L'Europe spatiale réunie à Toulouse pour préciser ses ambitions

Photo dans l'espace, indéfinie. (AFP).
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Publié le Mercredi 16 février 2022

L'Europe spatiale réunie à Toulouse pour préciser ses ambitions

  •  Les ministres européens chargés de l'Espace se réunissent à Toulouse pour préciser les ambitions spatiales de l'UE
  • La réunion de l'Agence spatiale européenne permettra de voir les scénarios envisageables pour explorer l'espace , vu qu'il n'existe pas de consensus clair sur ce sujet parmi les Européens

PARIS: Les ministres européens chargés de l'Espace se réunissent mercredi à Toulouse pour préciser les ambitions spatiales de l'UE avec notamment une constellation de satellites de communications sécurisées et la gestion des débris spatiaux.

Ces deux sujets seront au cœur de la réunion, dite informelle, des ministres de l'Union européenne, sous la présidence du ministre français de l'Économie, Bruno Le Maire. Elle sera suivie d'un déjeuner de travail consacré à l'exploration spatiale et au changement climatique.

Emmanuel Macron, qui se trouve à moins de deux mois d'une présidentielle pour laquelle il n'est pas encore candidat, exposera ensuite dans un discours (14H30) les positions de la France et ses ambitions pour l'Europe sur ces sujets. Il soulignera, selon l'Elysée, que "l'espace redevient un enjeu de conquête", notamment avec "l'émergence d'acteurs privés" au premier rang desquels l'Américain SpaceX, du milliardaire Elon Musk.

Enfin, les ministres se retrouveront pour un conseil informel de l'Agence spatiale européenne (ESA), qui regroupe 18 pays de l'UE et quatre n'en faisant pas partie (Canada, Grande-Bretagne, Norvège, Suisse).

La Commission européenne a pris les devants mardi en présentant ses initiatives sur la constellation de satellites et la gestion du trafic spatial, deux sujets portant une forte dimension de souveraineté et de sécurité pour l'UE.

Ils s'inscrivent dans son projet de "boussole stratégique", dont l'adoption est prévue en mars, et qui vise à donner à l'Union européenne "les capacités de réagir de manière autonome aux menaces", résumait récemment le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. 

Bon usage de l'espace

La constellation de satellites, dont les premiers doivent être opérationnels en 2024, fournira un réseau internet propre à l'UE, assurant des communications gouvernementales sécurisées, et une couverture de communications commerciales à l'échelle de l'UE et l'Afrique. Le coût de cette constellation a été évalué entre 5 et 6 milliards d'euros par le commissaire au Marché intérieur, Thierry Breton. Un tiers sera financé par la Commission, un tiers par le secteur privé et le dernier tiers par les États membres.

Pour la gestion du trafic spatial il s'agit d'élaborer une réglementation de bon usage de l'espace, que l'UE pourrait porter au niveau international. Avec l'objectif de garantir entre autres la sécurité des infrastructures spatiales européennes, comme le système de positionnement par satellite Galileo, contre la menace de débris spatiaux ou d'actes hostiles.

La réunion informelle présidée par Bruno Le Maire mercredi matin sera l'occasion pour "les ministres de l'Union européenne de réagir aux ambitions de la Commission européenne" dans ces domaines, selon le dossier de presse diffusé mardi par le ministère français de l'Économie. Notamment en discutant de la contribution financière des États à la constellation, et des règles communes de bon usage de l'espace.

La réunion de l'ESA fournira à son directeur Josef Aschbacher l'occasion d'exposer sa vision sur les questions du changement climatique et de l'exploration spatiale. 

Il s'agit d'aborder l'après Copernicus, le programme phare d'observation de la Terre piloté par l'ESA, au-delà de 2030. Et de discuter de l'opportunité d'une autonomie européenne pour les vols habités, alors qu'aujourd'hui les astronautes européens ne sont que passagers de vols sur des fusées russe ou américaine. 

Or, comme indiqué de source française à la veille des réunions de Toulouse, il n'existe pas de consensus clair sur le sujet parmi les Européens. La réunion de l'ESA doit permettre de mettre sur la table l'éventail des scénarios envisageables pour explorer l'espace au delà de l'orbite terrestre. 


Boualem Sansal fait appel de sa condamnation en Algérie, indique son avocat français

Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
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  • L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray
  • Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier

PARIS: L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray.

Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier. Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué.

 


Assassinat de Samuel Paty: procès en appel début 2026

Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
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  • A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison
  • Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris

PARIS: Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison.

Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris.

Cela concerne les deux amis de l'assassin du professeur Samuel Paty, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, reconnus coupables de complicité d'assassinat et condamnés à 16 ans de réclusion criminelle.

Les deux autres condamnés à avoir interjeté appel sont Brahim Chnina et le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui qui avaient écopé respectivement de 13 et 15 ans de réclusion criminelle après avoir été reconnus coupables d'association de malfaiteurs terroriste, pour avoir lancé une "campagne de haine" ayant fait de Samuel Paty une "cible".


Voter une loi pour «sauver Marine Le Pen» est «impensable», estime Xavier Bertand

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
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  • Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020
  • Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences"

PARIS: Il est "impensable" de faire un traitement de faveur avec "une loi d'exception pour sauver Madame Le Pen", a fustigé mercredi Xavier Bertrand, en référence à la proposition de loi pour supprimer l'exécution provisoire qu'Eric Ciotti veut déposer.

"Ce serait impensable parce que ça voudrait dire que l'Assemblée nationale remplace la Cour d'appel, que l'Assemblée nationale intervient avant la Cour d'appel, arrêtons cette confusion des genres", s'est insurgé le président LR de la région Hauts-de-France sur RTL.

Eric Ciotti, patron des députés UDR à l'Assemblée et allié du RN, a annoncé mardi que son groupe déposerait une proposition de loi en juin pour "supprimer" l'exécution provisoire après la condamnation choc de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat.

Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences", évoquant notamment la loi sur les homicides routiers ou celle sur la justice des mineurs.

Pour l'élu LR, cette proposition de "loi Ciotti, Le Pen" reviendrait à "contourner la justice".

Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020.

M. Bertrand se réjouit de l'annonce de la Cour d'appel qui devrait rendre une décision à "l'été 2026", qui prouve selon lui qu'"il n'y a aucun complot contre Madame Le Pen" qui va pouvoir "épuiser les voies de recours".

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs".