Présidentielle: en meetings, Zemmour critique «l'assistanat» et Le Pen attaque Macron

Eric Zemmour prononce un discours lors d'un rassemblement à Lille, le 5 février 2022. (Photo, AFP)
Eric Zemmour prononce un discours lors d'un rassemblement à Lille, le 5 février 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 06 février 2022

Présidentielle: en meetings, Zemmour critique «l'assistanat» et Le Pen attaque Macron

  • Eric Zemmour, face à 6 000 partisans chauffés à blanc au Grand Palais de Lille, a tenu un discours axé sur le pouvoir d'achat
  • Pour sa part, Marine Le Pen a estimé qu'Emmanuel Macron est responsable de la «régression» d'une France «polytraumatisée», «abandonnée» et «ensauvagée»

PARIS : Eric Zemmour a critiqué samedi "l'assistanat" qui selon lui favorise l'immigration, lors de son deuxième grand meeting de campagne à Lille, sa rivale d'extrême droite Marine Le Pen réservant ses attaques à Reims au quasi-candidat Macron.

Alors que plusieurs centaines de manifestants antiracistes ont manifesté dans les rues de Lille, avec quelques tensions et tirs de gaz lacrymogènes, le candidat d'extrême droite, face à 6 000 partisans chauffés à blanc au Grand Palais de Lille, a tenu un discours axé sur le pouvoir d'achat pour "donner l'espérance" que "la France du travail attend" selon lui.

"Ici encore plus qu'ailleurs, l'assistanat (des aides sociales) est une insulte", a-t-il fustigé, promettant d'être "le président qui réunira l'entrepreneur et le travailleur".

Parmi plusieurs mesures qu'il n'a pas chiffrées, Eric Zemmour propose notamment une "prime zéro charges", versée au bon vouloir de l'employeur, "jusqu'à trois mois de salaire net". Une forme d'extension de la "Prime Macron", mesure créée en 2019 et reconduite depuis. Près de quatre millions de salariés ont touché cette prime l'an dernier avec un versement moyen de 506 euros.

Dans la salle, ses sympathisants ont loué la "vision" et "les nouvelles idées" du candidat, face à "une France en grave danger" à leurs yeux.

Une manifestation de 1 100 personnes opposées à la venue du candidat Reconquête! dont 200 de l'ultra-gauche, selon la police, a eu lieu un peu auparavant, émaillée de tensions. Les forces de l'ordre ont eu recours sporadiquement à des tirs de gaz lacrymogène face à plusieurs dizaines d'invidus vêtus de noir. Six personnes ont été interpellées et un policier a été blessé à la main, selon les autorités.

Les manifestants, à l'image de Christian, un retraité de 68 ans, ont regretté que "les gens soient sourds ou aveugles" face à des idées qu'ils jugent dangereuses.

Une autre manifestation de 500 personnes, dont la maire PS de la ville Martine Aubry et des membres de SOS Racisme, avait eu lieu plus tôt dans le calme pour "dire non à la haine".

«On va gagner!»

Dans un duel à distance, Marine Le Pen, qu'un dernier sondage Ipsos Sopra-Steria donne à égalité avec son rival Eric Zemmour (14%) derrière Valérie Pécresse (16,5%) et Emmanuel Macron (24%), a tenu à marquer ses différences, à Reims, avec Eric Zemmour, indiquant avoir un "projet travaillé, réfléchi, complet".

Mais elle a surtout attaqué Emmanuel Macron, qu'elle affronterait au deuxième tour, responsable selon elle de la "régression" d'une France "polytraumatisée", "abandonnée" et "ensauvagée".

Devant 4 000 militants, drapeaux bleu-blanc-rouge à la main et chantant à plusieurs reprises "On va gagner!", la candidate du RN a appelé à "briser le cycle du défaitisme" face à "un appauvrissement des Français" qui "n'est pas une fatalité" à ses yeux.

Seul léger incident à noter, l'irruption de deux Femen, torses nus et scandant "Le Pen fasciste, pas féministe", rapidement maîtrisées par la sécurité.

