Manifestation à Washington contre «la tyrannie» des obligations vaccinales

De rares joggeurs, comme perdus, traversent la foule au milieu des pancartes «Mon corps, mon choix» ou «Dieu est notre roc et il vaincra Goliath». (Photo, AFP)
De rares joggeurs, comme perdus, traversent la foule au milieu des pancartes «Mon corps, mon choix» ou «Dieu est notre roc et il vaincra Goliath». (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 24 janvier 2022

Manifestation à Washington contre «la tyrannie» des obligations vaccinales

  • «Les obligations (vaccinales) et les libertés, ce n'est pas compatible. Comme l'eau et l'huile», lance un orateur sur les marches du Lincoln Memorial
  • «Respirez», exhorte un autre

WASHINGTON : Au nom de leurs libertés, de leurs enfants ou de leurs convictions religieuses, quelques milliers d'Américains ont manifesté dimanche à Washington pour protester contre les obligations de se faire vacciner contre la Covid-19.

"Les obligations (vaccinales) et les libertés, ce n'est pas compatible. Comme l'eau et l'huile", lance un orateur sur les marches du Lincoln Memorial, l'imposant édifice de marbre blanc dédié au 16e président des Etats-Unis.

"Respirez", exhorte un autre. "Inhalez Dieu, exhalez la peur", ajoute-t-il sous les applaudissements de la foule, des Américains de tous âges, non masqués, parfois accompagnés d'enfants.

"Je ne suis pas anti-vaccins, mais je suis contre ce vaccin-ci", dit Michelle, une kinésithérapeute de 61 ans habitant en Virginie qui préfère ne pas donner son nom de famille et juge les sérums à ARN messager "trop expérimentaux", "hâtifs".

Après avoir marqué une pause dans l'interview pour pouvoir chanter l'hymne national avec le reste des manifestants, main sur le coeur, Michelle explique avoir refusé le vaccin et bénéficier d'une exemption religieuse. Mais pour continuer à travailler à Washington, elle doit se faire tester toutes les semaines, dit-elle.

À son grand regret, son fils, au départ hésitant, a fini par se faire vacciner. "Tellement de pression de la part de ses amis", lâche-t-elle.

«Mon corps, mon choix»

Therese, elle, est catégoriquement opposée aux vaccins - tous les vaccins. Elle explique être venue en bus du Michigan, dans le nord du pays, pour protester contre l'atteinte "à nos libertés" que constituent les obligations vaccinales.

"Les vaccins ne marchent pas, on nous ment", assure la sexagénaire, qui travaillait dans une cantine scolaire avant sa retraite et refuse de donner son nom de famille. 

"Et nous ne devrions pas masquer nos enfants", argue-t-elle. "J'ai parlé à des psychologues qui disent que nos enfants souffrent, qu'ils sont déprimés; "c'est terrible, il faut que nous récupérions nos libertés", lâche-t-elle.

Plus haut, sur les marches, les orateurs - notamment des personnes en blouse blanche, présentées comme des médecins venus du Texas - continuent à se succéder.

"Nous sommes Américains et c'est notre truc: nous combattons la tyrannie!", lance quelqu'un à la tribune.

De rares joggeurs, comme perdus, traversent la foule au milieu des pancartes "Mon corps, mon choix" ou "Dieu est notre roc et il vaincra Goliath". Nombreuses aussi sont les affiches anti-Joe Biden, au milieu de quelques drapeaux frappés du nom de Donald Trump.

Est-il difficile de ne pas être vacciné à Washington, ville démocrate à une majorité écrasante, plutôt attachée aux règles et où le pass vaccinal est désormais exigé pour aller au restaurant ou au cinéma?

"Ça va, on fait des économies", dit en riant Isaac Six, 34 ans, qui travaille dans une organisation caritative.

Le jeune homme, non vacciné contre la Covid-19, raconte être allé "une dernière fois" à son restaurant préféré, Le Diplomate, établissement spécialisé dans la cuisine française et très couru de la capitale, avant l'instauration le 15 janvier du pass sanitaire.

Les vaccins en général "sont merveilleux, ils ont aidé des millions de personnes" dans le monde, mais "que les gens soient obligés de se faire vacciner, surtout quand le vaccin n'empêche pas complètement la transmission", il trouve cela "irrationnel".

Contrairement à d'autres ici, qui voient dans les obligations vaccinales une menace pour la démocratie, il se dit confiant. Mais ce qui l'inquiète, ce sont des politiques adoptées selon lui "sur fond de peur et de panique" et "par décret".

