Slimen Elkamel: «Célébrer la beauté et la puissance de la nature est une résistance»

Slimen Elkamel vit et travaille à Tunis. (Photo fournie).
Slimen Elkamel vit et travaille à Tunis. (Photo fournie).
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Publié le Mercredi 16 février 2022

Slimen Elkamel: «Célébrer la beauté et la puissance de la nature est une résistance»

  • «J’ai toujours été passionné par la littérature, le dessin et la peinture depuis mon enfance»
  • «La nature est un écho fondamental dans ma pratique artistique»

CASABLANCA: Observateur accompli, esthète et poète pétri de sensibilité, Slimen Elkamel célèbre la nature et l’humanité dans une œuvre singulière. Y éclot l’imaginaire des contes populaires, la fusion entre l’onirisme et le figuratif, la rencontre entre le tangible et l’invisible. Il vit et travaille à Tunis et présente À cœur ouvert, une exposition monographique à l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris en coproduction avec la galerie La La Lande jusqu’au 31 mars.

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"J’ai toujours été passionné par la littérature, le dessin et la peinture depuis mon enfance" dit ElKamel.

Ses toiles monumentales traversées par la couleur et le souci du détail se dessinent aussi au fil d’une monographie, Préfiguration. Sur les sentiers de la peinture de Slimen Elkamel (éd. Skira en coédition avec la galerie La La lande), artiste tunisien, pour un spectacle intrigant et captivant. Rencontre avec l’artiste plasticien Slimen Elkamel.

Veuillez tout d’abord nous rappeler comment vous êtes venu à l’art?

J’ai toujours été passionné par la littérature, le dessin et la peinture depuis mon enfance. J’étais loin d’imaginer que j'écrirais et que je peindrais. Diplômé de l’Institut supérieur des beaux-arts de Tunis et de Sousse, j’enseigne également à l’Institut supérieur des beaux-arts de Nabeul (Isban). À ce titre, je tiens à saluer mon professeur, M. Adnen Haj Sassi, pour sa précieuse influence. Il m’a encouragé et guidé dans ma recherche artistique au sein de l’atelier qu’il assurait, dédié à la peinture. De plus, féru de poésie et de littérature arabe, cela m’a amené naturellement à suivre des études d’art. Aujourd’hui encore, lorsque je crée au sein de mon atelier, j’écoute des romans audio inspirés de récits contemporains internationaux, car l’imaginaire déployé est particulièrement inspirant lors de ce temps dévolu à la création. J’avoue que j’ai une fascination pour les contes populaires et les histoires orales que mes tantes me racontaient lorsque j’étais enfant durant les veillées nocturnes. C’est un patrimoine immatériel très important doublé d’une teneur didactique, il stimule et éveille notre imagination tout en étant riche d’enseignement.

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Nature et couleurs sont au coeur de ses oeuvres. (Photo fournie)

La prédominance de la nature traverse profondément votre œuvre...

La nature est un écho fondamental dans ma pratique artistique, car j’ai vécu à la campagne dès ma prime enfance. Pour moi, elle incarne une ancre et il nous appartient de la reconsidérer, car elle tient un rôle déterminant, elle doit être perçue comme une alternative afin d’échapper à la violence ou encore à la frénésie ambiante. C’est pourquoi je me rends une fois par mois au cœur de ma campagne natale, à Mezzouna, pour m’y ressourcer et y contempler la nature. Je ressens ça comme une évidente méditation.

 

Je ne veux pas que l’histoire s’arrête

Maintenant que ton corps est chargé d’histoire, écoute ce que le hasard a écrit de poésie de ce qui t’entoure. Le corps amasse tout ce qui le touche. Et chaque histoire, à sa manière, possède ses trames et ses intrigues, ses dictions et ses séductions. La rhétorique est en chacun comme la beauté est répandue dans tous les corps des manières les plus diverses. Raconte donc l’histoire qui te ressemble et tu figureras autant ton imaginaire propre que la mémoire commune.

Nous avons le conte pour que l’information ne nous tue pas. Il est un exutoire pour le monde et l’espace de ses rêves ; il vient de ce qui adviendra et revient à nous-mêmes. La mémoire et le présent du corps sont entremêlés dans l’ici et maintenant. Les fils de l’histoire la plus frêle tiennent le monde et le mènent à son inéluctable récit. Je ne sais si nous portons cette histoire ou bien si cette histoire nous porte, car elle s’achève d’elle-même quelquefois et ne nous attend point. Elle commence avec nous, du tout premier point jusqu’à l’épitaphe où elle écrit une courte et minimale biographie : le nom et prénom, les années de naissance et de mort.

