WASHINGTON: Donald Trump s'est déclaré mercredi opposé à toute obligation de vaccin contre la Covid-19, tout en recommandant de se faire vacciner, lors d'un rare entretien avec la radio publique américaine auquel il a mis fin brusquement en répétant ses accusations infondées sur une élection « truquée ».
« Les vaccins, je recommande de les prendre, mais je pense que cela doit être un choix individuel », a dit l'ancien président républicain à l'antenne de la radio nationale NPR, un choix peu commun pour le septuagénaire habitué de médias très conservateurs.
Donald Trump, qui demeure une figure centrale pour la droite américaine, a vivement critiqué l'idée d'obligation vaccinale, une option défendue par l'administration de son successeur démocrate Joe Biden.
« Les obligations (vaccinales) font vraiment du mal à notre pays », a-t-il assuré au téléphone, « ça pénalise fortement notre économie ».
Interrogé sur la présidentielle de 2020, perdue par lui-même et son camp, Donald Trump a répété, sans preuve, que c'était une « élection truquée ».
Face au journaliste de NPR Steve Inskeep qui lui opposait les preuves d'une élection sans fraude massive, aux résultats certifiés par ses propres alliés républicains, comme par exemple dans l'Etat de l'Arizona, l'ancien président a réagi ainsi: « Le nombre de bulletins ne veut rien dire! (La question), c'est qui a signé les bulletins, d'où venaient les bulletins ».
Le milliardaire a jugé « avantageux » de continuer à parler de l'élection de 2020, afin que les électeurs s'inquiètent d'éventuelles fraudes aux élections de mi-mandat, à l'automne prochain, et en 2024. « La seule manière que cela ne se répète pas, c'est de résoudre ce problème de l’élection présidentielle truquée de 2020. »
Pressé par le journaliste, Donald Trump a poursuivi ses critiques, mais a conclu abruptement l'interview, lui raccrochant au nez d'un « Merci beaucoup Steve, merci ».
Jeudi dernier, lors d'un discours commémorant le premier anniversaire de l'assaut contre le capitole le 6 janvier 2021, le démocrate Joe Biden s'en était pris à « l'ancien président perdant », l'accusant d'avoir « tenté d'empêcher un transfert pacifique du pouvoir ».