Réunion à Doha de dirigeants de l'opposition syrienne

La réunion doit «corriger les erreurs que nous avons faites lors du processus difficile en vue d'obtenir un Etat démocratique, libre et unifié», a indiqué l'ancien Premier ministre syrien Riad Hijab. (Photo, AFP)
La réunion doit «corriger les erreurs que nous avons faites lors du processus difficile en vue d'obtenir un Etat démocratique, libre et unifié», a indiqué l'ancien Premier ministre syrien Riad Hijab. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 06 février 2022

Réunion à Doha de dirigeants de l'opposition syrienne

  • Une liste de recommandations visant à «unifier» l'opposition sera rendue publique à la fin de la réunion, selon un communiqué des organisateurs
  • L'opposition politique en exil a échoué en plus de 10 ans de guerre à unifier ses rangs pour présenter une alternative crédible au pouvoir à Damas

DOHA : Des chefs de groupes de l'opposition syrienne sont réunis ce week-end à Doha, au Qatar, pour tirer les leçons de leurs "erreurs" passées et tenter de s'unir face au président Bachar al-Assad, dont le régime contrôle aujourd'hui les deux tiers du pays.

Affaiblie par des luttes intestines et des défaites militaires sur le terrain, l'opposition politique en exil a échoué en plus de 10 ans de guerre à unifier ses rangs pour présenter une alternative crédible au pouvoir à Damas.

Depuis le début de la guerre en 2011, les différents groupes en exil ont été soutenus par des puissances étrangères. Mais au fur et à mesure, ils ont été accusés d'être coupés des réalités et de ne pas représenter les rebelles qui combattaient l'armée syrienne.

Au premier jour samedi de cette conférence qui s'achève dimanche, le chef de la "Coalition nationale des forces de la révolution et de l'opposition syriennes", Salem al-Moslet, a dit juger important "d'envoyer un message à tous les Syriens, d'écouter ce qu'ils ont à dire et d'établir un programme" sur cette base.

Il a argué qu'une opposition unie pourrait envoyer un "message fort" à l'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, qui avait dit espérer en décembre 2021 une reprise "dans un avenir proche" des discussions à Genève entre les représentants de Damas et de l'opposition.

Le dernier round des pourparlers sous l'égide de l'ONU s'était achevé en octobre sans avancée.

La réunion doit "corriger les erreurs que nous avons faites lors du processus difficile en vue d'obtenir un Etat démocratique, libre et unifié", a indiqué de son côté, l'ancien Premier ministre syrien Riad Hijab, qui avait fait défection en 2012. Il n'a pas précisé quelles avaient été les erreurs.

Une liste de recommandations visant à "unifier" l'opposition sera rendue publique à la fin de la réunion, selon un communiqué des organisateurs.

Les pays qui appuyaient les groupes de l'opposition ont par ailleurs pris leurs distances, alors que le régime reprenait le dessus sur les rebelles et les djihadistes, avec l'aide de la Russie et l'Iran à partir de 2015.

Si les combats ont aujourd'hui baissé en intensité, le pays est en plein marasme économique, avec plus de 80% de la population vivant dans la pauvreté, selon l'ONU.  

La guerre a fait près d'un demi-million de morts selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme et a déplacé des millions de personnes.


Le Centre saoudien pour le dialogue organise un forum mondial pour la paix à Lisbonne

Le forum de Lisbonne constitue une étape importante dans l’engagement pris par le centre, il y a dix ans, de favoriser le changement et la paix dans le monde. (X: @KAICIID)
Le forum de Lisbonne constitue une étape importante dans l’engagement pris par le centre, il y a dix ans, de favoriser le changement et la paix dans le monde. (X: @KAICIID)
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  • À travers cette plate-forme, les personnalités politiques, intellectuelles et religieuses du monde entier pourront aborder les questions de la coexistence pacifique
  • En encourageant la coopération entre les nations, les institutions internationales et la société civile, le forum cherche à renforcer la compréhension entre les cultures et les religions

RIYAD: Le Centre international du roi Abdallah ben Abdelaziz pour le dialogue interreligieux et interculturel organise un forum de dialogue mondial à Lisbonne, au Portugal, du 14 au 16 mai, rapporte l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cet événement, dont le thème est «Dialogue transformateur: forger des alliances pour la paix dans un monde en évolution», constitue une étape importante dans l’engagement pris par le centre, il y a dix ans, de favoriser le changement et la paix dans le monde.

Rassemblant des dirigeants influents d'institutions décisionnelles, ce forum permettra d’établir des partenariats afin de faire face aux défis complexes d’aujourd'hui, indique SPA.

À travers cette plate-forme, les personnalités politiques, intellectuelles et religieuses du monde entier pourront aborder les questions de la coexistence pacifique et du développement durable dans un contexte de transformations rapides.

Parmi les participants figurent l’ancien président français, François Hollande; le cheikh Dr Saleh ben Abdallah ben Humaid, imam de la Grande Mosquée de La Mecque; le patriarche œcuménique Bartholomée Ier, archevêque de Constantinople; l’ancien Premier ministre italien, Matteo Renzi, et l’ex-président autrichien, Heinz Fischer.

Le forum, qui explore le potentiel transformateur du dialogue, vise à promouvoir les droits de l’homme, la cohésion sociale, la réconciliation et la coopération environnementale, conformément à la mission du centre, selon SPA.

En encourageant la coopération entre les nations, les institutions internationales et la société civile, le forum cherche à renforcer la compréhension entre les cultures et les religions.

