PARIS: L'unique sénateur du RN Stéphane Ravier, figure du parti en Provence-Alpes Côte d'Azur, a annoncé dimanche son ralliement à Eric Zemmour estimant que ses "idées" n'étaient "plus portées par Marine Le Pen".
"Elles (mes idées) ne sont plus portées par Marine Le Pen et elles sont portées par Eric Zemmour. A partir de là, il est évidemment cohérent, logique, de soutenir Eric Zemmour. Je vais donc soutenir Eric Zemmour dans cette campagne présidentielle", a déclaré l'élu des Bouches-du-Rhône sur Europe1/CNews/Les Echos.
Il précisé que son parrainage irait à la candidate d'extrême droite pour "solde de tout compte" mais qu'il "quittait le RN" où il militait depuis "30 ans".
Il a critiqué le "manque de combativité" de Marine Le Pen sur l'immigration, jugeant aussi "difficile à accepter" de considérer comme elle que "l’islam en toute circonstances (est) compatible avec la République".
Marine Le Pen "manque de combativité, elle n’a plus la niaque, elle n’a plus envie. Elle est en permanence en train de composer, de reculer avant d’être élue", a-t-il estimé.
Le sénateur, proche de Marion Maréchal qui désormais "penche" pour Eric Zemmour, a également fustigé la "non gestion" de son parti, qui "n'a que faire de l'implantation locale", autant de critiques qui avaient surgi au sein du mouvement après l'échec du RN aux élections régionales en juin 2021.
Il s'en est pris aussi à "cette habitude qu’a pris ce mouvement, qui se dit un mouvement de rassemblement, (...) d’exclure, de couper des têtes de tous ceux qui n’ont pas mis un genou devant Marine Le Pen, qui n’adoptent pas cette cette marinolâtrie en toute cirsconstance".
Stéphane Ravier avait pressé mercredi Marine Le Pen de "clarifier la situation" de son parti à Marseille, qui s'est déchiré autour d'un parrainage en faveur d'Eric Zemmour, pour savoir si elle serait "toujours (sa) candidate".
Trois eurodéputés, Jérôme Rvivière, Gilbert Collard et Maxette Pirbakas, ainsi que plusieurs conseillers régionaux RN, ont annoncé ces dernières semaines leur ralliement à la campagne d'Eric Zemmour.
Des défections que Marine Le Pen a minimisées, se réjouissant même du départ de ceux qui font "la taqiya (dissimulation, ndlr)". Que "ceux qui veulent partir partent. Mais ils partent maintenant", avait-t-elle lancé à Madrid aux côtés de l'eurodéputé Nicolas Bay, cité lui aussi parmi ceux tentés par Eric Zemmour.