Eric Zemmour se réjouit d'une loi sur les prénoms qui a été abrogée au Maroc

Le candidat à la présidentielle Eric Zemmour pose avant de participer à l'émission politique "La France dans les yeux", diffusée sur la chaîne d'information en continu BFM TV, à Saint-Denis, en banlieue nord de Paris, le 9 février 2022. (Photo, AFP)
Le candidat à la présidentielle Eric Zemmour pose avant de participer à l'émission politique "La France dans les yeux", diffusée sur la chaîne d'information en continu BFM TV, à Saint-Denis, en banlieue nord de Paris, le 9 février 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 13 février 2022

Eric Zemmour se réjouit d'une loi sur les prénoms qui a été abrogée au Maroc

  • Le candidat d’extrême droite a félicité le Maroc pour une loi encadrant l'état civil marocain, prévoyant que les prénoms des enfants doivent «présenter un caractère marocain».
  • Juriste marocain, Ayoub Benfaress souligne d’emblée qu’il s’agit d’une «manipulation purement politique dans le cadre de la présidentielle d’avril»

CASABLANCA: «Vive le Maroc et les Marocains!» C’est par ces mots qu’Éric Zemmour, fondateur du parti Reconquête 2022 et candidat à la présidentielle française, a enflammé la twittosphère marocaine.

Le candidat d’extrême droite a félicité le Maroc pour une loi encadrant l'état civil marocain, prévoyant que les prénoms des enfants doivent «présenter un caractère marocain».

Cette loi stipule que les prénoms choisis doivent avoir un «caractère marocain pour protéger l'identité nationale marocaine», comme l’explique dans un tweet Mohamed Louizi, essayiste franco-marocain, ancien membre du mouvement marocain Attawihid wal'Islah et du PJD. 
 

Ce tweet a été repris par Éric Zemmour, qui se félicite de cette «excellente idée», semblable à celle qu’il défend dans son programme et qui consiste à obliger les Français à donner des prénoms d’origine “chrétienne” à leurs enfants. 

Afin d’avoir plus de précision sur cette affaire, Arab News en français a contacté un juriste marocain, Ayoub Benfaress, qui souligne d’emblée, qu’il s’agit d’une «manipulation purement politique dans le cadre de la présidentielle d’avril». 

La loi 37-99 relative à l’état civil stipulait que «le prénom choisi par la personne faisant la déclaration de naissance en vue de l'inscription sur les registres de l'état civil doit présenter un caractère marocain et ne doit être ni un nom de famille, ni un nom composé de plus de deux prénoms, ni un nom de ville, de village ou de tribu, comme il ne doit pas être de nature à porter atteinte aux bonnes mœurs ou à l'ordre public (…)». 

Benfaress explique que cette loi existait et qu’elle régulait effectivement le choix des prénoms, mais concernant le «parallélisme que fait Zemmour, il est biaisé à la base dans la mesure où la France est un pays laïque alors que le Maroc est un pays musulman d’après la Constitution»; en d’autres termes, la comparaison ne tient pas. Autrement dit, la culture musulmane pencherait plus pour des prénoms d’origine arabe, mais pas seulement dans le cas du Maroc au vu de sa diversité culturelle, puisque que les prénoms arabes, amazighs, hassanis ou hébraïques sont également autorisés. En France, un pays laïque, de son côté, ne peut en principe imposer des prénoms “chrétiens”.

Il s’agit donc d’une manœuvre politique, d’autant plus que Mohamed Louizi a affiché jeudi son adhésion au parti politique de Zemmour. «Inch'allah la Reconquête! À visage découvert. En ce jour de vendredi, symbolique pour le citoyen français de foi musulmane que je suis, je soutiens officiellement la candidature d'@ZemmourEric et j'adhère au parti @Reconquete2022. Un acte libre, désintéressé, lucide et engagé », a-t-il tweeté plus tôt dans la journée de jeudi.
 

Juridiquement parlant, la loi 37-99 qui date de 2002 n’est plus d’actualité, affirme Benfaress, puisqu’un nouveau projet de loi est venu la remplacer en 2021, la loi 36-21. Si celle-ci n’est pas révolutionnaire au sens où elle ne diffère pas beaucoup de l’ancienne loi, « c'est sur cette loi qu’il faut se baser, même si les textes d’application ne sont pas encore publiés ». « Évoquer une vieille loi démontre que la manœuvre est purement politique et que le sujet ne maîtrise pas ce domaine », ajoute-t-il. De plus cette nouvelle loi n’évoque plus le “caractère marocain” que doit avoir un prénom.  

