Italie : le chef de la diplomatie reprend sa liberté au sein du Mouvement 5 Etoiles

Le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, vote lors d'un troisième tour de scrutin pour le nouveau président italien le 26 janvier 2022 au parlement de Rome. (AFP)
Le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, vote lors d'un troisième tour de scrutin pour le nouveau président italien le 26 janvier 2022 au parlement de Rome. (AFP)
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Publié le Samedi 05 février 2022

Italie : le chef de la diplomatie reprend sa liberté au sein du Mouvement 5 Etoiles

  • Les deux hommes se sont opposés avec virulence ces dernières semaines à l'occasion de l'élection du chef de l'Etat, après l'échec de la candidature de la diplomate Elisabetta Bettoni proposée par Giuseppe Conte
  • Luigi Di Maio avait prévenu que les dirigeants du mouvement - le premier groupe parlementaire en nombres d'élus - devraient rendre des comptes aux militants sur cette cacophonie

ROME : Du rififi chez les ex-"antisystème" en Italie : le chef de la diplomatie, Luigi Di Maio, a annoncé samedi sa démission d'un comité directeur du Mouvement 5 Etoiles (M5S) pour reprendre sa liberté de parole face au président de cette formation, l'ancien Premier ministre Giuseppe Conte.

Les deux hommes se sont opposés avec virulence ces dernières semaines à l'occasion de l'élection du chef de l'Etat, après l'échec de la candidature de la diplomate Elisabetta Bettoni proposée par Giuseppe Conte.

C'est le président sortant Sergio Mattarella qui a finalement été réélu et les médias italiens ont longuement glosé sur les applaudissements nourris de Luigi Di Maio à la Chambre des députés lorsque M. Mattarella a obtenu la majorité absolue pour un nouveau septennat. Le journal Il Fatto Quotidiano écrivait alors : "Entre ces deux-à, il n'en restera qu'un".

Luigi Di Maio avait prévenu que les dirigeants du mouvement - le premier groupe parlementaire en nombres d'élus - devraient rendre des comptes aux militants sur cette cacophonie et il souhaite désormais avoir les mains libres pour affronter son adversaire interne.

"J'ai décidé de démissionner du Comité de Garantie du Mouvement 5 Etoiles", a écrit Luigi Di Maio dans une lettre adressée à Giuseppe Conte, publiée sur sa page Facebook. Ce comité, dont il assurait la présidence, veille au respect des statuts du mouvement, valide les candidatures aux élections nationales et locales, etc.

"Ces derniers jours le débat interne a dégénéré. On a commencé à parler de scission, de procès, de piloris. On a essayé de toucher et de discréditer ma personne", a-t-il affirmé. "Je veux avoir la liberté de lever la main et de dire ce qui ne va pas ou ce qui pourrait être amélioré. Nous gagnons et nous perdons ensemble parce que nous sommes une communauté qui se fonde sur le pluralisme des idées, surtout en ce moment difficile pour le Mouvement 5 Etoiles".

De fait, M. Di Maio sait que le contexte joue en sa faveur : dans une série de quatre sondages réalisés après la présidentielle fin janvier, le M5S stagne à 13-15% d'opinions favorables, derrière le Parti démocrate (centre gauche), La Ligue de Matteo Salvini et Frères d'Italie de Georgia Meloni, tous deux classés à la droite de la droite. Et Giuseppe Conte n'est crédité que de 36% d'opinions favorables contre plus de 50% il y a encore six mois.

Luigi Di Maio a reçu le soutien de plusieurs députés et militants M5S sur les réseaux sociaux, d'autres l'accusant au contraire de se préparer à "changer de maison" partisane.

Né en 2009, mouvement atypique par son organisation et son idéologie, ni de droite ni de gauche, le M5S s'est construit comme une solution alternative aux partis de "l'establishment" mais sa mue en parti de gouvernement crée des tensions internes récurrentes.


