiba et PDG de la Swish Academy à Djeddah. (Photo fournie)
L’Arabie saoudite accueille sa toute première génération féminine de basketball.
«On ne s’attend pas à ce que la performance soit du niveau de la Women's National Basketball Association [WNBA], mais il est tout simplement incroyable de voir ce dont ces jeunes femmes sont capables, parce qu’elles n’ont pas de modèles ici, elles ne connaissent personne avec qui discuter de sports féminins», insiste-t-il.
Dareen Sabban, 28 ans, joue au basketball depuis l’âge de 17 ans. Elle souhaite désormais devenir une joueuse de basketball accréditée et a récemment intégré l’un des programmes d’entraînement de Swish. «J’ai participé avec l’équipe de mon université au premier tournoi de basket féminin à Al-Johara dans le cadre d’un événement organisé en 2021 par le ministère de la Santé et l’Autorité générale des sports. Nous avons fini à la première place», déclare la basketteuse. Elle faisait également partie de l’équipe féminine de basket de Swich qui a joué en Roumanie.
Elle souhaite représenter l’Arabie saoudite à l'échelle internationale, remporter des prix pour son pays lors des tournois de basketball et donner l’exemple aux générations futures pour qu'elles pratiquent une discipline sportive au niveau professionnel. «Actuellement, je joue avec mon équipe de Swich au tournoi féminin de basketball saoudien. Nous nous sommes qualifiées pour les demi-finales», se réjouit-elle.
Abrar Alghamri, 33 ans, fait également partie de l’équipe Swich et joue au basketball depuis l’âge de 10 ans.
Elle explique à Arab News que le basketball lui a appris à être patiente, à poursuivre inlassablement ses efforts jusqu’à être satisfaite de sa performance. «J’ai appris à avoir l’esprit sportif et à gérer les échecs et les succès. En jouant au basket, j’apprends autant sur la vie que sur le jeu», conclut-elle.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé plusieurs cibles du Hezbollah au Liban

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
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  • "Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux
  • Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé vendredi matin avoir frappé dans la nuit plusieurs cibles du mouvement islamiste Hezbollah dans l'est du Liban, malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis fin novembre.

"Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux, affirmant rester "engagée" dans le cessez-le-feu entre Israël et le mouvement libanais.

Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée, qui dit avoir également frappé des installations "à la frontière syro-libanaise utilisées par le Hezbollah pour le trafic d'armes à destination du Liban".

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien.

Les hostilités entre Israël et le Hezbollah avaient débuté le 8 octobre 2023 au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas, allié du mouvement libanais, contre Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

 


Liesse à Ramallah à l'arrivée des prisonniers palestiniens libérés

A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
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  • Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration
  • Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes

RAMALLAH: Agitant des drapeaux et tirant des coups de feu en l'air, des milliers de Palestiniens en liesse ont accueilli les prisonniers libérés par Israël à Ramallah en Cisjordanie occupée.

Pour ce troisième échange d'otages israéliens à Gaza contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de l'accord de trêve entre Israël et le Hamas, l'Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas a organisé l'accueil et seuls les drapeaux jaunes du parti Fatah de M. Abbas étaient visibles au départ.

Mais à l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule, selon un correspondant de l'AFP sur place.

Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration. Plusieurs Palestiniens ont scandé des slogans pro-Hamas et d'autres ont agité le drapeau vert du mouvement islamiste palestinien qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes.

Selon Amin Shuman, chef du comité chargé des affaires des prisonniers palestiniens à Ramallah, 66 sont arrivés en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, 21 ont été expulsés, 14 ont été transféré à Jérusalem-Est et neuf à Gaza.

Ils ont tous été libérés en échange de trois Israéliens enlevés lors de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et retenus depuis à Gaza.

Après plusieurs heures d'attente, la foule a fait exploser sa joie à la vue des bus affrétés par la Croix-Rouge internationale.

"Où est papa?" 

"Où est papa?" En larmes, Raghda Nasser, 21 ans, s'est faufilée dans la foule pour atteindre son père, Hussein Nasser, qu'elle serrait dans ses bras pour la première fois.

