Le président du Parlement européen David Sassoli est mort

Cette photo d'archive prise à Bruxelles le 25 mars 2021 montre le président du Parlement européen David Sassoli tenant une conférence de presse. (Yves Herman/ Pool/AFP)
Cette photo d'archive prise à Bruxelles le 25 mars 2021 montre le président du Parlement européen David Sassoli tenant une conférence de presse. (Yves Herman/ Pool/AFP)
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Publié le Mardi 11 janvier 2022

Le président du Parlement européen David Sassoli est mort

  • Journaliste-présentateur vedette de journaux télévisés en Italie avant de se tourner vers la politique, David Sassoli était à la tête de l'assemblée de Strasbourg depuis 2019
  • Lundi dans l'après-midi, ses services avaient annoncé l'hospitalisation de M. Sassoli «en raison d'une complication grave due à un dysfonctionnement du système immunitaire

STRASBOURG, France : Le président du Parlement européen, le social-démocrate italien David Sassoli, est décédé mardi en Italie à l'âge de 65 ans, laissant le souvenir d'un «champion de la démocratie» et d'un «combattant de l'Europe» selon les hommages d'eurodéputés et dirigeants de l'UE.

«David Sassoli est décédé le 11 janvier à 1h15 du matin au CRO (centre de référence d'oncologie) d'Aviano, Italie, (au nord de Venise, ndlr) où il était hospitalisé» depuis fin décembre, a annoncé sur Twitter son porte-parole Roberto Cuillo, précisant que le lieu et la date des funérailles seraient communiquées sous peu.

Lundi dans l'après-midi, ses services avaient annoncé l'hospitalisation de M. Sassoli «en raison d'une complication grave due à un dysfonctionnement du système immunitaire» et l'annulation de ses activités officielles.

Ayant souffert par le passé d'une leucémie, il avait déjà été hospitalisé cet automne pour une pneumonie qui l'avait tenu éloigné du Parlement européen pendant plusieurs semaines.

«Européen sincère et passionné, sa chaleur humaine, sa générosité, sa convivialité et son sourire nous manquent déjà», a réagi le président du Conseil européen Charles Michel.

«Je suis extrêmement attristée par cette perte terrible d'un grand Européen et fier Italien, journaliste attentionné, extraordinaire président du Parlement et avant tout un ami cher», a abondé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

Journaliste-présentateur vedette de journaux télévisés en Italie avant de se tourner vers la politique, David Sassoli était à la tête de l'assemblée de Strasbourg depuis 2019. Son mandat se terminait ce mois-ci, à la moitié de la législature quinquennale. L'élection pour sa succession, à laquelle il avait été un temps question qu'il se représente, est actuellement prévue le 18 janvier.

Son groupe, les sociaux-démocrates (S&D), deuxième force politique au Parlement européen, avait renoncé à la mi-décembre à présenter un candidat, ouvrant la voie à l'élection de la candidate du PPE (droite), l'actuelle première vice-présidente du Parlement, la Maltaise Roberta Metsola.

«J'ai le cœur brisé. L'Europe a perdu un leader, j'ai perdu un ami, la démocratie a perdu un champion», a indiqué cette dernière sur Twitter.

- «Combattant de l'Europe» -

Député européen depuis 2009 sans discontinuer avec un échec aux élections municipales de Rome en 2013, David Sassoli avait été élu président du Parlement européen en juillet 2019 à la faveur de tractations entre les grandes forces politiques européennes pour les principaux postes à responsabilité de l'UE.

La droite, qui avait obtenu la présidence de la Commission avec Ursula von der Leyen, et les libéraux-centristes, représentés au Conseil par Charles Michel, avaient également voté pour lui.

Mais son mandat, dans lequel il s'est beaucoup impliqué, a été rapidement mis à mal par la crise sanitaire, qui a obligé le Parlement européen, seule institution européenne élue, à travailler à distance.

Par solidarité en pleine pandémie, David Sassoli avait marqué les esprits en mettant à disposition les locaux désertés du Parlement, tant à Strasbourg qu'à Bruxelles pour la préparation de repas pour les personnes dans le besoin, l'installation d'un centre de dépistage ou pour servir de refuge à des femmes isolées.

«Nous nous souviendrons d'un leader de la démocratie et pro-européen. Tu étais lumineux, généreux, joyeux», a renchéri son compatriote Paolo Gentiloni, commissaire européen à l'Economie. «Sa gentillesse était une inspiration pour tous», a abondé Frans Timmermans, vice-président de la Commission.

Le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune, a pour sa part salué «un combattant de l’Europe, un défenseur sincère et courageux de la démocratie et des valeurs de notre Union».

