Covid à l'école: face à la pagaille, Castex assouplit le protocole

Jean Castex, a annoncé lundi un assouplissement du protocole sanitaire face à l'épidémie de Covid dans les établissements scolaires et le risque de pagaille. (Photo, AFP)
Jean Castex, a annoncé lundi un assouplissement du protocole sanitaire face à l'épidémie de Covid dans les établissements scolaires et le risque de pagaille. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 11 janvier 2022

Covid à l'école: face à la pagaille, Castex assouplit le protocole

Jean Castex, a annoncé lundi un assouplissement du protocole sanitaire face à l'épidémie de Covid dans les établissements scolaires et le risque de pagaille. (Photo, AFP)
  • Première évolution du protocole qui entre en vigueur dès mardi: les parents ne devront plus récupérer leur enfant immédiatement après qu'ils auront été cas contact, mais à la fin des cours
  • Les trois autotests seront gratuits, grâce à une attestation délivrée par l'école. Mais ils continueront à n'être distribués qu'en pharmacie

PARIS: Trois simples autotests pour les cas contact à l'école, sans obligation de test antigénique ou PCR: Jean Castex, a annoncé lundi un assouplissement du protocole sanitaire face à l'épidémie de Covid dans les établissements scolaires et le risque de pagaille. 

« Effectivement on voit ces files d'attente, je suis père de famille, je vois bien ce qui se passe », a souligné le Premier ministre dans le JT de 20 heures de France 2 en défendant des « réponses de simplification » alors que parents d'élèves et enseignants sont sur les dents depuis la rentrée et qu'une grève se profile à l'horizon dès jeudi. 

Première évolution du protocole qui entre en vigueur dès mardi: les parents ne devront plus récupérer leur enfant immédiatement après qu'ils auront été cas contact, mais à la fin des cours. 

Ensuite, alors qu'auparavant, chaque élève identifié comme cas contact devait se soumettre immédiatement à un test PCR ou antigénique, un simple autotest, qui devra être renouvelé à J+2 et J+4, devra être effectué. 

Le chef du gouvernement a également précisé qu'une seule attestation sur l'honneur, certifiant que le premier autotest est négatif, suffirait pour un retour en cours. 

Les trois autotests seront gratuits, grâce à une attestation délivrée par l'école. Mais ils continueront à n'être distribués qu'en pharmacie. 11 millions de nouveaux kits doivent être livrés dans la semaine. 

Alors que les pharmacies et laboratoires croulent sous les prélèvements nasopharyngés, environ 1,5 million chaque jour, Jean Castex s'est toutefois refusé à modifier la doctrine française en défendant cette politique de tests massifs dont l'abandon reviendrait à « casser le thermomètre ». 

« Il y a eu 10 453 classes fermées aujourd'hui, c'est beaucoup, mais en même temps ce n'est que 2%. On ne ferme ni les écoles ni le pays », a-t-il insisté. 

La première réaction de Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, a été très fraîche: « C'est du total mépris vis-à-vis des enseignants qui sont sur le terrain. Cet allégement ne va pas du tout faire réduire le nombre de contaminations à l'école au contraire, ça va les décupler. Car il suffit désormais d'une attestation sur l'honneur des parents », a-t-elle déploré. 

L'intervention télévisée du Premier ministre est apparue comme une tentative de calmer le feu qui couvait chez les enseignants et les parents d'élèves, autant qu'un nouveau revers pour le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, fragilisé depuis le début de l'année. 

Le précédent protocole, annoncé seulement la veille de la rentrée du 3 janvier dans la presse, avait été critiqué pour sa complexité. 

« Chèvre »  

Dénonçant « une pagaille indescriptible » dans les écoles et « un sentiment fort d'abandon et de colère parmi les personnels », le Snuipp-FSU a lancé un appel à la grève nationale pour jeudi 13 janvier « pour obtenir les conditions d'une école sécurisée sous Omicron », rejoint par la plupart des autres syndicats enseignants, SE-Unsa, Snes-FSU, Snalc, CGT Educ'action, SUD Education, FO et CFDT. 

« Les parents deviennent chèvre », a fait valoir le vice-président de la fédération de parents d'élèves Peep, Laurent Zameczkowski, en déplorant « des tests et des pharmacies pris d'assaut ». 

Jean-Michel Blanquer a tenté de faire amende honorable, vendredi, en reconnaissant un protocole « extrêmement difficile » à vivre pour les familles et, « çà et là, des rupture de stocks d'autotests » en pharmacie, mais que »normalement, elles sont réalimentées ». 

