Un riche symposium sur « Médine : la technologie au service de la ville du futur »

Un riche symposium sur « Médine : la technologie au service de la ville du futur »
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Publié le Jeudi 10 février 2022

Un riche symposium sur « Médine : la technologie au service de la ville du futur »

  • Des leaders technologiques, des entreprises et des experts locaux et internationaux se sont réunis cette semaine à l’occasion du 1er Smart Madinah Forum
  • Au cours de ce forum, des experts ont abordé les enjeux relatifs à la ville intelligente sous le slogan «Tous pour un et un pour tous»

MÉDINE: Des leaders technologiques, des entreprises et des experts locaux et internationaux se sont réunis cette semaine à l’occasion du 1er Smart Madinah Forum, au cours duquel ils ont partagé leurs connaissances et leurs expériences sur les villes intelligentes.

L’événement, qui durait deux jours, les 6 et 7 février, était organisé par l’Autorité pour le développement de la région de Médine, sous le patronage du prince Saoud ben Khaled al-Faisal, vice-gouverneur de Médine. L’objectif de ce forum est de faire en sorte que Médine compte parmi les trois villes d’Arabie saoudite les plus agréables à vivre.

Parmi les objectifs spécifiques qui ont été évoqués, il y a eu l’augmentation de la croissance économique annuelle de Médine de 3% et la réduction de son taux de chômage de 5% d’ici à 2030 dans le cadre des efforts qui visent à en faire l’une des villes les plus tranquilles et les plus dynamiques du monde grâce à l’utilisation des technologies et de l’innovation.

Le forum a passé en revue un certain nombre d’améliorations qui pourraient favoriser la mise en place de ces objectifs, notamment le développement du réseau 5G et de la fibre optique, l’installation d’infrastructures de communication et de technologies de l’information améliorées ainsi que l’application de solutions technologiques intelligentes.

Jonathan Reichental, fondateur de Human Future, une entreprise mondiale de conseil en affaires, en technologies, en investissements et en éducation, revient sur ce que nous entendons réellement par «ville intelligente»: «J’ai souvent le privilège de me rendre dans de nombreuses régions à travers le monde et je parle aux dirigeants, aux maires et aux gestionnaires de leurs villes intelligentes. J’obtiens toujours des réponses différentes à cette question», explique-t-il.

«L’une des conclusions que j’en retire, c’est que la définition n’est pas aussi importante que les résultats. Elle n’est pas aussi importante que les objectifs que nous essayons d’atteindre. Chaque communauté, chaque ville possède un objectif différent. La perspective est différente.»

«Il n’existe pas de démarche commune que chaque ville pourrait suivre pour obtenir les mêmes résultats, parce que chaque ville présente une démographie différente, une géographie différente, des ressources différentes, des capacités différentes – en clair, des différences considérables. Mais je suis sûr d’un fait, qui est très clair: c’est un sujet qui concerne les gens avant tout.»

En bref

L’événement, qui durait deux jours, les 6 et 7 février, était organisé par l’Autorité pour le développement de la région de Médine, sous le patronage du prince Saoud ben Khaled al-Faisal, vice-gouverneur de Médine. L’objectif de ce forum est de faire en sorte que Médine compte parmi les trois villes d’Arabie saoudite les plus agréables à vivre.

Le forum a passé en revue un certain nombre d’améliorations qui pourraient favoriser la mise en place de ces objectifs, notamment le développement du réseau 5G et de la fibre optique, l’installation d’infrastructures de communication et de technologies de l’information améliorées ainsi que l’application de solutions technologiques intelligentes.

Lors de ce forum, dont le slogan était «Quand la technologie rencontre la tranquillité», on a pu assister à trois tables rondes et à plusieurs présentations qui mettaient en vedette douze éminents intervenants nationaux et internationaux. Ces derniers ont étudié la stratégie de Médine pour devenir une ville intelligente. Ils ont identifié six secteurs de développement: le tourisme, l’environnement, les affaires, les vieux quartiers, le bien-être et la mobilité. Quelque cent quarante-huit participants ont pris part à six ateliers qui ont généré environ cinq cents idées sur la base desquelles ils ont mis au point des études de cas destinées à développer chaque secteur.

«Nous avons mis en place plusieurs ateliers et fait participer les principales parties prenantes, y compris les habitants eux-mêmes. Nous avons identifié les défis auxquels la ville se trouve confrontée et nous les avons classés en six secteurs prioritaires», explique à Arab News Abdelrahman Ibrahim, responsable de l’analyse des données et de l’innovation au sein de l’Autorité pour le développement de la région de Médine.

«La stratégie et les objectifs du programme Smart Madinah se concentrent vraiment sur l’humain et les résidents doivent aider à mettre en évidence les défis et à trouver les solutions technologiques adaptées.»

«Le transport représente l’un des principaux défis de la ville. Par conséquent, l’un des secteurs prioritaires de la stratégie de ville intelligente de Médine réside dans la mobilité.»
 

Abdelrahman Ibrahim, responsable de l’analyse des données et de l’innovation au sein de l’Autorité pour le développement de la région de Médine.

Médine est une destination populaire pour les musulmans du monde entier et son trafic intense constitue un problème majeur pour les gens qui doivent se rendre au travail tous les jours ainsi que pour les organismes civiques.

