L’Iran «intensifie l'exportation du terrorisme» à travers sa nouvelle milice navale

Conférence de presse CNRI-USA à Washington, D.C. mercredi. (Photo fournie)
Conférence de presse CNRI-USA à Washington, D.C. mercredi. (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 04 février 2022

L’Iran «intensifie l'exportation du terrorisme» à travers sa nouvelle milice navale

  • La capacité de l'Iran à fournir des drones et des missiles balistiques aux Houthis dépend en grande partie des opérations navales de la force Al-Qods
  • Des mercenaires sont recrutés dans un certain nombre de pays pour s'entraîner à attaquer des cibles maritimes dans la région

WASHINGTON, DC: Le groupe d'opposition iranien qui a révélé les installations secrètes d'enrichissement nucléaire de l'Iran en 2002 a publié de nouvelles informations sur la structure du commandement des forces navales d’Al-Qods et les installations utilisées pour former et armer les représentants terroristes de l'Iran au Moyen-Orient.

La force Al-Qods est l’unité du Corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran (CGRI) responsable des opérations extraterritoriales.

Lors d'une conférence de presse dans un hôtel à Washington DC mercredi, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a mis en lumière l'importance que Téhéran accorde à la force Al-Qods en tant qu'outil d'opérations spéciales à l'étranger et à quel point l’Iran est prêt à soutenir ses représentants terroristes au Yémen, dans le Golfe et en Irak.

À la lumière des nouvelles informations sur le recrutement, la formation et la fourniture d'armes à l'unité de la milice navale de la force Al-Qods, les experts affirment qu'il est impératif que les pourparlers à Vienne, en Autriche, sur le programme nucléaire iranien n'éludent pas la question de l'expansion du réseau des représentants de la République islamique.

L'Iran est profondément impliqué dans la guerre au Yémen qui dure depuis sept ans, où il soutient la milice chiite houthie dans sa lutte contre le gouvernement internationalement reconnu.

Au cours des deux dernières semaines, des frappes de missiles et de drones ont été lancées par les Houthis, ciblant les Émirats arabes unis, dont une attaque lundi lors de la visite du président israélien, Isaac Herzog, dans une escalade du conflit avec la Coalition pour restaurer la légitimité au Yémen.

«Téhéran doit être tenu pour responsable de sa guerre par procuration dans la région et du développement de ses missiles balistiques, quel que soit le résultat des négociations du PAGC», a déclaré à Arab News Alireza Jafarzadeh, directeur adjoint du bureau américain du CNRI, qui est considéré comme illégal en Iran, faisant référence au nom officiel de l'accord nucléaire iranien, le Plan d'action global commun.

«Il s'agit d'une menace très sérieuse qui doit être immédiatement traitée par les capitales occidentales.

«Des composants de missiles ont été fournis aux Houthis depuis l'Iran. Il n'y aurait pas du tout de programme de missiles houthi sans le régime iranien. Même s'ils donnent un autre nom aux missiles, les composants sont produits par le régime iranien pour servir ses objectifs dans la région.»

Les unités de la force Al-Qods ont reçu l'ordre du guide suprême iranien, Ali Khamenei, de former les Houthis yéménites à l'utilisation de mines, de vedettes rapides, de missiles et d'autres armes dans des bases iraniennes secrètes. Des recrues venues d'Irak, de Syrie, du Liban et de pays africains y prennent part aussi, selon les informations du CNRI.

Jafarzadeh a déclaré que les renseignements sur les opérations navales des représentants de la force Al-Qods avaient été recueillis par les sources du CNRI en Iran. L'un des principaux objectifs des opérations navales de la force Al-Qods est de cibler des navires commerciaux dans la mer Rouge et le détroit stratégique de Bab al-Mandab qui sépare la côte du Yémen de la Corne de l'Afrique, selon ces révélations.

