Tunisie: la BBC diffuse des enregistrements fuités d’appels effectués par Ben Ali lors de sa fuite

Dans cette photo d'archive prise le 11 octobre 2009, le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali entouré de son épouse Leila (à gauche) salue les sympathisants avant de prononcer son discours au début de la campagne présidentielle au stade de Rades près de Tunis. (Photo, AFP/Archives)
Dans cette photo d'archive prise le 11 octobre 2009, le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali entouré de son épouse Leila (à gauche) salue les sympathisants avant de prononcer son discours au début de la campagne présidentielle au stade de Rades près de Tunis. (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Vendredi 14 janvier 2022

Tunisie: la BBC diffuse des enregistrements fuités d’appels effectués par Ben Ali lors de sa fuite

  • Selon BBC News, Ben Ali aurait appelé son ministre de la Défense, Ridha Grira, l'homme d'affaires, Kamel Eltaïef et le chef de l'armée, Rachid Ammar
  • Les enregistrements suggèrent que Ben Ali était à la merci des instructions de ses ministres dans ses derniers instants au pouvoir

TUNIS: BBC News a choisi la soirée du 13 janvier pour publier des enregistrements fuités d’appels téléphoniques échangés entre l’ancien président tunisien, Zine el-Abidine Ben Ali, et certains des personnages du cercle fermé de son régime les 13, 14 et 15 janvier 2011.

Selon le média britannique, ces enregistrements ont été analysés par des experts audio qui n'ont trouvé aucune preuve de falsification ou de manipulation. Ils ont été partagés avec des individus qui connaissent les personnes concernées et qui pensent que les voix sont authentiques. Néanmoins, certaines des personnes impliquées contestent fortement leur véracité.

Les enregistrements commencent le soir du 13 janvier 2011. Plus tôt dans la journée, Ben Ali avait prononcé un discours télévisé devant la nation, dans une tentative de briser l'élan des manifestations de masse.

La première communication se déroulerait avec l'homme d'affaires Tarak ben Ammar, qui avait rassuré l'ancien président après son discours qu'il qualifiait de «retournement historique».

Les autres communications ont eu lieu le 14 janvier. Le contenu et le timing des enregistrements indiquent que Ben Ali était à bord de l’avion. Ce jour-là, les manifestations s'intensifient et la famille de Ben Ali est contrainte de fuir vers l'Arabie saoudite. L’ancien président est alors persuadé de les accompagner, mais il dit qu'il sera de retour au pays «dans quelques heures».

Juste après minuit, l'avion du président Ben Ali atterrit à Djeddah, en Arabie saoudite.

Selon BBC News, Ben Ali aurait appelé son ministre de la Défense, Ridha Grira, l'homme d'affaires, Kamel Eltaïef et le chef de l'armée, Rachid Ammar.

À son ministre de la Défense, il aurait demandé s'il devait rentrer chez lui. Dans un premier temps, celui-lui dit que «l’administration ne contrôle pas ce qui se passe dans les rues». Mais lors d’un second appel, Grira est plus franc, affirmant à Ben Ali qu'il «ne peut pas garantir sa sécurité» s'il venait à rentrer dans le pays.

«Il y a de la colère dans les rues d’une manière que je ne peux pas décrire», dit Ridha Grira, ajoutant: «Pour que vous ne disiez que je vous ai induit en erreur. La décision finale vous revient.»

Ben Ali essaie de défendre sa réputation. «Qu’ai-je fait à la rue? Je l’ai servie». «Je suis en train de vous présenter la situation, pas de l’expliquer», répond alors Ridha Grira.

Les enregistrements suggèrent comment un autocrate redouté, qui a dirigé un État de contrôle répressif pendant vingt-trois ans, était à la merci des instructions de ses ministres dans ses derniers instants au pouvoir, conclut BBC News.

Ben Ali meurt en exil en 2019.


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.