PARIS : Le président du Modem François Bayrou, allié d'Emmanuel Macron, a dit samedi voir dans les "convois" anti-pass vaccinal et d'opposants au chef de l'Etat, qui visent Paris et Bruxelles, un mouvement "de secession d'une partie du pays" qui a "un désir de révolte".
Pour le Haut-commissaire au plan, ce mouvement rappelle "bien sûr" celui de contestation sociale des "gilets jaunes" qui avait culminé fin 2018 et donné lieu à des manifestations partout en France, parfois violentes, contre la baisse du pouvoir d'achat et la hausse des carburants.
"Il y a, toutes les semaines et tous les jours, des personnes qui meurent encore à l'hôpital de cette maladie, de la Covid-19 et il y a ce mouvement, qui est un mouvement de protestation avec volonté de blocage du pays pour obtenir, on ne sait pas quoi exactement, mais nous voyons bien qu'il s'agit d'un mouvement que j'appellerai +de sécession+ d'une partie du pays, qui ne comprend pas, ne se retrouve pas et a un désir de révolte", a-t-il déclaré sur France Inter.
"Nous constatons bien qu'une partie de nos compatriotes, une partie importante et significative de nos compatriotes ne croit plus rien de ce qu'on lui dit", les "politiques", "les journalistes", les "scientifiques" et les "médecins", a-t-il ajouté.
Et "c'est la première fois que l'on en vient", explique-t-il, "dans un pays comme le nôtre, qui était un grand pays scientifique, un grand pays de médecine, à mettre en doute la parole de ceux qui sont chargés de soigner".
Rassemblement hétéroclite d'opposants au président Emmanuel Macron et de "gilets jaunes", le mouvement baptisé "convois de la liberté" s'est constitué sur le modèle de la mobilisation qui paralyse la capitale canadienne Ottawa.
Plusieurs centaines de véhicules avaient rejoint samedi le périphérique vers 10H00, où les policiers procédaient à des verbalisations pour "participation à une manifestation non-autorisée", selon la préfecture de police de Paris, qui a comptabilité 151 PV en milieu de matinée.
Selon des messages consultés par l'AFP, certains convoyeurs veulent devenir "une masse de véhicules impossible à contenir par les forces de l'ordre à moins que ces dernières ne bloquent elles-mêmes les axes principaux de la capitale".
Près de 7 200 policiers et gendarmes ont été déployés" pour faire respecter les interdictions de convois de véhicules", selon la PP.