La Coalition arabe poursuivra ses efforts de paix en «dépit des agressions houthies»

Le porte-parole de la Coalition, le général de brigade Turki Al-Maliki, étaye, par des preuves, les violations commises par la milice houthie lors d'une conférence de presse samedi. (SPA)
Le porte-parole de la Coalition, le général de brigade Turki Al-Maliki, étaye, par des preuves, les violations commises par la milice houthie lors d'une conférence de presse samedi. (SPA)
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Publié le Dimanche 09 janvier 2022

La Coalition arabe poursuivra ses efforts de paix en «dépit des agressions houthies»

  • Le général de brigade Turki Al-Maliki passe en revue les opérations de bombardement, de piraterie et de terrorisme menées par la milice en mer Rouge
  • La milice a saisi cette semaine le Rwabee, un navire battant pavillon des Émirats arabes unis (EAU) et transportant des fournitures médicales urgentes au Yémen

RIYAD : L'Arabie saoudite poursuivra ses efforts visant à résoudre la crise yéménite et à parvenir à une solution politique, en dépit des agressions de plus en plus fréquentes menées par la milice houthie, a déclaré le porte-parole de la Coalition arabe pour le Soutien de la Légitimité au Yémen.

Le général de brigade Turki Al-Maliki s'est exprimé lors d'une conférence de presse samedi à Riyad sur fond de recrudescence des affrontements au Yémen à la suite des revers subis par la milice houthie.

Il a précisé que « l'Arabie saoudite est déterminée à résoudre la crise yéménite bien que la milice houthie se serve de l'aéroport international de Sanaa et du port de Hodeidah comme bases militaires d'où elle lance des attaques contre des civils en Arabie saoudite et au Yémen et où elle stocke des missiles balistiques ».

« Les initiatives entreprises par la coalition arabe ou le Royaume servent l'intérêt du peuple yéménite, et nous sommes convaincus que la solution politique au conflit constitue le meilleur moyen de résoudre la crise au Yémen, mais la milice houthie fait preuve de mauvaise volonté ».

En effet, la milice a saisi cette semaine le Rwabee, un navire battant pavillon des Émirats arabes unis (EAU) et transportant des fournitures médicales urgentes au Yémen.

Le général Turki Al-Maliki, porte-parole de la coalition arabe, présente certains des dispositifs employés pour attaquer les navires, lors d'une conférence de presse à Riyad. (Reuters)
Le général Turki Al-Maliki, porte-parole de la coalition arabe, présente certains des dispositifs employés pour attaquer les navires, lors d'une conférence de presse à Riyad. (Reuters)

« Cela fait un certain temps que la coalition sait que la milice houthie utilise les ports de Hodeidah et de Salif pour lancer des attaques », selon le général Al-Maliki. « La coalition s'est toutefois abstenue de toute action militaire contre ces emplacements par souci de défendre les intérêts du peuple yéménite ».

« A son tour, la milice houthie est tenue de prendre en compte les intérêts du peuple yéménite ; l'intransigeance des Houthis compromet ainsi la poursuite des initiatives humanitaires ».

Le général Al-Maliki a ajouté : « Nous ne pouvons pas imputer aux Nations unies la responsabilité des agissements de la milice houthie dans le port de Hodeidah au lendemain de l'accord de Stockholm, car les Nations unies présument de la bonne foi des parties avec lesquelles elles traitent ».

« La milice houthie a empêché les Nations unies de mettre en œuvre les dispositions de l'accord de Stockholm. Un comité de coordination a été mis en place à Hodeidah sans parvenir à imposer un redéploiement militaire intégral dans la région ».

Le porte-parole a averti que la milice houthie n'a pas cédé les deux grands ports de Salif et de Hodeidah, ainsi que le port de Ras Issa, comme le prévoit l'accord de Stockholm.

Des preuves attestent que cette milice lance à partir des ports de Salif et de Hodeidah des missiles balistiques sur des cibles appartenant à la coalition et se situant en Arabie saoudite, affirme le général Al-Maliki, avant d'ajouter que des bateaux chargés d'explosifs naviguent également à partir de ces ports.