Les témoignages de couacs sont pourtant nombreux depuis plusieurs jours: « La remontée des parents, c'est qu'il y a eu un gros cafouillage dans l'application du nouveau protocole », même s'ils « ne veulent pas que les écoles soient fermées », avait constaté Patrick Salaün, président de l'Unaape (Union nationale des associations autonomes de parents d'élèves). 

Haro contre Blanquer? Le ministre est - en privé - critiqué au sein même de la macronie, certains s'interrogeant sur une attitude bravache désormais perçue comme une forme d'entêtement,  

Lundi soir lors d'un déplacement dans les Alpes-Maritimes, avant l'intervention du Premier ministre, Emmanuel Macron a reconnu « une situation très difficile pour tout le monde », en appelant à »faire preuve de solidarité, d'engagement et d'exigence ». 


La suspension de l'aide à l'Ukraine par Washington éloigne la paix, selon un ministre français

En amont de ce sommet extraordinaire, le chef de l'État Emmanuel Macron a réuni mardi matin à l'Élysée le premier ministre François Bayrou et plusieurs ministres sur les questions de défense et l'Ukraine, dont Benjamin Haddad, le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, Sébastien Lecornu (Armées) et Éric Lombard (Economie et Finances), a-t-on appris auprès de la présidence. (AFP)
En amont de ce sommet extraordinaire, le chef de l'État Emmanuel Macron a réuni mardi matin à l'Élysée le premier ministre François Bayrou et plusieurs ministres sur les questions de défense et l'Ukraine, dont Benjamin Haddad, le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, Sébastien Lecornu (Armées) et Éric Lombard (Economie et Finances), a-t-on appris auprès de la présidence. (AFP)
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  • Le président américain a ordonné lundi une "pause" dans l'aide militaire des États-Unis à l'Ukraine, après avoir reproché au dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky de s'être montré irrespectueux et de manquer de gratitude envers le gouvernement américain
  • "Si on veut mettre fin à cette guerre (...)" avec "notre objectif d'obtenir une paix durable avec des garanties de sécurité solides et bien, il faut mettre la pression sur l'agresseur qui est la Russie et non pas sur l'Ukraine"

PARIS: La décision de Donald Trump de suspendre l'aide militaire des États-Unis à l'Ukraine, en guerre contre la Russie, éloigne la paix entre les deux pays, a estimé mardi le ministre français chargé de l'Europe Benjamin Haddad sur la chaîne de télévision France 2.

"Une décision de suspension des armes à l'Ukraine, est-ce qu'elle renforce la paix ou est-ce qu'elle l'éloigne?", a-t-il interrogé. "Elle l'éloigne parce qu'elle ne ferait que renforcer la main de l'agresseur sur le terrain qui est la Russie", a-t-il ajouté.

"Il ne faut jamais l'oublier: il y a un agresseur dans cette guerre qui est la Russie et l'Ukraine se défend courageusement depuis trois ans", a-t-il également déclaré.

Le président américain a ordonné lundi une "pause" dans l'aide militaire des États-Unis à l'Ukraine, après avoir reproché au dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky de s'être montré irrespectueux et de manquer de gratitude envers le gouvernement américain pour ses efforts visant à mettre fin au conflit entre l'Ukraine et la Russie.

"Si on veut mettre fin à cette guerre (...)" avec "notre objectif d'obtenir une paix durable avec des garanties de sécurité solides et bien, il faut mettre la pression sur l'agresseur qui est la Russie et non pas sur l'Ukraine comme on a l'air de le voir depuis déjà quelques semaines", a également réagi Benjamin Haddad, en référence à l'altercation entre le président américain et son homologue ukrainien vendredi dernier.

Il a en outre estimé que dans un contexte où les États-Unis se désintéressent de l'Ukraine, "c'est un moment de responsabilité pour les Européens".

"Nous aurons cette semaine, jeudi à Bruxelles, un conseil" des chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne qui "sera historique et décisif", a poursuivi le ministre.

Ce conseil "va nous permettre à la fois d'annoncer des mesures financières pour renforcer notre défense européenne" et "bien sûr pour continuer à soutenir les Ukrainiens, pour les mettre dans le rapport de force le plus favorable possible" pour "aborder la négociation et obtenir une paix durable", a-t-il assuré.

