Dakar-2022: Al-Attiyah quadruple, Sunderland double

Le pilote Toyota Nasser al-Attiyah du Qatar (R) et son copilote Matthieu Baumel de France célèbrent leur victoire après avoir remporté le Rallye Dakar 2022, à la fin de la dernière étape entre Bisha et Jeddah en Arabie Saoudite, le 14 janvier 2022 .(AFP)
Le pilote Toyota Nasser al-Attiyah du Qatar (R) et son copilote Matthieu Baumel de France célèbrent leur victoire après avoir remporté le Rallye Dakar 2022, à la fin de la dernière étape entre Bisha et Jeddah en Arabie Saoudite, le 14 janvier 2022 .(AFP)
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Publié le Vendredi 14 janvier 2022

Dakar-2022: Al-Attiyah quadruple, Sunderland double

  • En tête depuis la première étape, le Qatarien de 51 ans a compté jusqu'à 48 minutes d'avance avant de contrôler les derniers jours
  • Le Dakar-2022 a aussi vu les motorisations hybrides arriver en rallye-raid (notamment avec Audi en auto), avec des performances bien au-dessus du plateau conventionnel

JEDDAH : Récidivistes, Nasser al-Attiyah (Toyota) et Sam Sunderland (KTM) ont remporté le Dakar-2022 vendredi à Jeddah en Arabie saoudite; la quatrième victoire pour le Qatarien en auto et la deuxième pour le Britannique en moto.

L'arrivée a été endeuillée par le décès d'un chef mécanicien français de l'équipe PH Sport, Quentin Lavallée (20 ans), dans un accident de la route. "Son passager, Maxime Frère, de nationalité belge, a été blessé et transporté conscient au National Guards Hospital de Jeddah (ouest) où un bilan complet est en cours", précisent les organisateurs dans un communiqué.

Déjà vainqueur du mythique rallye-raid en 2011, 2015 et 2019, Al-Attiyah, qui a remporté le prologue et une étape sur douze, devance le Français Sébastien Loeb (Prodrive) de 27 min 46 sec et le Saoudien Yazeed al-Rajhi (Toyota) de 1h 1 min 13 sec.

En tête depuis la première étape, le Qatarien de 51 ans a compté jusqu'à 48 minutes d'avance avant de contrôler les derniers jours. 

"Le sentiment aujourd'hui est incroyable, nous sommes très heureux", a-t-il réagi, alors que son copilote Mathieu Baumel, pour qui il s'agit du troisième sacre, est revenu sur la difficulté de gérer leur avance importante. "Ça veut dire ne pas rouler mais il faut quand même ne pas être trop loin. On écoute tous les bruits, on fait attention à tout et c'est finalement plus stressant que d'être à l'attaque", a expliqué le Français.

Loeb, lui, n'était pas mécontent, malgré un début de course difficile: "On a pensé +c'est mort, c'est fini+ (en perdant 30 minutes dès la deuxième étape, NDLR) mais, finalement, on a réussi à se battre pour gagner la deuxième place, c'est quand même un beau rallye". 

"Vu les écarts très serrés, on n'a jamais pu combler (ce retard) mais on a fait des victoires d'étapes, des belles spéciales, c'est sympa", a poursuivi le nonuple champion du monde des rallyes. 

 « Epuisant pour mes nerfs »

En moto, Sunderland, 32 ans, remporte enfin un deuxième succès, après 2017 en Amérique du Sud. 

Il devance le Chilien Pablo Quintanilla (Honda) de 3 min 27 sec et l'Autrichien Matthias Walkner (KTM) de 6 min 47 sec. Le Français Adrien Van Beveren (Yamaha) termine au pied du podium, à 18 min 41 sec.

Premier motard britannique vainqueur du Dakar, Sunderland avait failli doubler la mise en 2019 et en 2021 mais n'avait fini que 3e. 

Cet hiver, il a débuté une nouvelle aventure. Après six éditions au sein de l'équipe d'usine Red Bull KTM, il a rejoint le team officiel GasGas. Cette remise en question a été fructueuse.

"Je suis resté dans la course et j'ai fait du bon boulot hier (jeudi) mais c'était très serré cette année", a déclaré le Britannique. "J'ai attendu dix minutes avant la confirmation de la victoire à l'arrivée, c'était épuisant pour mes nerfs."

"C'est encore meilleur que la première, ça fait cinq ans d'attente, c'est très long", a-t-il ajouté. 

Sunderland, leader du général pendant la première semaine, a animé les derniers jours, pour finalement ne reprendre la première place à son beau-frère Van Beveren (il est marié à la soeur du pilote français) qu'à la veille de l'arrivée.

Explosion

Le Tricolore a malgré tout fait part de satisfactions: "C'est émouvant pour moi de terminer ce Dakar, je retiens mes capacités à être revenu au top après quatre années dures à vivre avec des casses, des chutes", a commenté le pilote Yamaha, la larme à l'oeil.

Outre les craintes liées à la situation sanitaire, d'autres inquiétudes se sont immiscées après l'explosion d'un véhicule, dont l'origine reste officiellement inconnue.

Cette explosion, intervenue le 30 décembre à Jeddah, a gravement blessé le pilote français Philippe Boutron, 61 ans, rapatrié après avoir été opéré.

La justice française a ouvert une enquête pour "tentative d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste".

Ce qui est toujours officiellement qualifié "d'accident" par l'organisation et les autorités a provoqué un renforcement drastique des mesures de sécurité autour de la compétition.

Les dirigeants saoudiens, critiqués pour les atteintes du royaume aux droits humains, utilisent depuis quelques années le sport comme levier diplomatique afin de redorer l'image du pays sur la scène internationale.

Le Dakar-2022 a aussi vu les motorisations hybrides arriver en rallye-raid (notamment avec Audi en auto), avec des performances bien au-dessus du plateau conventionnel mais des problèmes de fiabilité incompatibles avec un résultat au général.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.