Un amateur saoudien au volant de sa camionnette fait la une du rallye Dakar dans une vidéo virale

Mishal al-Shlowi (à gauche), originaire de Taëf, se dit amateur du rallye Dakar. (Photo Fournie)
Mishal al-Shlowi (à gauche), originaire de Taëf, se dit amateur du rallye Dakar. (Photo Fournie)
Short Url
Publié le Mardi 18 janvier 2022

Un amateur saoudien au volant de sa camionnette fait la une du rallye Dakar dans une vidéo virale

  • Al-Shlowi a tiré profit du fait que sa trajectoire était parallèle à celle du pilote belge, mais il roulait en réalité en dehors de la piste
  • Le pilote amateur explique qu'il allait surveiller le bétail dans les environs lorsqu’il a réalisé sa prouesse

DJEDDAH: Une vidéo filmée lors du rallye Dakar fait le tour des médias sociaux. Elle montre une camionnette qui dépasse les autres voitures de course.
Les vedettes de cette vidéo sont une Nissan Datsun 2015 et son conducteur, que l’on voit prendre de vitesse un pilote belge.
Il s'agit d'une blague imaginée par le pilote saoudien Mishal al-Schlowi. Avec beaucoup d’ingéniosité, cet homme de 24 ans a mis en scène la vidéo grâce à des angles de caméra astucieux.
Al-Shlowi a tiré profit du fait que sa trajectoire était parallèle à celle du pilote belge, mais il roulait en réalité en dehors de la piste.
Beaucoup d’internautes ont réagi à cette vidéo, devenue virale sur Twitter.
Elle a été tournée par un cameraman qui, de son hélicoptère, suit les coureurs du rallye.
Al-Shlowi, originaire de Taëf, confie à Arab News être un grand amateur de rallye.
«Vendredi matin, je roulais à une vitesse de 110 à 120 kilomètres par heure environ. Cela nous a excités, mon ami et moi, de voir le pilote belge», affirme-t-il.
«Le cameraman nous a fait des signes de son hélicoptère pour que nous continuions à rouler sur la piste parallèle. Ces signes m'ont encouragé à aller plus vite et à dépasser le coureur.»
Le pilote aventureux assure qu'il s’est montré prudent et qu’il était tout à fait conscient de ce qu'il faisait. «Je conduisais de l'autre côté de la piste principale du rallye afin de ne pas provoquer d'accident.»
Al-Shlowi explique qu'il allait surveiller le bétail dans les environs lorsqu’il a réalisé sa prouesse. Il a fait l'éloge des organisateurs qui ont informé les agriculteurs locaux de la course, ce qui a permis d'éviter les accidents.
«Je fais du tout-terrain et je parcours près de 50 kilomètres par jour pour me rendre à l'université, dans la ville de Taëf. Je sais comment traverser les terrains les plus abrupts», explique-t-il.

Al-Shlowi aimerait beaucoup prendre part au rallye Dakar, mais cela lui coûterait très cher, nous explique-t-il. «Mon idole, dans ce rallye, est notre champion Yazeed al-Rajhi. Je rêve de participer aux prochains rallyes Dakar», ajoute-t-il.
Yazeed al-Rajhi a lui-même commenté la vidéo par ces mots: «Le véhicule que l’on voit sur cette vidéo est une vieille voiture classique. Elle a emprunté un itinéraire différent de l'itinéraire du rallye. Normalement, ce sont les amateurs, ceux qui participent pour la première fois à la course, qui l'empruntent.»
Un autre Saoudien célèbre et passionné de voitures, Hasan Kutbi, a partagé la vidéo, laissant sur Twitter cet étonnant commentaire: «Le pilote de la Datsun annonce qu'il a gagné la course et il revendique un prix!»
L'Arabie saoudite a accueilli la 3e édition du rallye Dakar sur son territoire – et la 44e de l'histoire du rallye – du 1er au 14 janvier 2022.
C’est le coureur qatari Nasser al-Attiyah qui a remporté l’épreuve. La troisième place est allée au pilote saoudien Yazeed al-Rajhi, qui est monté pour la première fois sur le podium du Dakar après huit participations.
Cet événement met à l’honneur l’un des sports motorisés les plus prestigieux et les plus ardus du monde. Cette année, le rallye Dakar a connu une participation massive, avec six cent cinquante coureurs venus de plus de soixante-dix pays à travers le monde.
Quatre cent trente véhicules, toutes catégories confondues, figuraient sur la ligne de départ. La catégorie Dakar Classic a quant à elle regroupé cent quarante-huit véhicules conçus avant 2000, ainsi que des voitures et camions anciens.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

Short Url
  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Short Url
  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

Short Url
  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".