À chaque histoire, son histoire, son corps et son être propre. L’art se nourrit des histoires que nous tissons autour de lui, tout comme une personne a son récit fondateur et qui l’inscrit ainsi dans la trame des rencontres passées et à venir.

À chaque toile sa vie propre, son parcours de vie. Elle nait, croît et vieillit. Elle a ses amants, ses parents et ses amis. Elle a sa peau, sa chair, ses nerfs et ses veines. Elle a son arbre généalogique. Elle a ses points de vue et ses engagements. Son ardeur et sa lumière, son genre et sa nationalité, son lieu et sa stature, sa pièce d’identité, son aura. Ses paroles et ses silences. Sa conscience et son inconscience.

C’est dans l’amour et dans le désir que l’imaginaire grec place les origines légendaires de l’art. Dans l’adoration de l’image de l’amant tracée sur la paroi avant son départ. Dans son Banquet, Platon a placé l’amour au centre du débat. Et nous avons grand besoin de ces discussions. Nous devons replacer l’amour, de la meilleure manière, au centre de nos préoccupations, car il est clair que, ni la télévision, ni une certaine littérature ne peuvent parler de l’amour sans céder aux clichés ou aux stéréotypes. Nous devons renouveler l’amour, selon Alain Badiou, en le réinventant toujours, car il exige le vivre-ensemble. De ce fait, il est la lutte contre la violence et la haine. L’humain est, par nature, amoureux : telle est la plus essentielle définition que nous devrions célébrer et dont nous devrions écrire le message.

J’ai beaucoup haï les bulletins télévisés qui nous représentaient platement et définitivement le monde. J’étais et je reste inquiet de la force par laquelle ils revendiquent une parole incontestable et presque divine. Ne peut-on pas raconter le monde sans être réduit à l’informer ? Enfant, j’ai rêvé de devenir conteur ou poète et ce rêve m’a finalement habité, disparaissant de mon horizon pour s’inscrire au plus profond de moi. Là, il continue de brûler. J’ai appris par la suite que l’art prête l’oreille au monde lorsqu’il tourne le dos à la finitude de son histoire.

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Les personnages de Slimane Elkamel. (Photo fournie).

Vous y révélez une évidente sensibilité à la couleur...

En effet, je suis sensible à deux séquences qui se dessinent et se déroulent tour à tour entre le jour et la nuit. Elles définissent ainsi des tonalités liées distinctement à ces deux moments, ces états que je m’attache à expérimenter et qui révèlent certains personnages se détachant à la façon de silhouettes. Dès lors, la toile est un espace de rencontres humaines comme un espace de débat.

 

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Sur un autre registre, vous avez activement milité lors du Printemps arabe. Comment avez-vous vécu le 14 janvier 2011, jour du départ de l’ancien président tunisien, Zine el-Abidine ben Ali?

C’était un moment très intense, chargé d’une forte émotion puisque j’ai effectivement participé activement aux manifestations. Je faisais partie d’une frange de la gauche communiste, j’étais fermement opposé à la politique de Ben Ali, c’était de notoriété publique. À présent, nous sommes un peu déçus de la tournure actuelle de la vie politique, mais je suis confiant en l’avenir, le processus démocratique est en marche, il nécessite du temps et implique tous les citoyens tunisiens: hommes, femmes et toutes les générations. Nous croyons à une embellie. Cette journée de protestation est encore fortement imprégnée dans ma mémoire, car le peuple a clairement revendiqué pour un renforcement et une meilleure place de la culture, nous avons entonné des chants. Il y avait une dimension poétique et une cohésion humaine particulièrement forte. De plus, la volonté des Tunisiens tenait aussi à la prédominance et à l’expression culturelle au sein de l’espace public, marqueur majeur parmi les objectifs de la révolution.

Selon vous, les artistes tunisiens contemporains ont-ils un rôle à jouer sur la scène internationale?

Absolument! Le marché des galeries se développe, il est ouvert et accueille une nouvelle génération, et nombre d’artistes affichent actuellement une belle vitalité. Certains sont en résidence artistique à la villa Médicis, nous pouvons participer à écrire l’Histoire de l’art aux quatre coins du monde. Nous sommes pétris de références esthétiques qui correspondent aux canons classiques occidentaux, mais également à l’imaginaire de la Tunisie. Ces histoires peuvent s’imbriquer, le virus se propage, permettant ainsi la diffusion de l’art à l’échelle mondiale. Nous devons plus que jamais participer à partager notre art avec le plus grand nombre et présenter nos œuvres à tous les publics.


