Le festival de Sundance s'ouvre avec un documentaire «immersif» sur Lady Di

«C'est une sorte de tragédie shakespearienne, mais une tragédie que beaucoup d'entre nous avons connue, et à laquelle nous avons même pris part», a estimé jeudi soir le réalisateur de «The Princess», Ed Perkins. (Photo, AFP)
«C'est une sorte de tragédie shakespearienne, mais une tragédie que beaucoup d'entre nous avons connue, et à laquelle nous avons même pris part», a estimé jeudi soir le réalisateur de «The Princess», Ed Perkins. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 22 janvier 2022

Le festival de Sundance s'ouvre avec un documentaire «immersif» sur Lady Di

  • «The Princess» sort au moment où la famille royale britannique est remise en question par le départ du prince Harry et de son épouse Meghan
  • Sans narrateur, le documentaire transporte le spectateur à l'époque du mariage tumultueux de Diana et du prince Charles

LOS ANGELES : Contraint une nouvelle fois à une formule 100% virtuelle à cause de la pandémie, le festival du film de Sundance s'est ouvert avec un documentaire "immersif" consacré à la princesse Diana et ses déboires avec la famille royale britannique.

Les vagues successives du coronavirus ont aussi obligé de nombreux cinéastes à adapter leur façon de travailler et "The Princess" fait partie de cette série de films présents à Sundance qui ont été conçus uniquement à partir d'images d'archives.

Sans narrateur, le documentaire transporte le spectateur à l'époque du mariage tumultueux de Diana et du prince Charles, explorant l'impact qu'a pu avoir sur cette union l'obsession des médias et du public.

"C'est une sorte de tragédie shakespearienne, mais une tragédie que beaucoup d'entre nous avons connue, et à laquelle nous avons même pris part", a estimé jeudi soir le réalisateur de "The Princess", Ed Perkins. 

De nombreux documentaires consacrés à cet épisode avaient tenté de "rentrer dans la tête de Diana". Ed Perkins a quant à lui choisi d'analyser comment la presse et le public de l'époque percevaient et jugeaient la jeune femme.

Le film passe ainsi en revue des interviews maladroites données par le couple princier aux télévisions, entrecoupées d'images montrant des paparazzi cachés dans les buissons avec leurs téléobjectifs et se plaignant de la méfiance de Diana à leur égard.

La disparition tragique de la princesse, en 1997 à Paris, est illustrée par une vidéo amateure tournée par un groupe d'amis regardant les informations télévisées, dont la bonne humeur initiale est vite balayée par l'annonce de l'accident de la route mortel.

Ed Perkins a conscience du nombre incalculable de documentaires déjà consacrés à Diana mais explique avoir voulu avec son film créer quelque chose de "plus immersif et expérimental". Il "essaye de donner le point de vue de l'époque à travers des archives, déroulant les événements sur le mode du présent de narration", dit le réalisateur.

"The Princess" sort au moment où la famille royale britannique est remise en question par le départ du prince Harry et de son épouse Meghan, qui disent avoir été en butte à des réactions racistes au sein de la famille et ferraillent en justice avec la presse à scandales pour préserver leur vie privée.

"Leur histoire est l'une des raisons pour lesquelles nous avons fait ce film, ou en tout cas la raison pour laquelle le moment nous a semblé le bon", a assuré le producteur Simon Chinn.

"Notre instinct a été de revenir à ce que nous avions toujours considéré comme +les origines+, et voir ce que nous pouvions apprendre sur ce qui s'était passé ensuite pour Diana", dit-il.

«Évolution»

Plus tôt dans la soirée, la directrice du festival, Tabitha Jackson, avait expliqué que le volet "virtuel" de Sundance serait vraisemblablement maintenu même une fois la pandémie terminée car les interviews et tables rondes via internet contribuent à "diversifier l'audience".

"Maintenant que nous avons découvert comment faire ça, je n'ai pas envie de revenir dessus", dit-elle.

Cofondateur du festival, l'acteur Robert Redford, 85 ans, s'est lui aussi réjoui de l'ajout de cette nouvelle plateforme, qu'il a qualifiée "d'évolution de la vision de Sundance".

Parmi les autres films diffusés pour la soirée d'ouverture du festival figurait "Fire of Love", lui aussi documentaire conçu à base d'archives, qui retrace le parcours et la fin tragique des vulcanologues français Katia et Maurice Krafft. Le couple a été tué lors d'une explosion sur les flancs du volcan japonais Unzen en 1991.

