«C'est ma recette!»: les chefs mettent les pieds dans le plagiat

La brioche est servie au stand Guy Savoy lors de Vegas Uncork'd by Bon Appetit présenté par Chase Sapphire Preferred 10e anniversaire Grand Tasting au Caesars Palace le 29 avril 2016 à Las Vegas, Nevada. (David Becker/Getty Images pour Vegas Uncork'd par Bon Appétit)
La brioche est servie au stand Guy Savoy lors de Vegas Uncork'd by Bon Appetit présenté par Chase Sapphire Preferred 10e anniversaire Grand Tasting au Caesars Palace le 29 avril 2016 à Las Vegas, Nevada. (David Becker/Getty Images pour Vegas Uncork'd par Bon Appétit)
Short Url
Publié le Lundi 31 janvier 2022

«C'est ma recette!»: les chefs mettent les pieds dans le plagiat

  • Nick Malgieri affirme avoir vu son travail copié tant de fois qu'il ne cherche plus à les compter
  • Dans un milieu qui réinvente continuellement les classiques, où s'arrête l'inspiration et où commence le plagiat?

WASHINGTON : Un jour qu'il parcourait un blog, le chef pâtissier américain Nick Malgieri tombe sur une recette de panettone. L'auteur de la publication y raconte avec émotion ses «beaux souvenirs de Noël avec (sa) grand-mère italienne», qui lui préparait cette brioche. «J'ai commencé à lire, et je me suis dit: +C'est ma recette!+», confie-t-il.

L'expérience, si elle est désagréable, n'est pas unique. Après des décennies de carrière et la publication de 12 livres, Nick Malgieri affirme avoir vu son travail copié tant de fois qu'il ne cherche plus à les compter.

Reproduites sans son autorisation sur nombre de sites, ses recettes ont même été imprimées par d'autres auteurs. Dans un livre, le chef assure avoir ainsi découvert sa recette de «pâte feuilletée faite au robot pâtissier», déjà parue dans plusieurs de ses propres écrits, copiée «pratiquement mot pour mot».

Comme il s'agissait d'un petit tirage aux bénéfices sans doute minimes, les chances d'obtenir un dédommagement conséquent étaient faibles. La maison d'édition de Nick Malgieri avait décidé de ne pas engager de procédure judiciaire.

Mais même quand les auteurs se tournent vers la justice pour faire reconnaître leur préjudice, la victoire est loin d'être garantie.

Aux États-Unis, la loi sur la propriété intellectuelle ne protège pas les recettes de cuisine, considérées comme «une liste d'ingrédients et de simples instructions», explique l'avocate Lynn Oberlander.

«Comment voulez-vous protéger par le droit d'auteur, par exemple, des oeufs brouillés?», interroge-t-elle. Si c'était le cas, le nombre de façons d'en préparer n'étant pas infini, une personne pourrait «interdire à quiconque de publier un livre» comprenant ce plat, selon la spécialiste.

Seul espoir pour les auteurs: les recettes incluant «suffisamment d'expressions littéraires originales», c'est-à-dire le récit de souvenirs ou d'histoires, pouvant, elles, être protégées, déclare Lynn Oberlander.

En réaction, ces dernières années, les auteurs ont inséré «de plus en plus de descriptions» pour préserver leur travail des copies, tendance parfois jugée «agaçante» par les lecteurs impatients, explique Jonathan Bailey, un consultant spécialiste du plagiat.

- «Pépé de Basse Ardèche» -

En octobre dernier, un scandale a mis le milieu de la cuisine en ébullition. L'auteure Sharon Wee avait accusé la cheffe Elizabeth Haigh d'avoir, dans son livre «Makan», «copié ou paraphrasé» des recettes et d'autres passages de son propre ouvrage, publié en 2012.

Elle s'était dite «bouleversée» par le plagiat de son livre «Growing Up in a Nonya Kitchen», dans lequel elle racontait l'histoire de sa famille sino-malaise et partageait la cuisine de sa mère. L'éditeur de «Makan» avait finalement choisi de le retirer de la circulation.

Mais, dans un milieu qui réinvente continuellement les classiques, où s'arrête l'inspiration et où commence le plagiat?

En France, le chef Jacques Maximin avait appelé à la création d'un organisme protégeant la création artistique des chefs en 1986, pour combler un vide juridique.