«Le transport représente l’un des principaux défis de la ville. Par conséquent, l’un des secteurs prioritaires de la stratégie de ville intelligente de Médine réside dans la mobilité. Ce défi sera relevé dans le cadre de cette priorité stratégique. Nous voulons mettre en œuvre un groupe d’études de cas en recourant à la technologie afin de relever ce défi.»

L’Autorité saoudienne des données et de l’intelligence artificielle (SDAIA) étudie les différents moyens d’élaborer un «pays intelligent». Elle a mis en place deux laboratoires d’innovation qui, selon elle, sont indispensables au développement de solutions d’intelligence artificielle.

«La SDAIA met l’accent sur les villes intelligentes en privilégiant fortement les directives du président du conseil d’administration, le prince héritier Mohammed ben Salmane», soutient Nasser al-Rayes, directeur général adjoint de l’Autorité.

«Nous collaborons avec nos collègues de l’Autorité pour le développement de la région de Médine depuis le début de l’élaboration de cette stratégie. Il ne s’agit donc pas d’une réunion ponctuelle. Plusieurs ateliers ont été mis en place et différents engagements ont été pris afin de s’assurer que leurs aspirations sont alignées sur les orientations nationales et, surtout, sur le programme des données et de l’intelligence artificielle que la SDAIA dirige», ajoute-t-il.

Au cours de ce forum, les experts ont également abordé les enjeux relatifs à la ville intelligente, sous le slogan «Tous pour un et un pour tous».

Lakshita Wijerathne, directeur des opérations de la société technologique Eutech, nous explique: «Pour qu’une plate-forme de ville intelligente réponde à vos besoins, l’un des éléments clés consiste à disposer d’un certain nombre de capteurs. Ce seront les visiteurs, les résidents, les citoyens [qui] feront que la plate-forme sera en mesure de recueillir et d’analyser de gros volumes de données. Cela vous donnera donc des informations précieuses liées à la compréhension de la situation.»

Le 2e Smart Madinah Forum devrait se tenir au mois de février 2023.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les Houthis font état de quatre morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis

Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
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  • Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida
  • Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen

SANAA: Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain.

"Le bilan de l'agression américaine qui a visé mardi soir le bâtiment de la gestion de l'eau dans le district d'al-Mansouriyah, dans le gouvernorat de Hodeida, est monté à quatre morts et trois blessés", a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anis Alasbahi.

Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida.

Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen. Les Etats-Unis n'ont pas confirmé avoir mené ces frappes.

Le 15 mars, Washington a annoncé une nouvelle offensive militaire, promettant de recourir à une force écrasante tant que les rebelles continueront de viser des navires circulant sur les routes maritimes clefs de la mer Rouge et du golfe d'Aden.

"Les frappes contre les Houthis ont été incroyablement efficaces", a déclaré mardi la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, précisant qu'il y avait eu "plus de 200 frappes réussies contre les Houthis".

Les frappes américaines visent à neutraliser les menaces des Houthis en mer Rouge, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, où les rebelles yéménites ont mené de nombreuses attaques depuis fin 2023 affirmant s'en prendre à des navires liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens.

Les Houthis ciblent également les navires de guerre américains au large du Yémen. Ils ont affirmé tôt mercredi avoir mené une attaque contre le porte-avions Harry S. Truman, "la troisième en 24 heures", selon leur porte-parole militaire, Yahya Saree.

De leur côté, les Etats-Unis ont annoncé mardi l'envoi d'un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, le Carl Vinson, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région".

Le Pentagone n'a pas précisé de date ni la zone où navigueront les deux groupes aéronavals.

Le président Donald Trump a assuré lundi sur son réseau Truth Social que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran". "Nos attaques continueront jusqu'à ce qu'ils ne soient plus une menace pour la liberté de navigation", a encore écrit le président américain.

 


Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient 

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
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  • Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge
  • Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques

WASHINGTON: Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, a annoncé mardi le porte-parole du ministère de la Défense Sean Parnell, évoquant la protection des flux commerciaux.

Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge. Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques.

Les Houthis visent la navigation commerciale en mer Rouge depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué.

Le ministère n'a pas précisé où exactement navigueraient les deux groupes aéronavals.

Parallèlement, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a ordonné le déploiement dans la région "d'escadrons additionnels et d'autres actifs aériens qui renforceront nos capacités défensives de soutien aérien", selon M. Parnell.

La marine américaine compte une dizaine de porte-avions.

 


Trump s'entretient avec Sissi des Houthis et de Gaza

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
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  • Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen
  • Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé"

WASHINGTON: Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé".

"Nous avons abordé de nombreux sujets, notamment les progrès militaires considérables que nous avons réalisés contre les Houthis au Yémen qui détruisent les navires", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Il n'a pas précisé quand cet appel a eu lieu.

Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen.

Rapidement après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran et affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, ont mené des dizaines d'attaques de missiles contre Israël et en mer Rouge - zone essentielle pour le commerce mondial - contre des navires auxquels ils reprochent des liens divers avec Israël.

Le président américain a également dit avoir discuté avec le dirigeant égyptien de "Gaza et des solutions possibles, de l'état de préparation militaire, etc".

Israël a repris sa campagne militaire le 18 mars avec d'intenses bombardements et une nouvelle offensive au sol, rompant deux mois de trêve avec le Hamas, entrée en vigueur le 19 janvier.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien.

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient".