Musique et santé mentale, les fausses notes ne sont plus taboues

(De gauche à droite) Le musicien, rappeur, chanteur et auteur-compositeur belge Stromae, sa femme la créatrice belge Coralie Barbier et son frère Luc Junior Tam saluent le public le 6 avril 2018 au grand magasin Bon Marché à Paris. (Thomas Samson/AFP)
(De gauche à droite) Le musicien, rappeur, chanteur et auteur-compositeur belge Stromae, sa femme la créatrice belge Coralie Barbier et son frère Luc Junior Tam saluent le public le 6 avril 2018 au grand magasin Bon Marché à Paris. (Thomas Samson/AFP)
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Publié le Mardi 01 février 2022

Musique et santé mentale, les fausses notes ne sont plus taboues

  • «Du coup, j'ai parfois eu des pensées suicidaires/J'en suis peu fier», a chanté récemment le Belge au journal télé de TF1
  • Autour du sujet longtemps tabou de la dépression, la parole se libère dans le sillage d'albums-thérapies de superstars - Adele, Billie Eilish ou encore Bruce Springsteen

PARIS : Stromae a brisé un tabou avec sa chanson «L'enfer»: la dépression touche tout le monde, y compris un chanteur, métier-passion virant parfois au métier-piège, ce que la filière musicale prend désormais en compte.

«Du coup, j'ai parfois eu des pensées suicidaires/J'en suis peu fier», a ainsi chanté récemment le Belge au journal télé de TF1, heure de grande écoute en France. L'artiste revient après une grosse déprime.

«Même si on vend du rêve, ça reste un métier et, comme dans n'importe quel métier, quand on travaille de trop, on arrive à un burn-out», livrait-il en 2018 sur la chaîne France 2. 

Autour de ce sujet longtemps tabou, la parole se libère dans l'industrie musicale dans le sillage d'albums-thérapies de superstars - Adele, Billie Eilish ou encore Bruce Springsteen.

La chanteuse Irma (née au Cameroun, études en France, connue également en Allemagne) se confiait en 2019. «Quand la tournée s'arrête, tu te dis +à quoi je sers+? Au milieu de tous tes instruments, tu es paumée. Ce n'est pas réel cette vie là». Elle aussi a dû faire une pause avant de revenir avec un nouveau disque.

«Une tournée, c'est une vie hors de l'ordinaire, un cocon, revenir chez soi est très compliqué», confirme Suzanne Combo, déléguée générale de la Gam (Guilde des artistes pour la musique, en France).

Sortir un disque «amène beaucoup d'attention, de pression, jugements et critiques, il faut s'y préparer et éviter les réseaux sociaux autant que possible», commente le chanteur folk anglais Frank Turner. 

- Chiffres édifiants -

En France, la Gam et le collectif Cura (santé des artistes et des professionnels de la musique) ont lancé le deuxième volet d'une enquête sur le bien-être dans le secteur musical, dont les résultats sont attendus en avril. Le premier volet s'intitulait «Une industrie de passionnés sous pression».

Depuis quelques années, les études se multiplient. Celle de l'université anglaise de Westminster a montré que 70% des musiciens sont en souffrance psychique (trois fois plus que la population britannique en général).

L'association française Insaart (Institut de soin et d'accompagnement pour artistes et techniciens) vient de dévoiler des chiffres édifiants. Son enquête a été menée entre octobre 2020 et mars 2021 dans le milieu du spectacle vivant, avec des réponses fournies majoritairement par le secteur de la musique (45%, contre 25% pour théâtre/cirque par exemple).

L'étude concerne aussi bien les artistes que les autres métiers, techniques ou administratifs du secteur: «72% des répondants présentent un état dépressif contre 12% de la population française en général durant la même période», peut-on lire ainsi. Et «15,9% des répondants ont affirmé avoir des pensées suicidaires le mois précédent contre 10% de français en population générale».

- «Facteurs qui font flamber les risques» -

«Sous prétexte que la musique c'est un métier-passion, on est corvéable à merci, on doit tout supporter, ça peut devenir un piège», explique Sophie Bellet, psychologue, une des responsables de l'étude de l'Insaart, qui fut aussi manager d'artistes. On peut citer tournées et promotions à rallonge pour les artistes, travail de jour et de nuit pour les techniciens.

Sans oublier dans les musiques actuelles un contexte festif et nocturne, entre troubles du sommeil et tentations en tout genre. «Alcool et drogues sont des facteurs qui font flamber les risques sur la santé mentale», renchérit Emma Barron, médecin psychiatre, autre cheville ouvrière de l'Insaart. Frank Turner admet que ses «addictions» ont décuplé sa détresse psychologique passée.

Au Fair, structure française d'accompagnement des artistes émergents des musiques actuelles, on est attentif à la «charge mentale» qui peut peser sur les talents en herbe, comme le dit son directeur Julien Soulié. «Avec Gam, Cura, Insaart, il y a des outils, on sait vers qui se tourner», établit-il.

L'Insaart, qui fonctionne sur le bénévolat, espère maintenant sensibiliser les pouvoirs publics, pour être soutenu et aller plus loin, avec, par exemple, un institut mobile qui s'installerait près de salles de spectacle ou sur les festivals.


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

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  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.

 


Spike Lee présidera le jury du Festival international du film de la mer Rouge

Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
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  • Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge
  • La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad

DUBAÏ: Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge.

La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad.

