Omicron: un nouveau « sous-variant », de nouvelles interrogations

Un agent de santé prend en charge une patiente âgée dans une unité dédiée aux patients infectés par le Covid-19 à l'hôpital de Bastia, en Corse, en Méditerranée française, le 15 décembre 2021.(AFP)
Un agent de santé prend en charge une patiente âgée dans une unité dédiée aux patients infectés par le Covid-19 à l'hôpital de Bastia, en Corse, en Méditerranée française, le 15 décembre 2021.(AFP)
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Publié le Vendredi 21 janvier 2022

Omicron: un nouveau « sous-variant », de nouvelles interrogations

  • Le nom Omicron est en fait un « terme générique » qui désigne sans distinction plusieurs lignages de virus très proches, explique l'Organisation mondiale de la santé (OMS)
  • Pour le moment, les autorités sanitaires attendent d'en savoir plus

PARIS : Un sous-variant d'Omicron, apparu il y a quelques semaines, est désormais suivi de près: s'il semble proche de la version initiale, les scientifiques veulent en savoir plus sur ses caractéristiques et ses éventuelles conséquences sur la pandémie.

Le nom Omicron est en fait un "terme générique" qui désigne sans distinction plusieurs lignages de virus très proches, explique l'Organisation mondiale de la santé (OMS) vendredi dans son dernier point hebdomadaire.

Parmi ces lignages-frères surveillés sous le nom d'Omicron (avec la qualification de "variant préoccupant"), c'est celui désigné par l'appellation BA.1 qui est quasi hégémonique.

Mais certaines données attirent l'attention: BA.2, un autre de ces lignages, serait ainsi devenu majoritaire en Inde ou au Danemark, où le nombre de cas quotidiens est reparti à la hausse depuis quelques jours. 

"Ce qui nous a surpris, c'est la rapidité avec laquelle ce sous-variant, qui a beaucoup circulé en Asie, s'est installé au Danemark", déclare à l'AFP l'épidémiologiste Antoine Flahault.

"Le pays attendait un pic des contaminations à la mi-janvier; il ne s'est pas produit et peut-être est-ce dû à ce sous-variant, qui semble très transmissible mais pas plus virulent" que le variant originel, poursuit-il.

Pour le moment, les autorités sanitaires attendent d'en savoir plus.

"Ce qui nous intéresse, c'est si (ce sous-variant) possède des caractéristiques différentes (de BA.1) en termes de contagiosité, d'échappement immunitaire ou de sévérité", a noté vendredi l'agence Santé publique France. A ce jour, le BA.2 a été détecté en France, "mais à des niveaux très faibles".

Au Danemark, en revanche, il remplace progressivement le BA.1, le variant Omicron "classique", a relevé l'agence de santé publique française. "Les autorités danoises n'ont pas d'explication à ce phénomène mais il est suivi de près", a-t-elle ajouté. 

La France de son côté "suit de près les données qui seront produites par le Danemark".

« Sévérité comparable »

Prudents, les scientifiques ne semblent pas pour autant alarmistes. 

Pour Antoine Flahault, il est encore trop tôt pour s'inquiéter, mais la "vigilance" est de mise. 

"On a pour le moment l'impression qu'il est d'une sévérité comparable à Omicron mais de nombreuses question sont encore sur la table", ajoute le directeur de l'Institut de santé globale de l'Université de Genève. 

Il invite à "mettre en place des techniques de criblage pour bien détecter" BA.2 et "voir rapidement quelles sont ses propriétés".

"Des observations très précoces en Inde et au Danemark suggèrent qu'il n'y a pas de différence majeure de gravité par rapport à BA.1", a également tweeté Tom Peacock, virologue à l'Imperial College de Londres.

Selon lui, les mutations observées ne devraient pas non plus remettre en cause l'efficacité des vaccins. 

"Même avec une transmissibilité légèrement plus élevée" que la version classique d'Omicron, il ne s'attend absolument pas à un changement équivalent à celui qui s'est produit quand ce dernier variant a supplanté Delta.

"Personnellement, je ne pense pas que BA.2 va avoir un impact substantiel sur la vague actuelle de la pandémie", a-t-il noté.

