Yves Bigot: TV5 Monde souhaite coproduire des programmes dans le monde arabe

 Depuis 2012, Yves Bigot est à la tête de TV5 Monde, diffusée aujourd’hui dans 404 millions de foyers à travers le monde. (Photo fournie).
Depuis 2012, Yves Bigot est à la tête de TV5 Monde, diffusée aujourd’hui dans 404 millions de foyers à travers le monde. (Photo fournie).
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Publié le Vendredi 11 mars 2022

Yves Bigot: TV5 Monde souhaite coproduire des programmes dans le monde arabe

  • Depuis 2012, Yves Bigot est à la tête de TV5 Monde, diffusée aujourd’hui dans 404 millions de foyers à travers le monde
  • «TV5 Monde veut étendre le succès qu’elle a rencontré en Afrique subsaharienne à l’ensemble du monde arabe», explique le PDG de la chaîne

PARIS: Journaliste, animateur, programmateur, grand professionnel de l’audiovisuel, homme aux passions multiples, Yves Bigot est notamment passé par Europe 1, RTL, Endemol, France Télévisions, Libération ou encore la RTBF. Depuis 2012, il est à la tête de TV5 Monde, diffusée aujourd’hui dans 404 millions de foyers à travers le monde.

À l’occasion du lancement, en HD et SD, vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept, de TiVi5 Monde, la chaîne jeunesse des 4-14 ans de TV5 Monde, sur le satellite Arabsat, Arab News en français a rencontré ce PDG aux multiples facettes qui réussit avec brio à coordonner l’expression de cinq zones francophones (la France, la Suisse, la Wallonie-Bruxelles, le Canada et l’État du Québec) au sein d’une seule chaîne de télévision. En français.

Dans combien de pays TV5 Monde est-elle aujourd’hui présente?

Aujourd’hui, TV5 Monde, c’est 404 millions de foyers partout sur la planète et deux cent onze pays et territoires – exactement comme la Fifa (Fédération internationale de football association, NDLR). Nous sommes diffusés sur tous les continents. Dans les vingt-quatre pays où notre audience est mesurée, nous avons plus de soixante millions de téléspectateurs. Nous sommes dans le top 5 mondial en termes d’audience.

Quelles sont les attentes de TV5 Monde avec la diffusion de sa chaîne jeunesse dans le monde arabe?

Tout d’abord, nous cherchons à nous adresser à la jeunesse. Avec ses programmes variés issus de la production francophone, qu’il s’agisse de dessins animés, de programmes éducatifs, de séries pour enfants, de magazines ou de longs métrages d’animation, TiVi5 Monde a pour ambition de devenir la chaîne francophone préférée des 4-14 ans de la région, comme elle l’est déjà aux États-Unis et dans trente pays d’Afrique où, depuis plusieurs années, elle rencontre un vif succès. Cette chaîne jeunesse vient compléter l’offre de TV5 Monde déjà présente sur ce même satellite, la chaîne généraliste culturelle francophone, TV5 Monde Maghreb-Orient et TV5 Monde Style HD, la chaîne consacrée à l’art de vivre.

Nous espérons séduire nos téléspectateurs comme en Afrique, alors que nous ne nous attendions pas à rencontrer un tel succès sur ce continent. Souhaitons qu’il en soit de même dans le monde arabe et dans le Moyen-Orient. Nous bénéficions du soutien actif d’Arabsat, qui diffuse gratuitement nos programmes dans le monde arabe, ce qui nous permet d’être optimistes. Les émissions destinées à la jeunesse que nous proposons sont particulièrement distrayantes, notamment grâce à des accords et des contrats de coproduction avec l’Afrique subsaharienne, et le Québec. Nous aimerions produire des programmes avec des pays du monde arabe tels le Maroc, le Liban, l’Égypte et le Golfe, notamment avec l’Arabie saoudite.

Pourquoi n’y a-t-il pas eu de coproductions avec le monde arabe jusque-là?

