Colombie: les hippos d'Escobar décrétés « invasifs », la chasse bientôt ouverte?

L'un des onze hippopotames qui se trouvent dans l'établissement nage dans l'un des 12 lagons de la ferme Napoles, dans la municipalité de Puerto Triunfo, département d'Antioquia, Colombie, le 18 août 2004. (AFP)
L'un des onze hippopotames qui se trouvent dans l'établissement nage dans l'un des 12 lagons de la ferme Napoles, dans la municipalité de Puerto Triunfo, département d'Antioquia, Colombie, le 18 août 2004. (AFP)
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Publié le Dimanche 06 février 2022

Colombie: les hippos d'Escobar décrétés « invasifs », la chasse bientôt ouverte?

  • Cette colonie de plus d'une centaine de bête est aujourd'hui réputée être la plus grande de ces animaux hors d'Afrique
  • Selon les estimations, l'envahissante colonie pourrait quadrupler d'ici dix ans

BOGOTA : Après des mois d'hésitation et d'atermoiements, les autorités colombiennes ont finalement déclaré comme "espèce invasive" les célèbres hippopotames du défunt narco Pablo Escobar, envisageant désormais clairement "l'option nécessaire" de les abattre.

Après une réunion d'un Comité spécialisé, "il a été décidé, sur la base d'études techniques et scientifiques, d'inclure l'hippopotame dans la liste des espèces invasives", a annoncé vendredi le ministère de l'Environnement.

L'étude, réalisée par l'Institut Alexander von Humboldt et l'Institut des sciences naturelles de l'Université nationale, a "révélé les risques environnementaux de l'invasion de l'hippopotame dans des écosystèmes majeurs, avec un possible impact sur des espèces endogènes de Colombie".

Il s'agit d'une première étape avant de "définir des actions concrètes concernant la situation de l'espèce dans le pays", a prévenu le ministère.

Le baron de la drogue Pablo Escobar a laissé à la Colombie cet héritage encombrant et bien inattendu: des hippopotames qui, presque trente ans après sa chute, vaquent en liberté dans les eaux du fleuve Magdalena.

Cette colonie de plus d'une centaine de bête est aujourd'hui réputée être la plus grande de ces animaux hors d'Afrique. Elle est la descendance directe d'un couple importé par Escobar, au sommet de sa gloire, pour le zoo de son hacienda de Napoles, à une centaine de kilomètres au sud de Medellin.

A la mort d'Escobar, abattu en 1993 par les forces de sécurité, les animaux avaient été abandonnés à leur sort, alors que l'immense villa était elle aussi laissée à l'abandon.

Flamants roses, girafes, zèbres et autres kangourous de l'animalerie avaient été vendus à des zoos. Laissés sur place, sans prédateur, les pachydermes se sont multipliés, devenant une attraction pour les médias du monde, mais surtout un problème environnemental et une menace pour les habitants de cette région montagneuse et tropicale.

« Y compris la chasse »

Selon les estimations, l'envahissante colonie pourrait quadrupler d'ici dix ans. 

"Une chose que la Colombie ne peut pas permettre est que cette espèce se développe sur son territoire", souligne à l'AFP Manuel Rodriguez, ancien ministre colombien de l'environnement (1994-1997).

Bien que le plan des autorités n'ait pas été divulgué, M. Rodriguez a pris part à sa conception . Il explique avoir demandé à l'exécutif d'utiliser "toutes les mesures" pour arrêter l'expansion des mastodontes, "y compris la chasse".

Depuis dix ans, les scientifiques de Cornare, une agence étatique régionale de protection de l'environnement, mènent un programme de stérilisation de ces hippopotames.

À ce jour, ils ont réussi à stériliser chirurgicalement une dizaine d'individus, et 40 autres avec un médicament.

Mais "tout ce qui concerne les hippopotames est complexe, coûteux et dangereux", résume David Echeverri, responsable de Cornare. Et malgré leurs efforts pour capturer, endormir et castrer ces animaux pouvant peser jusqu'à presque deux tonnes, leur population continue de croître. "Pour une opération réalisée, dix animaux naissent", déplore M. Echeverri.

Le médicament GonaCon, administré à l'aide de fléchettes, facilite la tâche, mais il reste coûteux (environ 1.000 dollars par individu) et Cornare n'a actuellement plus de doses.

"L'abattage reste sur la table. C'est une option nécessaire (...) elle pourrait être la dernière issue pour ne pas laisser le problème s'aggraver", avance ce spécialiste.

L'invasion des hippos dans la région chaude du Magdalena Medio est un problème "sans précédent" et "dangereux", renchérit l'ancien ministre Rodriguez.