Tollé chez les stars du milieu. Se disant «perplexe», Paul Bocuse avait affirmé que les chefs sont «tous influencés par d'autres», glissant avoir «piqué» l'un de ses plats les plus réputés à «un vieux pépé de Basse Ardèche».

Tous n'ont pas la même position sur la question. Sur certains blogs, on trouve des articles appelant à «arrêter le plagiat» ou détaillant la marche à suivre pour reproduire le travail de quelqu'un d'autre de façon éthique.

Car «internet a fait du plagiat un sport», déplore Nick Malgieri. Certaines recettes apparaissent «sur 20 ou 30 blogs», à tel point qu'il est «vraiment impossible de déterminer l'originale», selon lui.

Pour Kelli Marks, habitante de l'Arkansas qui tient un site de cuisine et vend des gâteaux de mariage, la plupart des blogueurs ne se font plus d'illusions sur la possibilité que leurs contenus soient volés.

Quand elle a écrit son premier livre, l'an dernier, elle a pris soin de «parcourir ses recettes et de vérifier» qu'aucune n'était trop similaire à d'autres déjà existantes, un processus exigé par sa maison d'édition.

Kelli Marks n'a pour l'instant jamais été victime de plagiat, mais cela ne l'empêche pas de se méfier: elle refuse de mettre sur internet certaines de ses recettes de gâteaux. «Elles sont juste trop importantes pour moi, et je détesterais que quelqu'un s'empare de quelque chose que j'ai créé».


Le festival Balad Al-Fan de Djeddah est un havre pour les âmes créatives

Un spectacle musical régale le public du festival Balad Al-Fan à Jeddah. (Photo AN de Saleh Fareed)
Un spectacle musical régale le public du festival Balad Al-Fan à Jeddah. (Photo AN de Saleh Fareed)
Short Url
  • Le festival, qui a débuté le 5 avril est organisé par Zawiya 97 en coopération avec le ministère de la culture.
  • Le festival propose des concours artistiques, des ateliers, des débats culturels, des marchés de fin de semaine et des spectacles de musique en direct.

DJEDDAH : Le quartier historique d'Al-Balad à Jeddah s'est une fois de plus transformé en un centre artistique dynamique à l'occasion de la deuxième édition du festival Balad Al-Fan, qui se déroule jusqu'au 13 juin.

Le festival, qui a débuté le 5 avril est organisé par Zawiya 97 en coopération avec le ministère de la culture, propose plus de 90 événements, dont des concours artistiques, des ateliers créatifs, des conférences culturelles, des ateliers scolaires, des spectacles en direct et des marchés de fin de semaine. 

Hashem Al-Shawi explique aux participants le processus de fabrication du savon lors du festival, tandis que Khloud Nass se prépare pour son cours de poterie. (Photo AN de Saleh Fareed)
Hashem Al-Shawi explique aux participants le processus de fabrication du savon lors du festival, tandis que Khloud Nass se prépare pour son cours de poterie. (Photo AN de Saleh Fareed)

Abdulrahman Al-Aseri, directeur général de Zawiya 97, a déclaré à Arab News : "Dans le prolongement de la mission de Zawiya 97, qui consiste à renforcer la présence culturelle et artisanale dans la Jeddah historique, nous plaçons la créativité au cœur de notre vision en associant le patrimoine vivant à l'esprit de l'innovation contemporaine. Grâce à notre participation à Balad Al-Fann 2, nous présentons plus de 90 événements artistiques et artisanaux visant à faire revivre le Jeddah historique avec une énergie artisanale".

Le festival comprend quatre week-ends thématiques : l'artisanat, la nature et la durabilité, le week-end de la jeunesse et "A Sweet-Scented Farewell", qui met l'accent sur les apothicaires d'Al-Balad.

"Cette saison, nous avons conçu une plateforme dynamique qui célèbre l'artisanat traditionnel, en le réimaginant par le biais de la durabilité, de la narration culturelle et de l'autonomisation des jeunes", a déclaré M. Al-Aseri. "Nous pensons que la créativité ne consiste pas simplement à avoir une idée, mais à insuffler une nouvelle vie dans les ruelles intemporelles d'Al-Balad. 

