La première femme saoudienne grutière assure les procédures de sécurité à l'E-Prix

Merryhan al-Baz, une Saoudienne de 30 ans passionnée d’engins et de moteurs, devient la première femme grutière au monde à participer à des compétitions de course. (Photo fournie)
Merryhan al-Baz, une Saoudienne de 30 ans passionnée d’engins et de moteurs, devient la première femme grutière au monde à participer à des compétitions de course. (Photo fournie)
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Publié le Samedi 12 février 2022

La première femme saoudienne grutière assure les procédures de sécurité à l'E-Prix

  • La passion pour les engins et les moteurs a conduit Merryhan al-Baz à participer en tant que commissaire de récupération dans les courses automobile
  • «J'ai en fait étudié la psychologie et les médias au Liban, mais je me vois dans le monde des voitures», a-t-elle soutenu

DJEDDAH: Merryhan al-Baz démonte des voitures et assouvit sa curiosité dans le monde des véhicules depuis l'âge de 13 ans.

Cette passion pour les engins et les moteurs, héritée de son père, a conduit la trentenaire à participer au Diriyah E-Prix 2022 en tant que commissaire de course le mois dernier, devenant ainsi la première femme grutière au monde à participer à des compétitions de course.

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Merryhan al-Baz, une Saoudienne de 30 ans passionnée d’engins et de moteurs, devient la première femme grutière au monde à participer à des compétitions de course. (Photo fournie)

«Mon père adore la mécanique; il a de vieilles voitures qu'il essaie de réparer et de remettre en service, et j'étais la seule à m’assoir à ses côtés pour regarder comment il faisait.»

Merryhan al-Baz

«Personne n'a jamais pensé qu'une femme pourrait pénétrer ce domaine. Le monde de la mécanique est dominé par les hommes. Heureusement, dans ma maison, ma mère et mon père soutiennent toujours les talents, toutes les idées ou tout ce que vous désirez faire», a déclaré Al-Baz à Arab News.

«Mon père adore la mécanique; il a de vieilles voitures qu'il essaie de réparer et de remettre en  état de marche, et j'étais la seule à m’assoir à ses côtés pour regarder comment il faisait», a-t-elle ajouté.

Grandir avec ce type de moments privilégiés lui a permis d’acquérir de l'expérience et d’élargir ses connaissances en matière de mécanique automobile.

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Merryhan al-Baz est une mécanicienne autodidacte, avec une formation complètement différente de son parcours professionnel. (Photo fournie)

Chaque fois qu’il y avait une exposition de voitures ou une course automobile, Al-Baz était présente.

«J'ai aimé les voitures toute ma vie, j'ai aussi de l'expérience dans les courses et le drift», a-t-elle signalé.

Al-Baz a ajouté qu'après la levée de l'interdiction faites aux femmes de conduire en juin 2018, de nombreuses opportunités concernant les véhicules à moteur se sont ouvertes aux femmes du Royaume, qu’il s’agisse de devenir monitrices de conduite, pilotes de course ou mécaniciennes.

«Cela m'a aidé à réaliser mon rêve de devenir mécanicienne», a-t-elle déclaré. «C'est un sentiment tellement incroyable de marcher dans la rue et que les gens sachent qui je suis et me saluent, m'encouragent et même apprennent de moi.»

Al-Baz a expliqué qu'il existe quatre types de commissaires au E-Prix: commissaires aux incendies, commissaires de récupération, commissaires aux drapeaux et commissaires de piste. Sur le terrain, les autorités ont vu ses capacités et l'ont affectée à l'équipe de commissaires de récupération.

en bref

Commissaires aux incendies: Pompiers civils sur le circuit.

Commissaires de récupération: Personnes chargées de récupérer les véhicules sur la piste en cas d'accident.

Commissaires aux drapeaux: Personnes qui donnent les signaux aux pilotes de course à l'aide de drapeaux.

Commissaires de piste: Personnes qui débarrassent la piste des débris ou de tout objet dangereux.

Les commissaires de récupération doivent nettoyer le circuit immédiatement après un accident afin que la course puisse se poursuivre.

«Être commissaire de récupération est considéré comme un travail difficile pour les femmes. J'étais une grutière chargée de récupérer les voitures le plus rapidement possible lorsqu'un accident se produisait sur le circuit», a-t-elle affirmé.

Al-Baz a mentionné qu'il s'agit d'un travail urgent car il affecte directement le déroulement de la course.