À la question de savoir qui est habilité à déterminer si un prénom est conforme ou pas et selon quels critères, Benfaress explique à Arab News en français qu’un fonctionnaire de l’administration publique, l’officier de l’État civil, est celui qui accepte ou refuse un prénom. «Une base de données des prénoms officieuse existe et c’est en fonction de celle-ci que l’officier rend sa décision.»

Enfin, Benfaress explique qu’aujourd’hui, en vertu de la nouvelle loi, le citoyen peut contester la décision de cet officier devant le tribunal administratif – une démarche qui n’était pas possible avec l’ancienne loi.

Pour conclure, Benfaress pense que «même si Éric Zemmour est élu à l’Élysée, il ne pourra pas appliquer ce genre de mesure, la France étant un pays où le principe de liberté est essentiel; il serait vraiment surprenant qu’une loi pareille soit adoptée».
 


Après sa démission, l'ambassadeur de Géorgie en France appelle «  au retrait  » d'une loi controversée

 L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir" ceux qui soutiennent son adoption, dans un entretien vendredi au journal Le Monde. (AFP).
L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir" ceux qui soutiennent son adoption, dans un entretien vendredi au journal Le Monde. (AFP).
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  • L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir"
  • Gotcha Javakhishvili a annoncé, jeudi, présenter sa démission en raison des "tensions" liées à ce projet de loi, qui entrave selon lui les relations du pays avec ses partenaires étrangers

PARIS: L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir" ceux qui soutiennent son adoption, dans un entretien vendredi au journal Le Monde.

Gotcha Javakhishvili a annoncé, jeudi, présenter sa démission en raison des "tensions" liées à ce projet de loi, qui entrave selon lui les relations du pays avec ses partenaires étrangers.

Ce texte, initiative du parti au pouvoir, a provoqué la colère d'une partie de la population qui le juge contraire aux aspirations européennes de ce pays du Caucase. Egalement critiqué par les Occidentaux, il est inspiré d'une loi utilisée depuis des années par le Kremlin pour réprimer les voix dissidentes en Russie.

"Aujourd'hui, nos amis européens nous critiquent et Moscou nous complimente. Cela m'est insupportable. Mon pays a tellement souffert de la Russie", affirme dans le quotidien français M. Javakhishvili, qui avertit: "L'Europe ne doit pas abandonner la Géorgie car elle pourrait devenir une autre Ukraine".

Le projet de loi avait été présenté l'année dernière puis abandonné après des manifestations d'ampleur, mais le gouvernement géorgien a choisi d'en réintroduire une version très légèrement modifiée. Elle prévoit d'imposer à tout média ou ONG recevant plus de 20% de son financement de l'étranger de s'enregistrer en tant qu'"organisation poursuivant les intérêts d'une puissance étrangère".

"Je suis fier du dynamisme de la société civile géorgienne. L'étiqueter comme +agent de l'étranger+ est réducteur, car elle a un rôle vital pour la démocratie", estime M. Javakhishvili.

Il précise que sa démission est une "question de principe et d'honneur".

"J'appelle au retrait de ce projet de loi", lance-t-il, ajoutant: "Peut-être que mon départ va faire réfléchir ceux qui soutiennent l'adoption de cette loi".

"Avec le retour du projet de loi, je me suis retrouvé dans une situation très inconfortable, notamment face à mes interlocuteurs, à l'Elysée et au Quai d'Orsay, à qui j'avais promis qu'il avait été abandonné et qu'on n'y reviendrait jamais", explique le diplomate géorgien.

"J'aurais du mal à trouver des arguments pour leur expliquer pourquoi il est de retour aujourd'hui. Cette situation ne me permettait plus de porter le message européen de mon pays", juge-t-il.

Le gouvernement géorgien "continue de dire qu'il veut que la Géorgie intègre l'UE, mais comment serait-ce possible avec une telle loi, et malgré les avertissements de nos partenaires ?", interroge-t-il.


France: deux policiers grièvement blessés par balle dans un commissariat de Paris

Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique". (AFP).
Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique". (AFP).
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  • Le chef de la police de Paris, Laurent Nuñez, s'est rendu sur place vers 00H00 locales
  • Il a expliqué devant la presse que l'assaillant avait été interpellé vers 22H00

PARIS: Deux policiers ont été grièvement blessés par balle jeudi soir dans un commissariat du sud de Paris par un homme qui s'est emparé de l'arme d'un agent, après avoir été interpellé pour l'agression au cutter d'une femme.