Parmi nos missions figure la coproduction avec les pays du sud; le monde arabe en fait partie et nous coproduisons beaucoup de programmes en Afrique subsaharienne, aussi bien des films de cinéma – parfois présentés à l’occasion d’événements internationaux tels que le Festival international du film de Toronto, le Festival du film francophone d’Angoulême, entre autres –, mais également des séries télévisées. Depuis l’existence de TiVi5 Monde, nous coproduisons aussi des films d’animation en Afrique subsaharienne. Nous aimerions pouvoir appliquer cette logique de coproduction à l’ensemble du monde arabe.

Cependant les difficultés que l’on rencontre dans les pays qui produisent beaucoup, comme l’Égypte, le Maroc ou le Liban, c’est que la grande majorité de leurs productions est en langue arabe. Or, nous sommes la chaîne de la francophonie: nous produisons des programmes originaux en français et qui ne sont pas sous-titrés ou doublés. La bonne nouvelle, c’est que nous sommes en discussion avec la chaîne marocaine 2M, qui propose actuellement des programmes en français. C’est un début.

Quels sont les projets de la chaîne?

Le projet immédiat, c’est le lancement de TiVi5 Monde dans le monde arabe! Nous sommes également en pleine intégration de la principauté de Monaco, qui vient de rejoindre la chaîne et rejoint donc la France, la Suisse, le Québec, le Canada et la fédération de Bruxelles dans le financement et la gouvernance de TV5 Monde. C’est une nouvelle étape importante, puisque c’est la première fois depuis 1986 qu’un nouvel État rejoint la gouvernance de la chaîne.

Il est certain que l’apprentissage du français nous importe beaucoup, et nous pensons à ceux qui ont appris le français à l’école, mais ne le pratiquent pas, ou l’ont peut-être oublié. Nous allons donc, dans les mois à venir, sous-titrer nos journaux en français en direct et, dans un second temps, proposer un sous-titrage en anglais. Le support écrit permettra à toutes les personnes qui souhaitent enrichir leur vocabulaire de s’améliorer.

Vous avez été récemment nommé à la tête de l’Alliance française… Quelle est, à votre avis, la situation du français dans le monde arabe?

La situation du français, y compris au Maghreb, est très différente en fonction des pays. En Algérie, par exemple, la posture politique du gouvernement consiste à combattre le français à travers la réduction de son enseignement, notamment dans le cadre des études supérieures. Pour autant, il y a aujourd’hui autant de quotidiens en français en Algérie qu’à Paris, et certains opposants, dans ce pays, utilisent justement le français afin de marquer leur opposition à l’arabisation forcée de l’Algérie par son propre gouvernement.

Au Maroc, le français était aussi en recul depuis quelques années et la société avait tendance à enseigner et à pratiquer l’arabe puis à se tourner vers l’anglais, dont l’apprentissage est plus aisé et qui est la langue des réseaux sociaux, des jeux vidéo, des séries américaines… Toutefois, le gouvernement marocain – comme le gouvernement égyptien – a décidé il y a quelques années de réintroduire l’enseignement obligatoire du français dès l’école élémentaire. Leur stratégie est de considérer que le français enseigné aux jeunes permettra notamment à ces derniers d’écouter des programmes, des chaînes en français, de lire en français… et donc de développer des idées universelles qui sont combattues par les islamistes.

En Tunisie, la situation est tout à fait complexe, parce que c’est un pays historiquement francophone – où devait d’ailleurs se tenir le sommet de la Francophonie –, ce qui montre bien que le gouvernement tunisien conserve son lien avec la francophonie, donc avec la langue française. Mais la situation sanitaire et la situation politique ont empêché la tenue de ce sommet, reporté au mois de novembre 2022. En même temps, la télévision tunisienne n’a pas diffusé de programmes en français depuis plus de vingt-cinq ans. Cette décision vient de la télévision publique tunisienne et, vraisemblablement, du gouvernement tunisien.