Au moins un million d'Ukrainiens dans le noir après une attaque «massive» russe

Des habitants s'abritent dans une station de métro lors d'une alerte aérienne à Kiev, le 28 novembre 2024, dans le cadre de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
Des habitants s'abritent dans une station de métro lors d'une alerte aérienne à Kiev, le 28 novembre 2024, dans le cadre de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
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  • Alors que les températures avoisinent 0°C jeudi, "une fois de plus, le secteur de l'énergie est soumis à une attaque massive de l'ennemi", a déploré jeudi matin sur Facebook le ministère de l'Energie
  • Il y a des "coupures d'urgences dans tous le pays", a relevé sur Facebook le patron d'une des sociétés de fourniture d'électricité Yasno, Sergiï Kovalenko, qui a précisé que celles-ci pourraient durer au moins jusque dans la soirée

KIEV: Plus d'un million d'Ukrainiens sont privés d'électricité jeudi matin après une nouvelle attaque aérienne "massive" de la Russie contre les infrastructures énergétiques, en pleine escalade des menaces de Moscou contre l'Ukraine et l'Occident.

Cette vague d'attaques intervient à un moment où Moscou intensifie sa pression militaire sur l'Ukraine, en attendant, comme les Européens, l'arrivée à la Maison Blanche en janvier de l'imprévisible Donald Trump.

La Russie attaque depuis près de trois ans l'infrastructure énergétique ukrainienne, afin de saper le moral de la population et handicaper la logistique de l'armée ukrainienne, une tactique qui jusqu'ici s'est heurtée à la résilience des Ukrainiens et des équipes de maintenance qui réparent les dégâts causés par les bombardements.

Alors que les températures avoisinent 0°C jeudi, "une fois de plus, le secteur de l'énergie est soumis à une attaque massive de l'ennemi", a déploré jeudi matin sur Facebook le ministère de l'Energie, Guerman Gualouchtchenko.

Il y a des "coupures d'urgences dans tous le pays", a relevé sur Facebook le patron d'une des sociétés de fourniture d'électricité Yasno, Sergiï Kovalenko, qui a précisé que celles-ci pourraient durer au moins jusque dans la soirée.

Dans la région occidentale de Lviv, plus de 500.000 clients étaient plongés dans le noir, selon le gouverneur Maksym Kozytskiï, et 215.000 habitants dans celle voisine de Volyn.

Dans la région de Rivné, 280.000 personnes sont elles privées d'eau courante selon les autorités régionales.

La région de Kiev, les régions d'Ivano-Frankivsk et de Khmelnytsky connaissent elles aussi des coupures de courant, mais les autorités n'ont pas chiffré la population affectée.

Dans le sud, le maire de Mykolaïv, Oleksandre Senkevytch, a annoncé que les tramways et les trolleybus ne roulaient pas du fait des coupures, et que les écoles resteront fermées toute la journée.

«Faire la guerre aux civils»

Mardi, la Russie avait promis une "réponse" - sans en préciser les contours - à deux nouvelles frappes ukrainiennes avec des missiles américains ATACMS contre son territoire les jours précédents.

La semaine dernière, Vladimir Poutine avait lui mis en garde les Occidentaux, à la suite des toutes premières attaques ukrainiennes effectuées avec des missiles occidentaux contre le sol russe, que Moscou se réservait le droit d'attaquer directement les pays qui aident Kiev ou encore de tirer à nouveau son missile hypersonique de portée intermédiaire "Orechnik" contre l'Ukraine.

Pour le chef de cabinet du président Volodymyr Zelensky, Andriï Iermak, la Russie "poursuit ses tactiques de terreur" et veut "faire la guerre aux civils pendant (...) l'hiver".

De son côté, le ministère russe de la Défense a affirmé avoir détruit dans la nuit 25 drones ukrainiens au dessus de la région de Briansk, proche du Bélarus, de la Crimée et de la région de Rostov (sud).