L'artiste visuel Khloud Nass animera l'un des ateliers. (Photos AN par Saleh Fareed)
L'artiste visuel Khloud Nass animera l'un des ateliers. (Photos AN par Saleh Fareed)

"Avec un nouveau groupe d'artisans distingués rejoignant notre programme d'incubation d'artisans, nous continuons à construire une communauté qui préserve le patrimoine et innove pour l'avenir. Nous invitons tous ceux qui partagent cette passion à participer à la renaissance de la Jeddah historique".

L'artiste visuelle Khloud Nass animera l'un des ateliers. Elle a déclaré : "J'ai travaillé avec Zawi : "Je travaille avec Zawiya 97 depuis un an pour former ceux qui veulent apprendre à travers des ateliers tels que la poterie. 

Azzam Al-Ghamdi de Dar Azzam travaillera avec des parfums tels que le musc, l'oud et la rose, afin de présenter l'art de la parfumerie en utilisant des plantes indigènes d'Arabie saoudite. (Photos AN par Saleh Fareed)
Azzam Al-Ghamdi de Dar Azzam travaillera avec des parfums tels que le musc, l'oud et la rose, afin de présenter l'art de la parfumerie en utilisant des plantes indigènes d'Arabie saoudite. (Photos AN par Saleh Fareed)

Azzam Al- Ghamdi, de Dar Azzam, travaillera avec des fragrances de musc, d'oud et de rose, pour présenter l'art de la parfumerie à partir de plantes indigènes d'Arabie saoudite.

Il a déclaré à Arab News : "Le savoir-faire traditionnel et le sol parfait pour la culture des plantes aromatiques du Royaume d'Arabie saoudite ont conféré au parfum un rôle central dans notre mode de vie. (Il est profondément ancré dans la culture saoudienne. L'utilisation de parfums à des fins culturelles et religieuses remonte à plusieurs siècles dans ce pays." 

Le festival offre aux visiteurs la possibilité de participer à divers concours, dont "Votre créativité fait revivre Al Balad" et "Artisanat et calligraphie". (Photo Fournie)
Le festival offre aux visiteurs la possibilité de participer à divers concours, dont "Votre créativité fait revivre Al Balad" et "Artisanat et calligraphie". (Fourni)

Outre la présentation de sa créativité, M. Al-Ghamdi forme également les visiteurs dans ses ateliers.

Hashem Al-Shawi propose des ateliers de fabrication de savon au festival. "Les méthodes de soins biologiques se sont toujours avérées fiables et je suis très heureux de participer à ce festival et de partager les différents types de savon et le processus de fabrication du savon", a-t-il déclaré.

Le festival offre également aux visiteurs la possibilité de participer à divers concours, dont "Votre créativité fait revivre Al Balad" et "Artisanat et calligraphie", qui leur permet de transformer les trottoirs et les espaces publics d'Al Balad en œuvres d'art, avec la possibilité de gagner des prix en espèces. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


L'académie saoudienne conclut un programme arabe en Espagne

La conférence a présenté la vision globale de l'académie, et a mis l'accent sur ses projets internationaux et sur les partenariats futurs avec les institutions espagnoles. (SPA)
La conférence a présenté la vision globale de l'académie, et a mis l'accent sur ses projets internationaux et sur les partenariats futurs avec les institutions espagnoles. (SPA)
Short Url
  • Le programme comprenait une série d'événements éducatifs et culturels dans des villes espagnoles telles que Madrid, Grenade et Cordoue.
  • Les activités comprenaient une exposition, des séminaires, des cours de formation, des tests de compétence linguistique et des concours pour les étudiants, organisés en partenariat avec des universités et des institutions espagnoles.

RIYAD : L'Académie mondiale du roi Salman pour la langue arabe a clôturé son programme du Mois de la langue arabe en Espagne, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Organisée tout au long du mois d'avril, cette initiative s'inscrit dans le cadre du projet global de l'académie visant à soutenir l'enseignement de l'arabe pour les locuteurs non natifs et à promouvoir la collaboration avec les institutions universitaires et culturelles internationales.

Le programme comprenait une série d'événements éducatifs et culturels dans des villes espagnoles telles que Madrid, Grenade et Cordoue.

Les activités comprenaient une exposition, des séminaires, des cours de formation, des tests de compétence linguistique et des concours pour les étudiants, organisés en partenariat avec des universités et des institutions espagnoles.

