Facebook News, le fil d'infos de Facebook, pose le pied en France

Après ce lancement, sa généralisation sera progressive et Facebook News devrait être disponible pour tous les utilisateurs en France d'ici mai, selon Meta, le groupe américain propriétaire du réseau social. (AFP)
Après ce lancement, sa généralisation sera progressive et Facebook News devrait être disponible pour tous les utilisateurs en France d'ici mai, selon Meta, le groupe américain propriétaire du réseau social. (AFP)
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Publié le Mardi 15 février 2022

Facebook News, le fil d'infos de Facebook, pose le pied en France

  • Dans un premier temps, ce service commencera à être déployé auprès d'un petit nombre d'utilisateurs français de Facebook
  • «Facebook News est l'endroit où l'on fournit uniquement des informations venant de sources vérifiées», car produites par de vrais médias

PARIS: Facebook lance en France à partir de mardi son fil d'infos réservé à des contenus journalistiques, Facebook News, gage de visibilité accrue pour les médias et symbole face aux accusations de désinformation qui visent le réseau social.


Dans un premier temps, ce service commencera à être déployé auprès d'un petit nombre d'utilisateurs français de Facebook.


Après ce lancement, sa généralisation sera progressive et Facebook News devrait être disponible pour tous les utilisateurs en France d'ici mai, selon Meta, le groupe américain propriétaire du réseau social.


La France devient le cinquième pays où Facebook News est lancé, après les Etats-Unis fin 2019, le Royaume-Uni en janvier 2021, l'Allemagne en mai puis l'Australie en août.


"A côté du fil d'actualité classique de Facebook (où apparaît du contenu partagé par les amis et contacts de l'utilisateur, ndlr), Facebook News est l'endroit où l'on fournit uniquement des informations venant de sources vérifiées", car produites par de vrais médias, a expliqué à l'AFP Jesper Doub, directeur des partenariats avec les médias d'actualité pour l'Europe chez Meta.


Le lancement de Facebook News en France a été rendu possible par la signature d'un accord-cadre avec l'Alliance pour la presse d'information générale (Apig), annoncée par Facebook en octobre.


Cet accord prévoit de rémunérer pendant deux ans les éditeurs français de presse quotidienne pour l'utilisation de leurs contenus.

Personnalisation 
En vertu de cet accord, de nombreux quotidiens nationaux ou régionaux sont inclus dans Facebook News, parmi lesquels Le Parisien/Aujourd'hui en France, Le Figaro, Le Journal du Dimanche, Les Echos, les journaux du groupe Ebra (Le Progrès, L'Alsace, etc.) Nice-Matin ou encore La Voix du Nord.


Parallèlement, Meta a conclu des accords avec d'autres médias qui sont ainsi également inclus dans Facebook News à son lancement, dont BFMTV/RMC, Capital, Femme Actuelle, L'Equipe, L'Express, Libération ou Voici.


"Des discussions continuent et d'autres partenaires viendront sûrement rejoindre la liste", a indiqué à l'AFP Mathieu Fritsch, responsable des partenariats de Meta avec les médias d'information en France et en Europe du Sud.


Concrètement, Facebook News sera accessible via un nouvel onglet dans l'application Facebook. En cliquant sur cet onglet, l'utilisateur accèdera à un fil d'informations qui présentera des contenus journalistiques sous la forme de vignettes, avec le titre de l'article, une image et le nom du média.


Aucun contenu ne pourra être lu sur la page Facebook elle-même: ces vignettes contiendront des liens renvoyant vers le site du média. Il ne sera donc pas possible de lire gratuitement un article payant. 


Facebook News sera composé de deux sections.


L'une, commune à tous les utilisateurs, présentera l'essentiel de l'actualité du jour, "comme le journal télévisé de 20 heures", selon M. Doub. L'autre sera personnalisée selon les centres d'intérêt de l'utilisateur.

«Diversité»
Pour l'utilisateur, Facebook News sera à la fois un gage de "qualité" et de "diversité" dans l'accès à l'information, selon M. Fritsch.