Les faits se sont déroulés peu avant 22H30 locales (20H30 GMT) à l'intérieur du commissariat, selon une source proche du dossier qui a précisé que l'un des deux policiers avait son pronostic vital engagé. Ce que le parquet de Paris, sollicité par l'AFP, a confirmé plus tard.

Le chef de la police de Paris, Laurent Nuñez, s'est rendu sur place vers 00H00 locales (22H00 GMT).

Il a expliqué devant la presse que l'assaillant avait été interpellé vers 22H00 (20H00 GMT) dans un immeuble d'un quartier sud de Paris pour une "agression très violente d'une femme" au "cutter".

"Les policiers sont intervenus et l'ont ramené ici (au commissariat) et c'est au moment de sa prise en charge qu'il a subtilisé l'arme" d'un agent et a blessé "gravement" deux policiers.

Ces derniers ont été immédiatement transportés à l'hôpital, de même que l'agresseur, qui a également été blessé "grièvement" par un tir de riposte, a détaillé M. Nuñez.

Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique".

Ce dernier type d'enquête est toujours mené lorsqu'un policier fait usage de son arme.

Le parquet a ajouté que le mis en cause, "blessé au thorax, avait été conduit à l'hôpital", sans que son pronostic vital ne soit engagé.

Les fusillades survenant dans les locaux mêmes d'un commissariat sont extrêmement rares en France.

Pronostic vital « toujours engagé» pour un des policiers blessés 

Le pronostic vital d'un des deux policiers blessés par balle dans le commissariat du 13e arrondissement de Paris par un homme interpellé était "toujours engagé" vendredi matin, a indiqué le préfet de police de Paris, Laurent Nunez.

"Son pronostic vital est toujours engagé", a déclaré le préfet de police sur France Info.

Il a expliqué que les policiers du 13e arrondissement étaient intervenus jeudi soir pour une "agression extrêmement violente au cutter sur une femme qui a été grièvement blessée". "L'homme était manifestement très excité", a-t-il dit. Les policiers l'ont amené au commissariat et l'ont fait souffler dans  un éthylotest. C'est à ce moment que l'homme s'est emparé de l'arme d'un fonctionnaire, a poursuivi le préfet.

S'agissant du profil de l'auteur des tirs, Laurent Nunez n'a pas donné d'éléments, renvoyant aux enquêtes en cours. "On ne sait pas s'il connaissait la femme" qu'il a agressée, a-t-il dit, ajoutant que les policiers appelés sur place avaient dû "défoncer la porte" de l'appartement.

Comme on lui demandait si les faits au sein du commissariat pourraient s'apparenter à du terrorisme, il a répondu: "il est trop tôt. La procureur de Paris (Laure Beccuau) communiquera là dessus".


JO-2024: 6 millions de téléspectateurs sur TF1 et France 2 pour l'arrivée de la flamme

La barque à trois mâts française Belem du XIXe siècle est vue depuis le Palais du Pharo dans la ville portuaire méridionale de Marseille, le 8 mai 2024. (Photo, AFP)
La barque à trois mâts française Belem du XIXe siècle est vue depuis le Palais du Pharo dans la ville portuaire méridionale de Marseille, le 8 mai 2024. (Photo, AFP)
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  • La soirée a rassemblé 3,34 millions de téléspectateurs sur la deuxième chaîne (23,3% de part d'audience) et 2,59 millions sur la première (16,5%)
  • Sur l'ensemble de la journée, ponctuée d'éditions spéciales consacrées aux cérémonies du 8 Mai et à l'arrivée de la flamme olympique, France 2 a dominé TF1 avec une part d'audience de 16,4% contre 14,9%

PARIS: L'arrivée de la flamme olympique à Marseille en début de soirée mercredi a été suivie par 5,9 millions de téléspectateurs sur TF1 et France 2 réunies, selon des chiffres publiés par Médiamétrie jeudi.

Sa descente sur le sol français depuis le trois-mâts Belem dans les mains de Florent Manaudou, champion olympique de natation en 2012 à Londres, et l'allumage du chaudron par le rappeur marseillais Jul ont rassemblé 3,34 millions de téléspectateurs sur la deuxième chaîne (23,3% de part d'audience) et 2,59 millions sur la première (16,5%).

Sur l'ensemble de la journée, ponctuée d'éditions spéciales consacrées aux cérémonies du 8 Mai et à l'arrivée de la flamme olympique, France 2 a dominé TF1 avec une part d'audience de 16,4% contre 14,9%.