Au Moyen-Orient, le seul pays véritablement francophone est le Liban, mais il existe un désir de langue française dans les pays du Golfe. Nous le constatons avec leur nouvelle adhésion à l’OIF (Organisation internationale de la francophonie, NDLR). Nous avons également constaté, depuis le lancement de TV5 Monde+, notre plate-forme mondiale et gratuite, que les programmes en français (même s’il faut noter que les téléspectateurs ont accès aux sous-titrages en arabe et en français) sont extrêmement populaires, notamment en Irak. Au Moyen-Orient, l’attrait nous paraît culturel plus que linguistique.


Yara Shahidi et le podcast «The Optimist Project»

Yara Shahidi (à gauche) et Keri Shahidi font la promotion de leur nouveau podcast «The Optimist Project» à Time Square le 20 novembre 2024. (Images Getty)
Yara Shahidi (à gauche) et Keri Shahidi font la promotion de leur nouveau podcast «The Optimist Project» à Time Square le 20 novembre 2024. (Images Getty)
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  •  Shahidi a lancé ce podcast afin d'explorer les moyens de vivre une vie plus épanouie grâce à divers invités spéciaux présents dans chaque épisode
  • Diplômée de Harvard, elle explique qu'elle a été inspirée par les conversations dynamiques qu'elle a avec les membres de sa famille diversifiée

DUBAÏ: L'actrice et animatrice de podcast Yara Shahidi figure sur la liste des 33 «visionnaires, créateurs, icônes et aventuriers» du monde entier établie par le National Geographic. Elle a évoqué, dans un entretien accordé au magazine, le projet qui lui a permis d'accéder à cette liste.

En 1888, la National Geographic Society a été fondée par 33 pionniers à Washington. Ces «penseurs audacieux... avaient pour objectif de réimaginer la façon dont nous découvrons notre monde». Beaucoup de choses ont changé depuis, mais la mission qui les guidait – élargir les connaissances et promouvoir la compréhension – nous anime toujours. C'est dans cet esprit que nous vous présentons le National Geographic 33, une collection de visionnaires, de créateurs, d'icônes et d'aventuriers du monde entier», explique le magazine à propos de sa nouvelle liste.

Mme Shahidi, dont le père est iranien et qui est en partie originaire du Moyen-Orient, figure sur la liste dans la sous-section «Créateurs», qui célèbre les «penseurs qui sortent des sentiers battus et qui développent des solutions novatrices».

L'actrice de «Black-ish» et «Grown-ish» a été mise en avant grâce à son podcast «The Optimist Project».

Mme Shahidi, âgée de 25 ans, a lancé ce podcast afin d'explorer les moyens de vivre une vie plus épanouie grâce à divers invités spéciaux présents dans chaque épisode.

Diplômée de Harvard, Mme Shahidi explique qu'elle a été inspirée par les conversations dynamiques qu'elle a avec les membres de sa famille diversifiée. L'actrice a deux frères – l'un est acteur et l'autre travaille dans la mode – tandis que son père Afshin Shahidi est directeur de la photographie. Son cousin est le rappeur Nas et son grand-père était un militant des Black Panthers. Mme Shahidi et sa mère, Keri Shahidi, qui dirigent ensemble leur propre société de médias, 7th Sun Productions, ont décidé de faire connaître leurs réflexions à un public plus large avec le podcast, qui a été lancé en 2024.

«Nous nous sentons tellement chanceuses d'avoir ces conversations», a déclaré Keri, coproductrice de Shahidi, au National Geographic. «Mais nous avons également ressenti le besoin de nous assurer que d'autres personnes avaient la possibilité d'entendre ce que nous entendions».

Jusqu'à présent, les invités du podcast ont été Ego Nwodim, star du Saturday Night Live, Courtney B. Vance, acteur lauréat d'un prix Tony, et Laurie Santos, professeur de psychologie à l'université de Yale.

«Le fait de devoir consacrer autant d'efforts à la survie ne permet pas au cerveau de réfléchir à la question suivante: pourquoi vivons-nous?», a déclaré Mme Shahidi. «Qu'est-ce qui me donnerait envie de me réveiller le lendemain?»