Hussein Nasser avait été emprisonné alors que sa femme était enceinte il y a 22 ans, pour des motifs que Raghda n'a pas révélés. Elle et sa sœur Hedaya, 22 ans, ont enlacé leur père qui pleurait avec elles.

Quelques heures avant sa libération, Raghda Nasser a raconté à l'AFP qu'elle venait de lui rendre visite en prison "derrière la vitre".

Elle et sa soeur avaient quitté tôt le matin leur village près de Naplouse (nord) pour venir à Ramallah. Pour l'occasion, elles ont porté des robes noires traditionnelles palestiniennes avec des motifs rouges finement cousus.

Etudiante en littérature anglaise, Raghda Nasser a dit avoir de la chance car son père serait présent pour sa remise de diplôme dans quelques mois.

Porté en triomphe 

Parmi les prisonniers libérés jeudi, figurent Mohammad Abou Warda qui purgeait 48 peines de prison à vie et Zakaria al-Zoubeidi, responsable d'attentats anti-israéliens et ex-leader local de la branche armée du Fatah.

Drapeau palestinien autour du cou, souriant et faisant le V de la victoire, Zakaria al-Zoubeidi a été porté en triomphe par la foule à sa descente du bus l'ayant emmené de la prison militaire israélienne d'Ofer en Cisjordanie.

L'ex-détenu qui portait toujours son survêtement gris de prisonnier, a embrassé des bébés et serré la main des gens.

Plus d'une heure après l'arrivée des bus, la foule a commencé à se disperser dans la nuit alors que les familles ramenaient leurs proches libérés à la maison, au milieu d'une parade de scooters klaxonnant joyeusement.

 


L'émir du Qatar est le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis la chute d'Assad

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
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  • Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed Al-Sharaa, accueille le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani à l'aéroport de Damas
  • Cette visite marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar étant appelé à jouer un rôle majeur dans la reconstruction

LONDRES : L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas jeudi, devenant ainsi le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis l'effondrement du régime de Bachar Assad.

Ahmed Al-Sharaa, déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence mercredi soir, a accueilli le cheikh Tamim à son arrivée à l'aéroport international de Damas.

Le premier ministre syrien Mohammed Al-Bashir, le ministre des affaires étrangères Asaad Al-Shaibani et le ministre de la défense Murhaf Abu Qasra étaient également présents.

Le Qatar a soutenu les factions de l'opposition syrienne pendant les 13 années de guerre civile qu'a connues le pays avant que M. Assad ne quitte Damas pour Moscou au début du mois de décembre.

La visite du cheikh Tamim marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar devant jouer un rôle majeur dans la reconstruction, selon l'agence de presse du Qatar.

L'analyste politique et auteur Khaled Walid Mahmoud a déclaré à la QNA que la visite de Cheikh Tamim était "hautement symbolique et historiquement significative, étant la première d'un dirigeant arabe depuis la chute de l'ancien régime".

La visite pourrait rouvrir les canaux diplomatiques et soutenir une résolution politique durable à Damas, en soulignant les liens étroits du Qatar avec les États-Unis et la Turquie, ainsi que son rôle de médiateur de confiance en Syrie et au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.

Le Qatar jouera un rôle crucial dans la reconstruction de la Syrie, en particulier dans des secteurs clés tels que l'énergie, les transports et le logement, qui ont été dévastés par la guerre civile.

Ahmed Qassim Hussein, chercheur au Centre arabe de recherche et d'études politiques, a déclaré à la QNA que la visite de l'émir était le signe d'une évolution du rôle du Qatar dans les sphères politique, économique et sécuritaire de la Syrie.

Le soutien du Qatar aux nouveaux dirigeants syriens dirigés par le président Al-Sharaa, devenu insurgé, s'est manifesté par sa décision de rouvrir l'ambassade à Damas après sa fermeture en 2011.

Il a déclaré que "la visite reflète l'engagement du Qatar à rétablir les relations diplomatiques et à favoriser la coopération avec la Syrie", ajoutant que Doha aide les dirigeants syriens à traverser la phase de transition de la Syrie et à favoriser la stabilité à long terme.