Six morts dans l'incendie d'une maison de retraite en Espagne

Parmi les policiers et sauveteurs, onze personnes ont dû être soignées après avoir inhalé de la fumée. (Photo, AFP)
Parmi les policiers et sauveteurs, onze personnes ont dû être soignées après avoir inhalé de la fumée. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 19 janvier 2022

Six morts dans l'incendie d'une maison de retraite en Espagne

Parmi les policiers et sauveteurs, onze personnes ont dû être soignées après avoir inhalé de la fumée. (Photo, AFP)
  • Selon cette source, les six victimes sont trois femmes de 78, 89 et 95 ans et trois hommes de 67, 79 et 85 ans
  • Neuf camions de pompiers et dix ambulances ont été déployés sur les lieux

MADRID: Six personnes âgées sont décédées et deux autres ont été grièvement blessées dans la nuit de mardi à mercredi dans l'est de l'Espagne, dans l'incendie d'une maison de retraite qui a surpris les résidents dans leur sommeil. 

Selon les services de secours, 71 personnes ont été évacuées lors de cet incendie, qui s'est déclaré mardi vers 23H20 (22H20 GMT) dans une résidence médicalisée située dans la commune de Moncada, près de Valence. 

Les autorités avaient initialement fait état de cinq morts et trois blessés graves, mais le bilan s'est alourdi mercredi matin avec le décès de l'une des personnes prises en charge par les sauveteurs. 

« Je confirme qu'une sixième personne est décédée, une autre personne âgée », a déclaré une porte-parole des services de secours.  

Selon cette source, les six victimes sont trois femmes de 78, 89 et 95 ans et trois hommes de 67, 79 et 85 ans. Outre les deux blessés graves, 14 personnes ont été victimes d'inhalations de fumée, parmi lesquelles des secouristes. 

D'après les autorités, l'incendie de l'une des ailes de la résidence faisait déjà rage lorsque les pompiers sont arrivés sur les lieux.  

« Lorsque la première équipe est arrivée, le premier étage était plein de fumée et le feu était bien engagé », a raconté à la radio COPE l'un des pompiers, Rafael Esteve, décrivant une évacuation « compliquée » par l'heure tardive. 

« Beaucoup (de résidents) dormaient encore. Certains ont été réveillés par la fumée, mais la plupart se trouvaient au lit et étaient incapables de bouger », a-t-il expliqué, précisant que c'était la fumée qui avait « fait le plus de mal ». 

« Survivre était impossible »  

Neuf camions de pompiers et dix ambulances ont été déployés sur les lieux. Parmi les policiers et sauveteurs, onze personnes ont dû être soignées pour avoir inhalé des fumées. 

D'après le chef régional des pompiers, José Miguel Basset, l'incendie s'est déclaré dans une pièce située au premier étage de la résidence. Pour ceux qui se trouvaient dans cette partie du bâtiment, « survivre était impossible », a-t-il expliqué. 

La maire de Moncada, Amparo Orts, a assuré sur la radio publique espagnole RNE que le bâtiment avait été « très sévèrement endommagé », précisant ne pas être certaine que la résidence puisse continuer à fonctionner. 

Selon des médias locaux, l'incendie pourrait avoir été provoqué par un court-circuit sur une machine d'alimentation en oxygène dans l'une des chambres de l'établissement, mais Mme Orts a assuré qu'il était « trop tôt » pour établir la cause du sinistre. 

Mercredi midi, plusieurs dizaines de personnes ont observé une minute de silence devant l'établissement. Les autorités ont, par ailleurs, décrété un deuil officiel de trois jours jusqu'à vendredi. 

Selon les médias locaux, cette même résidence pour personnes âgées avait été touchée par un autre incendie voilà 14 ans. Le sinistre avait coûté la vie à une octogénaire et fait plusieurs blessés, victimes d'inhalations toxiques. 

Sur Twitter, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a transmis mercredi ses « condoléances aux familles des personnes décédées », disant suivre « avec inquiétude l'évolution de l'état des blessés ». 

Le président de la région de Valence, Ximo Puig, qui s'est rendu sur les lieux, a lui aussi présenté ses condoléances aux proches des victimes. 

« L'essentiel à ce stade est que les blessés se rétablissent », a déclaré l'élu sur la radio RNE, précisant que des enquêteurs étaient actuellement sur place pour déterminer la cause de cette tragédie. 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Short Url
  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
Short Url
  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Short Url
  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.