Des eurodéputés exprimaient leur vive émotion: «Son travail pour moderniser le Parlement de fond en comble était visionnaire, et j'espère que nous pourrons achever ce qu'il a commencé», observait la Danoise Karen Melchior (Renew, libéraux).

Ces dernières heures, de nombreux internautes dont plusieurs personnalités politiques en Italie avaient témoigné de leur soutien à David Sassoli sur les réseaux sociaux, utilisant le hashtag #ForzaDavid («Courage, David»), à l'unisson de messages de soutien émanant de responsables des institutions européennes et d'eurodéputés.

Discret mais ferme dans sa tenue des débats dans l'hémicycle tant à Strasbourg qu'à Bruxelles, David Sassoli avait reçu le «soutien unanime» de son groupe politique en novembre pour briguer un second mandat. Mais il ne s'était alors pas lui-même déclaré officiellement candidat, et son état de santé laissait planer une incertitude sur cette candidature, à laquelle son groupe avait finalement renoncée mi-décembre.

Pluie d'hommages

«Européen sincère et passionné, sa chaleur humaine, sa générosité, sa convivialité et son sourire nous manquent déjà», a réagi le président du Conseil européen Charles Michel.

- «Je suis extrêmement attristée par cette perte terrible d'un grand Européen et fier Italien, journaliste attentionné, extraordinaire président du Parlement et avant tout un ami cher», a abondé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

- «J'ai le cœur brisé. L'Europe a perdu un leader, j'ai perdu un ami, la démocratie a perdu un champion», a indiqué l'actuelle première vice-présidente du Parlement, la Maltaise Roberta Metsola sur Twitter.

- «Nous nous souviendrons d'un leader de la démocratie et pro-européen. Tu étais lumineux, généreux, joyeux», a renchéri son compatriote Paolo Gentiloni, commissaire européen à l'Economie.

«Sa gentillesse était une inspiration pour tous», a abondé Frans Timmermans, vice-président de la Commission.

Le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune, a pour sa part salué «un combattant de l’Europe, un défenseur sincère et courageux de la démocratie et des valeurs de notre Union».

- Des eurodéputés exprimaient leur vive émotion: «Son travail pour moderniser le Parlement de fond en comble était visionnaire, et j'espère que nous pourrons achever ce qu'il a commencé», observait la Danoise Karen Melchior (Renew, libéraux).

 


L'UE promet 88 millions d'euros en faveur de l'Autorité palestinienne

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  • "Nous avons signé plus de 82 millions d'euros", qui viennent s'ajouter aux six millions d'euros déjà annoncés, s'est félicitée devant la presse la commissaire européenne chargée de la Méditerranée, Dubravka Suica
  • Quelque soixante délégations rassemblant les 27 de l'UE, les pays arabes et plusieurs organisations internationales se sont retrouvées jeudi à Bruxelles, sans la présence d'Israël

BRUXELLES: Les pays de l'Union européenne vont verser quelque 88 millions d'euros pour aider l'Autorité palestinienne, pressée de se réformer par les Européens, soucieux de son rôle futur dans le cadre du plan Trump pour la région.

"Nous avons signé plus de 82 millions d'euros", qui viennent s'ajouter aux six millions d'euros déjà annoncés, s'est félicitée devant la presse la commissaire européenne chargée de la Méditerranée, Dubravka Suica, à l'issue d'une conférence des donateurs à Bruxelles.

Quelque soixante délégations rassemblant les 27 de l'UE, les pays arabes et plusieurs organisations internationales se sont retrouvées jeudi à Bruxelles, sans la présence d'Israël.

"Aujourd'hui, nous avons présenté les progrès réalisés dans le cadre de notre programme de réforme nationale, qui est mis en œuvre, pas seulement promis, mais mis en œuvre et en avance sur le calendrier, ce qui a été reconnu par nos partenaires", a indiqué de son côté le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa.

Et cela "en dépit d'un environnement défavorable", a-t-il ajouté, accusant Israël de chercher "à affaiblir l'Autorité palestinienne ainsi que sa capacité à fonctionner".

Mme Suica a réitéré sur ce point les appels lancés par l'Union européenne pour qu'Israël accepte de libérer les recettes fiscales dues à l'Autorité palestinienne, indispensables à son fonctionnement.

"Cela a été dit par tous les participants", a-t-elle assuré.

Concernant Gaza, M. Mustafa a assuré que l'Autorité palestinienne avait un plan, soutenu par les pays arabes pour sa reconstruction. "Nous gouvernerons, nous réformerons et nous dirigerons la reconstruction de Gaza", a-t-il assuré.

L'Union européenne est le principal soutien financier de l'Autorité palestinienne. Elle conditionne toutefois le versement futur de cette aide à des réformes, qu'elle juge indispensables pour que cette Autorité soit en mesure de jouer pleinement son rôle dans le cadre de la solution à deux États, israélien et palestinien, que les Européens défendent depuis des années.