Dans sa conversation avec le National Geographic, elle a poursuivi en reconnaissant qu'il s'agissait d'un moment difficile pour la prochaine génération de dirigeants. «Il est accablant de penser à quel point certains de ces systèmes sont brisés, à quel point certains de nos outils de changement sont imparfaits... mais cela s'accompagne d'un déferlement de jeunes gens très inspirés et très motivés.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les éditeurs saoudiens se connectent au monde entier à la foire de Bologne

L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie. (SPA)
L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie. (SPA)
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  • Le directeur général de la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction a déclaré que la participation du Royaume visait à présenter un éventail de programmes.
  • M. Al-Wasel a ajouté que la foire constituait une plate-forme précieuse pour les éditeurs saoudiens, leur permettant d'entrer en contact et d'échanger des connaissances avec leurs homologues internationaux.

RIYAD : L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne, qui s'est tenue du 31 mars au 3 avril au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie.

Abdullatif Al-Wasel, directeur général de la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction, a déclaré que la participation du Royaume visait à présenter une série de programmes, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Il a ajouté que ces efforts visaient à développer l'industrie de l'édition, à encourager l'engagement culturel, à soutenir les éditeurs et les agents littéraires saoudiens dans le monde entier et à mettre en valeur le riche patrimoine intellectuel et la production littéraire du Royaume. 

M. Al-Wasel a ajouté que la foire constituait une plate-forme précieuse pour les éditeurs saoudiens, leur permettant d'entrer en contact et d'échanger des connaissances avec leurs homologues internationaux.

Le pavillon du Royaume comprend la participation d'entités culturelles telles que l'Académie mondiale du roi Salman pour la langue arabe, la Bibliothèque publique du roi Abdulaziz, la Bibliothèque nationale du roi Fahd et l'Association de l'édition.

L'académie du roi Salman présente ses efforts visant à renforcer la présence mondiale de la langue arabe et à soutenir le contenu arabe dans les domaines culturel et universitaire, a rapporté l'agence SPA.

L'académie présente ses dernières publications et met en avant ses contributions au développement de contenus linguistiques et fondés sur la connaissance, ainsi que ses projets en matière d'aménagement linguistique, de politique, de linguistique informatique, d'éducation et d'initiatives culturelles.


La gastronomie française : dans l'attente des nouvelles étoiles du Michelin

Un cuisinier prépare un plat au restaurant « La Pyramide » à Vienne le 20 mars 2025. Premier restaurant trois étoiles de l'histoire du Guide Michelin, « La Pyramide » reste, 200 ans après son ouverture à Vienne, en Isère, une étape incontournable de la légendaire Nationale 7 pour les gourmets en route vers le sud. (Photo JEFF PACHOUD / AFP)
Un cuisinier prépare un plat au restaurant « La Pyramide » à Vienne le 20 mars 2025. Premier restaurant trois étoiles de l'histoire du Guide Michelin, « La Pyramide » reste, 200 ans après son ouverture à Vienne, en Isère, une étape incontournable de la légendaire Nationale 7 pour les gourmets en route vers le sud. (Photo JEFF PACHOUD / AFP)
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  • C'est le rendez-vous gastronomique de l'année : autant décrié que respecté, le guide Michelin dévoilera lundi ses nouvelles étoiles françaises à Metz.
  • tous les chefs étoilés de France ont été conviés et personnes seront récompensées.

METZ, FRANCE : C'est le rendez-vous gastronomique de l'année : autant décrié que respecté, le guide Michelin dévoilera lundi ses nouvelles étoiles françaises à Metz, lors d'un événement auquel tous les chefs étoilés de France ont été conviés, ainsi que les personnes qui seront récompensées.

« Comme toujours, on va jouer à guichets fermés, puisque l'immense majorité d'entre eux seront au rendez-vous », a indiqué à l'AFP Gwendal Poullennec, le patron du guide rouge qui célèbre cette année ses 125 ans.

