Liban: Le fondateur de la Fédération de canoë-kayak retrouvé mort

Le plus célèbre kayakiste libanais et fondateur de la Fédération libanaise de canoë-kayak, Ali Mohammed Awada, a été tué mercredi. (Photo, Ali Awada/Facebook)
Le plus célèbre kayakiste libanais et fondateur de la Fédération libanaise de canoë-kayak, Ali Mohammed Awada, a été tué mercredi. (Photo, Ali Awada/Facebook)
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Publié le Samedi 15 janvier 2022

Liban: Le fondateur de la Fédération de canoë-kayak retrouvé mort

  • Le meurtre d'Ali Awada, le plus célèbre kayakiste du pays, déclenche une frénésie sur les réseaux sociaux
  • La victime a été poignardée à la poitrine à la suite d’un cambriolage présumé, selon le médecin légiste

BEYROUTH: L'un des kayakistes et rafteurs les plus célèbres du Liban, et fondateur de la Fédération libanaise de canoë-kayak, a été retrouvé mort mercredi après un cambriolage qui aurait eu lieu dans sa maison dans le sud du pays.

Le corps d'Ali Mohammed Awada, originaire du village de Khiyam, dans le sud du pays, a été découvert dans une mare de sang à son domicile près du pont Al-Kharadly dans un cas présumé de cambriolage raté.

Awada a également été le fondateur du club local de canoë-kayak et de rafting Al-Kharadly, dont le siège social se trouve à son domicile dans le village, près de l'un des plus longs fleuves du Liban, le fleuve Litani, où son corps a été retrouvé.

Le médecin légiste Ali Deeb a déclaré à Arab News que la victime avait été poignardée au côté gauche de la poitrine, ce qui a provoqué un saignement dans ses poumons et a causé son décès.

Deeb, qui a examiné la scène du crime, a révélé : «Il était manifestement debout au moment où il a été poignardé puisque le sang a coulé sur le sol.»

Il a affirmé qu'Awada avait dû essayer de se défendre parce que son corps présentait des ecchymoses.

Selon le médecin légiste, les cambrioleurs présumés avaient apporté avec eux une scie à métaux pour tenter d'ouvrir le coffre-fort d'Awada.

L'heure du décès a été estimée entre 3 et 4 heures du matin du 12 janvier.

Un officier des Forces de sécurité intérieure a déclaré à Arab News que des enquêtes étaient en cours pour identifier les coupables de ce meurtre.

Fondateur et ancien secrétaire général de la Fédération libanaise de canoë-kayak, Awada avait auparavant vécu à Toulouse où il avait été directeur technique de l'équipe olympique française.

Il est retourné au Liban en 1995 et a créé la fédération dans le but d'introduire canoë-kayak comme moyen d'unir le peuple après 20 ans de guerre civile. Il a aussi contribué à populariser le rafting.

Il est définitivement rentré au Liban en 2000 après la fin du conflit au Sud-Liban.

Awada avait dit déclaré avoir créé la fédération pour développer ces sports au Liban, former des athlètes de haut niveau et permettre à davantage de personnes d'y participer.

La mort d'Awada a déclenché une frénésie sur les réseaux sociaux où de nombreux adeptes, amis et membres de son club l'ont pleuré et ont publié des avis de décès et des condoléances.

L'un de ses amis proches, Elie, a publié un commentaire sur la page Facebook d'Awada en disant: «Repose en paix mon plus cher ami... Je peine à croire ce que je viens de lire.»

Un autre ami, Mohammed, a publié des photos d'eux ensemble datant de 1998 et une longue nécrologie commémorant la visite d'Awada sur la rivière Assi d'Al-Hermel, l'un des meilleurs sites de rafting et de kayak du Liban.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Netanyahu annonce l'envoi d'un représentant israélien pour une rencontre avec des responsables au Liban

Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
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  • M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban"
  • Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi l'envoi d'un représentant pour une rencontre avec des responsables politiques et économiques au Liban, "première tentative pour établir une base de relations et de coopération économique entre Israël et le Liban".

M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban", indique un communiqué de son bureau.

Le texte ne précise pas quand cette rencontre doit avoir lieu.

Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban.

Accusant le mouvement islamiste Hezbollah de violer le cessez-le-feu entré en vigueur il y a un an en se réarmant dans le sud du pays, l'armé israélienne a multiplié les frappes sur le sud du Liban la semaine dernière sur ce qu'elle a présenté comme des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Depuis plusieurs semaines, la presse israélienne multiplie les articles sur la possible imminence d'une nouvelle campagne militaire israélienne contre le Hezbollah au Liban.


Le pape appelle à «de nouvelles approches» au Moyen-Orient pour rejeter la violence

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  • Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage"
  • "Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix"

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a appelé mardi, devant 150.000 personnes réunies pour une messe en plein air à Beyrouth, à "de nouvelles approches au Moyen-Orient" meurtri par les conflits, pour y faire prévaloir la paix.

Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage".

"Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix", a déclaré le souverain pontife.

Affirmant "prier spécialement pour le Liban bien-aimé", il a demandé "à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour promouvoir des processus de dialogue et de réconciliation" dans cette région meurtrie par les conflits.

La visite du chef de l'église catholique a donné un souffle d'espoir au Liban, qui a connu une guerre meurtrière avec Israël il y a un an et craint une nouvelle escalade malgré le cessez-le-feu.

Léon XIV a également appelé les dirigeants "dans tous les pays marqués par la guerre et la violence" à "écouter le cri" des "peuples qui appellent à la paix".

S'adressant aux "chrétiens du Levant, citoyens à part entière de ces terres", le pape leur a dit: "ayez du courage. Toute l'Église vous regarde avec affection et admiration".


Une plainte en France pour «entrave» au travail des reporters à Gaza

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
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  • "Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination"
  • "Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse"

PARIS: Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza.

Ces faits pourraient selon ces organisations constituer des "crimes de guerre", pour lesquels le parquet national antiterroriste à Paris peut enquêter, dès lors qu'ils sont commis contre des Français.

"Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination dans un contexte international où les atteintes à la liberté de la presse sont devenues structurelles", soulignent les plaignants dans la centaine de pages de leur requête, rendue publique par franceinfo.

"Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse", a commenté Me Louise El Yafi, l'une des avocates à l'origine de la plainte.

Elle "souligne aussi l'insécurité croissante visant les journalistes français en Cisjordanie (...). Ces atteintes, en violation du droit international humanitaire, relèvent également de crimes de guerre", ajoute sa consoeur Me Inès Davau.

Un journaliste français travaillant pour plusieurs rédactions francophones, qui a tenu à garder l'anonymat, porte lui aussi plainte: il dénonce son "agression" par des colons lors d'un reportage dans les territoires occupés.

Reporters sans frontières (RSF) a décompté plus de 210 journalistes tués depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza, en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Depuis le début de la guerre, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes de médias étrangers d'entrer de manière indépendante à Gaza, autorisant seulement au cas par cas une poignée de reporters à accompagner leurs troupes.

En France, plusieurs plaintes ont été déposées en lien avec le conflit. Elles visent notamment des soldats franco-israéliens d'une unité d'élite de l'armée israélienne, l'entreprise française d'armement Eurolinks ou encore des Franco-Israéliens qui se rendraient complices du crime de colonisation.

Suite à une plainte, le parquet national antiterroriste a aussi demandé à un juge d'instruction parisien d'enquêter pour "crimes de guerre" dans le dossier de la mort de deux enfants français dans un bombardement israélien à Gaza en octobre 2023.