Sur le front, Moscou engrange à une vitesse inédite depuis début 2022 des gains territoriaux face à une armée ukrainienne affaiblie, à moins de deux mois de la prise de fonction de Donald Trump aux Etats-Unis, qui pourrait constituer un tournant si le président élu venait à réduire, ou bien stopper complètement, l'aide américaine vitale à Kiev.

Mercredi, l'administration du président sortant Joe Biden a ainsi appelé Kiev à abaisser l'âge minimum pour la mobilisation militaire à 18 ans au lieu de 25 ans actuellement pour compenser le manque de soldats face à l'avancée des forces russes, notamment autour des villes de Pokrovsk, Kourakhové et Koupiansk.

Cet appel intervient alors que Donald Trump pourrait, lui, adopter une approche radicalement différente et pousser Kiev à négocier avec Moscou, une décision redoutée par les Européens, qui tentent de leur côté de faire front uni en attendant.

«Pas assez de soldats»

Dans ce contexte très incertain, un haut responsable de l'actuelle administration américaine a déclaré mercredi sous le couvert de l'anonymat que l'Ukraine faisait face à une crise "existentielle" dans le recrutement de nouveaux volontaires.

"La vérité c'est que l'Ukraine ne mobilise et n'entraîne actuellement pas assez de soldats", a-t-il lâché froidement.

Kiev a déjà abaissé cette année l'âge minimum pour la mobilisation de 27 à 25 ans, sans toutefois regarnir ses rangs.

Donald Trump, de son côté, a annoncé nommer l'ex-général Keith Kellogg, 80 ans, qui a appelé Kiev à plusieurs concessions, comme émissaire pour mettre fin à la guerre entre l'Ukraine et la Russie.

Très critique des milliards de dollars débloqués par Washington pour Kiev, le président élu a promis de régler la guerre entre l'Ukraine et la Russie avant même de prêter serment le 20 janvier -- sans jamais expliquer comment.


Ukraine: la Russie a lancé une attaque nocturne record avec 188 drones, selon Kiev

Sur cette photo prise et diffusée par le service de presse présidentiel ukrainien le 25 novembre 2024, le président ukrainien Volodymyr Zelensky participe à une réunion avec le commandant en chef des forces armées ukrainiennes Oleksandr Syrsky par appel vidéo à Kiev. (AFP)
Sur cette photo prise et diffusée par le service de presse présidentiel ukrainien le 25 novembre 2024, le président ukrainien Volodymyr Zelensky participe à une réunion avec le commandant en chef des forces armées ukrainiennes Oleksandr Syrsky par appel vidéo à Kiev. (AFP)
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  • Moscou et Kiev ont intensifié leurs attaques de drones et de missiles ces dernières semaines, l'Ukraine ayant récemment tiré des missiles américains à longue portée sur la Russie et le Kremlin ayant lancé un missile hypersonique expérimental
  • "Malheureusement, des sites d'infrastructures essentielles ont été touchés" et "dans plusieurs régions, des maisons et immeubles résidentiels ont été endommagés"

KIEV: L'Ukraine a annoncé mardi avoir été la cible durant la nuit d'une attaque russe avec un nombre record de 188 drones de combat qui ont endommagé, selon Kiev, des immeubles résidentiels et des "infrastructures essentielles", mais n'a pas fait de victimes.

"Pendant l'attaque nocturne, l'ennemi a lancé un nombre record de drones de combat de type Shahed et non identifiés", ainsi que quatre missiles balistiques Iskander-M, a indiqué l'armée de l'air ukrainienne dans un communiqué sur Telegram.

Moscou et Kiev ont intensifié leurs attaques de drones et de missiles ces dernières semaines, l'Ukraine ayant récemment tiré des missiles américains à longue portée sur la Russie et le Kremlin ayant lancé un missile hypersonique expérimental sur une ville ukrainienne, menaçant également de frapper l'Europe et les Etats-Unis.