Grâce à la participation de personnalités éminentes dans divers domaines, ce forum peut contribuer de manière considérable à l’élaboration de politiques et à la définition de priorités en vue de favoriser la coexistence pacifique et l’avancement de la société, souligne SPA.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Publication du magazine Werathyat par Majarra, en partenariat avec la SSMG

Les deux organisations collaboreront à la publication d’autres contenus arabes de haute qualité sur la génétique. (Photo fournie)
Les deux organisations collaboreront à la publication d’autres contenus arabes de haute qualité sur la génétique. (Photo fournie)
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  • Le magazine met également en avant les nouvelles initiatives et les responsabilités sociales de la SSMG
  • Il vise à promouvoir la culture génétique et à réduire la prévalence des maladies génétiques dans les sociétés arabes

DUBAÏ: Le fournisseur de contenu numérique arabe Majarra a signé un accord avec la Société saoudienne de génétique médicale (SSMG) afin de publier du contenu arabe qui favorise le partage des connaissances dans le domaine de la génétique.

Dans le cadre de cet accord, Majarra publiera la revue trimestrielle de la SSMG, Werathyat, qui sensibilise et dispense une éducation sur les maladies génétiques et les progrès dans ce domaine.

Le magazine met également en avant les nouvelles initiatives et les responsabilités sociales de la SSMG dans le but de promouvoir la culture génétique et de réduire la prévalence des maladies génétiques dans les sociétés arabes, précisent les sociétés dans un communiqué.

En outre, les deux organisations collaboreront à la publication d’autres contenus arabes de haute qualité sur la consultation génétique afin de sensibiliser la communauté aux maladies génétiques, de rectifier les idées fausses à ce sujet et de fournir un soutien psychologique et cognitif aux personnes touchées par ces maladies.

Le partenariat joue un rôle clé en mettant en valeur les efforts de la SSMG «pour fournir des soins de santé, un soutien social et des services éducatifs aux personnes atteintes de maladies génétiques et à leurs familles». Par ailleurs, il «facilite la sensibilisation et l’orientation génétique à travers les projets et programmes innovants mis en œuvre par notre société», déclare le porte-parole de la SSMG, le professeur Zouhair ben Abdallah Rahbini.

Pour Majarra, l’accord «est conforme à notre mission qui consiste à fournir le meilleur contenu arabe sur Internet». La société travaillera avec la SSMG «pour mener à bien sa mission: développer la pratique médicale de la génétique, enrichir la recherche scientifique et renforcer le niveau de sensibilisation à la santé dans nos sociétés arabes», souligne Dia Haykal, directrice des partenariats et des stratégies de marque chez Majarra.

Werathyat sera disponible par abonnement sur l’application mobile Majarra. La SSMG fournira des abonnements Majarra à tous ses membres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères appelle à nouveau la BBC à qualifier le Hamas de «terroriste»

Certains experts et politiciens accusent la chaîne de ne pas vouloir décrire le groupe islamiste de manière exacte. (Photo, Getty)
Certains experts et politiciens accusent la chaîne de ne pas vouloir décrire le groupe islamiste de manière exacte. (Photo, Getty)
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  • David Cameron estime que la BBC devrait «se demander à nouveau» comment elle devrait qualifier le Hamas après la mort d’un otage israélo-britannique
  • La BBC défend sa position éditoriale, invoquant ses craintes en matière d'impartialité

LONDRES: Le secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères, David Cameron, a à nouveau appelé la BBC à désigner le Hamas comme une organisation terroriste à la suite de la mort d’un otage israélo-britannique.

Le radiodiffuseur national maintient une position claire depuis le début du conflit, désignant les membres du groupe comme des «combattants», des «militants» et qualifiant le groupe d’«organisation terroriste interdite» dans ses reportages.

Cette décision a suscité un débat national, certains experts et politiciens accusant la chaîne de ne pas vouloir décrire le groupe, qui détient des otages israéliens, de manière exacte.

Dimanche, dans une interview accordée à Laura Kuenssberg de la BBC, M. Cameron a exhorté la BBC à repenser la manière dont elle qualifie le Hamas et à revoir sa politique éditoriale.

«Comme tout le monde, j’ai regardé, hier soir, la vidéo publiée par le Hamas sur X, dans laquelle Nadav Popplewell répond à une question sur son identité. Lorsque j’ai regardé la vidéo, je me suis dit que ces gens étaient vraiment insensibles et qu’ils jouaient avec les émotions de la famille de cette façon», déclare le secrétaire d’État.

«Quand on voit ce que les membres du Hamas sont prêts à faire, on se rend compte que nous avons affaire à des gens terribles, épouvantables et inhumains», ajoute-t-il.

«Il serait peut-être temps pour la BBC de se demander à nouveau si elle doit qualifier ces personnes de “terroristes”. Ce sont des terroristes.»

La BBC a résisté aux appels du gouvernement à considérer le Hamas comme une organisation terroriste, craignant que cela ne compromette son impartialité dans le conflit.

En octobre, Deborah Turness, PDG de BBC News, a expliqué la décision de la chaîne de ne qualifier aucun groupe de «terroriste», soulignant que cette terminologie est souvent politisée et utilisée comme arme dans les conflits.

Le Hamas a annoncé samedi que M. Popplewell avait succombé à ses blessures, subies lors d’une frappe aérienne israélienne un mois plus tôt, et il a publié une vidéo dans laquelle il apparaissait avec un œil au beurre noir et fournissait des informations personnelles.

Nadav Popplewell et sa mère ont été enlevés du domicile de cette dernière, situé dans le kibboutz de Nirim, lors de l’incursion du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre, selon le Forum israélien des otages et des familles disparues. Le frère de M. Popplewell a été tué, tandis que sa mère a été libérée lors d’un cessez-le-feu temporaire en novembre.

David Cameron a précisé qu’aucune nouvelle information n’avait été communiquée sur la mort de Nadav Popplewell et que le ministère des Affaires étrangères continuait d’enquêter sur la situation.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com