Le chef Vincent Favre-Félix, lui, ne sera pas de la partie. À la tête d'un établissement étoilé à Annecy-le-Vieux, en Haute-Savoie, il a décidé de rendre son macaron, devenu trop pesant pour lui et ses clients.

« On s'aperçoit que nos clients aujourd'hui n'attendent plus forcément ce qu'on propose. Ils n'ont plus forcément envie de passer trois heures à table, avec un menu carte blanche imposé, des menus en 8-10 séquences, ni de payer entre 100 et 500 francs par tête", explique-t-il à l'AFP, tout en assurant toutefois "ne pas cracher dans la soupe". 

Sébastien Hisler, le second du restaurant étoilé Chez Michèle à Languimberg en Moselle, n'est pas de cet avis. « Quand on est dans des établissements comme ça, c'est un lâcher prise et il faut profiter de l'instant. Si c'est juste +bien+, oui, ça fait cher. Il faut le moment « waouh ». »

« Les étoiles n'appartiennent pas aux chefs. (...) Ce n'est en aucun cas au chef de faire une demande au guide Michelin pour être ajouté ou retiré », a de son côté répondu M. Poullennec, interrogé par l'AFP.

Pas de quoi gâcher la fête cependant. Les festivités ont commencé dimanche soir, avec un match de football opposant des chefs étoilés, parmi lesquels Fabien Ferré, qui a obtenu l'an dernier trois étoiles d'un coup pour la réouverture de la Table du Castellet (Var), et le triplement étoilé Arnaud Donckele, face à des anciens du FC Metz, dont le champion du monde Robert Pirès, avant un dîner des chefs réunissant professionnels et journalistes.

« C'est une grande cousinade. C'est vraiment l'esprit bon enfant, on passe un bon moment, on partage de bons plats bien cuisinés, on ne se prend pas la tête », affirme Benoît Potdevin, chef du K au domaine de la Klaus à Montenach (Moselle), qui, après sa première étoile remportée l'an dernier, assure être là « sans pression ».

La cérémonie des étoiles aura lieu à 17 heures au Centre des Congrès de Metz. En attendant, le détail du palmarès est tenu secret.

La presse a toutefois déjà fait ses pronostics et les noms de Hugo Roellinger à Cancale (Le Coquillage), de Giuliano Sperandio (Taillevent) et de Hélène Darroze (Marsan) à Paris sont régulièrement cités comme potentiels trois étoiles. 

Les rétrogradations ont, elles, déjà été annoncées dix jours avant ce rassemblement, sans susciter de tempête médiatique, comme ce fut le cas pour Marc Veyrat en 2019 ou Guy Savoy en 2023. Cette année, c'est la maison Georges Blanc à Vonnas, dans l'Ain, qui a perdu sa troisième étoile, après 44 ans au sommet.

Autant décrié que respecté et craint par les chefs, le guide Michelin fait toujours la pluie et le beau temps sur la gastronomie mondiale.

« C'est clairement le seul guide que tout le monde cite en référence », estime auprès de l'AFP Rémi Dechambre, journaliste gastronomique au Parisien Week-end.

« Malgré lui, et avec lui, le Michelin incarne la gastronomie française », souligne Estérelle Payany, critique culinaire chez Télérama. « Il y a de plus en plus de chefs qui s'en méfient et qui s'en défient, parce que le guide Michelin conserve son opacité, qu'il fait des choix parfois un peu étonnants. Mais il n'en demeure pas moins que ça reste le maestro de la gastronomie française en termes de classement », estime de son côté Franck Pinay-Rabaroust, rédacteur en chef du média culinaire « Bouillant(e)s ».

Créé en 1900 par les frères André et Edouard Michelin à destination des automobilistes, le guide Michelin est aujourd'hui présent en Europe, en Asie, en Amérique du Nord et du Sud, et se décline dans plus de 50 destinations.