Il s'agit de la seule espèce invasive de cette taille dans le monde, avertit-il, jugeant que pêcheurs et villageois des alentours sont "en danger". Deux attaques ont été enregistrées à ce jour, qui n'ont heureusement entraîné que des blessures.

Sous ses airs paisible et pacifique, l'imposant quadrupède peut se révéler particulièrement agressif et violent. Les attaques mortelles sont courantes en Afrique, où il est responsable de centaines de morts chaque année, loin devant les félins, les crocodiles ou les éléphants.

Le lamantin, un énorme herbivore doux qui nageait librement dans le bassin du Magdalena Medio jusqu'à l'arrivée de son concurrent africain, est également menacé, tout comme plusieurs espèce de poissons endogènes, ajoute-t-il.

Au début de l'année, un militant des droits des animaux et candidat aux élections législatives de mars prochain, Luis Domingo Gomez, a proposé de créer un "sanctuaire" pour ces hippopotames, financés sur des fonds publics et privés.

Mais les experts s'accordent pour juger cette proposition coûteuse et au final nuisible à l'écosystème.

"Allons-nous maintenir un sanctuaire pour hippopotames qui menace le lamantin?", critique M. Rodriguez.

"Les espèces endogènes ont la priorité en matière de conservation sur les espèces invasives", a tranché "sans hésitation" dans un récent tweet, la biologiste spécialiste des lamantins, Nataly Castelblanco.


Selon une source ukrainienne , Zelensky ne serait pas prêt à signer un accord sur les minerais avec Washington

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Photo AFP )
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Photo AFP )
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky n'est « pas prêt » à signer un accord avec les États-Unis qui leur offrirait un accès préférentiel aux minerais du pays, a affirmé samedi à l'AFP une source ukrainienne proche du dossier, alors que les deux pays sont en pleines tensions.

Donald Trump réclame depuis plusieurs semaines l'équivalent de 500 milliards de dollars de terres rares, en guise de dédommagement, selon lui, du soutien américain à Kiev face à l'invasion russe, une condition qu'Ukraine ne peut accepter pour l'instant.

« Le président ukrainien n'est pas prêt à accepter le projet dans sa forme actuelle. Nous essayons toujours de faire des changements de manière constructive », a expliqué cette source ukrainienne qui a requis l'anonymat.

« Ils veulent nous soutirer 500 milliards de dollars », a-t-elle accusé.

« Quel genre de partenariat est-ce là ? (...) Et pourquoi devons-nous donner 500 milliards, il n'y a pas de réponse », a-t-elle encore dit, affirmant que Kiev avait « proposé des amendements. Ils ont été soumis ».

Depuis l'appel entre Donald Trump et Vladimir Poutine le 12 février, Moscou et Washington ont exprimé leur volonté de repartir sur de nouvelles bases, et le président américain a complètement renversé la position de son pays concernant la guerre en Ukraine, en reprenant la rhétorique du Kremlin sur la responsabilité de Kiev.

Le 24 février 2022, l'Ukraine a été envahie par la Russie, le Kremlin affirmant agir pour protéger le pays contre la menace de l'OTAN et empêcher un élargissement de l'organisation.

Donald Trump souhaite négocier un accord avec l'Ukraine afin d'obtenir un accès à 50 % de ses minerais stratégiques, en guise de compensation pour l'aide militaire et économique déjà fournie à Kiev.

Le conseiller à la sécurité nationale de M. Trump, Mike Waltz, s'est montré très pressant vendredi.

« Le président Zelensky va signer cet accord, et vous le verrez à très court terme, et c'est bon pour l'Ukraine », a-t-il insisté lors d'un rassemblement de conservateurs près de Washington.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté avec vigueur la première proposition américaine d'accord, arguant qu'il ne pouvait « pas vendre » son pays.

Il a toutefois laissé la porte ouverte à des « investissements » américains en échange de telles garanties.

De son côté, Donald Trump affirme que les États-Unis ont dépensé 350 milliards de dollars pour s'engager dans une guerre qui ne pouvait pas être gagnée. Or, selon l'institut économique IfW Kiel, l'aide américaine globale à l'Ukraine, financière, humanitaire et militaire, a atteint 114,2 milliards d'euros (près de 120 milliards de dollars au cours actuel) entre début 2022 et fin 2024, dont 64 milliards d'euros en assistance militaire.

Le 1er février, M. Zelensky a assuré que l'Ukraine n'avait reçu à ce stade que 75 des 177 milliards de dollars d'aide votée par le Congrès américain.