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Le Conseil national de la Résistance iranienne a mis en lumière l'importance que Téhéran accorde à la force Al-Qods en tant qu'outil d'opérations spéciales à l'étranger. (Photo fournie)

Cette étroite voie navigable, considérée comme une artère vitale du commerce mondial reliant l'Europe à l'océan Indien et à l'Afrique de l'Est, représente une cible tentante pour les stratèges terroristes iraniens, selon le CNRI.

Jafarzadeh a affirmé que l'importance accordée aux Houthis par Téhéran est évidente du fait que le représentant du groupe à Téhéran a été le premier responsable étranger à obtenir une audience avec le nouveau président iranien, Ebrahim Raïssi, le 4 août de l'année dernière.

Lors de la conférence de presse, le CNRI a présenté ce qu'il a appelé un organigramme pour le recrutement, le déploiement et l'entraînement des terroristes de la force navale d’Al-Qods. La garnison Imam Ali à Téhéran a été décrite comme le centre névralgique des activités de formation de ses représentants.

Ces révélations surviennent dans un contexte de forte augmentation des attaques et des opérations secrètes menées par les mandataires de l'Iran – les Houthis en particulier – contre les partenaires stratégiques arabes de Washington et Israël.

Les nouvelles informations fournies par le CNRI indiquent que la capacité de l'Iran à fournir des drones et des missiles balistiques aux Houthis dépend en grande partie des opérations navales de la force Al-Qods.

L'entraînement terroriste naval se déroule dans trois institutions spécialisées qui sont Ziba Kenar, sur la mer Caspienne, ainsi que Farur et Qeshm, deux îles du Golfe.

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Des missiles tirés dans le cadre d'exercices militaires de cinq jours baptisés Payambar-e-Azadm, ou «Grand Prophète», dans trois provinces. (AFP/Gardiens de la révolution iranienne via Sepah News/Fichier photo)

Selon le CNRI, l'Académie Ziba Kenar sert de lieu principal pour l'entraînement des commandos de la marine du CGRI, mais son objectif est bien plus vaste que cela: elle est secrètement utilisée par la force Al-Qods pour former des combattants.

En janvier 2020, un groupe de 200 recrues houthies yéménites y a été amené pour s'entraîner. Les recrues y ont acquis de nouvelles compétences terroristes. En juillet 2020, un groupe d'Irakiens a reçu une formation et a été envoyé dans la péninsule de Faw et à Bassora pour créer une milice irakienne.

La présence de militants chiites irakiens aux côtés des Houthis est significative, étant donné que le groupe irakien Alwiyat al-waad al-haq, une supposée unité de la force Al-Qods, a revendiqué mercredi la responsabilité d'une frappe de drone ratée sur Abu Dhabi. Sa seule autre revendication remonte à janvier 2021, lorsqu'elle avait déclaré avoir lancé un drone sur l'Arabie saoudite.

«Si Alwiyat al-waad al-haq est sorti de son hibernation et a lancé des drones sur les EAU […], il s'agissait alors probablement d'une opération dirigée par l'Iran ou du moins tolérée par l'Iran», a déclaré Michael Knights, du Washington Institute for Near East Policy, dans un tweet.

La force Al-Qods synchronise les activités de ses représentants régionaux afin qu'ils puissent organiser des opérations sur plusieurs fronts – du nord et du sud – contre les membres de la Coalition pour restaurer la légitimité au Yémen, selon les informations du CNRI.

 

Autres détails fournis par le CNRI:

* La formation navale des représentants de la force Al-Qods est supervisée par le général de brigade Hassan Ali Zamani Pajooh, un vétéran du CGRI. Le second amiral Abdolreza Dabestani est à la tête de l'académie navale depuis 2019.

* L'Académie Farur est située sur une petite île près de Qeshm. D’une largeur de cinq miles et d’une longueur de neuf miles. Elle sert de quartier général à la brigade commando de la marine du CGRI, Abu Abdullah. Des officiers iraniens sous le commandement du général du CGRI Sadegh Amoui y entraînent des mercenaires terroristes du Yémen et de Bahreïn.