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«Chaque fois qu'il y a un accident, les commissaires de récupération doivent être sur les lieux le plus vite possible, car les accidents retardent la course et nous devons agir rapidement. Le temps que la voiture provoque un barrage routier coûte du temps aux autres coureurs», a-t-elle expliqué.

Al-Baz est une mécanicienne autodidacte, avec une formation complètement différente de son parcours professionnel.

«J'ai en fait étudié la psychologie et les médias au Liban, mais je me vois dans le monde des voitures», a-t-elle soutenu.

Al-Baz s'est inscrite dans un institut à Djeddah pour recevoir un certificat lui permettant de poursuivre sa carrière de manière plus officielle. Sa réputation d'autodidacte lui a également valu un poste d'instructrice, et elle espère pouvoir ouvrir son propre atelier de réparation automobile dans un avenir proche.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Washington annonce avoir arrimé la jetée à Gaza, prête à recevoir de l'aide

Cette photo prise le 16 mai 2024 montre une vue du navire de l'armée américaine General Frank S. Besson Jr. Logistic Support Vessel (LSV-1) en Méditerranée, au large de la bande de Gaza. (AFP).
Cette photo prise le 16 mai 2024 montre une vue du navire de l'armée américaine General Frank S. Besson Jr. Logistic Support Vessel (LSV-1) en Méditerranée, au large de la bande de Gaza. (AFP).
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  • Ce projet de jetée d'un coût annoncé de 320 millions de dollars selon le Pentagone, avait été annoncé en mars par le président Joe Biden, pour pallier aux restrictions imposées par Israël
  • Londres a annoncé mercredi qu'un navire chargé d'aide avait quitté Chypre à destination de cette installation

JERUSALEM: Les Etats-Unis ont annoncé avoir achevé jeudi une jetée provisoire sur la côte de Gaza, devant permettre d'acheminer plus d'aide dans le territoire ravagé par sept mois de guerre et dont les principaux points d'entrée sont bloqués depuis plus d'une semaine.

Des militaires américains "soutenant la mission humanitaire de livraison d'aide supplémentaire aux civils palestiniens dans le besoin, ont arrimé la jetée temporaire à la plage de Gaza", indique sur X le commandement militaire des Etats-Unis pour le Moyen-Orient (Centcom).

"Il est prévu que des camions chargés d'aide humanitaire commencent à accoster dans les prochains jours", poursuit le Commandement, précisant que l'aide sera remise à l'ONU qui "coordonnera sa distribution dans Gaza".

Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, a toutefois indiqué que les négociations se poursuivaient concernant la distribution de l'aide.

"Nous finalisons nos plans opérationnels pour assurer que nous sommes prêts à gérer (l'aide) quand la jetée flottante sera totalement opérationnelle, tout en assurant la sécurité de notre personnel", a-t-il déclaré.

Répétant la préférence de l'ONU pour la voie terrestre, il a estimé que l'aide humanitaire "ne peut pas et ne devrait pas dépendre d'une jetée flottante loin de là où les besoins sont les plus aigus".

Que l'aide arrive "par la mer ou par la route, sans carburant elle n'arrivera pas aux gens qui en ont besoin", a-t-il insisté.

Interrogé sur ces inquiétudes, un porte-parole du Département d'Etat américain, Vedant Patel, a indiqué que les Etats-Unis travaillaient avec l'ONU sur les modalités. Mais "de notre point de vue, nous pensons que c'est prêt à fonctionner et que l'aide va commencer à arriver dès que possible".

Le vice-amiral Brad Cooper du Centcom, a annoncé l'arrivée "d'environ 500 tonnes (d'aide) dans les prochains jours (...) réparties entre plusieurs bateaux".

"Des milliers de tonnes d'aide sont dans les tuyaux", a-t-il ajouté, précisant que l'aide sera contrôlée en amont à Chypre. "Il n'y aura pas de soldat américain au sol à Gaza."

A terme, Washington espère l'arrivée de l'équivalent de "150 camions par jour", a précisé une porte-parole du Pentagone.

Ce projet de jetée d'un coût annoncé de 320 millions de dollars selon le Pentagone, avait été annoncé en mars par le président Joe Biden, pour pallier aux restrictions imposées par Israël, allié historique des Etats-Unis, à l'acheminement terrestre de l'aide vers la bande de Gaza.

Londres a annoncé mercredi qu'un navire chargé d'aide avait quitté Chypre à destination de cette installation.

Il doit y débarquer environ 100 tonnes d'abris temporaires pour les habitants de Gaza, quelque 2,4 millions de personnes dont environ 70% ont été déplacées par la guerre, dans un territoire déjà surpeuplé et assiégé depuis sept mois.