"Malheureusement, des sites d'infrastructures essentielles ont été touchés" et "dans plusieurs régions, des maisons et immeubles résidentiels ont été endommagés", a-t-elle ajouté. Selon les données préliminaires, l'attaque n'a pas fait de "morts ou blessés", a indiqué l'armée de l'air.

Vers le matin, la défense aérienne a réussi à abattre 76 drones dans 17 régions ukrainiennes alors que 95 de ses appareils sont probablement tombés en raison du brouillage électronique par l'armée ukrainienne, a ajouté le communiqué.

Cinq autres drones se sont envolés vers le territoire bélarusse, pays allié de Moscou situé au nord de l'Ukraine, selon la même source.

A Kiev, les journalistes de l'AFP ont entendu des explosions pendant l'alerte aérienne qui a duré plus de cinq heures. Selon l'administration militaire de la ville, "plus de 10 drones" russes visant la ville ont été détruits, sans causer de dommages cette fois-ci.


Borrell: Israël n'a «pas d'excuse» pour refuser un cessez-le-feu au Liban

"Mettons la pression sur Israël pour approuver la proposition de cessez-le-feu dès aujourd'hui", a affirmé mardi M. Borrell, s'inquiétant d'avoir "entendu des déclarations de ministres extrémistes du gouvernement israélien désireux de poursuivre les bombardements". (AFP)
"Mettons la pression sur Israël pour approuver la proposition de cessez-le-feu dès aujourd'hui", a affirmé mardi M. Borrell, s'inquiétant d'avoir "entendu des déclarations de ministres extrémistes du gouvernement israélien désireux de poursuivre les bombardements". (AFP)
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  • "Espérons qu'aujourd'hui le gouvernement de (Benjamin) Netanyahu approuvera l'accord de cessez-le-feu proposé par les Etats-Unis et la France", a affirmé Josep Borrell en marge d'une réunion du G7 près de Rome.
  • Le cabinet de sécurité israélien doit se prononcer mardi sur un cessez-le-feu dans la guerre contre le Hezbollah libanais, les Etats-Unis affirmant qu'un  accord était "proche"

FIUGGI: Israël n'a "pas d'excuse" pour refuser le cessez-le-feu au Liban négocié par les Etats-Unis et la France, a affirmé mercredi le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell.

"Espérons qu'aujourd'hui le gouvernement de (Benjamin) Netanyahu approuvera l'accord de cessez-le-feu proposé par les Etats-Unis et la France", a-t-il affirmé en marge d'une réunion du G7 près de Rome.

"Plus d'excuses, plus de requêtes supplémentaires, arrêtez ces combats, arrêtez de tuer des gens, et commençons à penser à la paix", a-t-il martelé.

Le cabinet de sécurité israélien doit se prononcer mardi sur un cessez-le-feu dans la guerre contre le Hezbollah libanais, les Etats-Unis affirmant qu'un  accord était "proche".

"Nous pensons être arrivés au point où nous sommes proches" d'un accord, a déclaré John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, tout en soulignant que rien n'était encore acquis et appelant à la prudence.

"Mettons la pression sur Israël pour approuver la proposition de cessez-le-feu dès aujourd'hui", a affirmé mardi M. Borrell, s'inquiétant d'avoir "entendu des déclarations de ministres extrémistes du gouvernement israélien désireux de poursuivre les bombardements".

"Un cessez-le-feu est absolument nécessaire si nous voulons que des centaines de milliers de déplacés puissent rentrer chez eux", a-t-il dit, déplorant que "tout le sud du Liban a été détruit".

Le 8 octobre 2023, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël en soutien au Hamas, son allié palestinien, cible d'une offensive destructrice à Gaza lancée par Israël en riposte à une attaque sans précédent menée par le mouvement islamiste contre son territoire le 7 octobre.