Mirjana Spoljaric Egger va devenir la première femme à diriger le CICR

Le CICR emploie quelque 20000 personnes dans plus de 100 pays et il est financé principalement par des dons provenant de gouvernements et de Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge mais aussi d'organisations supranationales. (Photos, AFP)
Le CICR emploie quelque 20000 personnes dans plus de 100 pays et il est financé principalement par des dons provenant de gouvernements et de Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge mais aussi d'organisations supranationales. (Photos, AFP)
La suissesse Mirjana Spoljaric Egger.
La suissesse Mirjana Spoljaric Egger.
Le siège principal du CICR à Genève.
Le siège principal du CICR à Genève.
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Publié le Vendredi 26 novembre 2021

Mirjana Spoljaric Egger va devenir la première femme à diriger le CICR

  • Egger a exercé plusieurs fonctions au sein du ministère des AE suisse à New York ainsi qu’au Bureau de l’Unrwa au Proche-Orient
  • Le Comité est actif dans de nombreux domaines, de l'action contre les mines, à l'aide aux réfugiés ou encore le soutien aux détenus

GENEVE : La suissesse Mirjana Spoljaric Egger va être la première femme à diriger le Comité international de la Croix Rouge, a annoncé jeudi le CICR, l'une des plus prestigieuses organisations d'aide humanitaire au monde.

Mirjana Spoljaric Egger, qui prendra la place de Peter Maurer au 1er octobre 2022, est actuellement directrice du Bureau régional pour l’Europe et la Communauté d’Etats indépendants du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

M. Maurer "a décidé qu'il quittera son poste en septembre 2022 quand il aura alors présidé pendant 10 ans" aux destinées de cette organisation fondée par Henry Dunant en 1863 à Genève.

Le mandat de président est de quatre ans et renouvelable.

"C'est un immense honneur et une grande responsabilité d'être élue présidente d'une organisation que j'ai longtemps admirée pour son enthousiasmante mission dans le monde entier", a déclaré Mme Spoljaric Egger, citée dans le communiqué.

Elle a promis de défendre les valeurs humanitaires de l'organisation et "de présenter les besoins des plus vulnérables".

Mme Spoljaric Egger est une diplomate chevronnée.

Elle a exercé plusieurs fonctions au sein du ministère des Affaires étrangères suisse à New York ainsi qu’au Bureau de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

Mme Spoljaric Egger est titulaire d’une maîtrise en philosophie, en économie et en droit international, obtenue à l’Université de Bâle et à l’Université de Genève.

Elle est mariée et mère de deux enfants.

Le CICR fournit "une assistance humanitaire aux personnes touchées par un conflit ou une situation de violence armée et fait connaître les règles qui protègent les victimes de la guerre", souligne le site internet de l'organisation, qui précise aussi que c'est une "institution neutre et indépendante".

Le CICR est actif dans de nombreux domaines, de l'action contre les mines, à la lutte contre le Covid, l'aide aux réfugiés et déplacés ou encore le soutien aux détenus.

Si son action est en général louée, l'organisation a aussi été critiquée notamment pour son attitude pendant la Deuxième guerre mondiale.

"L'inaction du CICR face à l'Holocauste reste aujourd'hui encore synonyme d'une tragédie dans la mémoire institutionnelle", peut-on ainsi lire dans l'histoire officielle de l'institution. 

Le mandat du Comité découle des Conventions de Genève de 1949, ville dans laquelle se trouve aussi son siège.

L'organisation emploie quelque 20000 personnes dans plus de 100 pays et elle est financée principalement par des dons provenant de gouvernements et de Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge mais aussi d'organisations supranationales (Commission européenne par exemple) et d'autres sources publiques et privées.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.