PARIS : Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a appelé mardi à "l'unité de la Nation autour de son école", deux jours avant un appel à la grève des enseignants qui s'annonce très suivi, arguant qu'"on ne fait pas une grève contre un virus".
"Je sais qu'il y a beaucoup de fatigue, beaucoup de nervosité, donc moi j'en appelle à la fois au sang-froid, à l'unité de la Nation autour de son école, à ne pas confondre les sujets, on est en campagne présidentielle, certains opposants essaient d'en faire un thème", a regretté le ministre sur BFMTV.
L'ensemble des syndicats représentatifs ont appelé à la grève dans l'Education nationale jeudi, dénonçant "une pagaille indescriptible" dans les écoles en raison du protocole Covid-19 mis en place et "un sentiment fort d'abandon et de colère parmi les personnels".
Pour Jean-Michel Blanquer, "c'est dommage d'avoir une journée qui va perturber davantage le système", a-t-il dit. "Il y a des problèmes, je suis le premier à le reconnaître, c'est difficile mais c'est difficile dans tous les pays".
"Comme je formule l'espoir que c'est notre dernière vague, ça serait dommage de se diviser dans cette dernière ligne droite qui est très dure, très compliquée pour tous les acteurs", a-t-il ajouté.
"C'est pas une grève qui résout les problèmes, on ne fait pas une grève contre un virus", a-t-il lancé.
L'armée en renfort pour vacciner en pleine 5e vague de Covid
PARIS : Une centaine de militaires sont mobilisés chaque jour depuis fin décembre pour renforcer des centres de vaccination et appuyer la campagne vaccinale du gouvernement, alors que la 5e vague épidémique frappe de plein fouet, a-t-on appris mardi auprès de l'état-major des armées.
"Depuis le 22 décembre, un peu plus de 23.000 injections ont été réalisées par des infirmiers militaires", selon l'état-major, qui précise que "plus d'une centaine de militaires sont déployés chaque jour sur le territoire national" pour aider à vacciner.
Les infections ont connu une progression fulgurante sous la poussée du variant Omicron, extrêmement contagieux. Le taux de positivité, qui rapporte le nombre de cas à celui des tests, frôle les 20%, un plus haut depuis l'automne 2020.
Côté vaccination, 53,3 millions de personnes ont reçu au moins une injection (79,1% de la population totale) et plus de 52 millions sont complètement vaccinés (77,2% de la population).
Depuis la première vague épidémique, au printemps 2020, les militaires français ont régulièrement contribué à l'effort collectif sous le parapluie de l'opération "Résilience": ouverture de structures médicales de réanimation sous tente, transfert de patients par avion, mobilisation d'infirmiers militaires pour vacciner ou encore convoyage de matériel médical et de renforts outre-mer.
Lundi soir, le Premier ministre Jean Castex a annoncé un assouplissement du protocole sanitaire face à l'épidémie de Covid dans les établissements scolaires et le risque de pagaille. Trois simples autotests pour les cas contact à l'école, sans obligation de test antigénique ou PCR, sont désormais demandés.
Jean-Michel Blanquer voit dans cette "adaptation" du protocole une façon de "simplifier la vie des familles mais aussi la vie des professeurs et des directeurs d'école, essentiellement à l'école primaire".
L'idée est "de simplifier la vie de tout le monde, des familles, pour éviter les queues à la pharmacie, et des directions d'écoles primaires qui sont beaucoup concernées (...), tout en maintenant une exigence sur le sujet des tests. C'est donc une responsabilisation de tout le monde, pour des contraintes le plus faible possible", a-t-il estimé.
Le ministre a fait état de 10.000 classes fermées lundi soir, soit 2% des classes en primaire, et de 50.000 cas positifs cumulés, sur 12 millions d'élèves.