Quel jour sommes-nous? Les Émirats arabes unis travaillent le vendredi pour la première fois

Les Émirats arabes unis ont annoncé en décembre, à la surprise générale, le passage au week-end pour le secteur public. (AFP)
Les Émirats arabes unis ont annoncé en décembre, à la surprise générale, le passage au week-end pour le secteur public. (AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 07 janvier 2022

Quel jour sommes-nous? Les Émirats arabes unis travaillent le vendredi pour la première fois

  • Les habitants des EAU auront désormais leur week-end le samedi-dimanche, et non plus le vendredi-samedi, à la suite d’une réforme
  • Cette nouvelle organisation du travail semble toutefois avoir reçu un accueil mitigé, notamment dans le secteur privé, qui reste libre de choisir sa semaine de travail, n'étant pas concerné par les nouvelles mesures

DUBAÏ: De nombreux résidents aux Émirats arabes unis (EAU) ont dû modifier leurs habitudes en ce premier vendredi de l'année, le riche pays musulman du Golfe ayant officiellement changé de jour de week-end. Jusqu’ici, les habitants des EAU étaient en week-end le vendredi-samedi, et le seront désormais le samedi-dimanche.

Cette nouvelle organisation du travail semble toutefois avoir reçu un accueil mitigé, notamment dans le secteur privé, qui reste libre de choisir les horaires de sa semaine de travail, n'étant pas concerné par les nouvelles mesures. Jusqu'en 2006, le week-end des habitants s’étalait sur le jeudi et le vendredi, puis les EAU sont passés au vendredi-samedi.

Mais dans les mosquées, plusieurs fidèles sont arrivés comme à leur habitude, avec un tapis sous le bras, pour faire leurs prières avant de se diriger vers leurs bureaux. «Je préfère que le vendredi soit un jour de congé», dit Rachel King, une Britannique de 22 ans qui travaille depuis six mois à Dubaï dans l'industrie hospitalière. «Nous nous sommes habitués à avoir comme jour de congé le vendredi», ajoute-t-elle.

En décembre, les EAU ont annoncé à la surprise générale le changement de week-end pour le secteur public, alors que le pays est confronté à la concurrence croissante des autres pays du Golfe, notamment de l’Arabie saoudite, dans le secteur du commerce international. Et depuis le 1er janvier, la semaine de travail a aussi été réduite à quatre jours et demi jusqu'au vendredi midi pour les employés du secteur public et les écoles. La grande prière hebdomadaire débute désormais le vendredi après 13h dans ce pays, l'un des plus influents du Golfe.

D'après un sondage réalisé auprès de 195 entreprises par le cabinet de conseil en ressources humaines Mercer en décembre, seules 23% des sociétés s'apprêtent à suivre le nouveau rythme du gouvernement, mais plus de la moitié a choisi de basculer vers un week-end les samedi-dimanche. «Heureusement, j'ai droit aux mêmes jours de congé que mes enfants, mais ce n'est pas le cas de mon mari», témoigne Fati, salariée d'une société internationale de distribution, qui préfère rester anonyme. «Il est employé dans une multinationale qui n'a pas changé ses horaires pour le moment. J'espère qu'elle le fera rapidement sinon notre vie de famille sera vraiment affectée», déplore-t-elle.

Près du tiers des entreprises interrogées par Mercer disent s'inquiéter de l'impact de la réorganisation du travail sur leurs activités dans la région. «Nous travaillons beaucoup avec l'Égypte et l'Arabie saoudite», explique Rana, salariée d'une grande entreprise du secteur de l'événementiel, affirmant qu'une partie de son équipe va devoir travailler les dimanches.

Vendredi, dans le centre de Dubaï, le quartier financier a été particulièrement calme, un grand nombre d'employés faisant du télétravail en raison de la hausse des cas de Covid-19, tandis que certains écoliers ont des cours à distance.

«C'est la première fois que je travaille un vendredi, ça fait un peu bizarre», lance Ahmad Bilbissi, 34 ans, employé dans le secteur bancaire. Cette réorganisation du travail «fait sens», surtout dans son domaine. «Nous allons travailler le même jour que le reste du monde», se félicite-t-il. 

Le nouveau week-end a suscité beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter. «Ce n'est pas juste», a critiqué un internaute. «Mon corps et mon esprit sont habitués à avoir congé le vendredi. Je crois que cette journée sera longue et difficile», se plaint-il. 

Pour faire taire les critiques, Charjah, l'un des sept émirats de la fédération, a opté pour une autre solution: un week-end de trois jours, vendredi-samedi-dimanche.

(Avec AFP)


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Short Url
  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.