Le premier film de Jesse Eisenberg en tant que réalisateur, une comédie intitulée "When You Finish Saving The World" avec Julianne Moore et Finn Wolfhard, a aussi été présenté pour la première fois. Ce long-métrage suit sur plusieurs décennies les soubresauts d'une famille américaine perturbée et les disputes qui opposent ses différents membres.

Réputé pour sa faculté à repérer les futurs talents parmi les films indépendants ("Reservoir Dogs" de Quentin Tarantino, Damien Chazelle avec "Whiplash"), le festival de Sundance se poursuit jusqu'au 30 janvier.


Goodbye Julia, grand gagnant des Prix de la critique pour les films arabes à Cannes

La 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes s’est déroulée en marge du Festival de Cannes. (Instagram)
La 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes s’est déroulée en marge du Festival de Cannes. (Instagram)
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  • Le documentaire hybride Les Filles d’Olfa, de la réalisatrice tunisienne Kaouther ben Hania, a remporté trois prix
  • Inchallah un fils, d’Amjad al-Rasheed, a remporté le prix de la meilleure actrice pour la star palestinienne Mouna Hawa et celui de la meilleure photographie pour Kanamé Onoyama

DUBAÏ: Goodbye Julia, du réalisateur soudanais Mohamed Kordofani, a remporté les prix du meilleur long métrage et du meilleur scénario lors de la 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes, qui s’est déroulée samedi en marge du festival du Festival de Cannes.

Le compositeur franco-tunisien Amin Bouhafa, qui a travaillé sur Hajjan, a remporté le prix de la meilleure musique pour ce film qui se déroule en Arabie saoudite.

Le documentaire hybride Les Filles d’Olfa, de la réalisatrice tunisienne Kaouther ben Hania, qui n’a pas remporté le prix du meilleur documentaire aux Oscars cette année, a remporté trois récompenses: meilleure réalisatrice pour Ben Hania, meilleur documentaire et meilleur montage.

Inchallah un fils, d’Amjad al-Rasheed, a remporté le prix de la meilleure actrice pour la star palestinienne Mouna Hawa et celui de la meilleure photographie pour Kanamé Onoyama.

L’acteur palestinien Saleh Bakri a décroché le prix du meilleur acteur pour son rôle dans The Teacher, tandis que I Promise You Paradise, du cinéaste égyptien Morad Mostafa, est arrivé premier dans la catégorie du meilleur court métrage.

La cérémonie de remise des prix est organisée par le Centre du cinéma arabe (Arab Cinema Center, ACC), situé au Caire. Les vainqueurs sont élus par un jury de 225 critiques venus de plus de 70 pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Paul Kupelian, artiste informel et chroniqueur du côté coloré de la vie

L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. (fournie)
L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. (fournie)
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  • A force de peindre son quotidien, ses lieux familiers et le chaos de Beyrouth, il devient le chroniqueur visuel d'événements importants, tout comme de sa propre évolution
  • Sa signature artistique se caractérise par un style vibrant et coloré, joyeux et dynamique, ce qui ne l’empêche pas de trouver, dans les infinies nuances de sa palette lumineuse, une harmonie chromatique qui se révèle au premier coup d’œil

BEYROUTH : Figuratif ? Naïf ? L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. Né en 1975, cet artiste autodidacte de nationalité libanaise et française dont les racines remontent à l'Arménie, a grandi dans une famille d'artistes. Il n’a que 7 ans quand sa grand-tante l’initie à la technique reine, et donc complexe, de la peinture à l’huile. Dès lors, le reste de son enfance est ébloui par d’innombrables heures passées à dessiner et à peindre tout ce qui l’entoure. Il met toute sa passion à se perfectionner, aborde de nouveaux médiums tels que l'encre de Chine, l'acrylique, le pastel gras, le fusain ou la sanguine. Savait-elle, cette bienveillante aïeule, qu’elle lui offrait à travers l'art l'exutoire thérapeutique suprême, un moyen d'exprimer ses émotions et d'affronter les complexités de la vie ?  A force de peindre son quotidien, ses lieux familiers et le chaos de Beyrouth, il devient le chroniqueur visuel d'événements importants tout comme de sa propre évolution, projetant ses troubles sur la toile et y gagnant en retour paix intérieure et stabilité.

Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Sa signature artistique se caractérise par un style vibrant et coloré, joyeux et dynamique, ce qui ne l’empêche pas de trouver, dans les infinies nuances de sa palette lumineuse, une harmonie chromatique qui se révèle au premier coup d’oeil. Il y a dans ses oeuvres une joie contagieuse que confirme le sourire spontané de tout spectateur qui y est confronté. Ce pouvoir n’échappe pas au regard avisé de la galeriste Nadine Begdache, commissaire de l’espace Janine Rubeiz, à Beyrouth. En 2016, elle lui offre son exposition inaugurale : "Looking at the Bright Side" (Regard sur le côté lumineux de la vie). Une présentation saluée par les critiques d'art et les collectionneurs.

Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Qu’on ne se trompe pas sur la « naïveté » de cet artiste autodidacte. Sa profonde compréhension des proportions, de la perspective et des détails complexes n’échappe pas à un regard averti.  Ses peintures, bien que légères, servent de canal à ses émotions. Dans ses œuvres récentes, Paul Kupelian utilise principalement la peinture acrylique à grande échelle, un médium dont il apprécie la polyvalence et le potentiel expressif.

Chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Bien qu’il n’ait pas donné d’exposition depuis un certain temps, il confie à Arab News en français qu’il vit à présent à Dubai où il occupe un poste de direction dans le retail.  « Je peins dès que j’en ai le temps, le soir et surtout les weekends » poursuit-il. « La peinture est mon exutoire, je peux y passer des heures sans voir le temps passer. Cela me permet de tout oublier et m’apporte énormément de joie » ajoute Paul Kupelian qui affirme que, comme pour beaucoup d’artistes, son art est sa thérapie. Ajoutez à cette passion celle de l’histoire, la géopolitique, la philosophie, la musique, les voyages, le sport, vous obtenez, dans chaque toile, une nouvelle fenêtre ou un nouveau miroir où chacun peut trouver une réponse à ses propres questionnements.

 


Deuxième jour de la RSFW: défilé historique de maillots de bain et dentelle élégante

La collection d’EAU comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. (Photo fournie)
La collection d’EAU comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. (Photo fournie)
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  • Certains looks élégants étaient associés à des couvre-chefs soyeux et à des sacs à main sophistiqués
  • La collection de Sara Altwaim, comprenait un certain nombre de robes blanches fluides en dentelle et en mousseline

MER ROUGE: La marque marocaine EAU a marqué l’histoire en lançant, vendredi, la deuxième série de défilés de la Red Sea Fashion Week. En effet, c’est la première fois que des maillots de bain font leur entrée sur un podium saoudien.

Avec la piscine scintillante de St. Regis et les palmiers ondulants en arrière-plan, la deuxième RSFW a mis en valeur l’une des pièces incontournables de l’été.

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EAU. (Photo fournie)

La collection comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. Bleu roi, jaune moutarde, vert chasseur et rouge marron dominaient la collection, créant une palette d’automne plutôt singulière, mais bienvenue, pour la saison estivale à venir.

Certains looks élégants étaient associés à des couvre-chefs soyeux et à des sacs à main sophistiqués, notamment des paniers tressés parsemés de strass, des sacs de plage en paille et des pochettes à franges.

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Sarah Altwaim. (Photo fournie)

La mode affluait à mesure que la mer Rouge brillait. La collection de Sara Altwaim comprenait un certain nombre de robes blanches fluides en dentelle et en mousseline. Chacune des pièces est attrayante, grâce à une touche individuelle, de subtiles perles, des coupes superposées ou un mélange de tissus.

Altwaim a présenté un tissu en mousseline d’inspiration sous-marine présentant des croquis de créatures des fonds marins, comme les poissons, les crevettes et les crabes, qui ont fait leur apparition dans une variété d’ensembles.

Les cols de perles très superposés, les jupes en forme de paréo, les résilles ornées de bijoux, les tissus métalliques et les vêtements fluides étaient également inspirés de la vie marine.

La créatrice saoudienne Yasmina Q a introduit les vêtements d’intérieur, clôturant les défilés avec une collection de robes en tricot effet côtelé dans des tons vert menthe, bleu écume de mer, jaune vif, corail et bien plus encore.

Il y avait aussi des manches évasées et une taille ajustée qui se transformait en une forme trapèze. Certaines pièces étaient également sans manches pour un look estival plus décontracté. La collection, composée de lunettes de soleil et de chapeauxestivaux, présentait également une gamme de vêtements d’intérieur, allant des bas côtelés aux hauts ajustés simples, en passant par les chemises côtelées, les hauts kimonos et les pulls amples.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com