Il poursuit en ajoutant que « la milice houthie continue de transgresser les règles de la navigation internationale en mer Rouge et de violer les lois internationales en menant des actes de piraterie dans les eaux internationales et ce, en déployant 100 bateaux piégés en mer Rouge ».

Le Général de division, le pilote Abdallah Al-Hababi, directeur du Département des opérations militaires et civiles, a indiqué que la coalition « a recensé 13 infractions commises par la milice houthie dans le cadre de ses attaques qu’elle a menées contre des navires commerciaux à partir du port de Hodeidah », ajoutant que 248 mines posées par la milice houthie en mer Rouge ont été neutralisées.

À propos de l'incident du navire Rwabee, Al-Maliki a rappelé que le navire transportait de l'aide pour les Yéménites touchés par les ouragans sur l'île de Socotra, ajoutant que la milice houthie « a planifié l'attaque et la confiscation du navire dans les eaux internationales ».

Al-Hababi a énuméré certains navires attaqués par la milice houthie, notamment le Rabigh 3, l'Abqaiq et un navire turc transportant du blé. Il a également dévoilé les noms des membres de la milice houthie participant aux opérations de piraterie en mer Rouge. Selon lui, ces opérations sont en effet menées par Mansour Al-Saadi, qui figure sur la liste noire du Trésor américain depuis l'année dernière.

D'après le général Al-Maliki : « C'est le Corps des gardiens de la révolution iranienne et l'ancien ambassadeur iranien auprès des Houthis, Hassan Irloo, qui ont désigné les navires agressés par les pirates houthis ».

« Le navire iranien Saviz est un navire militaire sous couverture civile qui assure le transport d'armes et d'experts iraniens jusqu'à Hodeidah », ajoute-t-il.

Le porte-parole a précisé que la milice Houthie se sert d'un autre navire iranien, le Noor, pour cibler les bateaux commerciaux.

Al-Maliki a également présenté des preuves attestant que la milice houthie recrute des enfants dans ses rangs.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé plusieurs cibles du Hezbollah au Liban

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
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  • "Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux
  • Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé vendredi matin avoir frappé dans la nuit plusieurs cibles du mouvement islamiste Hezbollah dans l'est du Liban, malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis fin novembre.

"Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux, affirmant rester "engagée" dans le cessez-le-feu entre Israël et le mouvement libanais.

Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée, qui dit avoir également frappé des installations "à la frontière syro-libanaise utilisées par le Hezbollah pour le trafic d'armes à destination du Liban".

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien.

Les hostilités entre Israël et le Hezbollah avaient débuté le 8 octobre 2023 au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas, allié du mouvement libanais, contre Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

 


Liesse à Ramallah à l'arrivée des prisonniers palestiniens libérés

A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
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  • Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration
  • Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes

RAMALLAH: Agitant des drapeaux et tirant des coups de feu en l'air, des milliers de Palestiniens en liesse ont accueilli les prisonniers libérés par Israël à Ramallah en Cisjordanie occupée.

Pour ce troisième échange d'otages israéliens à Gaza contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de l'accord de trêve entre Israël et le Hamas, l'Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas a organisé l'accueil et seuls les drapeaux jaunes du parti Fatah de M. Abbas étaient visibles au départ.

Mais à l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule, selon un correspondant de l'AFP sur place.

Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration. Plusieurs Palestiniens ont scandé des slogans pro-Hamas et d'autres ont agité le drapeau vert du mouvement islamiste palestinien qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes.

Selon Amin Shuman, chef du comité chargé des affaires des prisonniers palestiniens à Ramallah, 66 sont arrivés en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, 21 ont été expulsés, 14 ont été transféré à Jérusalem-Est et neuf à Gaza.

Ils ont tous été libérés en échange de trois Israéliens enlevés lors de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et retenus depuis à Gaza.

Après plusieurs heures d'attente, la foule a fait exploser sa joie à la vue des bus affrétés par la Croix-Rouge internationale.

"Où est papa?" 

"Où est papa?" En larmes, Raghda Nasser, 21 ans, s'est faufilée dans la foule pour atteindre son père, Hussein Nasser, qu'elle serrait dans ses bras pour la première fois.