Le ministre français de la Santé, Olivier Véran, a lui aussi estimé jeudi que BA.2 ne "change pas la donne" à ce stade, tout en se gardant d'un jugement définitif.

"Il y a des variants assez régulièrement", a-t-il rappelé lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre Jean Castex. "Pour ce que nous savons pour l'instant, il correspond peu ou prou aux caractéristiques que nous connaissons d'Omicron".

 


Soudan: le chef de la diplomatie française exhorte les belligérants à cesser les hostilités

Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, qui visitait jeudi des camps de réfugiés soudanais au Tchad, y a exhorté les parties belligérantes au Soudan voisin à cesser leurs hostilités et s'engager dans des négociations. (AFP)
Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, qui visitait jeudi des camps de réfugiés soudanais au Tchad, y a exhorté les parties belligérantes au Soudan voisin à cesser leurs hostilités et s'engager dans des négociations. (AFP)
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  • Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, qui visitait jeudi des camps de réfugiés soudanais au Tchad, y a exhorté les parties belligérantes au Soudan voisin à cesser leurs hostilités et s'engager dans des négociations
  • Il a également invité "les puissances étrangères qui sont alliées aux belligérants à cesser de jeter de l'huile sur le feu", tandis que Abderaman Koulamallah, le ministre tchadien des Affaires étrangères, qui était à ses côtés

ADRE: Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, qui visitait jeudi des camps de réfugiés soudanais au Tchad, y a exhorté les parties belligérantes au Soudan voisin à cesser leurs hostilités et s'engager dans des négociations.

Il a également invité "les puissances étrangères qui sont alliées aux belligérants à cesser de jeter de l'huile sur le feu", tandis que Abderaman Koulamallah, le ministre tchadien des Affaires étrangères, qui était à ses côtés, a assuré que le Tchad gardait "sa stricte neutralité dans le conflit".

Le ministre français n'a pas cité de pays précisément.

"La guerre au Soudan menace le Tchad parce que les combats les plus violents ont lieu dans nos frontières et nous partageons plus de 1.084 km de frontières avec le Soudan", a souligné de son côté le ministre tchadien.

"Nous avons intérêt à ce que la paix revienne au Soudan et à rester le plus neutre possible dans cette guerre au Soudan" a ajouté M. Koulamallah.

M. Barrot a également annoncé que la France allait "allouer 7 millions d'euros supplémentaires pour soutenir l'action des organisations onusiennes et non gouvernementales dans la lutte contre le choléra et dans l'accompagnement des femmes et enfants en bas âge" au Tchad.

 


Courrier suspect en Saône-et-Loire: aucune trace de peste après de nouveaux tests

Six "victimes potentielles" avaient été placées sous surveillance médicale, et un laboratoire lyonnais avait été saisi pour procéder à des analyses complémentaires. (AFP)
Six "victimes potentielles" avaient été placées sous surveillance médicale, et un laboratoire lyonnais avait été saisi pour procéder à des analyses complémentaires. (AFP)
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  • Aucune trace de peste n'a finalement été relevée après de nouveaux tests sur un courrier suspect contenant de la poudre adressé à un centre de formation de Chalon-sur-Saône, initialement testé positif, a indiqué jeudi la préfecture de Saône-et-Loire
  • Les analyses complémentaires de l'enveloppe ont permis de "lever le doute et de confirmer un résultat négatif à la peste", explique-t-elle dans un communiqué

LYON: Aucune trace de peste n'a finalement été relevée après de nouveaux tests sur un courrier suspect contenant de la poudre adressé à un centre de formation de Chalon-sur-Saône, initialement testé positif, a indiqué jeudi la préfecture de Saône-et-Loire.

Les analyses complémentaires de l'enveloppe ont permis de "lever le doute et de confirmer un résultat négatif à la peste", explique-t-elle dans un communiqué.

"Il n'existe, à ce jour, plus aucun risque biologique" et "les six personnes exposées ont été déconfinées", précise-t-elle.

Mercredi soir, la préfecture avait indiqué que le centre de formation Colint School avait reçu des enveloppes en provenance de l'étranger, dont l'une contenait de la poudre. Des premières analyses avaient révélé la présence de peste.

Six "victimes potentielles" avaient été placées sous surveillance médicale, et un laboratoire lyonnais avait été saisi pour procéder à des analyses complémentaires.

