L'indifférence internationale a encouragé les Houthis, selon le représentant saoudien à l'ONU

Capture d'image d'une vidéo houthie montrant des missiles balistiques, fabriqués au Yémen, en juillet 2019. (Photo, AFP).
Capture d'image d'une vidéo houthie montrant des missiles balistiques, fabriqués au Yémen, en juillet 2019. (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 20 janvier 2022

L'indifférence internationale a encouragé les Houthis, selon le représentant saoudien à l'ONU

  • Mohammed Abdelaziz Alateek a également réaffirmé le soutien du Royaume au peuple libanais
  • Il a promis le soutien et l'engagement continus de son pays à la cause palestinienne et à une paix globale et durable au Moyen-Orient

NEW YORK: L'incapacité de la communauté internationale à prendre des mesures décisives pour lutter contre les activités terroristes des Houthis au Yémen a encouragé la milice soutenue par l'Iran à attaquer le peuple yéménite et à menacer la paix et la sécurité dans la région et au-delà, a déclaré mercredi le représentant permanent adjoint de l'Arabie saoudite auprès de l'ONU.
Mohammed Abdelaziz Alateek a déclaré au Conseil de sécurité que le Royaume se réservait le droit de «prendre toute mesure nécessaire conformément au droit international» pour répondre à l'agression des Houthis. Cette déclaration est intervenue deux jours après une attaque meurtrière de la milice contre la ville voisine d’Abu Dhabi.
L'envoyé saoudien a assuré que les autorités des Émirats arabes unis ont le soutien total du Royaume «alors qu’elles font face à toute menace pour leur stabilité et leur sécurité», et a appelé la communauté internationale «à affronter les milices terroristes houthies».
La réunion de niveau ministériel a été convoquée par la Norvège, qui assure la présidence du Conseil de sécurité ce mois-ci, pour discuter de la situation au Moyen-Orient, notamment la question palestinienne.
Alateek a révélé que Téhéran apporte son soutien aux Houthis «jour après jour», en ajoutant que «ces milices terroristes continuent de négliger les aspirations du peuple yéménite et de menacer la paix et la sécurité régionales et internationales.»
«Un exemple en est la violation et les menaces qu’elle font peser sur la navigation internationale et leur utilisation d'installations civiles et de ports yéménites pour porter atteinte à la sécurité régionale et attaquer des civils en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis.»

Le représentant permanent adjoint de l'Arabie saoudite auprès de l'ONU, Mohammed Abdelaziz Alateek. (Photo, SPA).


Ce lundi, trois personnes ont été tuées et six blessées par une frappe de drone sur une installation pétrolière clé dans la capitale émiratie, et un incendie a été déclenché à l'aéroport international d'Abu Dhabi. Les Houthis ont revendiqué la responsabilité de ces attaques, qui ont immédiatement été condamnées dans le monde entier.
Vendredi dernier, le Conseil de sécurité a condamné à l'unanimité un autre acte hostile des Houthis, la saisie le 3 janvier, du navire Rwabee battant pavillon des Émirats arabes unis en mer Rouge, au large des côtes du Yémen, et la détention de son équipage.
Dans une déclaration rédigée par le Royaume-Uni, les membres du Conseil ont exigé la libération immédiate du navire et des personnes à bord, et ont exhorté les Houthis à garantir la sécurité et le bien-être de l'équipage.
Des cibles civiles en Arabie saoudite ont aussi été attaquées à plusieurs reprises par des frappes de drones et de missiles lancés par les Houthis.
Soulignant l'initiative de paix saoudienne visant à mettre fin au conflit au Yémen, Alateek a appelé la communauté internationale et le Conseil de sécurité à «prendre toutes les mesures nécessaires contre ces milices terroristes qui entravent la paix et toute tentative de parvenir à une solution politique parrainée par l'ONU conformément à la résolution 2216, à l'Initiative du Golfe et aux résultats du Dialogue national».
En ce qui concerne la crise au Liban, Alateek a réaffirmé le soutien de l'Arabie saoudite au peuple du pays et a exhorté les autorités libanaises à donner la priorité à «leur peuple, à répondre à ses aspirations à la sécurité, à la stabilité et au bien-être, et à mettre fin au contrôle terroriste du Hezbollah sur l'État».
À propos de la question palestinienne, Alateek a affirmé que Riyad reste engagé à mettre fin à l'occupation, à l’établissement d'un État palestinien indépendant avec Jérusalem comme capitale, et à faire en sorte que les réfugiés palestiniens puissent rentrer chez eux.
«Nous soulignons que la paix globale et durable au Moyen-Orient est un choix stratégique afin de mettre fin à l'un des conflits les plus longs de notre histoire moderne, sur la base de la solution à deux États et des termes de référence internationaux, ainsi que de l'initiative de paix arabe de 2022», a-t-il jugé.
«Toutes ces initiatives appellent à la création de l'État palestinien selon les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem comme capitale, au retour des réfugiés et à la fin de l'occupation israélienne de tous les territoires arabes, y compris le Golan syrien et les territoires libanais».
Alateek a accusé Israël de continuer à «violer les lois et les normes internationales dans les territoires palestiniens occupés, commettant les formes les plus odieuses d'injustice et d'agression contre le peuple palestinien».
Il a appelé le Conseil de sécurité et l’ensemble de la communauté internationale à assumer leurs responsabilités envers les Palestiniens en «garantissant la justice, réalisant les aspirations du peuple palestinien à fonder son propre État indépendant, comme le garantissent les lois internationales, et en traitant fermement les violations israéliennes du droit international et des résolutions pertinentes de l'ONU».
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".