Pourquoi Israël mène une guerre de l'ombre contre le CGRI iranien en Syrie

Les frappes aériennes d'Israël en Syrie interviennent alors que Tel Aviv soupçonne Téhéran d’utiliser le pays pour déplacer des missiles guidés de haute précision. (Photo, AFP/Archives)
Les frappes aériennes d'Israël en Syrie interviennent alors que Tel Aviv soupçonne Téhéran d’utiliser le pays pour déplacer des missiles guidés de haute précision. (Photo, AFP/Archives)
Short Url
Publié le Vendredi 21 janvier 2022

Pourquoi Israël mène une guerre de l'ombre contre le CGRI iranien en Syrie

  • Les experts pensent qu'Israël essaie d’affaiblir la capacité de représailles du Hezbollah au cas où il devrait attaquer les sites nucléaires iraniens
  • Israël a lancé des frappes aériennes à travers la Syrie au milieu des soupçons que l'Iran utilise le pays pour déplacer des missiles guidés de haute précision

WASHINGTON D.C.: Les frappes aériennes israéliennes contre des cibles iraniennes et du Hezbollah en Syrie ont gagné en ampleur et en fréquence ces derniers mois, alors que Téhéran cherche à consolider son emprise sur les ports maritimes, les aéroports et les routes de contrebande terrestres de la Syrie.

Du point de vue israélien, la capacité de l’Iran à livrer des technologies de missiles guidés de haute précision sur le territoire syrien via ces routes constitue une menace stratégique sérieuse, permettant à l’Iran et à ses mandataires du Hezbollah d’attaquer à courte portée dans un bref délai en cas de guerre régionale.

Israël ne revendique pas toujours la responsabilité de ses frappes sur des installations syriennes sensibles contrôlées par le Corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran, ce qui lui donne une mesure de déni plausible afin d’éviter un conflit ouvert ou une riposte syrienne.

On pense néanmoins que le pays est à l'origine d’un grand nombre de frappes récentes dans les territoires du régime syrien, de la capitale Damas et de la province côtière de Lattaquié, au nord-ouest, à Deir el-Zour, à l'est.

Lattaquié a été frappée à deux reprises en décembre, parce qu'on soupçonnait que le CGRI d’utiliser le port pour transporter des armes guidées de haute précision. La boule de feu qui a suivi l’une de ces frappes a révélé la quantité de matériel dangereux que Téhéran tentait de transférer à son réseau terroriste régional.

Benny Gantz, le ministre israélien de la Défense, a lancé un avertissement sévère à l'Iran à la suite des frappes de Lattaquié, affirmant que les armes «qui changent la donne» constituent une ligne rouge et qu'Israël ne permettrait pas leur propagation.

Cependant, les frappes ne semblent pas avoir dissuadé l'Iran.

«Empêcher l'enracinement iranien en Syrie est probablement impossible. La question est le rythme et la quantité de l'enracinement iranien et la qualité de cet enracinement», a déclaré Tal Beeri, chef du département de recherche au Centre de recherche et d'éducation d'Alma en Israël, à Arab News.

«Israël y parvient sans plonger la région dans la guerre en n'attaquant que les armements et en s'abstenant presque complètement d'attaquer les commandants. Les attaques sont menées de manière ciblée sur la base de renseignements précis et uniquement contre des objectifs qui n'auront certainement pas de dommages collatéraux ou, à défaut, seulement des dommages collatéraux mineurs.»

Selon Beeri, Israël cible principalement les livraisons de composants destinés aux systèmes de défense aérienne, aux missiles de croisière, aux missiles à longue portée, aux drones et aux systèmes de combat électronique.

photo
Une photo prise le 9 septembre 2016 depuis les hauteurs du Golan annexées par Israël montre de la fumée s'élevant du village syrien de Jubata al-Khachab après qu'un incendie aurait frappé la zone contrôlée par Israël. (Photo, AFP/Archives)

«On estime qu'environ 70% du temps, les routes de contrebande d'armes aériennes, maritimes et terrestres sont fermées à cause de l'activité israélienne», a-t-il indiqué.

«Toutefois, bien que la contrebande d'armes ait diminué par rapport à 2020, nous ne savons pas ce qui a réussi à échapper aux services de renseignement israéliens et à atteint la Syrie et le Liban.»

Une pression constante sur le CGRI et ses itinéraires de contrebande est considérée par les responsables israéliens comme le meilleur moyen d'empêcher, ou du moins de ralentir, un renforcement militaire iranien à ses portes.

«À la lumière de cela, nous assistons depuis longtemps à un volume croissant de frappes aériennes sur le sol syrien. C'est le seul moyen que la stratégie de ‘la tondeuse à gazon’ puisse réussir», a expliqué Beeri.

«Ce n'est pas seulement dans l'intérêt d'Israël. C'est dans l'intérêt de tous les acteurs concernés au Moyen-Orient qui sont menacés par l'Iran et dans l’intérêt de la communauté internationale, notamment les États-Unis, la Russie et l'Europe.»

photo
Des Syriens tiennent des photos du président syrien, Bachar Assad, lors d'une manifestation devant le bureau de l'ONU à Damas, le 30 juillet 2006, condamnant une frappe aérienne israélienne sur le village de Cana, au sud du Liban. (Photo, AFP/Archives)

Beeri a averti que les missiles balistiques présents sur les sols syrien et libanais pourraient être facilement dirigés vers l'Europe.

«Aujourd'hui, les Saoudiens le comprennent bien compte tenu des combats au Yémen et de la menace physique que représente pour eux un front géographique direct sous les auspices de l’Iran», a-t-il signalé.

