RIYAD: Si vous avez déjà visité une des zones de Riyad Season, comme Boulevard Riyadh City, Winter Wonderland ou Combat Field, vous avez probablement aperçu de nombreux jeunes gens serrant dans leurs bras des animaux ou des bananes en peluche – et ce n’est pas seulement auprès des enfants que ces jouets sont populaires.
On peut gagner ces peluches en jouant à des jeux dans les stands installés dans les différentes zones. Il faut payer pour jouer, bien sûr, mais des personnes malines ont constaté qu’il était possible de réaliser des profits en vendant ensuite ces peluches en ligne.
Par exemple, Majed al-Malki, 19 ans, a jusqu’ici remporté plus de 50 peluches au cours du festival Riyadh Season. «Lorsque j’ai commencé à en gagner, je ne m’attendais pas à ce que des personnes me demandent de les vendre. Ils offrent des milliers de riyals saoudiens (RS) pour les acheter», raconte-t-il à Arab News.
Les personnes aiment collectionner les peluches, que ce soit par exemple pour décorer leur maison, montrer leurs compétences dans les jeux, ou simplement constituer une collection, explique-t-il. «Quand vous portez un grand jouet, c’est comme si vous conduisiez une voiture chère», remarque le jeune homme. «Les gens ont immédiatement envie de vous parler et veulent vous acheter le jouet.»
Il a raconté que quelqu’un avait offert à un de ses amis environ 4000 riyals saoudiens (1 RS= 0,24 euros) pour un jouet qu’il avait remporté, mais que le propriétaire avait refusé de le vendre parce que c’était le premier prix qu’il avait gagné.
M. Al-Malki explique qu’il s’est lancé dans la vente de jouets qu’il avait gagnés après que le propriétaire d’un stand lui a demandé de jouer gratuitement pour promouvoir son jeu d’adresse, qui consiste à lancer une balle.
«Le premier jour, lorsque j’ai joué gratuitement, je n’ai rien pu gagner, mais le deuxième jour, j’ai retenté ma chance, payé 160 riyals et remporté un tigre en peluche», ajoute-t-il. «Après ça, j’ai su comment lancer la balle dans les cônes.»
«Immédiatement, quelqu’un m’a arrêté et m’a proposé de la lui vendre à 800 riyals, et je l’ai fait. Je continue à venir tous les jours et à gagner. J’ai environ 50 différents modèles peluches. Les agents de sécurité me surveillaient à Winter Wonderland parce qu’ils croyaient que je trichais, ayant gagné de nombreuses fois. Pourtant, après avoir vérifié que tout était légal, ils m’ont encouragé à continuer», explique-t-il.
Certains prix ont plus de valeur que d’autres, précise M. Al-Malki. Par exemple, les bananes en peluche n’ont donc pas beaucoup de valeur, contrairement aux grands animaux. «Les bananes sont faciles à gagner, mais il y a une forte demande pour le panda, le tigre et le dragon», souligne-t-il. «J’ai vendu un tigre pour 1400 riyals.»
Cependant, tout le monde ne cherche pas à réaliser un profit rapide avec les prix remportés. Tala ben Qassim, une étudiante de 20 ans, a mentionné qu’elle avait été arrêtée par de nombreuses personnes qui l’ont suppliée de vendre une peluche qu’elle avait gagnée, mais elle a refusé.
«La semaine dernière, j’ai remporté un dragon rouge géant d’un stand à Boulevard Riyadh City», dit-elle. «Cinq personnes m’ont arrêtée ce jour-là pour me demander de vendre le dragon.»
«Je n’ai payé que 50 riyals pour jouer et un homme m’a proposé de vendre la peluche à 500 riyals, mais j’ai quand même refusé de le faire car je voulais l’offrir à mon neveu de 2 ans». Majed al-Malki vend ses prix en ligne par l’intermédiaire d’un site Web de vente aux enchères et réalise un joli profit, mais il ne s’attend pas à ce que cette tendance, ou sa nouvelle affaire, dure longtemps. «Je pense que cette tendance à collectionner les jouets est saisonnière et qu’elle prendra fin à l’issue du festival Riyadh Season», estime-t-il.
Riyadh Season a débuté le 20 octobre et se poursuit jusqu’en mars avec pour slogan #Imagine_More.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com