La compétition Red Sea: Features présentera les plus grandes réalisations d'un large éventail de cinéastes de la région arabe, d'Asie et d'Afrique. Seize longs métrages ont été sélectionnés pour présenter les œuvres les plus convaincantes, uniques et impressionnantes de l'année écoulée. Les gagnants seront sélectionnés par Lee et le reste du jury pour recevoir les très convoités Yusr Awards.

En 2023, le Yusr d'or du meilleur long métrage a été décerné à "In Flames", réalisé par Zarrar Khan.

Lee participera également au volet In Conversation du festival, qui accueille des sommités du secteur venues du monde entier pour partager leurs points de vue et avoir des discussions constructives sur leurs pratiques, leurs passions et leurs histoires.

Jomana Al Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a déclaré dans un communiqué: "En vue de notre quatrième édition, nous sommes honorés d'accueillir le légendaire Spike Lee en tant que président du jury du festival cette année. Spike est un réalisateur pionnier dont l'œuvre emblématique a eu un impact durable sur le cinéma en tant que média et sur la culture en général. Son énergie, sa perspicacité et son engagement sincère en faveur de la créativité et des nouvelles voix font de lui le candidat idéal pour diriger notre jury cette année - nous avons hâte qu'il s'engage avec les talents naissants de notre compétition".
 
Lee a ajouté: "Ayant eu la chance d'expérimenter directement l'incroyable réalisation de films, l'atmosphère et la créativité du Festival international du film de la mer Rouge en 2022, c'est un privilège de revenir cette année en tant que président du jury. En plus de créer un creuset où les cultures se rassemblent pour célébrer notre importante forme d'art, il est vital de continuer à mettre en avant les jeunes cinéastes émergents qui trouvent leur voix dans l'industrie, et il est passionnant de voir des réalisateurs débutants de toute la région arabe, d'Asie et d'Afrique dans le cadre de la compétition de cette année. J'ai hâte de me plonger dans le programme et de prendre des décisions qui, j'en suis sûr, seront très difficiles à prendre aux côtés des éminents membres du jury".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La marque de luxe égyptienne Okhtein ouvre une boutique à Dubaï en prévision de son ouverture en Arabie saoudite

Mounaz Abdel Raouf et Aya Abdel Raouf. (Getty Images)
Mounaz Abdel Raouf et Aya Abdel Raouf. (Getty Images)
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  • La marque de luxe égyptienne Okhtein, qui a été vantée par des célébrités telles que Beyonce, Halle Berry et Gigi Hadid, a ouvert son premier magasin à Dubaï, sa première présence physique dans le Golfe avant de s'étendre en Arabie saoudite en 2025

DUBAÏ: La marque de luxe égyptienne Okhtein, qui a été vantée par des célébrités telles que Beyonce, Halle Berry et Gigi Hadid, a ouvert son premier magasin à Dubaï, sa première présence physique dans le Golfe avant de s'étendre en Arabie saoudite en 2025.

Fondée par les sœurs Aya et Mounaz Abdel Raouf, Okhtein allie l'art du Moyen-Orient à l'attrait de la mode mondiale.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Aya a expliqué à Arab News la décision d'ouvrir à Dubaï: "Dubaï est la plaque tournante de la mode au Moyen-Orient et est facilement accessible aux clients internationaux. C'est une ville clé de la scène de la mode dans la région du CCG et elle occupe une place particulière pour nous".

Mounaz a déclaré que les éléments de conception caractéristiques d'Okhtein, tels que le placage d'or, les cristaux et les embellissements Swarovski, correspondent à la préférence de la clientèle du Golfe pour les pièces détaillées et opulentes. Cet élément "bling" est quelque chose que nos clients apprécient vraiment", a-t-elle déclaré.

Après l'ouverture de la boutique de Dubaï, Okhtein prévoit de poursuivre son expansion en ouvrant une boutique dans le Kingdom Mall de Riyad, prévue pour le début de l'année 2025. Mounaz a décrit le marché saoudien comme une "étape naturelle".

"Le marché du luxe en Arabie saoudite représente une énorme opportunité. Il s'agit d'un marché important et en pleine croissance, avec une clientèle qui connaît bien notre marque. De nombreux clients saoudiens achètent déjà chez nous lorsqu'ils visitent l'Égypte, nous sommes donc convaincues que nous serons accueillies à bras ouverts", a déclaré Mounaz.

Aya s'est exprimée sur la présence internationale croissante d'Okhtein: "Nous sommes honorées de cette reconnaissance internationale, qui nous fait pousser la marque encore plus loin. C'est à la fois un sentiment de joie et d'humilité".

"Nous nous sommes engagées à montrer au monde le rêve du luxe arabe, et bien que nous ayons parcouru un long chemin, il reste encore beaucoup à faire", a-t-elle ajouté.

L'un des moments les plus marquants pour les sœurs a été lorsque la mannequin américaine Gigi Hadid a montré les sacs Okhtein sur les réseaux sociaux.

"Elle a stylisé trois de nos sacs d'une manière très cool et inattendue. Gigi est la fusion parfaite des influences arabes et internationales, et son style et sa personnalité ont rendu ce moment encore plus spécial pour nous. Voir nos sacs sur elle était vraiment excitant", a déclaré Mounaz.

La marque a également collaboré avec la marque de luxe française Balmain pour sa collection printemps/été 2023, créant un bustier à partir de résine usée.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com