En effet, dans son discours le plus récent, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a longuement parlé des intentions de son groupe de prendre pour cible l'Arabie saoudite et les intérêts arabes plus larges non alignés sur les objectifs hégémoniques régionaux de l'Iran.

Jason Brodsky, directeur des politiques chez United Against Nuclear Iran (Unis contre un Iran nucléaire), a témoigné que les frappes israéliennes sur des cibles en Syrie ont déjà un impact.

photo
Le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) à bord d'un char dans le cadre d'exercices militaires de cinq jours dans trois provinces. (Photo, AFP)

«Israël a obtenu des résultats impressionnants dans sa campagne en Syrie pour empêcher les armes de pointe d'atteindre les mandataires et les partenaires de l'Iran», a affirmé Brodsky à Arab News.

«Selon de récentes estimations israéliennes, Téhéran n'a pas été en mesure d'effectuer de tels déplacements d’armes dans la région, par voie aérienne, terrestre et maritime, environ 70% du temps. Israël vise à augmenter le coût pour Bachar Assad de permettre une telle activité iranienne illicite sur le sol syrien.»

Cependant, Brodsky soupçonne que ce n'est qu'une question de temps avant que l'Iran ne trouve d’autres voies et méthodes pour transporter ses armes.

«En ce qui concerne les calculs de l'Iran, je ne vois pas Téhéran renoncer à son projet d'utiliser le Liban et la Syrie comme rampe de lancement pour mener des attaques contre Israël à l'avenir. Mais de telles frappes israéliennes amèneront les Iraniens à improviser leurs itinéraires de contrebande», a-t-il clarifié.

«Selon des rapports publics citant des sources syriennes, l'Iran a intensifié les transferts d'armes par voie maritime pour tenter d'éviter les frappes israéliennes dans l'est de la Syrie. Cela explique la recrudescence des frappes israéliennes visant le port de Lattaquié, avec deux frappes en décembre seulement.»

L'approche rapide d'Israël pour contenir l'activité iranienne coïncide avec des négociations internationales dans la capitale autrichienne Vienne visant à relancer le Plan d'action global conjoint (JCPOA) de 2015, ou accord sur le nucléaire iranien.

Donald Trump, l'ancien président américain, s'est retiré de l'accord en 2018, sous prétexte que l'accord conclu par l'administration de Barack Obama n'allait pas assez loin pour réduire le programme de missiles balistiques de l'Iran ou de sa politique d'armement et de financement de milices mandataires dans tout le Moyen-Orient.

Les responsables israéliens de la défense craignent que l'histoire ne se répète si l'équipe du président américain, Joe Biden, signe un nouvel accord nucléaire qui ne résout pas les problèmes soulevés par Trump. Ces divergences stratégiques croissantes entre les États-Unis et Israël pourraient conduire à une action israélienne plus unilatérale.

photo
Des soldats israéliens patrouillent près d'un système de défense Iron Dome (Dôme de fer), conçu pour intercepter et détruire les roquettes à courte portée et les obus d'artillerie, dans les hauteurs du Golan annexées par Israël, le 20 janvier 2015, deux jours après qu'une frappe aérienne israélienne a tué six membres du Hezbollah dans la partie sous contrôle syrien de la zone. (Photo, AFP/Archives)

Brodsky estime que les frappes israéliennes contre des cibles du CGRI en Syrie peuvent également être destinées à montrer à l'Iran qu'Israël ne plaisante pas, quelle que soit la décision des États-Unis à Vienne.

«Bien que le moment de ces frappes soit déterminé par les besoins opérationnels du moment, elles ont un avantage secondaire pour Israël, qui cherche à démontrer à Téhéran qu'il est prêt à le tenir militairement responsable, alors que les pourparlers nucléaires se déroulent à Vienne», a-t-il précisé.

Farhad Rezaei, chercheur principal au projet Philos, pense également que Tel Aviv envoie un message sans ambiguïté à Téhéran, montrant qu'elle est prête à tout scénario, surtout si elle conclut que le programme nucléaire iranien ne peut être arrêté que par des moyens militaires.

photo
Un hôtel endommagé près du port syrien de Lattaquié après qu'une frappe aérienne israélienne a ciblé le port tôt le 28 décembre 2021. (Photo, AFP)

«Je crois comprendre qu'Israël essaie de minimiser une attaque de missiles du Hezbollah au cas où il devrait bombarder les installations nucléaires iraniennes, donc il bombarde les convois qui amènent des missiles à guidage de précision au Liban via la Syrie, ainsi que les ateliers en Syrie et les installations de stockage où des missiles et des roquettes guidés de haute précision sont construits et stockés», a déclaré Rezaei à Arab News.

«Les journaux israéliens parlent d'une opération multi-domaines pour se préparer à une frappe, comme la formation de pilotes, l'obtention d'avions de ravitaillement aériens, et la tentative de limiter les dommages potentiels d'un tir de barrage du Hezbollah une fois l'opération lancée.»

Pour l'instant, selon la plupart des experts, ni Israël ni l'Iran ne semblent intéressés par le déclenchement d’un conflit ouvert. Mais avec une technologie de missiles iraniens de plus en plus avancée qui se retrouve entre les mains du Hezbollah et un régime syrien isolé et de plus en plus dépendant de l'Iran, les enjeux sont toujours élevés.

Si un nouvel accord nucléaire est signé à Vienne, sans restrictions supplémentaires sur l'activité du CGRI et la prolifération des missiles iraniens, les risques d'une escalade militaire augmenteront de façon spectaculaire.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Short Url
  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.