Hussein Nasser avait été emprisonné alors que sa femme était enceinte il y a 22 ans, pour des motifs que Raghda n'a pas révélés. Elle et sa sœur Hedaya, 22 ans, ont enlacé leur père qui pleurait avec elles.

Quelques heures avant sa libération, Raghda Nasser a raconté à l'AFP qu'elle venait de lui rendre visite en prison "derrière la vitre".

Elle et sa soeur avaient quitté tôt le matin leur village près de Naplouse (nord) pour venir à Ramallah. Pour l'occasion, elles ont porté des robes noires traditionnelles palestiniennes avec des motifs rouges finement cousus.

Etudiante en littérature anglaise, Raghda Nasser a dit avoir de la chance car son père serait présent pour sa remise de diplôme dans quelques mois.

Porté en triomphe 

Parmi les prisonniers libérés jeudi, figurent Mohammad Abou Warda qui purgeait 48 peines de prison à vie et Zakaria al-Zoubeidi, responsable d'attentats anti-israéliens et ex-leader local de la branche armée du Fatah.

Drapeau palestinien autour du cou, souriant et faisant le V de la victoire, Zakaria al-Zoubeidi a été porté en triomphe par la foule à sa descente du bus l'ayant emmené de la prison militaire israélienne d'Ofer en Cisjordanie.

L'ex-détenu qui portait toujours son survêtement gris de prisonnier, a embrassé des bébés et serré la main des gens.

Plus d'une heure après l'arrivée des bus, la foule a commencé à se disperser dans la nuit alors que les familles ramenaient leurs proches libérés à la maison, au milieu d'une parade de scooters klaxonnant joyeusement.

 


L'émir du Qatar est le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis la chute d'Assad

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
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  • Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed Al-Sharaa, accueille le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani à l'aéroport de Damas
  • Cette visite marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar étant appelé à jouer un rôle majeur dans la reconstruction

LONDRES : L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas jeudi, devenant ainsi le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis l'effondrement du régime de Bachar Assad.

Ahmed Al-Sharaa, déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence mercredi soir, a accueilli le cheikh Tamim à son arrivée à l'aéroport international de Damas.

Le premier ministre syrien Mohammed Al-Bashir, le ministre des affaires étrangères Asaad Al-Shaibani et le ministre de la défense Murhaf Abu Qasra étaient également présents.

Le Qatar a soutenu les factions de l'opposition syrienne pendant les 13 années de guerre civile qu'a connues le pays avant que M. Assad ne quitte Damas pour Moscou au début du mois de décembre.

La visite du cheikh Tamim marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar devant jouer un rôle majeur dans la reconstruction, selon l'agence de presse du Qatar.

L'analyste politique et auteur Khaled Walid Mahmoud a déclaré à la QNA que la visite de Cheikh Tamim était "hautement symbolique et historiquement significative, étant la première d'un dirigeant arabe depuis la chute de l'ancien régime".

La visite pourrait rouvrir les canaux diplomatiques et soutenir une résolution politique durable à Damas, en soulignant les liens étroits du Qatar avec les États-Unis et la Turquie, ainsi que son rôle de médiateur de confiance en Syrie et au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.

Le Qatar jouera un rôle crucial dans la reconstruction de la Syrie, en particulier dans des secteurs clés tels que l'énergie, les transports et le logement, qui ont été dévastés par la guerre civile.

Ahmed Qassim Hussein, chercheur au Centre arabe de recherche et d'études politiques, a déclaré à la QNA que la visite de l'émir était le signe d'une évolution du rôle du Qatar dans les sphères politique, économique et sécuritaire de la Syrie.

Le soutien du Qatar aux nouveaux dirigeants syriens dirigés par le président Al-Sharaa, devenu insurgé, s'est manifesté par sa décision de rouvrir l'ambassade à Damas après sa fermeture en 2011.

Il a déclaré que "la visite reflète l'engagement du Qatar à rétablir les relations diplomatiques et à favoriser la coopération avec la Syrie", ajoutant que Doha aide les dirigeants syriens à traverser la phase de transition de la Syrie et à favoriser la stabilité à long terme.