Une « Cause commune » pour donner espoir aux Ukrainiens déplacés

La construction d'un immeuble résidentiel pour les personnes déplacées à Vinnytsa est devenue possible grâce à un partenariat (un.org)
La construction d'un immeuble résidentiel pour les personnes déplacées à Vinnytsa est devenue possible grâce à un partenariat (un.org)
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Publié le Dimanche 13 février 2022

Une « Cause commune » pour donner espoir aux Ukrainiens déplacés

  • Depuis 2014, plus de 2 millions d'Ukrainiens ont dû évacuer leur foyer en raison de l’instabilité à l'Est du pays
  • Les Nations unies et d'autres agences humanitaires ont apporté leur aide aux personnes déplacées afin de leur permettre de s'adapter à leur nouvelle vie

ONU : Depuis 2014, plus de 2 millions d'Ukrainiens ont dû évacuer leur foyer en vue de l’instabilité dans la région située à l'Est du pays. La majorité de ces personnes ont cherché refuge dans les pays voisins. A présent, alors que 100 000 soldats russes sont positionnés près de la frontière ukrainienne et pourraient mener une invasion à n’importe quel moment, on craint que des millions de civils puissent encore perdre leur maison.

Des initiatives temporaires

Le gouvernement ukrainien a instauré plusieurs lois qui s'appliquent aux personnes déplacées en Ukraine, mais l'approche reste néanmoins insuffisante. Selon des enquêtes d'opinion, la majorité des personnes qui ont fui le conflit à l'Est n'ont pas l'intention de retourner chez elles, ce qui représente un défi important pour le gouvernement.

Quelques initiatives visant à aider les personnes déplacées ont été lancées au fil du temps, comme l'initiative des maisons préfabriquées financée par le gouvernement allemand. Ces solutions étaient censées être temporaires, mais quelques années plus tard, au moins 175 personnes – dont 70 enfants - vivent toujours dans des cubes blancs.

Les Nations unies et d'autres agences humanitaires ont également apporté leur aide aux personnes déplacées afin de leur permettre de s'adapter à leur nouvelle vie.

Recevoir de l’aide pour en redistribuer

De nombreuses familles ont fui vers Vinnytsia, dans le centre de l'Ukraine, lorsque les combats entre les forces gouvernementales et les rebelles principalement pro-russes ont éclaté. Plus de 4000 familles déplacées temporairement sont désormais enregistrées dans la ville, selon Galina Yakubovich, maire adjoint de la ville.

Parmi ces personnes figure Yuri Zykov, un homme qui a dû fuir sa maison avec sa famille et qui, installé à Vinnytsia, a décidé de fonder une organisation pour les personnes déplacées, visant à faire face à la pénurie de logements. Il l'a appelée « Common Cause » (Cause commune) - en référence à la situation qu'il a dû lui-même endurer en 2014. 

M. Zykov et son organisation ont été aidés par l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) afin de mener l'initiative à travers plusieurs aspects techniques. Tout d’abord en prenant connaissance de leurs droits, en apprenant à traiter avec les autorités et en s’assurant que leurs besoins sont pris en compte dans les programmes sociaux locaux.

Grâce à ces connaissances, ils ont pu négocier avec le gouvernement local de Vinnytsia, et se sont vu attribuer un terrain ainsi que des fonds pour la construction d'un nouvel immeuble à prix réduit comprenant 105 appartements. En effet, le coût des nouveaux appartements sera très accessible, près de deux fois inférieur au prix du marché.

« En 2014, quand nous sommes arrivés ici, nous étions confus, et misérables », dit M. Zykov. « Maintenant, nous avons une nouvelle opportunité ».

L'initiative de Vinnytsia est une première en Ukraine : il s'agit d'un partenariat unique et efficace entre les personnes déplacées, la population locale et les responsables du gouvernement municipal.

Aujourd'hui, « Common Cause » prévoit de lancer des projets similaires dans 18 autres régions d'Ukraine, avec le soutien continu du HCR.