* Les centres de formation des forces navales d’Al-Qods à Qeshm comprennent un stock souterrain d'armes et de missiles divers. Le commandement de la force Al-Qods au Yémen contrôle des quais en Iran qui sont exclusivement utilisés par ses unités pour faciliter les expéditions vers leurs mandataires terroristes au Yémen.

Le CNRI estime également que la force Al-Qods envoie des cargaisons d'armes aux Houthis via la Somalie et la Corne de l'Afrique – une route que d'autres groupes de surveillance indépendants ont accusé l'Iran d'utiliser pour acheminer illégalement des armes vers ses mandataires yéménites.

La route de contrebande passant par Bab al-Mandab ainsi que dans la mer Rouge a été largement utilisée par le passé par la force Al-Qods pour faire passer en contrebande des armes à des mandataires terroristes en Syrie, à Gaza et au Liban, afin de lancer des attaques contre Israël.

L'urgence de faire face aux défis sécuritaires communs présentés par le programme naval des représentants de la force Al-Qods a incité à une coopération accrue en matière de sécurité entre Israël et certains pays arabes du Golfe.

Benny Gantz, ministre israélien de la Défense, a effectué une visite surprise à Bahreïn mercredi, alors que le ministère de la Défense annonçait qu'il signerait un accord de coopération en matière de sécurité avec Bahreïn. Une offre avait été faite auparavant par Israël pour renforcer la défense des EAU contre les attaques de missiles et de drones houthis.

Jusqu'à présent, la nature secrète des plans d'entraînement terroriste et de transfert d'armes de la force Al-Qods a protégé l'Iran des conséquences militaires directes des attaques menées par ses représentants.

Le CNRI affirme que des livraisons d'armes sont également effectuées à partir de navires iraniens vers de plus petits bateaux de contrebande houthis en pleine mer, dans le golfe d'Oman et le golfe d'Aden. Le processus est plus complexe, mais il permet à l'Iran d'éviter les livraisons directes aux Houthis dans les ports du Yémen, à moins qu’il ne s’agisse de transferts d'armes ultrasensibles.

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Des responsables militaires inspectant des drones avant un exercice de drones militaires, dans un lieu tenu secret dans le centre de l'Iran. (AFP/Bureau de l'armée iranienne/Photo d'archives)

Bandar e-Jask est l'un des principaux ports utilisés par la force Al-Qods pour livrer des armes à ses représentants terroristes. Selon des sources du CNRI, l'origine d'une énorme cache d'armes manifestement destinée aux Houthis et interdite par la marine américaine était Bandar e-Jask.

«Les implications sont claires: le régime iranien tente de brouiller les pistes alors qu'il poursuit son programme fantôme», a déclaré Jafarzadeh. «Tout cela devrait être une preuve supplémentaire que les sanctions contre le régime ne doivent pas être levées. Comme l'a récemment déclaré le sénateur américain Bob Menendez, il doit y avoir un revirement majeur dans l'approche politique américaine vis-à-vis du régime.»

Mardi, Menendez, président de la commission sénatoriale des relations étrangères, a fait part de ses inquiétudes concernant le dernier cycle de négociations de l'administration Biden sur le PAGC. «Nous ne pouvons pas ignorer le soutien néfaste de l'Iran au terrorisme ou accepter des menaces contre les intérêts et la vie des Américains. […] L'Iran ne peut pas et ne doit pas posséder d'arme nucléaire», a-t-il déclaré dans une allocution devant le Sénat.

L'augmentation des attaques de drones et de missiles contre l'Arabie saoudite et les EAU a provoqué des vagues de frappes punitives contre les positions militaires houthies au Yémen. Cependant, les installations de la force Al-Qods en Iran – tremplin de ces attaques – ont été épargnées.

Israël a mené des frappes aériennes régulières contre les expéditions terrestres et maritimes iraniennes pour faire peur aux mandataires en Syrie, tout en réussissant à éviter jusqu'à présent un conflit direct avec l'Iran.