Mme Le Pen a tenu à conclure son discours sur une note plus personnelle, exercice rare pour elle, évoquant son parcours et confessant "avoir parfois échoué", "être tombée" et "s'être toujours relevée".

Son père Jean-Marie a confié au JDD dimanche penser que l'"image qu'elle projette est plus positive", tout en regrettant qu'elle "ait écarté beaucoup de militants, des amis de Marion" Maréchal, sa nièce, au coeur d'une énième querelle familiale depuis qu'elle a dit récemment "pencher" en faveur de Zemmour.

Dans la salle, Annick, cheffe d’entreprise de 58 ans, dit apprécier Marine Le Pen pour "son attachement à notre identité de Français" et une "image de fermeté" face à un Zemmour "qui n'a pas de sincérité".

Plus d'une centaine de personnes avaient manifesté plus tôt aux cris "Dehors l'extrême droite, Le Pen, Zemmour & Co" ou encore "R-Haine dehors".

«Errements de la gauche»

A droite, Valérie Pécresse a souhaité "restaurer l'autorité à l'école" et proposant notamment "la fin du collège unique" ou encore "le développement de l'apprentissage".

Interrogé par des journalistes sur ses éventuelles inquiétudes de se voir "débrancher" par le PS, lors de la présentation de son comité de soutien national, Anne Hidalgo (3%) a répondu du tac-au-tac: "Vous allez vous fatiguer avant moi. Vous me connaissez mal".

Sa rivale dans le camp social-démocrate, Christiane Taubira, incarne le "wokisme" et "les errements de la gauche", selon l'ancien Premier ministre Manuel Valls dans une tribune au JDD. Même s'il lui reconnaît "le courage lors des débats sur le mariage pour tous", il fustige aussi ses "revirements idéologiques", son "ambiguïté vis-à-vis des principes républicains" et une "candidature très égotiste".

L'ex-garde des Sceaux (4%) a, elle aussi au JDD, estimé avoir depuis sa victoire à la Primaire populaire un "mandat populaire pour aller au bout et rassembler" à gauche, concédant toutefois que la situation était "difficile, c'est indiscutable".

Chez Yannick Jadot (8%), 30 citoyens "sélectionnés par un organisme indépendant" vont former "l'Assemblée des possibles" pour travailler jusqu'au 5 mars sur le volet démocratie du projet que portera le candidat écologiste.

Fabien Roussel (3%), le candidat communiste, tient, lui, dimanche après-midi, un grand meeting à Marseille.

En attendant, la campagne reste toujours suspendue à l'annonce de candidature d'Emmanuel Macron qui est attendu lundi en Russie pour rencontrer Vladimir Poutine et mardi à Kiev pour échanger avec son homologue ukrainien. De quoi agacer ses opposants qui l'attendent de pied ferme dans la campagne.

Marine Le Pen suggère à Eric Zemmour de «faire le ménage» dans son mouvement

Samedi à Reims, où elle réunit ses troupes pour accélérer sa campagne, Marine Le Pen a suggéré à son rival Eric Zemmour, qui fait aussi un meeting à Lille le même jour, de "faire le ménage" dans son mouvement.

"Eric Zemmour devrait faire le ménage dans son mouvement", a affirmé devant des journalistes la candidate à l'Elysée du Rassemblement national, en citant le mouvement d'ultradroite les Zouaves, accusé d'avoir agressé des militants de SOS Racisme au meeting de M. Zemmour à Villepinte le 5 décembre.

"Eric Zemmour est jeune en politique: c'est un conseil de responsable expérimentée", a ajouté Marine Le Pen qui avait, en arrivant à la tête du FN en 2011, évincé des représentants de mouvements pétainistes ou antisémites, avant d'exclure en 2015 son propre père Jean-Marie Le Pen pour ses propos polémiques sur la Shoah, au nom de la "dédiabolisation" du mouvement.

La candidate d'extrême droite était interrogée sur ses propos dans le Figaro où elle accusait son adversaire de "communautarisme" et d'attirer dans sa campagne des "catholiques traditionalistes", des "païens et quelques nazis".

Mais ses déclarations sur les catholiques ont suscité quelques remous en interne. L'eurodéputé Nicolas Bay a estimé dans le même journal vendredi que "l’on commet une erreur en reproduisant les attaques du système et en utilisant les mots de la gauche morale". Il a aussi dit "comprendre" que la comparaison entre "communautarisme catholique" et islamiste "puisse choquer".

"Il y a des catholiques au RN, moi d'abord. Et il y a des catholiques traditionalistes, mais qui ne sont pas organisés en chapelles pour peser sur le projet", a précisé Marine Le Pen samedi, en rappelant que le RN était un mouvement "a-confessionnel".

"Je n'ai aucun problème avec la chrétienté, notre vision du monde et de l'homme est imprégnée de culture chrétienne, que nous croyions ou pas", a-t-elle fait valoir en souhaitant "l'unité" du pays qui a été "fracturé" par Emmanuel Macron.

Marine Le Pen, qui doit prononcer un discours en soirée devant quelque 3 000 militants, entend lancer un "message d'espérance" et de "mobilisation" pour leur dire "n'attendez pas l'élection" mais "faites-la". Elle dressera aussi un bilan "sévère" du mandat d'Emmanuel Macron.


Macron part «dès ce soir» en Nouvelle-Calédonie pour y installer «une mission»

Emmanuel Macron (Photo, AFP).
Emmanuel Macron (Photo, AFP).
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  • L'état d'urgence ne peut être prolongé au-delà de douze jours sans soumettre un texte au Parlement
  • Une éventuelle prorogation nécessiterait une saisine de l'Assemblée nationale et du Sénat avant le 27 mai

PARIS: Emmanuel Macron va se rendre "dès ce soir" en Nouvelle-Calédonie, secouée par une flambée de violences, pour y installer "une mission", a annoncé mardi la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot.

"Il a été annoncé par le président de la République, en Conseil des ministres, qu'il se rendra sur place (en Nouvelle-Calédonie). Il partira sur place dès ce soir pour y installer une mission", a affirmé Mme Thevenot à l'issue du Conseil des ministres.

Le président part "dans un esprit de responsabilité", a ajouté la porte-parole, sans détailler la "mission" évoquée ni préciser combien de temps le chef de l'Etat resterait sur l'archipel.

Elle a redit que "le retour à l'ordre était le préalable à tout dialogue", alors qu'une réforme électorale contestée par les indépendantistes doit être validée "avant la fin juin" par le Congrès réunissant sénateurs et députés, calendrier fixé par le chef de l'Etat lui-même.

Mais "l'exécutif poursuit (...) la construction de la solution politique pour le territoire", a-t-elle aussi souligné.

La prorogation de l'état d'urgence, décrété mercredi dernier, "n'a pas été abordée" lors de ce Conseil des ministres, a indiqué la porte-parole du gouvernement. "Si la situation doit être encore améliorée, elle est en voie de se normaliser", a-t-elle justifié.

L'état d'urgence ne peut être prolongé au-delà de douze jours sans soumettre un texte au Parlement. Une éventuelle prorogation nécessiterait une saisine de l'Assemblée nationale et du Sénat avant le 27 mai.

Le Premier ministre Gabriel Attal aura "aussi l'occasion d'y aller (dans l'archipel), pas immédiatement mais dans les semaines à venir", a précisé Mme Thevenot, alors que le dossier calédonien n'est plus piloté directement par Matignon depuis 2020 et que trois anciens Premiers ministres plaident pour qu'il soit de nouveau géré par le chef du gouvernement.

Après une semaine d'émeutes en réaction à une réforme du corps électoral qui ont fait six morts dont deux gendarmes, Emmanuel Macron avait constaté lors d'un Conseil de défense lundi "de nets progrès dans le rétablissement de l'ordre" en Nouvelle-Calédonie.

L'exécutif avait à cette occasion décidé de mobiliser "pour un temps" des personnels militaires pour "protéger les bâtiments publics" et soulager ainsi les forces de sécurité intérieure, selon l'Elysée.

«Réparer le dialogue»

L'aéroport international de Nouméa reste toutefois fermé aux vols commerciaux jusqu'à samedi 09H00 (00H00 à Paris), a indiqué mardi le gestionnaire de la plateforme.

Le député calédonien non indépendantiste Philippe Dunoyer (Renaissance), qui plaide aussi pour un report du Congrès, dit "espérer que cette initiative permette d'entreprendre de renouer les fils du dialogue" mais "on ne peut pas tout faire en un mois et le Congrès ne peut pas se tenir avant le 27 juin".

"Ce n'est pas une manière de dire aux indépendantistes +vous avez gagné+, c'est au contraire une opportunité pour le dialogue qu'il faut saisir", a-t-il estimé auprès de l'AFP.

"Maintenant, il faut rassurer, apaiser et réparer le dialogue vers un accord global. Suspendre la réforme et nommer rapidement une mission de dialogue", a réagi sur X le député PS Arthur Delaporte, fustigeant le "temps perdu".

Son collègue LFI Thomas Portes a qualifié au contraire cette visite d'"irresponsable". "La colère ne va faire qu'augmenter avec ce déplacement monarchique".


Inquiétude dans le «Petit Haïti» de Saint-Domingue après le plébiscite du président Abinader

Une famille roule à moto dans une rue d'un quartier connu sous le nom de « Petite Haïti » à Saint-Domingue, le 20 mai 2024 (Photo, AFP).
Une famille roule à moto dans une rue d'un quartier connu sous le nom de « Petite Haïti » à Saint-Domingue, le 20 mai 2024 (Photo, AFP).
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  • L'hostilité entre les deux pays ne date pas d'hier
  • Le dictateur dominicain Rafael Trujillo a lui fait massacrer des milliers de Haïtiens en 1937

SAINT-DOMINGUES: Johan Perez surveille les voitures garées dans une rue du "Petit Haïti", un quartier populaire commerçant et anarchique de Saint-Domingue, où vivent et travaillent des centaines de Haïtiens. Il est inquiet.

Après la réélection triomphale au premier tour du président Luis Abinader, qui a fait de la lutte contre l'immigration haïtienne un de ses chevaux de bataille, il craint que le sentiment "anti-haïtien" ne s'intensifie.

C'est une journée ordinaire. L'activité bat son plein dans ce secteur chaotique du centre-ville de la capitale dominicaine, avec des dizaines de boutiques informelles installées devant des entrepôts aux murs écaillés. Ici dans Le "Pequeno Haïti" pendant du "Little Haïti" de New York ou Miami, on vend de tout: de la canne à sucre aux appareils électriques usagés, en passant par les vêtements et les légumes.

La plupart des vendeurs préfèrent se taire, de peur que leur accent créole-français ne les trahisse. Les descentes de police sont monnaie courante. Malheur à celui qui se fait prendre. A chacune d'entre elles, la police embarque les sans-papiers pour les emmener dans un centre de rétention avant de les mettre dans un camion, direction Haïti.

"Les choses se durcissent un peu", explique Johan Perez, 32 ans, de mère dominicaine et de père haïtien, qui vit des pourboires des automobilistes fréquentant la zone. "Le +type+ (Abinader) est plus fort maintenant".

Il raconte que la police a arrêté plusieurs de ses amis il y a quelques jours à peine. Et au coin de la rue, les agents de l'immigration sont entrés dans un petit immeuble et en ont sorti les habitants sans papiers. "Ils les ont jetés la tête la première" dans un bus avec d'autres migrants.

Selon les experts et militants des droits de l'homme, le principal critère des contrôles est la couleur de la peau mais M. Perez souligne que la langue joue également un rôle.

Les expulsions sont passées de 122.000 en 2022 à 250.000 en 2023, selon les données officielles.