Pour les médias, cela sera "une opportunité formidable d'élargir leur audience" en touchant des publics différents, voire de gagner de nouveaux abonnés, a-t-il estimé. Facebook compte 40 millions d'utilisateurs mensuels en France.


Le lancement de Facebook News intervient alors que le réseau social est régulièrement accusé d'être un canal de propagation de fausses informations via des contenus provenant de sources douteuses.


"Nous sommes persuadés que le journalisme est essentiel pour la bonne santé de nos démocraties", a assuré M. Doub.


Les contenus figurant dans la section commune à tous les utilisateurs seront sélectionnés par des journalistes employés par une filiale de l'AFP, Media Services.


Ce choix est "une reconnaissance de l'expérience et de la qualité du travail de notre filiale spécialisée dans les contenus éditoriaux à la demande", a commenté le PDG de l'AFP, Fabrice Fries, cité dans un communiqué de Meta.


Meta rémunère plus de 80 médias dans le monde, dont l'AFP, au titre d'un programme de vérification des contenus. Mais le contrat signé dans le cadre de Facebook News est distinct de cet accord.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.

 


Le décret sur la programmation énergétique de la France, priorité du Premier ministre, assure Lescure

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
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  • Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, a affirmé que la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) est la priorité du gouvernement et qu’elle sera présentée « très bientôt » après plus de deux ans de retard
  • Ce texte stratégique doit définir la trajectoire énergétique de la France pour les dix prochaines années, combinant relance du nucléaire et développement des énergies renouvelables afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050

PARIS: Le décret traçant la stratégie énergétique de la France est en tête des priorités du ministre de l'Energie et de celles du Premier ministre, a affirmé mardi le ministre de l'Economie Roland Lescure, au sujet de ce texte sensible qui déchire la classe politique.

"La programmation pluriannuelle de l'énergie, elle est au sommet de la pile du ministre de l'Energie, elle est aussi au sommet de la pile du Premier ministre" Sébastien Lecornu, a assuré à la presse le ministre de l'Economie et des Finances, également chargé de l'énergie, lors d'un déplacement au salon du nucléaire civil près de Paris.

La programmation énergétique de la France, dite PPE3, qui a déjà plus de deux ans de retard, n'en finit pas de se faire attendre. Mais le ministre tient à rassurer: "on est en train de travailler, j'ai repris le crayon il y a maintenant trois semaines pour faire atterrir tout ça".

"On va rencontrer les parlementaires qui ont beaucoup travaillé là-dessus et on va vous revenir très vite avec une programmation pluriannuelle de l'énergie qui (...) va permettre de lancer les grands projets dont on a tant besoin", a-t-il dit.

Le gouvernement précédent avait promis de publier le décret de la PPE3 d'"ici à la fin de l'été", avant finalement de renoncer.

Le Premier ministre de l'époque François Bayrou, alors sous menace d'une censure du Rassemblement national, avait expliqué début août avoir retardé la publication "pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires" avec les partis et les groupes parlementaires.

Le texte a donné lieu à des débats enflammés dans la classe politique au printemps entre pronucléaires et partisans des renouvelables, lors de l'examen d'une proposition de loi elle aussi consacrée à la programmation énergétique.

La PPE3 fixe la feuille de route énergétique de la France sur 10 ans pour sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone en 2050 grâce à une relance massive du nucléaire combinée au développement des renouvelables.

Initialement, le gouvernement avait prévu de présenter sa stratégie énergétique dans un projet de loi pour début 2024, avant finalement d'opter pour la voie réglementaire devant la "guerre de religion" qui oppose pro-renouvelables et pro-nucléaire, comme l'avait admis à l'époque le ministère de l'Energie alors dirigé par Roland Lescure lors de son précédent passage à Bercy.

Mais aujourd'hui, "la guerre des religions est terminée", a martelé mardi le ministre. "On a besoin d'engager des grands projets dans le nucléaire, dans l'éolien offshore" et "de continuer sur la dynamique des énergies renouvelables".


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".