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La force Al-Qods synchronise les activités de ses mandataires régionaux afin qu'ils puissent organiser des opérations sur plusieurs fronts contre les membres de la Coalition pour restaurer la légitimité au Yémen, selon les informations du CNRI. (Photo fournie)

L'administration Biden a déclaré mardi qu'elle envoyait des avions de chasse pour aider les EAU après les dernières attaques, dont l'une visait une base abritant les forces américaines et faisait suite à la frappe du 17 janvier qui avait tué trois personnes à Abu Dhabi.

Les analystes affirment que les identités récemment révélées d'officiers de premier plan de la force Al-Qods ainsi que l'emplacement de leurs centres d'entraînement au terrorisme fournissent de précieux éléments de pression supplémentaires contre l'Iran, qui jusqu'à présent n'a pratiquement pas payé le prix de son influence et de ses actions régionales malveillantes alors même qu'il traîne les pieds à Vienne.

«Nous savons ce que fait la force Al-Qods. Nous savons qu'elle utilise des navires commerciaux comme plates-formes de commandement fixes. Ces plates-formes doivent être interceptées», a affirmé à Arab News Michael Pregent, ancien analyste principal de la Defense Intelligence Agency et qui dispose d’une vaste expérience en Irak et en Afghanistan.

«L'administration Biden a montré une propension à défendre un régime qui utilise les attaques des Houthis comme moyen de pression dans les pourparlers nucléaires de Vienne. Elle a la capacité de répondre aux attaques, mais il lui manque la volonté de le faire.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le cessez-le-feu entre en vigueur à Gaza avec près de trois heures de retard

Des Palestiniens déplacés se dirigent le long d’une rue alors qu’ils retournent à Rafah, après l’accord de cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hamas.Le 19 janvier 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
Des Palestiniens déplacés se dirigent le long d’une rue alors qu’ils retournent à Rafah, après l’accord de cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hamas.Le 19 janvier 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
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  • L'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas prévoyant la libération d'otages israéliens, trois femmes en premier lieu, est entré en vigueur avec près de trois heures de retard.
  • Avant même l'entrée en vigueur effective de la trêve, des milliers de Palestiniens déplacés, chargés de leurs affaires, ont pris la route, au milieu des destructions, pour retourner chez eux, dans le nord ou le sud de la bande de Gaza dévastée.

JERUSALEM : Après 15 mois de guerre dans la bande de Gaza, un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas prévoyant la libération d'otages israéliens, trois femmes en premier lieu, est entré en vigueur avec près de trois heures de retard.

Ce retard était dû au fait que le Hamas n'avait pas fourni la liste des otages devant être libérés dans la journée avant 06 h 30 GMT, heure initiale de la mise en œuvre de l'accord, qui intervient à la veille du retour à la Maison Blanche de Donald Trump.

Cet accord, conclu mercredi, fait naître l'espoir d'une paix durable dans le territoire palestinien, même si le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti que son armée pourrait reprendre les armes.

Avant même l'entrée en vigueur effective de la trêve, des milliers de Palestiniens déplacés, chargés de leurs affaires, ont pris la route, au milieu des destructions, pour retourner chez eux, dans le nord ou le sud de la bande de Gaza dévastée, selon des images de l'AFP.

À bord de camionnettes ou à pied, certains affichent un sourire radieux. D'autres partagent des friandises ou brandissent le drapeau palestinien.

À Jabalia, au nord de Gaza, théâtre d'une intense opération militaire israélienne depuis octobre, les habitants découvrent un paysage apocalyptique de décombres.

- Trêve à partir de 9 h 15 GMT.

Les armes devaient se taire à 06 h 30 GMT, mais Israël a retardé son application, invoquant le retard pris par le Hamas. Le pays a ensuite mené de nouvelles frappes à Gaza qui ont fait huit morts selon la Défense civile locale.

Le Hamas a ensuite annoncé avoir publié les noms des trois Israéliennes libérables dans la journée, après avoir justifié son retard par « des complications sur le terrain et la poursuite des bombardements ».

Dans la foulée, le bureau de M. Netanyahu a annoncé l'entrée en vigueur du cessez-le-feu à 09 h 15 GMT, ensuite confirmée par le médiateur qatari.