"Tout notre soutien à l'Autorité palestinienne est lié aux efforts pour poursuivre l'agenda des réformes", a rappelé Mme Suica.


Zelensky va rencontrer des responsables du Pentagone sur fond d'initiative américaine pour régler le conflit

 Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin. (AFP)
Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin. (AFP)
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  • Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, peu de responsables américains se sont rendus en Ukraine
  • Selon un média américain Axios, Washington et Moscou préparent discrètement un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine, lancée en février 2022 avec l'invasion russe du pays voisin

KIEV: Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin.

Cette réunion intervient au retour d'une visite infructueuse mercredi en Turquie du président ukrainien, qui espérait que Washington s'investisse à nouveau dans les négociations de paix. Mais l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, ne s'est pas déplacé.

Elle intervient également au lendemain d'une frappe russe ayant tué au moins 26 personnes dans une ville de l'ouest de l'Ukraine, l'une des attaques les plus meurtrières de Moscou sur son voisin ukrainien cette année.

La délégation du Pentagone, conduite par le secrétaire à l'Armée américaine, Daniel Driscoll, a rencontré mercredi le commandant en chef des armées ukrainiennes Oleksandre Syrsky et le ministre ukrainien de la Défense Denys Chmygal, selon leurs communiqués respectifs.

Le président Zelensky doit recevoir la délégation jeudi soir, a indiqué la présidence.

Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, peu de responsables américains se sont rendus en Ukraine.

Selon un média américain Axios, Washington et Moscou préparent discrètement un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine, lancée en février 2022 avec l'invasion russe du pays voisin.

Un haut responsable ukrainien a indiqué à l'AFP que ce plan requiert notamment que l'Ukraine cède à la Russie des territoires qu'elle occupe et réduise son armée de moitié.

Le Kremlin s'est refusé à tout commentaire et Washington et Kiev n'ont pas commenté publiquement les propositions de ce plan.

 


Grèce: découverte d'une toile géante avec 111.000 araignées dans une grotte

Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes. (AFP)
Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes. (AFP)
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  • La toile d'araignée découverte couvre quelque 106 m2 et comprend "69.000 individus de tégénaires domestiques (Tegenaria domestica) et plus de 42.000 de Prinerigone vagans (Linyphiidae)"
  • Des images, reçues mercredi par l'AFP, montrent des pans de cette immense toile, pendant sur la paroi comme un lourd rideau de velours noir, dans les profondeurs de cette grotte sous le regard fasciné d'un scientifique équipé comme un spéléologue

ATHENES: Des scientifiques ont récemment découvert une toile d'araignée géante de plus de 100 m2 avec quelque 111.000 araignées dans une grotte à la frontière entre la Grèce et l'Albanie, selon une étude publiée dans la revue Subterranean Biology.

Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes.

La toile d'araignée découverte couvre quelque 106 m2 et comprend "69.000 individus de tégénaires domestiques (Tegenaria domestica) et plus de 42.000 de Prinerigone vagans (Linyphiidae)".

Des images, reçues mercredi par l'AFP, montrent des pans de cette immense toile, pendant sur la paroi comme un lourd rideau de velours noir, dans les profondeurs de cette grotte sous le regard fasciné d'un scientifique équipé comme un spéléologue.

"Mon dieu, incroyable! Quelle texture!", s'exclame en anglais ce scientifique touchant la toile avec ses doigts.

Selon lui, dans chacun de ces trous il y a une arachnide à l'origine de ces "mégapoles" d'araignées. On voit ensuite un membre de l'équipe réussir à attraper une araignée et la poser dans une tube à essai.

Dans la revue, les chercheurs évoquent "la découverte (...) d’un assemblage extraordinaire d’araignées coloniales" alors que ces deux espèces sont normalement solitaires.

Il s'agit du "premier cas documenté de formation de toile coloniale chez ces espèces", notent d'ailleurs les experts qui précisent que cette immense toile est formée "de nombreuses toiles individuelles, (...) chacune étant stratégiquement placée à un endroit où les ressources trophiques (la nourriture disponible, ndlr) sont abondantes".

"Certaines sections de la toile peuvent se détacher de la paroi sous leur propre poids", expliquent-ils.

Des sources d'eau situées dans les recoins profonds de la grotte alimentent un ruisseau sulfuré qui traverse toute la longueur du passage principal de la grotte, selon l'étude.

Les araignées partagent la grotte avec de nombreux autres insectes, notamment des mille-pattes, des scorpions et des coléoptères.

La découverte de cette immense toile a été rapportée pour la première fois par des membres de la Société spéléologique tchèque, selon l'étude.