WASHINGTON : Vendredi, les États-Unis ont imposé des sanctions à trois Libanais et dix entreprises appartenant à un réseau international lié au Hezbollah. Washington accuse ces parties de contourner les sanctions imposées à ce groupe puissant, classé par les Américains parmi les organisations terroristes à l'étranger et doté d’une milice armée.
Le Trésor américain a annoncé dans un communiqué avoir désigné le terroriste Adnan Ayad, homme d'affaire appartenant au Hezbollah ainsi que d'autres personnes appartenant à un réseau international de facilitateurs et de sociétés liés à Ayad et à son partenaire, Adel Diab. Washington a désigné ce dernier comme terroriste mardi dernier.
La décision de vendredi fait suite aux sanctions américaines imposées mardi à l’encontre de trois hommes d'affaires apparentés au Hezbollah, dont Adel Diab ; selon les États-Unis, ces hommes exploitent les ressources économiques du Liban en cette période de crise et ce, en soutenant financièrement le groupe soutenu par l'Iran.
« Le Trésor est engagé à contrer les activités illicites du Hezbollah et ses tentatives d'échapper aux sanctions par le biais de ses réseaux d'affaires, alors que le groupe a doublé ses réseaux de trafic corrompus au Liban », a déclaré le sous-secrétaire au Trésor pour le terrorisme et le renseignement financier, Brian E. Nelson, dans un communiqué publié vendredi.
Le Liban traverse en effet une crise depuis 2019, lorsque son économie s'est effondrée sous le poids d'une dette monumentale. La semaine dernière, la devise nationale a chuté à son plus bas niveau, dans un contexte de pauvreté généralisée.
Le Conseil des ministres libanais se réunira pour la première fois en trois mois la semaine prochaine, ont rapporté lundi les médias locaux. En effet, cette évolution fait suite à la décision du Hezbollah et du groupe Amal – à la fin de la semaine dernière – de participer à nouveau aux réunions du Conseil des ministres.
Par ailleurs, ces deux groupes, qui comptent de nombreux ministres, avaient boycotté les réunions du Conseil des ministres à la suite d'un différend portant sur le déroulement de l'enquête sur les explosions du port de Beyrouth survenue en 2020.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.