Selon Doha, la liste des otages libérables dimanche comprend « les noms de trois citoyennes israéliennes, dont l'une est également de nationalité roumaine et l'autre de nationalité britannique ».

- Avertissement de Netanyahu -

Arraché mercredi par les médiateurs (Qatar, États-Unis, Égypte), l'accord ambitionne, selon Doha, de déboucher à terme sur la « fin définitive » de la guerre, déclenchée par l'attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Mais Benjamin Netanyahu a prévenu samedi qu'il s'agissait « d'un cessez-le-feu provisoire » et que son pays se gardait « le droit de reprendre la guerre si besoin et avec le soutien des États-Unis ».

Hostile à la trêve, le parti du ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir (extrême droite) a annoncé qu'il quittait la coalition de M. Netanyahu, qui jouit toutefois toujours d'une majorité au Parlement.

Selon les termes de l'accord, les hostilités doivent cesser et 33 otages israéliens doivent être libérés dans une première phase étalée sur six semaines.

En échange, Israël a dit qu'il relâcherait 737 prisonniers palestiniens.

Trois points d'accueil des otages israéliens ont été installés à la frontière sud d'Israël avec Gaza, a précisé un responsable militaire. Les otages seront pris en charge par des médecins.

- « Respirer de nouveau » -

Selon Paris, deux Franco-Israéliens, Ofer Kalderon, 54 ans, et Ohad Yahalomi, 50 ans, font partie des 33 otages libérables. Ils ont été enlevés au kibboutz Nir Oz avec plusieurs de leurs enfants, relâchés lors d'une première trêve d'une semaine en novembre 2023.

« Quand ils franchiront la frontière de Gaza et qu'ils seront réunis avec leurs familles, alors peut-être que nous pourrons respirer de nouveau », a déclaré à l'AFP samedi soir Shahar Mor Zahiro, neveu d'un otage décédé.

Israël a désigné 95 détenus palestiniens libérables dimanche, des femmes et des mineurs en majorité, la plupart arrêtés après le 7 octobre. Leur libération doit intervenir après 14 heures GMT.

Parmi les prisonniers appelés à être libérés figure Zakaria al-Zoubeidi, responsable d'attentats anti-israéliens et ex-leader local de la branche armée du Fatah, arrêté en 2019 et emprisonné depuis.

- 600 camions d'aide -

D'après le président américain Joe Biden, la première phase de l'accord comprend également un retrait israélien des zones densément peuplées de la bande de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire dans ce territoire menacé par la famine selon l'ONU.

Les autorités égyptiennes ont précisé que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions d'aide par jour ».

Les modalités de la deuxième phase, qui doit permettre la libération des derniers otages, seront négociées pendant la première étape, avant la troisième et dernière consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.

Selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles, l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1 210 personnes côté israélien, en majorité des civils. Sur l'ensemble des 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée israélienne.

Selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles, l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1 210 personnes côté israélien, en majorité des civils. Sur l'ensemble des 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée israélienne.

L'offensive israélienne de représailles à Gaza a aussi fait au moins 46 899 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Largement affaibli, le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, est toutefois encore loin d'être anéanti, contrairement à l'objectif fixé par Benjamin Netanyahu, selon des experts.


Manipulation médiatique et instrumentalisation de Forbes France au service de la propagande royale du Maroc

Le bâtiment des galeries du magazine Forbes. 62, 5th avenue, Manhattan, New York, NYC, USA. (Photo par : -/VW Pics/Universal Images Group via Getty Images)
Le bâtiment des galeries du magazine Forbes. 62, 5th avenue, Manhattan, New York, NYC, USA. (Photo par : -/VW Pics/Universal Images Group via Getty Images)
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  • Les chiffres sont accablants : sur 49 articles publiés par Forbes France sur le Maroc, près de la moitié sont des contenus payants étiquetés « Brandvoice », financés directement ou indirectement par des proches du régime marocain.
  • Dominique Busso, le PDG de l’édition française, ne cache pas que ces transactions douteuses sont monnaie courante.

