Maroc: Dernière ligne droite pour sauver Rayan

Cinq pelleteuses déployées sur place ont commencé à creuser un terrain parallèle au puits. (Photo, AFP)
Cinq pelleteuses déployées sur place ont commencé à creuser un terrain parallèle au puits. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 05 février 2022

Maroc: Dernière ligne droite pour sauver Rayan

Cinq pelleteuses déployées sur place ont commencé à creuser un terrain parallèle au puits. (Photo, AFP)
  • L'épreuve du petit Rayan suscite énormément de sympathie et de solidarité sur les réseaux sociaux
  • Arab News en français a pu rencontrer Abdel Hadi Tamrani, chef de la protection civile sur place qui a fourni de plus amples détails sur la situation

BAB BERRED, Maroc: L’opération de secours en place dans un village du nord du Maroc se poursuit dans l'espoir de sauver le petit Rayan, cinq ans, tombé dans un puits profond.

« C’est une opération très sensible, nous sommes en train de sécuriser la partie inférieure de la cavité avant d’envoyer une équipe spéciale qui aura pour objet de creuser un trou d’environ 4 mètres à l’horizontal, afin d’atteindre l’emplacement où se trouve Rayan », a déclaré à Arab News en français Abdel Hadi Tamrani, chef de la protection civile sur place.

Selon Tamrani, le principal défi reste « de ne pas mettre la vie des équipes de secours en danger ».

 

Le père de Rayan s’exprime

Dans une interview accordée au correspondant local de la chaine d’information al Arabiya, le père de Rayan, visiblement très ému a affirmé:


« La dernière fois que je l'ai vu, c'était hier après-midi. Il faisait froid quand je suis venu, j'ai trouvé qu’ils avaient enlevé la caméra pour la remettre de l'extérieur et ils m'ont dit: "Il n’y a pas de problème".
J'ai regardé la vidéo, c'était encore en journée. Il a mangé deux bouchées, il s'est ensuite allongé. Il n'est pas resté assis. Il s'est assis de cette façon, il a mangé, il s'est ensuite à nouveau allongé. Justement, il a l'habitude de manger ainsi à la maison. Il ne mange pas beaucoup.
Il préfère toujours une petite assiette à lui, mais mange deux bouchées sans plus. Quand on lui met la pression, il mange 5 autres bouchées et puis c'est tout. C'est cela sa façon de manger, il ne mange pas beaucoup.

Là, il a la caméra et l'oxygène en même temps. La caméra, l'oxygène et la lumière restent opérationnels et je crois qu'ils ont seulement oxygéné le puits, ils essaient de le faire sans équipement ».

Alors que le royaume retient son souffle, et que le ballet des engins mécaniques se poursuit pour le quatrième jour consécutif, le chef de la protection civile sur place a affirmé à Arab News en français que « Rayan ne boit pas et ne mange pas, et qu’il est possible qu’il soit dans le coma », avant d’ajouter que « l’espoir n’est pas perdu et que l’image des caméras à disposition n’est pas tout à fait claire ».

Dernière étape

Pour la dernière étape de l’opération, les secours comprennent, selon Tamrani,  une équipe de trois creuseurs munis de marteaux-piqueurs électriques, des éléments de la protection civile, des topographes ainsi qu’un ingénieur civil.

Le responsable a aussi confirmé la mise à disposition d’une ambulance entièrement équipée, ainsi qu’un médecin réanimateur. Un hélicoptère des Forces Armées Royales est également prêt pour transporter l’enfant le plus rapidement possible vers l’unité médicale la plus proche.

L'épreuve du petit Rayan suscite énormément de sympathie et de solidarité sur les réseaux sociaux.

Pour le deuxième jour consécutif, le hashtag #sauvezrayan (en arabe) figure parmi les principales tendances de Twitter au Maroc.

En outre, les habitants de la région sont aussi nombreux sur le lieu de l'accident, ce qui entrave parfois le travail des équipes de secours.

Le garçonnet, dont le sort émeut tout le pays et au-delà, est tombé accidentellement mardi après-midi dans le puits asséché, étroit et difficile d'accès, creusé près de la résidence familiale dans un village non loin de la localité de Bab Berred, dans la province de Chefchaouen.

« Dans un moment d'inattention, le petit est tombé dans le puits », a témoigné le père de Rayan.

« Je garde espoir que mon enfant sortira de ce puits vivant. Je remercie toutes les personnes mobilisées et celles qui nous soutiennent au Maroc et ailleurs », a déclaré vendredi soir le père de Rayan.  

Les manœuvres de forage progressent lentement, rendues délicates et risquées en raison du risque d'éboulement dû à la nature du sol, certaines couches étant sableuses et d'autres rocheuses.

Pour l'heure, on ignore s'il est toujours vivant mais de l'eau et de l'oxygène lui ont été acheminés jusqu'au fond du puits exigu.

 

(Avec AFP)


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.