Les États-Unis proposent à l'ONU une résolution pour « une fin rapide » du conflit en Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (G) accueille l'envoyé américain Keith Kellogg dans ses bureaux à Kiev le 20 février 2025, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine.  (Photo par Sergei SUPINSKY / AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (G) accueille l'envoyé américain Keith Kellogg dans ses bureaux à Kiev le 20 février 2025, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. (Photo par Sergei SUPINSKY / AFP)
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  • Les États-Unis ont proposé un projet de résolution à l'Assemblée générale de l'ONU qui ne mentionne pas le respect de l'intégrité territoriale de l'Ukraine.
  • Le texte proposé par les États-Unis ne condamne pas l'agression russe ni ne fait référence explicite à l'intégrité territoriale de l'Ukraine, ce qui ressemble à une trahison de la part de Kiev et à un coup bas contre l'UE.

NATIONS-UNIES : Les États-Unis ont proposé un projet de résolution à l'Assemblée générale de l'ONU qui ne mentionne pas le respect de l'intégrité territoriale du pays, après une nouvelle attaque du président américain Donald Trump contre son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.

Dans un communiqué, le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a exhorté les pays membres de l'ONU à approuver cette nouvelle résolution « simple » et « historique », et « tous les États membres à la soutenir, afin de tracer un chemin vers la paix ».

« Cette résolution est une bonne idée », a rapidement commenté l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassili Nebenzia, déplorant toutefois l'absence de référence « aux racines » du conflit.

Les Européens, désarçonnés par l'ouverture du dialogue américano-russe sur l'Ukraine, n'avaient pas réagi samedi matin à la proposition américaine.

« Nous n'avons pas de commentaire pour l'instant », a simplement indiqué l'ambassadeur français à l'ONU Nicolas de Rivière, alors que l'Assemblée générale doit se réunir lundi.

Le texte proposé par les États-Unis ne condamne pas l'agression russe ni ne fait référence explicite à l'intégrité territoriale de l'Ukraine, ce qui ressemble à une trahison de la part de Kiev et à un coup bas contre l'UE, mais aussi à un mépris pour les principes fondamentaux du droit international », a déclaré à l'AFP Richard Gowan, de l'International Crisis Group.

L'Assemblée générale de l'ONU se réunit lundi pour marquer le troisième anniversaire de l'invasion russe de l'Ukraine.

À cette occasion, l'Ukraine et les Européens ont préparé un projet de résolution qui souligne la nécessité de « redoubler » d'efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre « cette année », et prend note des initiatives de plusieurs États membres ayant présenté « leur vision pour un accord de paix complet et durable ».

Le texte réitère également les précédentes demandes de l'Assemblée générale, appelant à un retrait immédiat et inconditionnel des troupes russes d'Ukraine ainsi qu'à la cessation des attaques de la Russie contre l'Ukraine.

Ces précédents votes avaient rassemblé plus de 140 voix sur les 193 États membres.

Les nouvelles salves de M. Trump contre M. Zelensky interviennent alors que la visite de l'émissaire du président américain, Keith Kellogg, semblait avoir apaisé la situation. Ces nouvelles attaques de M. Trump contre M. Zelensky font suite à des premières invectives virulentes plus tôt dans la semaine, qui avaient suscité une vive réaction de la part de Kiev et la stupéfaction de ses alliés européens.

M. Zelensky avait déclaré avoir eu des échanges « productifs » avec M. Kellogg, et ce dernier l'avait qualifié de « dirigeant courageux et assiégé d'une nation en guerre ».

Vendredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a réaffirmé que le président Vladimir Poutine était « ouvert » à des pourparlers de paix.

La Russie exige notamment que l'Ukraine lui cède quatre régions ukrainiennes, en plus de la Crimée qu'elle a annexée en 2014, et qu'elle n'adhère jamais à l'Otan. Des conditions jugées inacceptables par les autorités ukrainiennes qui demandent à leurs alliés des garanties de sécurité solides.

M. Trump et ses collaborateurs ont jugé « irréaliste » l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan et son ambition de reprendre ses territoires perdus à la Russie.

Sur le terrain, la situation reste difficile pour les troupes ukrainiennes. L'armée russe a revendiqué vendredi la prise de deux localités dans l'est de l'Ukraine.


