DUBAÏ: Vendredi, l'Iran a exposé trois missiles balistiques sur une esplanade de prière en plein air dans le centre de Téhéran, alors que les pourparlers à Vienne visant à relancer l'accord nucléaire de Téhéran avec les puissances mondiales font du surplace.
Les missiles, connus sous les noms de Dezful», «Qiam» et «Zolfaghar», avec des portées annoncées allant jusqu'à 1 000 kilomètres, sont des modèles déjà connus, a déclaré l’organisation paramilitaire des Gardiens de la révolution.
Les diplomates des pays qui demeurent dans l'accord nucléaire de 2015 – la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, la Russie et la Chine – travaillent avec Téhéran pour relancer cet accord qui visait à limiter les ambitions nucléaires de l'Iran en échange d’activités commerciales.
Des diplomates américains sont présents à Vienne, sans négocier directement avec les Iraniens. La rupture de l'accord a eu lieu en 2018 lorsque Donald Trump, en a retiré unilatéralement les États-Unis et imposé à nouveau des sanctions à l'Iran.
Un reportage de la télévision officielle a déclaré que les missiles exposés étaient du même type que ceux utilisés pour frapper les bases américaines en Irak.
Cette exposition est organisée à l'occasion du deuxième anniversaire des attaques de missiles balistiques contre des bases américaines en Irak, en représailles à la frappe de drones américains qui avait tué le général iranien Qassem Soleimani à Bagdad en 2020.
Après les attaques, l'armée iranienne a abattu par erreur le vol PS752 d'Ukraine International Airlines avec deux missiles sol-air, tuant les 176 personnes qui se trouvaient à bord. Après plusieurs jours de démentis, les Gardiens de la révolution se sont excusés publiquement, en rendant responsable l'opérateur de défense aérienne qui, selon les autorités, a confondu le Boeing 737-800 avec un missile de croisière américain.
En novembre, un tribunal militaire iranien a tenu une audience avec dix personnes soupçonnées d'avoir joué un rôle dans la tragédie de l'avion de ligne ukrainien abattu.
La télévision officielle a déclaré qu'une cérémonie de commémoration des victimes s'était tenue dans le cimetière principal de Téhéran en présence de leurs familles ainsi que de responsables.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com