Riyadh Season 2025 lance “Beast Land”

La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
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  • Située près de Boulevard City et Boulevard World, la nouvelle attraction promet une expérience spectaculaire

RIYAD : L’Autorité générale du divertissement (GEA) a annoncé que les billets sont désormais disponibles pour Beast Land, qui ouvrira ses portes le 13 novembre, dans le cadre de la Riyadh Season 2025.

Située à proximité de Boulevard City et Boulevard World, cette nouvelle zone de divertissement propose une expérience immersive de grande ampleur, inspirée par l’univers du défi et de l’aventure.

Développée en collaboration avec le célèbre YouTubeur américain MrBeast (Jimmy Donaldson), Beast Land s’étend sur plus de 188 000 mètres carrés et combine jeux, aventures et spectacles interactifs accessibles à tous les âges.

La zone comprendra plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, parmi lesquelles la Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin, ainsi qu’un saut à l’élastique de 50 mètres. Une “Beast Arena” dédiée proposera 10 défis compétitifs réalistes mettant à l’épreuve la vitesse, la précision et les réflexes, tels que Tower Siege, Battle Bridge et Warrior Challenge.

Le site accueillera également une zone de jeux pour enfants et plus de 20 points de restauration, faisant de Beast Land “une destination complète pour l’aventure et le divertissement.”

Beast Land sera ouverte de 16 h à minuit en semaine, et jusqu’à 1 h du matin les week-ends.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Vol au Louvre: "les bijoux seront retrouvés", réaffirme Macron

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une réunion avec la communauté française à la résidence de l'ambassadeur de France à Mexico, le 7 novembre 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une réunion avec la communauté française à la résidence de l'ambassadeur de France à Mexico, le 7 novembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron a assuré depuis le Mexique que les joyaux de la Couronne volés au Louvre seraient retrouvés et que la sécurité du musée serait entièrement repensée
  • Après des critiques sévères de la Cour des comptes, le Louvre lance des mesures d’urgence, dont un coordonnateur sûreté et davantage de caméras de surveillance

MEXICO: Le président français Emmanuel Macron a répété vendredi lors d'un déplacement au Mexique que les joyaux de la Couronne dérobés au Louvre seraient retrouvés et a promis que la sécurité du musée parisien serait revue.

"Nous avons commencé à interpeller une partie de la bande qui a mené ce vol. Les bijoux seront retrouvés, ils seront arrêtés, ils seront jugés", s'est engagé le chef de l'Etat auprès de la chaîne Televisa au cours d'une tournée en Amérique latine.

"De ce qui s'est passé et qui a été un choc pour tout le monde", c'est "l'occasion de sortir encore plus fort", a déclaré Emmanuel Macron.

Le 19 octobre, des malfaiteurs ont réussi à s'introduire dans le musée et dérober en quelques minutes des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros. Les bijoux restent introuvables et quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

Parmi les huit pièces "d'une valeur patrimoniale inestimable", selon les autorités, se trouve le diadème de l'impératrice Eugénie (épouse de Napoléon III), qui compte près de 2.000 diamants.

La Cour des comptes a vivement critiqué la gestion du musée de ces dernières années, affirmant jeudi dans un rapport que l'institution avait négligé la sécurité au profit de l'attractivité.

"La sécurité du Louvre sera totalement repensée", a assuré Emmanuel Macron vendredi, évoquant le plan de "Nouvelle Renaissance du Louvre" annoncé en janvier qui doit aboutir à une nouvelle grande porte d'accès ou encore une salle dédiée à la Joconde de Léonard de Vinci.

La Cour des comptes a revu à la hausse son coût à 1,15 milliard d'euros, contre 700 à 800 millions évoqués par l'entourage du chef de l'État. Elle a jugé le projet "pas financé" en l'état.

En attendant, la direction du musée le plus visité au monde a présenté vendredi des "mesures d'urgence" lors d'un conseil d'administration extraordinaire, parmi lesquelles la création d'un "coordonnateur sûreté" et le déploiement de caméras de surveillance supplémentaires. Leur manque aux abords du musée avait été pointé du doigt.


Le Salon des Arts met en lumière l’échange culturel à la Résidence de France à Djeddah

La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
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  • Le programme a présenté des performances live et des études visuelles reflétant l’esprit de l’échange culturel et mettant en avant la coopération culturelle croissante entre la France et l’Arabie Saoudite
  • Le Consulat de France à Djeddah a annoncé la création d’une nouvelle communauté d’anciens artistes en résidence à la Cité Internationale des Arts à Paris

​​​​​​DJEDDAH : La première édition du Salon des Arts s’est tenue mercredi soir à la Résidence de France à Djeddah, réunissant art, musique et échanges entre artistes saoudiens et français.