Cette poudre s'apparente finalement plutôt à une matière noire "inoffensive", selon la commandante Magali Perrin du commissariat de Mâcon, interrogée par l'AFP. Les enveloppes, postées en Slovaquie, portaient l'inscription "Joyeux Noël" écrite en alphabet cyrillique, a-t-elle ajouté.

"Quel était le but de tout cela ? Nous n'en savons rien", a-t-elle commenté. Aucune enquête judiciaire n'a pour l'instant été ouverte.

En juillet, une poudre noire retrouvée dans un courrier au centre de tri de Longvic, en Côte-d'Or, et adressé à l'ex-ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, avait aussi révélé de légères traces de peste après de premières analyses.

La poudre avait fait l'objet de tests supplémentaires, mais il s'agissait là aussi d'un "faux positif": "Il n'y a jamais eu de trace de peste", a rappelé Magali Perrin.

Aucun cas de peste n'a été récemment signalé en Europe, et en France, les derniers cas survenus datent de 1945, en Corse, selon l'Institut Pasteur.

Cette maladie sévit toujours de nos jours en Afrique, Asie et Amérique où près de 50.000 cas humains ont été déclarés à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) entre 1990 et 2020.


Budget en France: le ministre de l'Economie prêt à «des concessions» pour éviter une «tempête»

Les résultats du vote sont affichés à la fin d'une séance d'examen sénatorial du Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, au Sénat français à Paris le 26 novembre 2024. (AFP)
Les résultats du vote sont affichés à la fin d'une séance d'examen sénatorial du Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, au Sénat français à Paris le 26 novembre 2024. (AFP)
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  • Formé le 21 septembre à l'issue de plusieurs semaines de crise politique suivant la dissolution inattendue de l'Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron, le gouvernement du conservateur Michel Barnier est fragile
  • La gauche et l'extrême droite pourraient le faire tomber, en votant ensemble une motion de censure en cas de recours par le gouvernement à l'article 49.3 de la Constitution

PARIS: Le ministre français de l'Economie et des Finances, Antoine Armand, s'est dit jeudi disposé à faire "des concessions" sur les textes budgétaires afin d'éviter la "tempête" économique et financière qu'entraînerait selon lui la chute du gouvernement.

"Quelles que soient les différences de valeur qu'on a, on est aujourd'hui face à une situation extrêmement grave pour le pays. Le Premier ministre a parlé de tempête. Ce n'est pas un mot choisi au hasard, c'est un mot qui a une résonance financière, économique et budgétaire, et nous sommes évidemment prêts à des concessions pour éviter cette tempête", a déclaré M. Armand sur les médias BFMTV et RMC.

Le ministre a notamment évoqué la taxe sur l'électricité, dont l'augmentation envisagée est jugée "inadmissible" par le parti d'extrême droite Rassemblement national (RN), qui dispose du plus grand nombre d'élus à l'Assemblée nationale.

Formé le 21 septembre à l'issue de plusieurs semaines de crise politique suivant la dissolution inattendue de l'Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron, le gouvernement du conservateur Michel Barnier est fragile.

La gauche et l'extrême droite pourraient le faire tomber, en votant ensemble une motion de censure en cas de recours par le gouvernement à l'article 49.3 de la Constitution - qui permet de faire passer un texte sans vote en engageant la responsabilité de l'exécutif - sur le budget de la Sécurité sociale ou celui de l'Etat.

"Ce que je dis aux partis politiques qui n'ont rien en commun (...) ce n'est pas parce qu'on n'est pas d'accord avec une politique qu'on met un pays dans le rouge (...), qu'on plonge le pays dans l'inconnu budgétaire et financier", a lancé Antoine Armand, à la veille de la décision de l'agence de notation S&P sur la dette de la France.

La France est lourdement endettée et le gouvernement veut faire voter de nombreuses économies, très critiquées.

Menaçant de voter la censure avec la gauche, la cheffe de file de l'extrême droite française, Marine Le Pen, a demandé des "engagements clairs et fermes sur l'abandon des 3 milliards d'euros de hausses du prix de l'électricité (au budget de l'Etat), l'abandon du déremboursement de nouveaux médicaments et de la désindexation des retraites" sur l'inflation.