PARIS : Le groupe pharmaceutique Sanofi a publié vendredi des résultats en nette hausse en 2021, toujours dopés par son traitement phare Dupixent, lui permettant d'augmenter à nouveau le montant des dividendes qui seront versés à ses actionnaires, malgré son revers dans la recherche d'un vaccin contre la Covid-19.
En 2021, la société, qui emploie 100 000 personnes dans le monde, a enregistré un chiffre d'affaires de près de 37,8 milliards d'euros, en hausse de 4,8%.
L'un de ses indicateurs financiers privilégié, le bénéfice net par action des activités, a quant à lui progressé de près de 12%, plus qu'anticipé par le groupe.
Pour 2022, Sanofi se dit confiant, et anticipe de nouveau une solide hausse, "dans le bas de la fourchette à deux chiffres", précise-t-il dans un communiqué.
Fort de ces chiffres, le laboratoire a annoncé qu'il proposerait à ses actionnaires un dividende de 3,33 euros, contre 3,20 euros pour l'exercice précédent, soit une hausse de 4%. L'an dernier, le versement des dividendes avait représenté au total un peu plus de 4 milliards d'euros à ses actionnaires.
Le revers dans la recherche d'un vaccin contre la Covid-19 n'a donc pas pénalisé la société. Sanofi, après avoir abandonné le développement d'un vaccin anti-Covid à ARN messager, avait annoncé courant décembre un nouveau retard pour son autre vaccin, dont les résultats cliniques définitifs sont désormais attendus au premier trimestre cette année.
Par divisions, les ventes du groupe ont été soutenues par son produit vedette Dupixent. Ce médicament, utilisé contre l'asthme et certaines dermatites, pourrait rapporter à terme plus de 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires par an. L'an dernier, il a rapporté 5,2 milliards d'euros, une progression de quasiment 53% par rapport à 2020.
Les vaccins, notamment contre la grippe, ont continué en 2021 à engranger des revenus solides à 6,3 milliards d'euros. La médecine générale (qui comprend notamment les produits de santé pour le diabète et en cardiovasculaire) a quant à elle baissé de 1,4%, à 14,2 milliards d'euros, tandis que la division de produits sans ordonnance (santé grand public) a, à l'inverse, progressé de 4,6% à taux de change constants, à quasiment 4,5 milliards d'euros.