Amnesty International demande à la Hongrie d'arrêter M. Netanyahou

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le Premier ministre israélien doit se rendre cette semaine dans un pays membre de la Cour pénale internationale
  • Cette visite " ne doit pas devenir un indicateur de l'avenir des droits humains en Europe "

LONDRES : Amnesty International a demandé à la Hongrie d'arrêter le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, à la suite d'informations selon lesquelles il se rendra dans cet État membre de l'UE mercredi à l'invitation de son homologue hongrois Viktor Orban.

M. Netanyahou fait l'objet d'un mandat d'arrêt délivré en novembre par la Cour pénale internationale en raison de la conduite d'Israël à Gaza.

M. Orban, proche allié de M. Netanyahu, a déclaré qu'il n'exécuterait pas le mandat. En tant qu'État membre, la Hongrie est tenue d'exécuter tout mandat d'arrêt délivré par la CPI.


Israël : Netanyahu revient sur son choix pour la direction du Shin Bet

Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
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  • La nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 
  • M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

JERUSALEM : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mardi être revenu sur son choix pour le nouveau directeur de l'Agence de la sécurité intérieure (Shin Bet) après que son candidat a été critiqué à Washington par un influent sénateur.

« Lundi, M. Netanyahu a de nouveau rencontré le vice-amiral [Eli] Sharvit à propos de sa nomination à la tête du Shin Bet », indique un communiqué du Bureau du Premier ministre.

Il l'a « remercié [...] d'avoir répondu à l'appel du devoir, mais l'a informé qu'après plus ample considération, il avait l'intention d'examiner d'autres candidatures », a indiqué un communiqué du bureau de M. Netanyahu.

Ce revirement soudain survient après que la nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 

« S'il est vrai que l'Amérique n'a pas de meilleur ami qu'Israël, la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet est plus que problématique », a écrit M. Graham sur X.

« Mon conseil à mes amis israéliens est de changer de cap et d'examiner plus minutieusement le passé de leur candidat », a-t-il ajouté, notant que des « déclarations » de l'amiral Sharvit « sur le président Trump et sa politique créeraient des tensions inutiles à un moment critique ».

M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

La décision de démettre M. Bar de ses fonctions, en qui M. Netanyahu dit ne plus avoir confiance, est fortement critiquée en Israël où les manifestations se multiplient contre le gouvernement et contre ce qui est perçu par ses opposants comme une dérive dictatoriale du Premier ministre.


Ukraine : Poutine « reste ouvert à tout contact » avec Trump, après ses critiques selon le Kremlin

Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
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  • « Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
  • Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

MOSCOU : Vladimir Poutine « reste ouvert à tout contact » avec son homologue américain Donald Trump, a affirmé lundi le Kremlin, après les critiques du locataire de la Maison Blanche à l'encontre du président russe malgré leur rapprochement entamé depuis plusieurs semaines.

« Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, précisant qu'« aucun » nouvel appel entre les deux dirigeants n'était « prévu pour l'instant ».

Donald Trump a dit à la chaîne américaine NBC être « très énervé, furieux » envers son homologue russe, après que ce dernier eut évoqué l'idée d'une « administration transitoire » en Ukraine, sans son président actuel, Volodymyr Zelensky.

Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

Ces dernières semaines, Moscou et Washington ont convenu d'une remise à plat de leurs relations bilatérales, très fortement dégradées par des années de tensions, qui ont culminé depuis 2022 avec le déclenchement de l'assaut russe contre l'Ukraine, soutenue par les États-Unis.

Donald Trump, qui souhaite mettre fin au conflit le plus rapidement possible, a également menacé la Russie de nouvelles taxes sur le pétrole russe si aucun accord n'était trouvé.

Or, la manne financière issue de la vente de son or noir est vitale pour Moscou, qui doit financer son offensive en Ukraine, particulièrement coûteuse.

Le président russe Vladimir Poutine a rejeté plus tôt ce mois-ci la proposition de cessez-le-feu inconditionnel de Donald Trump en Ukraine, que Kiev avait pourtant acceptée sous pression américaine.

Lundi, Dmitri Peskov a martelé que la Russie continuait à travailler « tout d'abord sur l'établissement de relations bilatérales et nous travaillons également sur la mise en œuvre de certaines idées liées au règlement ukrainien ».

« Le travail est en cours. Il n'y a pas encore de détails précis. Il s'agit d'un processus qui prend du temps, probablement en raison de la complexité du sujet », a-t-il poursuivi.