Mali: la junte fait état de discussions pour un «compromis» avec la Cédéao

Nana Akufo-Addo, présidente du Ghana et présidente de la CEDEAO, et d'autres chefs d'État de la CEDEAO, quittent une réunion à huis clos lors du deuxième sommet extraordinaire sur la situation politique au Burkina Faso, à Accra, Ghana, le 3 février 2022 . (AFP)
Nana Akufo-Addo, présidente du Ghana et présidente de la CEDEAO, et d'autres chefs d'État de la CEDEAO, quittent une réunion à huis clos lors du deuxième sommet extraordinaire sur la situation politique au Burkina Faso, à Accra, Ghana, le 3 février 2022 . (AFP)
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Publié le Jeudi 10 février 2022

Mali: la junte fait état de discussions pour un «compromis» avec la Cédéao

  • Ce groupe vise «à un rapprochement de positions et à la recherche de compromis»
  • La junte arrivée au pouvoir par un putsch en août 2020 et confortée par un second coup d'Etat en mai 2021, est en plein bras de fer avec la Cédéao

BAMAKO: Les autorités maliennes dominées par les militaires ont fait savoir mercredi qu'elles étaient en discussion avec la communauté des Etats ouest-africains et d'autres partenaires pour trouver un "compromis" sur les échéances pour un retour des civils au pouvoir.


Le ministère de l’Administration territoriale a indiqué dans un communiqué qu'un "groupe de dialogue" s'était réuni le 31 janvier au niveau ministériel.


Ce groupe vise "à un rapprochement de positions et à la recherche de compromis", dit-il. Il est constitué de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), de l'Union africaine, des Nations unies et d'un certain nombre de pays, dont le Ghana - qui assure la présidence de la Cédéao -, le Sénégal - qui exerce celle de l'UA - ou encore la Mauritanie, voisine du Mali.


La junte arrivée au pouvoir par un putsch en août 2020 et confortée par un second coup d'Etat en mai 2021, est en plein bras de fer avec la Cédéao, appuyée par l'Union africaine et une partie de la communauté internationale, depuis qu'elle est revenue sur son engagement initial d'organiser en février 2022 des élections qui auraient ramené les civils à la tête du pays.


Elle a dit son intention de se maintenir au pouvoir jusqu'à cinq années supplémentaires, en invoquant la nécessité de profondes réformes pour rétablir la stabilité dans un pays en pleine tourmente depuis le déclenchement d'insurrections indépendantiste et jihadiste en 2012.


La Cédéao et l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) ont pris le 9 janvier une batterie de sanctions économiques et diplomatiques vigoureuses contre le Mali.


Le gouvernement installé par les militaires martèle depuis un discours de résistance au nom de la souveraineté nationale. Lui et la Cédéao se sont cependant dits ouverts au dialogue. La Cédéao réclame des colonels un "chronogramme (calendrier) acceptable".


Le ministère malien dit dans son communiqué qu'un "mécanisme de concertation" a été mis en place pour s'entendre sur un "chronogramme consensuel".


Ce mécanisme consiste dans le "groupe de dialogue" ainsi qu'un "groupe de travail élargi" chargé d'examiner les détails du calendrier élaboré à ce jour par la junte et courant jusqu'à fin 2026. Ce "groupe de travail" a siégé mardi, dit le ministère.


De nombreux Maliens adhèrent à la rhétorique de "résistance" des autorités et l'opposition a du mal à se faire entendre.


Mais une coalition réunissant des partis de l'ancienne majorité de l'ex-président Ibrahim Boubacar Keïta, destitué par les colonels en 2020 et depuis décédé, ainsi que des organisations de la société civile, a annoncé mercredi qu'elle cesserait de reconnaître les autorités actuelles à partir du 25 mars.


Cette coalition, appelée "cadre des partis et regroupements pour une transition réussie", a réclamé un nouveau gouvernement "de mission conduit par un Premier ministre neutre", selon un document remis lors d'une conférence de presse.


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.