PARIS: Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a associé dimanche Valérie Pécresse (LR) aux prétendants d'extrême droite à l'Elysée Marine Le Pen et Eric Zemmour, les qualifiant tous trois de « candidats du passé » aux « propositions démagogiques ».
Invité de Questions politiques sur France Inter, associé à France Info et Le Monde, M. Darmanin a jugé que « les propositions démagogiques » en matière de sécurité des candidats d'extrême droite étaient à mettre « dans le même panier », comme celles de la cheffe de file de la droite Valérie Pécresse qui a proposé d'envoyer « l'armée dans les quartiers » difficiles.
« Mme Pécresse, M. Zemmour et Mme Le Pen » sont « des candidats du passé », a ajouté le ministre de l'Intérieur, ex-LR.
« On a compris où va désormais la partie congrue de la droite qu'étaient les LR: vers l'extrême droite », a poursuivi M. Darmanin. « C'est ce qui avait poussé Mme Pécresse jadis à quitter les LR qui se ‘wauquierisaient’, disait-elle », a-t-il tancé, en référence au départ en 2019 de Mme Pécresse du parti alors dirigé par Laurent Wauquiez.
« Le débat Zemmour-Le Pen à longueur de chaînes de télévision devient lourdingue et n'intéresse pas grand monde », a-t-il jugé, au lendemain de deux de leurs meetings, respectivement à Lille et Reims.
Il a mis en cause « la polarisation vers deux enfants terribles de la classe politique française, dans laquelle se vautre Mme Pécresse ».
« La droite gaulliste, libérale, centriste, européenne, qui est concrète et pragmatique, qui n'a aucune haine des étrangers, mais qui considère qu'il faut de l’ordre dans notre pays, soutient naturellement le président de la République Emmanuel Macron », non encore déclaré candidat, a assuré le ministre.