Depuis son arrivée au pouvoir en 2020, le président Abinader a imposé une politique de fermeté à l'égard de la migration haïtienne. Outre les descentes et les expulsions, il a renforcé la présence des forces armées à la frontière et fait construire un mur de 164 km entre les deux pays.

Sa réélection conforte cette fermeté dans un pays où le racisme anti-haïtien s'est propagé et où l'immigration est souvent assimilée à la criminalité.

L'hostilité entre les deux pays ne date pas d'hier. Haïti, ancienne colonie française qui s'est émancipée en 1804, a occupé l'actuelle République dominicaine pendant 22 ans jusqu'en 1856, massacrant des milliers de personnes.

«Acide»

Le dictateur dominicain Rafael Trujillo a lui fait massacrer des milliers de Haïtiens en 1937.

Les Dominicains parlent souvent de l'immigration haïtienne comme d'une "deuxième invasion".

De nombreux Haïtiens possédant des papiers en règle courent aussi le risque de devenir clandestins, en raison d'un parcours bureaucratique de plus en plus lent et onéreux

C'est le cas de Nicolas Legrand, 60 ans, qui vit à Saint-Domingue depuis 1987. Sa carte de résident a expiré en 2022 et depuis, il ne détient qu'une petite note indiquant que son processus est en cours.

"Si Dieu le veut, la situation s'améliorera à Haïti et j'y retournerai", dit M. Legrand en vendant ses mouchoirs. "Mais ici au moins je suis tranquille".


CPI: les droites françaises rejettent toute «équivalence» entre le Hamas et Israël

Marion Maréchal, vice-présidente exécutive du parti d'extrême droite français "Reconquête", (Photo, AFP).
Marion Maréchal, vice-présidente exécutive du parti d'extrême droite français "Reconquête", (Photo, AFP).
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  • La France a indiqué, via son ministère des Affaires étrangères, qu'elle «soutient la CPI»
  • «Cette équivalence est proprement insupportable», a renchéri le patron des sénateurs Républicains

PARIS: Les responsables des principaux partis de droite et d'extrême droite français ont dénoncé mardi une "équivalence insupportable" et un "parallèle honteux" après que le procureur de la Cour pénale internationale a réclamé des mandats d'arrêts contre des dirigeants du Hamas et du gouvernement israélien.

Ces réquisitions visent précisément le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense Yoav Gallant d'une part, et les trois plus hauts chefs du Hamas (Ismaïl Haniyeh, Mohammed Deif, Yahya Sinouar) d'autre part.

La France a indiqué, via son ministère des Affaires étrangères, qu'elle "soutient la CPI". Une position dont le vice-président du Rassemblement national, Sébastien Chenu, s'est dit "très étonné", estimant sur RTL "qu'on ne peut pas mettre ce signe égal" entre "un état démocratique agressé et des terroristes".

«Partialité»

"Cette équivalence est proprement insupportable", a renchéri le patron des sénateurs Républicains Bruno Retailleau sur Sud Radio, défendant le "droit d'Israël à se défendre" même si sa riposte à Gaza est "sans doute mal proportionnée".

La tête de liste de son parti aux élection européennes, François-Xavier Bellamy, a lui pointé sur Public Sénat la "partialité manifeste" du procureur de la CPI, dont la position "ressemble à une forme de militantisme inquiétant".

"Faire un parallèle entre les dirigeants israéliens et le Hamas (...) est une honte", a tranché sur CNews et Europe1 sa rivale d'extrême droite Marion Maréchal (Reconquête!), qui "réfute totalement ce qui est insinué à travers cette poursuite, à savoir qu'il y aurait un génocide à Gaza".

A l'inverse, les chefs de file de la gauche française - de l'insoumis Jean-Luc Mélenchon au socialiste Olivier Faure, en passant par le communiste Fabien Roussel - se sont félicités lundi de l'annonce du procureur de la CPI, en particulier à l'encontre de M. Netanyahu.