60 ans après, l'assassinat de Malcolm X continue de secouer l'Amérique

L'avocat Ben Crump (à droite) et la fille de Malcolm X, Ilyasah Shabazz, s'adressent à la presse pour demander la déclassification des documents du pasteur musulman afro-américain et militant des droits de l'homme Malcolm X, à l'occasion du 60e anniversaire de son assassinat, à Harlem, dans l'État de New York, le 21 février 2025. La conférence de presse s'est tenue au Malcolm X and Dr Betty Shabazz Memorial and Educational Center, dans la salle de bal où Malcolm X a été assassiné le 21 février 1965. (Photo de CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
L'avocat Ben Crump (à droite) et la fille de Malcolm X, Ilyasah Shabazz, s'adressent à la presse pour demander la déclassification des documents du pasteur musulman afro-américain et militant des droits de l'homme Malcolm X, à l'occasion du 60e anniversaire de son assassinat, à Harlem, dans l'État de New York, le 21 février 2025. La conférence de presse s'est tenue au Malcolm X and Dr Betty Shabazz Memorial and Educational Center, dans la salle de bal où Malcolm X a été assassiné le 21 février 1965. (Photo de CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
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  • Six décennies jour pour jour après sa mort, un hommage est rendu vendredi à la figure de proue du mouvement « Black Power », notamment pour son héritage en matière de « justice sociale ».
  • « Nous espérons que la vérité tant attendue éclatera, après 60 ans d'attente, et que ce qui s'est passé sera documenté », explique à l'AFP Ilyasah Shabazz, la fille de Malcolm X.

NEW-YORK : Six décennies jour pour jour après sa mort, un hommage est rendu vendredi à la figure de proue du mouvement « Black Power », notamment pour son héritage en matière de « justice sociale ». C'est ce que rappelle le Shabazz Center, le mémorial et centre éducatif installé dans l'ancienne salle de bal de Harlem où il a été abattu à 39 ans, au faîte de son influence, et ce quelques mois seulement après l'abolition de la ségrégation raciale.

Qui a commandité le meurtre ? Comment le drame a-t-il pu survenir en pleine réunion publique, alors que les menaces pesant sur le militant, porte-voix de la « Nation of Islam » puis de l'abolition des discriminations, étaient connues des autorités ?

Pour obtenir des réponses, sa famille a engagé en novembre 2024 des poursuites au civil spectaculaires, réclamant 100 millions de dollars aux forces de l'ordre et aux agences fédérales qu'elle accuse, selon elle, d'avoir joué un rôle à divers degrés dans son assassinat.

Dans ce dossier qui doit entrer dans le vif du sujet début mars devant un tribunal de Manhattan, la famille assure disposer d'éléments nouveaux lui permettant d'assigner en justice la police de New York (NYPD), le FBI ou encore la CIA.

« Nous espérons que la vérité tant attendue éclatera, après 60 ans d'attente, et que ce qui s'est passé sera documenté », explique à l'AFP Ilyasah Shabazz, la fille de Malcolm X.

- « Qui a donné l'ordre ? » -

Selon l'assignation en justice, la famille du leader afro-américain, également connu sous le nom d'El-Hajj Malik El-Shabazz, estime que les forces de l'ordre et les services de renseignement américains ont sciemment désengagé les policiers dont la mission était de le protéger la nuit du drame.

Des agents en civil ne sont pas non plus intervenus au moment des faits et, depuis sa mort, les agences de renseignement s'emploieraient à dissimuler leurs agissements, selon la plainte.

Contactée par l'AFP, la police de New York n'a pas souhaité s'exprimer pour l'instant.

« Cette dissimulation a duré des décennies, privant la famille Shabazz de la vérité et de leur droit à obtenir justice », estime auprès de l'AFP Me Ben Crump, qui défend le dossier pour les filles de Malcolm X.

« Nous écrivons l'histoire en nous dressant ici face à ces torts et en demandant des comptes devant les tribunaux », se félicite le conseil, qui a demandé vendredi la « déclassification de documents » liés à ce dossier.

L'affaire avait déjà rebondi en 2021, lorsque deux des trois anciens hommes reconnus coupables de l'assassinat et ayant passé plus de vingt ans derrière les barreaux ont finalement été innocentés, ce qui constitue l'une des plus grandes erreurs judiciaires des États-Unis. En réparation, les deux Afro-Américains ont touché 36 millions de dollars de la part de la ville et de l'État de New York.

« On sait déjà assez précisément comment l'assassinat de Malcolm X s'est déroulé. On sait qui en est responsable : cinq membres de la Nation of Islam. La seule chose qu'on ignore, c'est qui a donné l'ordre », observe Abdur-Rahman Muhammad, historien et spécialiste reconnu du dossier, dont les travaux pendant des décennies ont contribué à disculper les deux accusés à tort.

Selon lui, les éléments mis en avant aujourd'hui par la famille de Malcolm X sont « peu crédibles ».

Il concède toutefois que « si la plainte permet de déterminer qui a donné l'ordre final, alors elle aura de la valeur ».

Cet énième rebondissement aura au moins permis de remettre en avant « l'héritage » de Malcolm X, plus important que jamais sous le second mandat de Donald Trump, « ennemi implacable » de la communauté noire, affirme l'historien.

« Cela va inciter les Afro-Américains à se serrer les coudes », anticipe Abdur-Rahman Muhammad. « En résumé, la communauté noire doit revenir au message de Malcolm : lutter. »