RIYAD : L’enquête explosive menée par Marianne, complétée par les révélations incisives d’Africa Intelligence, lève le voile sur un système d’influence sophistiqué dans lequel le Maroc, sous couvert de soft power, orchestre une propagande méthodique via des relais médiatiques internationaux.

Forbes France, autrefois symbole d’excellence journalistique, apparaît aujourd’hui comme un instrument docile entre les mains des autorités marocaines.

Les chiffres sont accablants : sur 49 articles publiés par Forbes France sur le Maroc, près de la moitié sont des contenus payants étiquetés « Brandvoice », financés directement ou indirectement par des proches du régime de Mohammed VI.

Ces textes déguisés en journalisme peignent un portrait idyllique du royaume, occultant sciemment la répression des libertés individuelles, les inégalités criantes et les réalités économiques sombres du pays. Il s'agit d'une véritable mascarade qui sape l’intégrité journalistique et trompe délibérément les lecteurs.

Forbes France : un média au service de la propagande royale

Plus qu’un simple complice passif, le magazine semble s’être vendu au plus offrant, troquant son indépendance contre des millions d’euros provenant des cercles de pouvoir marocains.

Dominique Busso, le PDG de l’édition française, ne cache pas que ces transactions douteuses sont monnaie courante. Pire, selon des sources internes, le Maroc achète régulièrement des articles pour redorer l’image de son régime monarchique, tout en évitant toute transparence sur les financements réels.

Abdelmalek Alaoui, présenté comme un analyste ou un économiste, mais qui n'est en réalité qu'un agent de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), est identifié comme un rouage clé de cette machinerie propagandiste.

Des courriels internes obtenus par Marianne montrent comment Alaoui et d’autres agents influencent directement la ligne éditoriale de ces articles en faveur de la monarchie marocaine. Forbes France ne serait rien d’autre qu’un outil au service de cette désinformation orchestrée depuis Rabat.

Un documentaire sous influence : glorification du règne de Mohammed VI

Les tentacules de cette stratégie de manipulation s’étendent bien au-delà de la presse écrite. Africa Intelligence révèle qu’un documentaire diffusé sur Public Sénat à l’approche d’une visite officielle d’Emmanuel Macron au Maroc a été conçu comme une véritable opération de communication. 

Réalisé par des proches de l’élite politique marocaine et française, ce film, présenté comme un travail journalistique, n’est rien d’autre qu’une glorification du roi Mohammed VI.

Tout en vantant les prétendus succès du roi, notamment en matière de condition féminine et de développement économique, le documentaire escamote les critiques concernant les inégalités sociales et la répression des libertés. Il s'agit là d'une manipulation éhontée, à peine voilée, où les consignes éditoriales semblent avoir été dictées par Rabat pour protéger l’image royale.

Le Maroc : un État stratège du mensonge médiatique

Ce qui se dévoile ici est bien plus qu’un simple scandale médiatique. Il s’agit d’une stratégie délibérée et agressive de soft power, dans laquelle le Maroc utilise des moyens financiers considérables pour infiltrer et manipuler les récits médiatiques internationaux.

En contrôlant la narration sur des plateformes influentes telles que Forbes France, le royaume impose une version réécrite et aseptisée de la réalité, tout en muselant les voix dissidentes.

Ces pratiques immorales révèlent la complicité choquante de médias qui, en échange d'avantages financiers, renoncent à leur devoir d'informer honnêtement. Ce brouillage systématique de la frontière entre journalisme et propagande constitue une attaque directe contre l’intégrité de l’information.

Un appel urgent à l’éthique journalistique

Les révélations de Marianne et d’Africa Intelligence mettent en lumière le manque de diligence de la part d'acteurs tels que Forbes France.

Il est désormais impératif de mener une enquête indépendante sur ces pratiques. En effet, tant que des médias accepteront de se vendre au plus offrant, les citoyens continueront à être trompés par des récits soigneusement fabriqués pour servir des intérêts politiques. 

L’intégrité de la presse n’est pas à vendre, il est temps de le rappeler.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne.