Washington prêt à discuter avec Moscou de positionnement de missiles et d'exercices militaires

Cette combinaison d'images créée le 07 juin 2021 montre le président russe Vladimir Poutine et le président américain Joe Biden. (AFP)
Cette combinaison d'images créée le 07 juin 2021 montre le président russe Vladimir Poutine et le président américain Joe Biden. (AFP)
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Publié le Dimanche 09 janvier 2022

Washington prêt à discuter avec Moscou de positionnement de missiles et d'exercices militaires

  • Des diplomates américains et russes se retrouvent en Suisse pour tenter de désamorcer les tensions autour de l'Ukraine
  • Washington est prêt à discuter de «la possibilité de restrictions réciproques sur la taille et l'ampleur» des exercices militaires conduits par la Russie

WASHINGTON : Les Etats-Unis sont prêts à discuter avec la Russie des dispositifs de missiles et des exercices militaires des deux pays, lors de discussions qui pourraient commencer dès dimanche soir à Genève, a fait savoir samedi un haut responsable de la Maison Blanche.

Des diplomates américains et russes se retrouvent en Suisse pour tenter de désamorcer les tensions autour de l'Ukraine, alors que les Etats-Unis et les Européens accusent Moscou de préparer une nouvelle invasion de l'Ukraine.

"Il y a certains domaines (...) dans lesquels nous pensons qu'il pourrait être possible de faire des progrès", à condition que toute promesse soit "réciproque", a rappelé cette source, en donnant quelques détails lors d'une conférence téléphonique.

"La Russie a dit se sentir menacée par la perspective d'un positionnement de systèmes de missiles offensifs en Ukraine. (...) Les États-Unis n'ont aucune intention de faire cela. Voilà un domaine où nous pourrions trouver un accord si la Russie accepte de prendre un engagement réciproque", a dit le haut responsable, qui a requis l'anonymat.

Moscou "a aussi exprimé son intérêt à discuter l'avenir de certains systèmes de missiles en Europe, selon les principes du traité INF (Intermediate-Range Nuclear Forces)" et "nous sommes ouverts à une discussion" à ce sujet, a dit le haut responsable.

La Turquie appelle à éviter toute «provocation» avant ces pourparlers

ANKARA : La Turquie a appelé samedi à éviter toute "provocation" avant les pourparlers.

L'Otan, dont la Turquie est membre, juge qu'il existe un risque réel que la Russie envahisse l'Ukraine, après le positionnement de dizaines de milliers de militaires russes près de la frontière ukrainienne.

"Nous avons l'espoir que les tensions entre l'Ukraine et la Russie, entre la Russie et l'Otan, seront résolues par des moyens pacifiques", a déclaré le ministre turc de la Défense Hulusi Akar lors d'une conférence de presse à Ankara. "N'aggravons pas les tensions, évitons les provocations".

Le ministre s'en est aussi pris à ce qu'il a estimé être un embargo sur les armes, "secret ou assumé", envers la Turquie de la part de ses alliés de l'Otan, sans nommer de pays précis.

"L'affaiblissement des forces armées turques signifie un affaiblissement de l'Otan", a-t-il dit.

Le Canada a bloqué ses exportations d'armes vers la Turquie en avril 2021, après avoir découvert que sa technologie de drones vendue à Ankara avait été utilisée par l'Azerbaïdjan lors de sa guerre contre l'Arménie.

Et en 2020, les Etats-Unis avaient frappé de sanctions l'agence turque d'armement, après l'achat par Ankara d'un système de défense antiaérienne russe.

M. Akar a ajouté que son pays était prêt à aider les autorités du Kazakhstan, confrontées à des manifestations contre la hausse du prix de gaz qui ont dégénéré en émeutes dans toute l'ex-république soviétique.

La Turquie cherche à renforcer ses liens avec les pays turcophones d'Asie centrale comme le Kazakhstan depuis la fin de l'URSS en 1991.

"Le Kazakhstan est un de nos alliés importants. Il faut la paix et l'ordre dès que possible", selon le ministre.

Enfin, Washington est prêt à discuter de "la possibilité de restrictions réciproques sur la taille et l'ampleur" des exercices militaires conduits par la Russie comme par les Etats-Unis et l'Otan, a indiqué la source.

"Nous ne saurons pas avant de commencer ces conversations demain soir si la Russie est préparée à discuter sérieusement et de bonne foi", a-t-il averti, précisant que les Russes et les Américains "auraient probablement une première conversation dimanche soir", avant de tenir leur "principale réunion lundi" en Suisse.

La vice-secrétaire d'Etat américaine Wendy Sherman doit s'entretenir avec son homologue russe Sergueï Riabkov dimanche soir, selon un porte-parole du département d'Etat.

"Nous abordons ces discussions avec réalisme, pas avec optimisme", a encore souligné la source, indiquant qu'elles seraient "exploratoires" et ne déboucheraient pas sur des promesses fermes.

"Je ne serais pas surpris que les médias russes commencent à rapporter, peut-être même pendant que les discussions ont lieu, que les Etats-Unis ont fait toutes sortes de concessions à la Russie. C'est une tentative délibérée de créer des divisions entre alliés, en partie en vous manipulant", a-t-il dit aux journalistes participant à sa conférence téléphonique.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.