La Casa Arabe, l'université Rey Juan Carlos, l'université autonome de Madrid et l'université de Grenade figurent parmi les principaux collaborateurs. 

Ciblant les apprenants, les éducateurs et les spécialistes de la langue arabe, le programme proposait des sessions de formation, des activités de sensibilisation et des forums académiques.

Il s'est achevé à Cordoue par une conférence d'introduction et un forum ouvert aux passionnés de la langue arabe.

Cette conférence a permis de présenter la vision globale de l'académie, de mettre en lumière ses projets internationaux et d'envisager de futurs partenariats avec des institutions espagnoles.

L'initiative a également été mise en œuvre dans des pays tels que l'Ouzbékistan, l'Indonésie, la Chine, l'Inde, la France, le Brésil, la Thaïlande et la Malaisie, élargissant ainsi sa portée mondiale. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


La montagne Al-Tharwa de Najran révèle les histoires de l'art islamique primitif

Les rochers conservent de rares inscriptions islamiques qui constituent un témoignage historique du passé ancien et de la richesse de la civilisation islamique. (SPA)
Les rochers conservent de rares inscriptions islamiques qui constituent un témoignage historique du passé ancien et de la richesse de la civilisation islamique. (SPA)
Short Url
  • Les rochers conservent des inscriptions islamiques rares

RIYAD : Cachées dans le ruisseau de la montagne Al-Tharwa, au sud du parc du Roi Fahd dans la région de Najran, se trouvent des archives vivantes qui racontent l'histoire de l'art islamique primitif.

Les caractéristiques rocheuses de la montagne regorgent de preuves archéologiques importantes de la calligraphie islamique à ses débuts.

Les rochers conservent de rares inscriptions islamiques qui servent d'archives historiques reflétant le passé ancien et la richesse de la civilisation islamique.

Ces inscriptions témoignent de la précision et de la beauté de l'art et de la calligraphie islamiques à leurs débuts, révélant une phase de transition importante dans l'histoire de l'art et des écritures arabes.

La montagne Al-Tharwa devient ainsi un musée en plein air qui raconte des chapitres des débuts de la civilisation islamique.

Salem ben Ahmad ben Tairan, professeur de langues sémitiques, d'écritures anciennes et d'archéologie à l'Université du Roi Saoud, a déclaré : "Les inscriptions islamiques sont une source importante et fondamentale pour l'étude de l'histoire et de la civilisation islamiques.

Najran regorge d'un grand nombre de ces inscriptions qui remontent au début de la période islamique.

"Grâce à l'étude archéologique des inscriptions et des écrits anciens de la région, plus de 200 inscriptions islamiques coufiques ont été identifiées et documentées sur plusieurs sites, notamment sur la montagne Al-Tharwa à Saqam, au sud du Wadi Najran, où 33 inscriptions islamiques ont été trouvées, dont 26 appartiennent à des membres d'une même famille.

Bien que ces inscriptions ne soient pas datées, le style de l'écriture et les noms des personnes mentionnées indiquent qu'elles remontent aux deuxième et troisième siècles de l'ère chrétienne.

La plupart de ces inscriptions contiennent des phrases religieuses et des prières, exprimant la croyance en la mort, la confiance en Dieu, le monothéisme et les bénédictions sur le Prophète, ainsi que les signatures de leurs auteurs.

Abdullah Al-Suqour, membre du Club touristique de Najran et guide touristique agréé, a expliqué que la montagne Al-Tharwa est considérée comme un site archéologique et touristique important en raison des preuves historiques qu'elle contient, confirmant l'importance des premières inscriptions islamiques qui se distinguent par leur beauté, leur organisation et la précision de leurs structures linguistiques.

Il a noté que parmi ces inscriptions, certaines ont été écrites par des femmes qui ont gravé leur nom sur les rochers de la montagne dans des phrases commémoratives et religieuses, signe d'une période civilisée au cours de laquelle l'éducation s'est répandue dans toutes les sociétés.

M. Al-Suqour a ajouté que la montagne Al-Tharwa est une destination culturelle de premier plan qui renferme un riche patrimoine culturel d'inscriptions islamiques anciennes.

Ces trésors archéologiques ornent la montagne et constituent l'une des preuves les plus rares du développement précoce de la gravure et de la calligraphie islamique dans le sud de la péninsule arabique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com