"Je voudrais voir davantage de processus législatif, que les gens que nous avons élus pour nous représenter soient ceux qui adoptent effectivement les lois", fait-il valoir.


Amnesty International demande à la Hongrie d'arrêter M. Netanyahou

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le Premier ministre israélien doit se rendre cette semaine dans un pays membre de la Cour pénale internationale
  • Cette visite " ne doit pas devenir un indicateur de l'avenir des droits humains en Europe "

LONDRES : Amnesty International a demandé à la Hongrie d'arrêter le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, à la suite d'informations selon lesquelles il se rendra dans cet État membre de l'UE mercredi à l'invitation de son homologue hongrois Viktor Orban.

M. Netanyahou fait l'objet d'un mandat d'arrêt délivré en novembre par la Cour pénale internationale en raison de la conduite d'Israël à Gaza.

M. Orban, proche allié de M. Netanyahu, a déclaré qu'il n'exécuterait pas le mandat. En tant qu'État membre, la Hongrie est tenue d'exécuter tout mandat d'arrêt délivré par la CPI.


Israël : Netanyahu revient sur son choix pour la direction du Shin Bet

Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
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  • La nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 
  • M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

JERUSALEM : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mardi être revenu sur son choix pour le nouveau directeur de l'Agence de la sécurité intérieure (Shin Bet) après que son candidat a été critiqué à Washington par un influent sénateur.

« Lundi, M. Netanyahu a de nouveau rencontré le vice-amiral [Eli] Sharvit à propos de sa nomination à la tête du Shin Bet », indique un communiqué du Bureau du Premier ministre.

Il l'a « remercié [...] d'avoir répondu à l'appel du devoir, mais l'a informé qu'après plus ample considération, il avait l'intention d'examiner d'autres candidatures », a indiqué un communiqué du bureau de M. Netanyahu.

Ce revirement soudain survient après que la nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 

« S'il est vrai que l'Amérique n'a pas de meilleur ami qu'Israël, la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet est plus que problématique », a écrit M. Graham sur X.

« Mon conseil à mes amis israéliens est de changer de cap et d'examiner plus minutieusement le passé de leur candidat », a-t-il ajouté, notant que des « déclarations » de l'amiral Sharvit « sur le président Trump et sa politique créeraient des tensions inutiles à un moment critique ».

M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

La décision de démettre M. Bar de ses fonctions, en qui M. Netanyahu dit ne plus avoir confiance, est fortement critiquée en Israël où les manifestations se multiplient contre le gouvernement et contre ce qui est perçu par ses opposants comme une dérive dictatoriale du Premier ministre.


Ukraine : Poutine « reste ouvert à tout contact » avec Trump, après ses critiques selon le Kremlin

Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
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  • « Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
  • Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

MOSCOU : Vladimir Poutine « reste ouvert à tout contact » avec son homologue américain Donald Trump, a affirmé lundi le Kremlin, après les critiques du locataire de la Maison Blanche à l'encontre du président russe malgré leur rapprochement entamé depuis plusieurs semaines.

« Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, précisant qu'« aucun » nouvel appel entre les deux dirigeants n'était « prévu pour l'instant ».

Donald Trump a dit à la chaîne américaine NBC être « très énervé, furieux » envers son homologue russe, après que ce dernier eut évoqué l'idée d'une « administration transitoire » en Ukraine, sans son président actuel, Volodymyr Zelensky.

Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

Ces dernières semaines, Moscou et Washington ont convenu d'une remise à plat de leurs relations bilatérales, très fortement dégradées par des années de tensions, qui ont culminé depuis 2022 avec le déclenchement de l'assaut russe contre l'Ukraine, soutenue par les États-Unis.

Donald Trump, qui souhaite mettre fin au conflit le plus rapidement possible, a également menacé la Russie de nouvelles taxes sur le pétrole russe si aucun accord n'était trouvé.

Or, la manne financière issue de la vente de son or noir est vitale pour Moscou, qui doit financer son offensive en Ukraine, particulièrement coûteuse.

Le président russe Vladimir Poutine a rejeté plus tôt ce mois-ci la proposition de cessez-le-feu inconditionnel de Donald Trump en Ukraine, que Kiev avait pourtant acceptée sous pression américaine.

Lundi, Dmitri Peskov a martelé que la Russie continuait à travailler « tout d'abord sur l'établissement de relations bilatérales et nous travaillons également sur la mise en œuvre de certaines idées liées au règlement ukrainien ».

« Le travail est en cours. Il n'y a pas encore de détails précis. Il s'agit d'un processus qui prend du temps, probablement en raison de la complexité du sujet », a-t-il poursuivi.