LONDRES: Une unité de désinformation iranienne cible les juifs ultra-orthodoxes et nationalistes sur Facebook dans le but d'attiser les tensions avec les Palestiniens en Israël, a révélé un organisme de surveillance.
Selon l'organisation israélienne de surveillance de la désinformation FakeReporter, la campagne en ligne présumée aurait opéré sur diverses plateformes de médias sociaux, dont Facebook, et se serait fait passer comme un groupe de discussion juif ultra-orthodoxe soutenant des groupes d'extrême droite.
L’organisme de surveillance a affirmé que le but de la campagne était d'alimenter la «guerre de religion» en propageant «la peur, la haine et le chaos».
Après avoir été approchés par FakeReporter, Facebook et Twitter auraient désactivé les pages du groupe et les profils associés. Le réseau est cependant resté actif sur Telegram.
Facebook a révélé que les comptes étaient probablement une tentative des réseaux de refaire surface après que certains ont été supprimés en mars.
Le groupe Aduk (ou strictement religieux) a été créé comme acronyme hébreu d'union religieuse virtuelle pour la communauté religieuse. Il partageait des articles et des messages soutenant des politiciens d'extrême droite, encourageait les protestations et incitait à un sentiment anti-gouvernemental et anti-arabe.
Le directeur général de FakeReporter, Achiya Schatz, a signalé: «Nous voyons ce réseau se développer à la suite des événements de mai, alors qu'Israël était à l'un des points les plus bas de son histoire dans les relations entre les citoyens juifs et arabes.»
Il a mentionné que les réseaux avaient fait des efforts extrêmes afin de paraître authentiques, notamment en volant des identités en ligne et en créant de fausses boutiques dans des villes israéliennes.
«C'est une autre préoccupation parce que ces réseaux deviennent de plus en plus développés, de les voir se connecter avec de tels extrémistes et groupes violents... ils connaissent très bien la politique israélienne», a ajouté Schatz.
Les sites de réseaux sociaux ont été critiqués l'année dernière pour le grand nombre de réseaux de désinformation qui opèrent sur leurs plateformes. Ces réseaux diffusent de la propagande sur des sujets liés à la Covid-19, aux vaccins et au changement climatique, et ont incité à l'extrémisme, aux tensions et à la violence.
Le rapport 2021 Coordinated Inauthentic Behavior (comportement inauthentique coordonné) de Meta a révélé que la plateforme avait démantelé au moins 52 réseaux de désinformation provenant de plus de 30 pays.
Rien qu'en décembre, Meta a supprimé huit comptes Facebook et 126 comptes Instagram d'Iran qui ciblaient principalement les publics du Royaume-Uni avec de la propagande.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com