En amont de ce sommet extraordinaire, le chef de l'État Emmanuel Macron a réuni mardi matin à l'Élysée le premier ministre François Bayrou et plusieurs ministres sur les questions de défense et l'Ukraine, dont Benjamin Haddad, le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, Sébastien Lecornu (Armées) et Éric Lombard (Economie et Finances), a-t-on appris auprès de la présidence.


Un homme mis en examen pour l'agression d'un élu en Seine-Saint-Denis

D'après la municipalité de Stains, les faits ont eu lieu devant son épouse et ses enfants. Le maire communiste Azzédine Taïbi a condamné cette "lâche et violente agression". (AFP)
D'après la municipalité de Stains, les faits ont eu lieu devant son épouse et ses enfants. Le maire communiste Azzédine Taïbi a condamné cette "lâche et violente agression". (AFP)
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  • Lundi, une information judiciaire a été ouverte pour violences volontaires sur une personne chargée d'une mission de service public, a indiqué le parquet de Bobigny. Les circonstances aggravantes de la préméditation, de la réunion ont aussi été retenues
  • Il a également été mis en examen pour destruction d'un bien par un moyen dangereux. Son frère a été libéré sans poursuites

BOBIGNY: L'un des deux frères interpellés après l'agression vendredi soir d'un élu municipal de Stains (Seine-Saint-Denis) a été mis en examen lundi, a appris l'AFP mardi du parquet de Bobigny.

Il a été incarcéré en attendant le débat sur son éventuel placement en détention provisoire la semaine prochaine.

Lundi, une information judiciaire a été ouverte pour violences volontaires sur une personne chargée d'une mission de service public, a indiqué le parquet de Bobigny. Les circonstances aggravantes de la préméditation, de la réunion ont aussi été retenues.

Il a également été mis en examen pour destruction d'un bien par un moyen dangereux. Son frère a été libéré sans poursuites.

Nés en 1996 et 2001, ils avaient été interpellés samedi dans le cadre de l'enquête menée par la sûreté territoriale.

La veille, vers 21H00, Faouzy Guellil, conseiller municipal de Dugny et directeur général des services de la ville voisine de Stains, dans le nord de la Seine-Saint-Denis, a été agressé devant son domicile. Son véhicule a également été incendié.

D'après la municipalité de Stains, les faits ont eu lieu devant son épouse et ses enfants. Le maire communiste Azzédine Taïbi a condamné cette "lâche et violente agression".

Un rassemblement de soutien à l'élu aura lieu devant la mairie ce mardi à 12H00.

En mars dernier, le Parlement a adopté une loi visant à mieux protéger les représentants locaux contre les violences, faisant suite à plusieurs épisodes marquants comme l'incendie volontaire du domicile du maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique) et l'attaque à la voiture-bélier du domicile de celui de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne).

L'une des mesures-phares du texte est l'alignement des sanctions sur celles prévues pour des violences à l'encontre de dépositaires de l'autorité publique, comme les policiers.


Mort de Nahel: le parquet de Nanterre requiert un procès pour meurtre contre le policier auteur du tir

Le parquet de Nanterre requiert un procès pour meurtre contre le policier ayant tiré sur Nahel en juin 2023, une mort devenue symbole des violences policières et à l'origine de plusieurs nuits d'émeutes à travers la France, a annoncé le ministère public mardi dans un communiqué. (AFP)
Le parquet de Nanterre requiert un procès pour meurtre contre le policier ayant tiré sur Nahel en juin 2023, une mort devenue symbole des violences policières et à l'origine de plusieurs nuits d'émeutes à travers la France, a annoncé le ministère public mardi dans un communiqué. (AFP)
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  • Le parquet de Nanterre requiert un procès pour meurtre contre le policier ayant tiré sur Nahel en juin 2023, une mort devenue symbole des violences policières
  • Le parquet "a requis le 3 mars 2025 le renvoi du policier mis en examen (...) du chef de meurtre, et le non-lieu du chef de complicité de meurtre pour le second policier présent lors des faits"

NANTERRE: Le parquet de Nanterre requiert un procès pour meurtre contre le policier ayant tiré sur Nahel en juin 2023, une mort devenue symbole des violences policières et à l'origine de plusieurs nuits d'émeutes à travers la France, a annoncé le ministère public mardi dans un communiqué.

Le parquet "a requis le 3 mars 2025 le renvoi du policier mis en examen (...) du chef de meurtre, et le non-lieu du chef de complicité de meurtre pour le second policier présent lors des faits", détaille la même source.