Malgré les défis de la Covid, les orchestres continuent à faire vibrer le public américain

Les membres de l'Orchestre symphonique national portent des masques de protection lors des répétitions au Kennedy Center à Washington, DC, le 19 janvier 2022. (Photo, AFP)
Les membres de l'Orchestre symphonique national portent des masques de protection lors des répétitions au Kennedy Center à Washington, DC, le 19 janvier 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 27 janvier 2022

Malgré les défis de la Covid, les orchestres continuent à faire vibrer le public américain

  • Début 2020, l'Orchestre symphonique national de Washington (NSO) avait prévu sa première tournée internationale avec le chef d'orchestre Gianandrea Noseda
  • Si les cloisons en plexiglas ont disparu, tous les musiciens pouvant jouer avec un masque doivent en porter un, et les règles sont strictes

WASHINGTON : De nombreux orchestres professionnels à travers les Etats-Unis ont repris les spectacles en présentiel ces derniers mois, naviguant entre une montagne de mesures de sécurité liées à la Covid et la reconquête d'un public hésitant à revenir dans les salles de concert.

Début 2020, l'Orchestre symphonique national de Washington (NSO) avait prévu sa première tournée internationale avec le chef d'orchestre Gianandrea Noseda ainsi qu'un cycle dédié à Beethoven pour le 250ème anniversaire du compositeur de légende.

Mais la pandémie en a décidé autrement. L'ensemble musical n'a pas pu se produire au prestigieux Kennedy Center pendant 18 mois et le cycle Beethoven a dû être reprogrammé, débutant enfin ce mois de janvier jusqu'en... 2023.

"Ça a été un vrai défi", reconnaît auprès de l'AFP Gianandrea Noseda après un après-midi de répétitions.

Le NSO a alterné entre concerts virtuels, spectacles en petit comité, cloisons de plexiglas entre les musiciens puis retour à une certaine normalité pour la saison 2021-2022, explique le chef d'orchestre italien qui n'a pas pu se rendre à Washington pendant un an en raison de l'épidémie.

"L'alternative aurait été de ne donner aucun concert", souligne-t-il.  

Pour le maestro de 57 ans, il existe désormais un sentiment "perceptible" de gratitude envers le moment présent chez les musiciens et le public. "Je profite à fond de l'instant", dit-il. "C'est un cadeau qui vous est fait."

Vaccin, test et flexibilité

Comment garantir la sécurité de dizaines de musiciens jouant ensemble sur scène en répétition ou en concert, quand certains d'entre eux, notamment les joueurs d'instruments à vent, ne peuvent être masqués?

Si les cloisons en plexiglas ont disparu, tous les musiciens pouvant jouer avec un masque doivent en porter un, et les règles sont strictes.

"C'est un nouveau monde pour nous tous", lance Gary Ginstling, directeur du NSO.

Les responsables de la gestion de l'orchestre ont dû se transformer en "équipe médicale", réalisant des tests chaque semaine, ajoute-t-il. Avec très peu de résultats positifs parmi l'orchestre jusqu'à présent.

Mais au Texas, l'Orchestre symphonique de Dallas (DSO) a dû annuler deux concerts et en raccourcir deux autres ce mois-ci, faute de pouvoir remplacer des musiciens malades.

Le variant "Omicron s'est révélé particulièrement compliqué parce qu'il est si contagieux et répandu", a remarqué sa présidente, Kim Noltemy, dans un communiqué transmis à l'AFP.

"Une fois qu'il y a eu un vaccin, et que les gens ont pu se faire vacciner, je me suis sentie en sécurité", détaille de son côté Jamie Roberts, musicienne au NSO de Washington, qui ne peut se produire masquée.

Cette joueuse de hautbois de 37 ans se dit enthousiaste d'être de retour sur scène, même si elle a participé à l'élaboration du programme de concerts virtuels de son orchestre, baptisé "NSO chez vous".

Beaucoup d'ensembles classiques aux Etats-Unis ont lancé des initiatives en ligne similaire pour garder un lien avec le public, "le futur du secteur" selon Jim Roe, président de l'orchestre St Luke de New York.

Mais les Américains accepteront-ils de porter un masque pour assister à des concerts en personne tandis que le variant Omicron continue de sévir, si des concerts virtuels sont accessibles?

Des responsables de l'Orchestre symphonique de Chicago craignaient que les ventes ne s'effondrent à cause de la flambée de cas, mais 80% des billets pour les concerts de janvier ont été écoulés.

Si des villes comme New York et Washington ont mis en place une obligation vaccinale et de port du masque dans les salles de spectacle, l'Orchestre symphonique de Dallas s'est heurté aux décrets du gouverneur républicain Greg Abbott, interdisant de telles exigences. 

Le DSO continue de demander au public de porter un masque, expliquant avoir "le devoir" de garantir la sécurité des spectateurs, même s'il s'expose à une amende, note Kim Noltemy.

L'institution propose aussi des tests rapides gratuits sur place pour ceux qui ne disposent pas d'une preuve de vaccination.

Quel avenir?

Alors, à quoi ressemblera l'avenir? Les orchestres pourront-ils voyager cette année? Et si ce n'est pas le cas, quelles conséquences pour les programmations?

A Chicago, le chef d'orchestre renommé Riccardo Muti a prévu une série de concerts dans la ville - dont certains seront gratuits.

A Washington, Gary Ginstling reconnaît que les prochains voyages sont incertains. Des tournées sont en discussion, mais le risque est présent. "Pour l'instant, il y a bien plus de questions que de réponses", déclare-t-il.

Jamie Roberts, la joueuse de hautbois, dit profiter du moment présent, heureuse d'être réunie avec ses collègues. "Nous nous sommes languis les uns des autres, c'est une famille", affirme-t-elle.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.