Le programme a proposé des performances live et des études visuelles reflétant l’esprit de l’échange culturel et mettant en avant la coopération culturelle croissante entre la France et l’Arabie Saoudite.

Au cours de la soirée, le Consulat de France à Djeddah a annoncé la création d’une nouvelle communauté d’anciens artistes en résidence à la Cité Internationale des Arts à Paris, initiative soutenue par les artistes saoudiennes Zahra Bundakji et Danah Qari. L’événement a également présenté des artistes saoudiens tels que Joud Fahmy, Zahiyah Al-Raddadi, Bricklab et Nour Gary.

Le Consul général de France à Djeddah, Mohamed Nehad, a déclaré : « Beaucoup d’artistes saoudiens présents ont déjà séjourné en France dans le cadre du programme de résidence, que j’aime comparer à un cocon de startup, un espace qui équipe les artistes de nouveaux outils, les connecte avec d’autres à travers le monde et les aide à développer et affiner leurs compétences.

« Des rencontres comme celle-ci sont essentielles pour renouer avec ces artistes, présenter leurs travaux à la Résidence de France et renforcer leurs liens. L’esprit de la France a toujours été de connecter les artistes français aux talents locaux pour créer ensemble, mêler saveurs françaises et saoudiennes, et construire quelque chose de significatif reflétant les deux cultures. »

Il a ajouté : « La scène artistique saoudienne est aujourd’hui incroyablement jeune et pleine d’énergie. Ces artistes nous inspirent et nous dynamisent avec leurs idées brillantes, rechargeant notre énergie créative à chaque rencontre. »

L’attaché culturel Quentin Richard a décrit l’événement comme un reflet du dialogue artistique continu entre les deux pays, déclarant : « Les résidences artistiques à la Cité Internationale des Arts à Paris et ici à Djeddah illustrent la vitalité du dialogue entre artistes français et saoudiens. Elles favorisent une dynamique d’échange basée sur la créativité, le respect mutuel et la découverte partagée de nos cultures. »

Le groupe français Oriki, dont les membres incluent Woz Kaly, Yann Saletes, Mourad Baitiche, Michel Teyssier et Khaled Baitiche, actuellement en résidence à Hayy Cinema en collaboration avec l’artiste saoudienne Salma Murad, a également participé à l’événement.

De nouvelles résidences artistiques débuteront en décembre en partenariat avec le Musée Tariq Abdulhakim et la galerie Athr.

Le chanteur d’Oriki, Woz Kaly, a déclaré : « Entre la première visite et aujourd’hui, il y a un lien émotionnel avec le territoire, la communauté et les artistes. Tant que ce lien existe, tout peut se créer à travers l’art. Lors de l’événement, nous avons interprété trois chansons faisant partie de notre projet de ciné-concert, chacune inspirée d’une scène de film différente.

« Même sans l’écran, l’idée est que le public imagine l’histoire à travers la musique et ressente son émotion. C’est un aperçu de ce que nous développons depuis notre arrivée à Djeddah. »

Pour Bundakji, le Salon des Arts a offert au public une rare plongée dans le processus créatif lui-même.

« Les gens connaissent l’artiste dans son atelier, mais ils ne voient jamais ce qui s’y passe. Ils ne voient pas les recherches, les idées, les expérimentations, les échecs », a-t-elle expliqué, ajoutant que l’événement permettait aux visiteurs d’interagir directement avec le processus artistique.

« Entre l’atelier et l’œuvre finale, il y a un grand espace où nous pouvons nous rencontrer, partager nos idées, où naissent les amitiés et la communauté. Je crois que c’est la vie elle-même, où les gens se connectent, parlent d’art et apprennent à se connaître face à face, pas seulement en voyant mon travail et mon nom sur un titre », a-t-elle poursuivi.

Elle a décrit la soirée comme un espace permettant aux visiteurs de toucher et d’expérimenter les recherches derrière chaque œuvre, « une tranche de la pratique de chacun dans son atelier ».

Qari a ajouté : « Je pense que c’est un bel espace pour que les gens se réunissent et aient réellement une conversation sur la vie qui imite l’art qui imite la vie. Nous voyons tous le travail des autres en exposition, mais nous ne connaissons pas vraiment les sentiments derrière ces œuvres. »

Elle a conclu : « Tout ce que nous créons provient de quelque chose dans nos vies : des histoires, des sentiments, des rêves, des peurs, des échecs. C’est une opportunité intime de créer un lien authentique entre les gens et de s’inspirer mutuellement. Utiliser la création d’autrui comme muse pour ce que nous vivons, pour savoir que nous ne sommes pas seuls. N’est-ce pas là le but de l’art et de la poésie, après tout ? »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com