Un ex-médecin de Djokovic dénonce la décision australienne de le priver de visa

Le médecin Igor Cetojevic s'exprime lors d'un entretien à son domicile du village chypriote de Fasoula, dans le district sud de Limassol, le 14 janvier 2022.(AFP)
Le médecin Igor Cetojevic s'exprime lors d'un entretien à son domicile du village chypriote de Fasoula, dans le district sud de Limassol, le 14 janvier 2022.(AFP)
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Publié le Vendredi 14 janvier 2022

Un ex-médecin de Djokovic dénonce la décision australienne de le priver de visa

  • Vendredi, l'Australie a annulé une nouvelle fois le visa de Djokovic, menacé d'un retour dès samedi en rétention
  • Pour le docteur, qui a surveillé la santé de Djokovic pendant un an lors de ses tournois jusqu'à sa première victoire à Wimbledon en 2011, le joueur serbe fait les frais de la « politique » australienne

LIMASSOL : Novak Djokovic est en "excellente santé" et ne doit pas être expulsé d'Australie pour des raisons médicales, a assuré à l'AFP un médecin connu pour avoir aidé le Serbe à se hisser au sommet du tennis mondial, estimant que le joueur est victime de la "politique" australienne.

Vendredi, l'Australie a annulé une nouvelle fois le visa de Djokovic, menacé d'un retour dès samedi en rétention, les autorités du pays fondant leur décision "sur des bases sanitaires et d'ordre public".

Numéro un mondial, le tennisman de 34 ans, entré en Australie pour disputer notamment l'Open d'Australie, n'est pas vacciné contre le Covid-19. Il a admis avoir rempli incorrectement sa déclaration d'entrée en Australie et reconnu ne pas avoir respecté les règles d'isolement après avoir été testé positif au virus en décembre.

"Ca devient absurde que quelqu'un qui est en bonne santé (...) soit une menace pour le public", a déclaré vendredi à l'AFP Igor Cetojevic, un médecin serbe d'origine bosnienne résidant à Chypre.

Pour le docteur, qui a surveillé la santé de Djokovic pendant un an lors de ses tournois jusqu'à sa première victoire à Wimbledon en 2011, le joueur serbe fait les frais de la "politique" australienne.

"Tout ça, c'est de la politique (...) rien d'autre", a-t-il affirmé avant de se mettre à rire: "Un gars en super bonne santé est désormais une menace pour l'Open d'Australie."

Antivax 

Âgé de 60 ans, le médecin, qui pratique la médecine énergétique, chinoise et une approche holistique en général, a affirmé que Djokovic pourrait "définitivement" voir ses performances sportives diminuer s'il acceptait d'être vacciné contre le Covid-19.

"Nous sommes tous différents" face aux vaccins anticovid, a-t-il dit, affirmant que leur efficacité n'avait pas de "preuve scientifique".

Les vaccins contre le coronavirus ont fait l'objet de tests rigoureux prouvant leur efficacité. Des études médicales ont démontré qu'ils permettaient une réponse immunitaire prolongée contre le virus, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a rappelé que "l'écrasante majorité" des personnes admises en soins critiques à l'hôpital n'étaient pas vaccinées.

Dans son livre "Service gagnant", Djokovic se compare à un "instrument sous pression" et révèle sa diète sans gluten ainsi que le programme de musculation qu'il suit scrupuleusement.

"Si je suis ne serait-ce qu'un peu patraque, si mon corps réagit mal à un aliment que j'ai mangé, je ne peux tout simplement pas jouer à un niveau qui me permet de battre ces types", écrit-il en évoquant ses adversaires sur les courts.

Pour M. Cetojevic, le joueur "est attentif et une personne intelligente, il apprend de ses erreurs mais aussi de ses bonnes décisions, ayant eu la chance de me rencontrer il y a 10 ans, ce qui a changé sa vie".

Le médecin reste "de temps en temps" en contact avec Djokovic, a-t-il dit à l'AFP: "Je suis heureux qu'il aille bien, que ses pieds restent sur terre et qu'il soit en bonne santé."


Les marchés agricoles naviguent à vue, chahutés par la guerre commerciale

Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
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  • De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump
  • Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche

WASHINGTON: De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump, même si certains fondamentaux continuent d'influencer les cours.

"Les décisions erratiques" de Donald Trump sur le plan commercial "fragilisent l'opinion des investisseurs: ils ne savent plus trop dans quoi investir", commente auprès de l'AFP Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage.

Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche, provoquant par ailleurs des "craintes financières", selon l'analyste.

A la Bourse de Chicago, les prix du blé et du maïs ont baissé sur la semaine, à cause notamment des incertitudes commerciales. Le soja a pour sa part évolué en dents de scie, pour se retrouver au final à des niveaux proches de la semaine passée.

Sur Euronext, "les cours suivent Chicago, qui est déprimé", résume Damien Vercambre.

La pause de 90 jours décidée par Donald Trump sur une partie des surtaxes à l'importation, à l'exception notable de celles visant la Chine, est à nouveau venue bouleverser la donne après un début d'année agité.

En parallèle, le président américain Donald Trump a évoqué mercredi la possibilité d'un accord commercial "équitable" avec la Chine, sans que les négociations aient toutefois réellement commencé, d'après un ministre de premier plan.

La guerre commerciale initiée par l'exécutif américain depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a débouché sur 145% de droits de douane additionnels sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis, et 125% décidés en représailles par Pékin sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.

"Un jour ou l'autre, un accord sera conclu avec la Chine", assure l'analyste américain Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.

Mais si le ton de l'administration américaine se veut désormais rassurant, les marchés semblent attendre des actions concrètes de la part de Washington.

"Nous sommes dans une phase d'attente et d'hésitation en ce moment", les investisseurs "attendant la moindre avancée en matière de politique commerciale", confirme Rich Nelson, de la maison de courtage Allendale.

"Il y a (cette) peur que l'économie capote, comme (...) en 2018 (sous le premier mandat de Donald Trump, ndlr) où les prix du soja et du maïs aux Etats-Unis s'étaient cassés la figure, avant qu'il y ait une réconciliation avec la Chine", rappelle M. Vercambre.

- Influence des fondamentaux -

Si le spectre de la guerre commerciale occupe une grande partie du paysage, des éléments fondamentaux influencent tout de même les cours, dont la météo ou encore les perspectives de production.

Aux Etats-Unis, les acteurs du marché sont "moins inquiets des conditions météorologiques et de la menace d'un temps sec" notamment "pour la Corn Belt américaine", ce qui pousse le maïs américain à de "nouveaux plus bas sur deux semaines", explique Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting.

"Il y a eu beaucoup de pluie dans le Midwest, en particulier dans les régions du Sud", participant au mouvement baissier du maïs et du blé américain, abonde Dewey Strickler.

Sur le Vieux Continent, "les perspectives de production pour la nouvelle campagne (...) sont aussi meilleures", observe M. Vercambre.

Plus précisément, "le sud de l'Europe a bénéficié de précipitations abondantes, ce qui a amélioré l'humidité des sols et augmenté les perspectives de rendement des cultures", selon un rapport de la Commission européenne.

Selon ce même rapport, néanmoins, dans le centre et le nord de l'Europe, "les conditions sèches prédominent" ce qui pourrait "nuire au développement des cultures d'hiver".


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.