La marine et des troupes d'infanterie encadrent cette "opération humanitaire", a indiqué un porte-parole de l'armée israélienne, Nadav Shoshani.

Mercredi, plus de 200 camions sont entrés à Gaza, via le passage d'Erez-Ouest et celui de Kerem Shalom, chargés notamment de farine et de carburant (76.000 litres) et "nous allons les transférer au Programme alimentaire mondial pour approvisionner les organisations et les boulangeries à travers Gaza", a-t-il déclaré.

Israël a lancé une offensive sur la bande de Gaza en riposte à une attaque sanglante sur son sol de commandos du Hamas et ses alliés, le 7 octobre.

L'aide internationale, strictement contrôlée par les autorités israéliennes, arrivait déjà au compte-gouttes, mais son entrée à Gaza est désormais largement entravée aux deux principaux points de passage -Kerem Shalom depuis Israël et Rafah depuis l'Egypte.

L'armée israélienne s'est emparée le 7 mai du côté palestinien du passage de Rafah, par lequel transitait la totalité du carburant indispensable au fonctionnement des infrastructures et hôpitaux de Gaza et à la logistique humanitaire.

Depuis, l'Egypte refuse de coordonner l'acheminement de l'aide avec Israël par Rafah, les deux pays se renvoyant la responsabilité du blocage.

Fermé plusieurs jours début mai après avoir essuyé des tirs de roquettes du Hamas, Kerem Shalom est officiellement ouvert, mais des organisations humanitaires affirment ne pas pouvoir y collecter l'aide acheminée, faute de carburant et en raison de combats alentour.


Un pèlerin français traverse treize pays pour accomplir l’Omra

Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar affirme qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres. (SPA)
Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar affirme qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres. (SPA)
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  • M. Boulabiar explique qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres
  • «C’est un rêve d’enfant. Je rêvais de me rendre à La Mecque à pied, comme le Prophète», confie M. Boulabiar

MÉDINE: Le pèlerin français Mohammed Boulabiar a passé huit mois à parcourir treize pays pour accomplir l’Omra, a rapporté mercredi l’agence de presse saoudienne (SPA).

Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar explique qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres.

Il est parti de Paris le 27 août 2023 et a traversé la Suisse, l’Italie, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie, le Monténégro, l’Albanie, la Macédoine, la Grèce, la Turquie et la Jordanie avant d’arriver en Arabie saoudite.

Muni uniquement d’une carte et d’un sac contenant des provisions de première nécessité et une tente ne pesant que 25 kilos, M. Boulabiar raconte avoir passé la plupart de ses nuits dans des mosquées situées le long de la route ou chez des étrangers généreux qui l’ont accueilli dans leur maison.

Pour M. Boulabiar, l’aspect le plus difficile du voyage était la météo.

«Je suis parti en été et je suis arrivé au printemps, traversant l’automne et l’hiver, affrontant les tempêtes et le tonnerre. À un moment donné, une tempête de neige à la frontière grecque a retardé mon voyage d’une semaine», se souvient-il.

«C’est un rêve d’enfant. Je rêvais de me rendre à La Mecque à pied, comme le Prophète», confie M. Boulabiar.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier saoudien s’entretient avec des dirigeants arabes en marge du sommet de Manama

Le prince héritier d’Arabie saoudite s’entretient avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, à Manama, Bahreïn. (SPA)
Le prince héritier d’Arabie saoudite s’entretient avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, à Manama, Bahreïn. (SPA)
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  • Le prince héritier a exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités en exigeant la cessation immédiate de l’agression israélienne
  • Il a souligné «l’importance de trouver une solution juste et globale à la question palestinienne»

RIYAD: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré plusieurs dirigeants arabes en marge du Sommet de la Ligue arabe, qui se tient aujourd’hui à Manama.

Le prince héritier s’est entretenu avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, le roi Abdallah de Jordanie, le président syrien, Bachar al-Assad, et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Le sommet portait essentiellement sur la guerre entre Israël et le Hamas. Le prince héritier a déclaré dans son discours que le Royaume «insistait sur la nécessité d’une collaboration continue pour faire face à l’agression brutale contre la Palestine».

Il a exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités en exigeant la cessation immédiate de l’agression israélienne et en garantissant l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza.

Le prince héritier a également souligné «l’importance de trouver une solution juste et globale à la question palestinienne sur la base des résolutions légitimes de l’ONU et de l’Initiative de paix arabe, garantissant ainsi le droit du peuple palestinien à établir un État indépendant selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com